Harry patientait devant la salle de cours de son professeur de potion dans les cachots avec ses camarades de mêmes années. Dans les cachots, l'humidité et la fraicheur étaient plus importante que dans les autres parties du château. Le sorcier avait pu le remarquer la veille lorsqu'il découvrit sa salle commune qu'il allait partager avec les vert et argent. Il y avait plusieurs canapés d'un vert foncé avec des tables basses noires. La salle commune avait également de nombreux pupitres pour ceux qui veulent y travailler. Une cheminée y était placée afin de réchauffer la pièce. Sur celle-ci on pouvait observer un énorme serpent croisé avec deux baguettes. Le plus remarquable dans cette salle commune était que les fenêtres opposées à l'entrée de la salle donnent sur les profondeurs du lac noir. D'après la préfète Gemma Farley, une fille avec de long cheveux brun bouclés avec qui il avait discuté, on pouvait voir bien distinctement ces profondeurs les jours de beau temps. Son dortoir n'était pas si différent de la salle commune, les commodes et leurs bureaux étaient en bois de sapins. Leurs lits en baldaquin étaient tendus avec des draps de soie verte et les dessus de lit sont brodés d'argent. Les murs sont ornés de tapisseries médiévales qui retracent les exploits d'illustres Serpentards. Il partageait son dortoir avec Blaise Zabini et Théodore Nott. Ce dernier avait le teint très pâle, des cheveux bruns, une silhouette filiforme et les traits de son visage font très aristocratique. De plus, c'était un garçon timide qui ne reste qu'avec ses amis d'enfance comme Blaise.
Le jeune Serpentard sorti de ses rêveries lorsque le professeur Rogue, qui était également son directeur de maison, ouvrit la porte de classe et leur demanda de rentrer en silence. Alors que Harry allait s'installer à côté d'un Gryffondor, celui-ci paraissait apeurer à l'idée d'être à côté d'un Serpentard. Le garçon avait les cheveux blond foncé et des yeux bleus. Il avait les oreilles décollées et l'air peureux comme si de nulle part, Peeves l'esprit frappeur de Poudlard pourrait frapper. Face à ça, Harry préféra s'installer à côté Théodore.
Le professeur Rogue commença à faire l'appel. Lorsqu'il fut arrivé au nom d'Elliot, il marqua une pause.
— Ah oui constata le potionniste. Elliot Potter, notre nouvelle... célébrité.
Le professeur ne fit aucune remarque sur Harry étant donné qu'il était de sa maison. Après avoir fini l'appel, il releva la tête et fixait Elliot de ses froids yeux noirs.
— Vous êtes ici pour apprendre la science subtile et l'art rigoureux de la préparation des potions dit-il dans une voix à peine plus audible qu'un murmure. Ici, on ne s'amuse pas à agiter des baguettes magiques, je m'attends donc à ce que vous ne compreniez pas grand-chose à la beauté d'un chaudron qui bouillonne doucement en laissant échapper des volutes scintillantes, ni à la délicatesse d'un liquide qui s'insinue dans les veines d'un homme pour ensorceler peu à peu son esprit et lui emprisonner les sens... Je pourrais vous apprendre à mettre la gloire en bouteille, à distiller la grandeur, et même à enfermer la mort dans un flacon si vous étiez autre chose qu'une de ces bandes de cornichons à qui je dispense habituellement mes cours.
Après cette déclaration, Harry savait que ce cours allait lui plaire malgré le peu de pédagogie de l'homme aux cheveux gras. Il se demandait bien pourquoi ils étaient autant gras d'ailleurs. Après ça, Rogue interrogea son frère sur différentes questions et bien évidemment son frère n'en savait aucune. Il se demandait bien à quoi avait bien pu servir ses entrainements avec Dumbledore depuis tout petit. À cause de cela, Gryffondor perdit 5 points.
Pendant le cours, les Gryffondors et les Serpentards avaient dû préparer une potion destinée à soigner les furoncles. Le professeur passait dans les allées afin de pouvoir critiquer les préparations, seul Malefoy n'avait reçu aucune critique. Harry, veinard qu'il est, à presque reçu un compliment de sa part en voyant que sa préparation était bien meilleure que celle de son frère. Soudain, Harry vit Neville, le Gryffondor apeuré être aspergé de potion et le chaudron de son collègue a commencé à fondre et à répandre le contenu de celui-ci par terre. Celui-ci alla vite à l'infirmerie et Rogue, tout en nettoyant ce vacarme, réprima Elliot ne pas avoir aidé son camarade, ce qui couta à nouveau 5 points en moins à Gryffondor. Malefoy et ses deux gorilles rigolaient de la situation du Survivant qui n'était pas agréable du tout.
Lorsque Harry sortit de la salle de cours pour se diriger vers la grande salle, Malefoy et ses deux gorilles l'interceptait.
— Viens par ici, Potter lâcha le blond. J'ai quelques choses à te proposer. Etant donné que nous sommes de la même maison, je te propose mon amitié. Ensemble, nous pourrions pourrir l'année de ton frère et faire en sorte...
— Qui te dit que je vais être ami avec toi Malefoy coupa Harry.
Harry n'aimait vraiment pas l'attitude hautaine de son camarade. Surtout que si c'est pour être ami comme il est avec ses deux gorilles, Crabbe et Goyle, ça n'en valait pas la peine. C'était un véritable affront pour Drago.
— Très bien Potter, tu as choisi ton camp cracha Malefoy. Quand tu verras ce qu'il t'attend, tu regretteras amèrement de ne pas avoir accepté mon offre.
Drago et ses deux gorilles partirent en furie vers la grande Salle. Harry, leurs laissa un peu d'avance parce que lui aussi de toutes manières, il devait aller manger. Pendant tout le repas, les trois lui jetèrent des regards noirs mais Harry les ignora et préféra se concentrer sur son poulet rôti.
À la suite de ça, il avait l'après-midi de libre, Harry s'était résolu à vouloir avancer sur ses devoirs à la bibliothèque. Puis voyant le beau temps qu'offrait l'Ecosse, décida de se reposer au bord du lac. En le voyant, il se jura un jour d'envoyer, soit son frère, soit Malefoy dans l'eau. Ça ne serait que beaucoup trop hilare. Après son repas du soir, toujours un peu à l'écart de ses camarades, il écrivit une lettre à Pierre lui parlant de ses premiers cours mais aussi du fait que sa cicatrice lui fasse mal et du comportement de Dumbledore. Il l'accrocha à sa chouette Hedwige et celle-ci s'envola lui apporter à Londres.
Ce jour-là, Harry avait cours de balais avec les gryffondors. Il ne pouvait pas rêver mieux puisque juste avant de constater ça, c'est à dire sur le terrain d'entrainement de Quidditch à l'opposé de la forêt interdite dont on pouvait à peine distinguer les arbres. Il avait eu le privilège de discuter avec son frère.
Ce matin, en allant dans la grande salle, Harry observa Elliot adossé contre un mur dans un couloir où d'habitude, depuis sa salle commune, ça n'était pas l'itinéraire le plus court.
— Salut frérot dit-il d'une voix où il pourrait vomir d'un moment à l'autre. Même dans mes rêves les plus fous je n'aurais imaginer que tu sois chez ces serpents. Tu as déshonoré la famille Potter.
— Oh tiens donc, mon petit frère dit Harry d'un ton provocateur. Moi aussi je suis ravie que tu viennes enfin me voir. J'ai une petite question pour toi, qu'est-ce qu'il t'a empêché de m'écrire une lettre pendant que je vivais comme une merde chez notre oncle et tante non-sorciers.
Harry et Elliot s'étaient rapprochés et se confontraient du regard. Le serpentard observa que son frère était bien plus grand que lui. Le veinard.
— On dit Moldu déjà corrigea le gryffondor. Et Dumbledore m'a toujours dit que je pourrais enfin passer du temps avec toi quand tu seras à Poudlard. Mais tu as préféré rejoindre tous ces prétentieux à Serpentard.
— Sais-tu réfléchir ? Lâcha Harry exaspéré par son comportement. Je suis soudainement devenu le méchant frère parce que je ne suis pas dans la même maison que toi ! C'est moi qui ai vécu loin du monde magique, cela ne fait à peine 1 mois que j'en ai la connaissance et tu me lâches la faute dessus. Bah Voldemort t'a enlevé pas mal de neurones en te lançant ce sort.
Le Survivant se préparait à ouvrir la bouche pour fulminer son frère.
— Elliot, t'es là ? Demanda une voix qui n'était autre que Ron, le larbin d'Elliot.
— Bon aller, je vais te laisser petit frère, j'ai des omelettes à imprégner de magie noire avoua avec ironie Harry en se dirigeant vers la grande salle.
Le jeune sorcier appréhendait beaucoup ce cours. Il ne voulait pas perdre la face devant son frère. Il se réconforta en se disant que Malefoy allait certainement faire un truc stupide afin que le Gryffondor réagisse. Et pendant le cours, ça n'avait pas manqué. Après que Neville a chuté de son balais, il alla, à nouveau, à l'infirmerie. Harry se demanda de quoi était dû cette maladresse. Cela l'intrigua et il vit alors Malefoy ramassé un objet qui devait appartenir à Neville. Elliot, en tant que preux chevalier s'interposa à la tentative de vol de Malefoy.
— Ne t'inquiètes pas Potter, je vais le laisser pour que ce pauvre Neville puisse le retrouver... en haut d'un arbre par exemple lâcha le blond d'un air mauvais.
— Donne ça Malefoy ! S'écria Elliot.
— Si tu y tiens tellement viens le chercher Potter cria Drago tout en volant avec son balai autour de la cime d'un chêne.
C'est alors que Elliot s'élança à la poursuite de Drago. Lorsque celui-ci vit que le Survivant se débrouillait mieux que lui sur balais, ce qui était normal puisque c'est Dumbledore qu'il l'a élevé. Le serpentard utilisa la ruse en lançant dans une trajectoire parfaitement en cloche le rapeltout de Neville. L'objet vola si haut qu'il aurait pu oublier de faire rappeler à son possesseur ce qu'il avait oublié. Elliot rattrapa celui-ci in extrémis sous l'ovation des autres élèves. Alors qu'il revenait triomphant, le professeure McGonagall le remarqua et l'envoya directement dans son bureau. Le gryffondor était tellement surpris qu'il lâcha sans s'en rendre compte le rapeltout. Drago ayant utilisé sa ruse de Serpentard pour ne pas se faire prendre, il put ramasser à nouveau le rapeltout.
— Vous avez vu sa tête à ce débile dit tout haut Malefoy. Après ce crétin de Neville, c'est au tour de Potter de l'oublier et en plus il se fera renvoyer... quelle magnifique journée.
Harry qui était resté à l'écart et n'avait prononcer encore aucun mot décida de s'avancer d'un pas décider devant le blond.
— Petit blondinet lâcha-t-il. Ne serait-il pas plus raisonnable de le redonner à son possesseur. Ne t'inquiètes pas, je m'en charges avec grand plaisir.
Le jeune sorcier avait préféré utiliser la flatterie malgré le fait de l'avoir appelé blondinet.
— Tu veux te faire renvoyer comme ton frère, Potter ! Aboya le blond. Tu ne seras en rien une grande perte à notre maison vue que tu n'y adhères pas du tout avec ton sang impur de sang mêlés.
Harry en avait suffisamment entendu. Du bras où Malefoy tenait l'objet, Harry décida de le tirer vers lui afin qu'il perde l'équilibre. Harry utilisa l'inertie pour faire basculer Malefoy sur son dos et le retourner. Son dos heurta avec force l'herbe du terrain. Après l'avoir maitrisé, Harry récupéra ledit objet.
— Tu vois Malefoy expliqua Harry en le regardant droit dans les yeux, les personnes qui ne jugent que par une quelconque pureté de sang me débectent au plus haut point. Au début, je n'ai pas voulu tout de suite te le dire parce que j'étais optimiste. Mais à la vue de la situation, tu vas détruire la réputation des Serpentards en te pavanant comme ça. Donc si je te reprends à faire le malin, tu le regretteras amèrement.
Les autres élèves étaient abasourdies et observaient la scène avec de grands yeux. Même Crabbe et Goyle n'osaient rien faire, Harry était d'un autre niveau. Malgré sa petite taille et son petit gabarit, il avait de la force. Malefoy se releva honteux et marmonna dans sa barbe des mots comme "lorsque mon père" ou encore "C'est toi qui me débecte". Juste après ça, Madame Bibine était revenue et ils avaient pu terminer le cours. En réalité, Harry aimait plutôt bien le balai même s'il était beaucoup moins doué que son frère.
Après le cours, Harry décida d'aller rapporter le rapeltout à son possesseur. En entrant dans l'infirmerie, l'odeur des différentes mixtures médicinales se mélangeaient et surprit les narines du serpentard. De nombreux lits étaient alignés et sur l'un d'eux il vit le gryffondor allongé. Il se dirigea vers son lit alors qu'il croisa l'infirmière grommelé que si ce garçon continuait comme ça, il ne finira pas l'année scolaire convenablement. Il se positionna devant le garçon devenu encore plus pâle que Malefoy en voyant les couleurs verts et grises de sa cravate.
— Tiens dit Harry avec un sourire chaleureux, tu as fait tomber ça. Mon frère aurait voulu te le rapporter mais il a un petit contre-temps.
— Heu... balbutiât Neville, merci beaucoup.
— D'ailleurs, je ne me suis jamais posé la question mais en quoi ça consiste questionna Harry avec un ton faussement curieux.
— Comme son nom l'indique, le rapeltout indique à son possesseur s'il a oublié quelques choses en faisant de la fumée rouge commença Neville. Ma grand-mère me l'a acheté en me disant que j'étais trop tête en l'air, le problème... c'est que je ne me rappelle jamais ce que j'oublie.
Harry continua à poser quelques questions à Neville pour mieux comprendre pourquoi il était si maladroit. Il avait une vague idée : le manque de confiance en soi. Le gryffondor était vraiment sympa et avait l'air d'avoir complètement oublié que Harry était à Serpentard. À un moment, l'infirmière devait vérifier si Neville pourrait sortir. D'un coup de baguette, elle fit un diagnostic puis elle le laissa sortir. Les deux nouveaux compagnons sortirent de l'infirmerie pour se diriger vers la grande salle afin d'aller se restaurer.
— Bon bah merci encore Harry, et désolé... pour l'autre jour au cours de potion dit Neville d'un ton gêné avec ses pommettes rougissantes.
— Ne t'inquiètes pas Neville rassura Harry, j'avais oublié ce jour-là que ma cravate verte et argent avait un réel pouvoir magique ricana-t-il.
À la table des Serpentard, l'ambiance n'était pas la même qu'avec Neville. La majorité observait Harry avec un regard de haine. La rumeur de la bagarre du cours de balai avait vraiment été diffusé dans toutes les discussions des premières années. Certains comme Théodore, Tracey ou encore Daphnée ne faisaient que l'ignoré. Seul Blaise, lui avait lâché un large sourire car lui aussi n'appréciait pas énormément le blond. D'ailleurs, lorsque Harry observa Neville à la table des gryffondor, il y vit son frère qui était encore là et il n'avait pas l'air si inquiet que ça. Le petit Weasley à côté de lui n'avait pas l'air inquiet non plus.
— Je demande qu'elle a été sa punition si il n'a pas été renvoyé pensa Harry en regardant son frère discuter avec ses camarades de gryffondor.
Harry jeta un regard en coin à Malefoy qui avait l'air de s'être calmé même s'il chuchotait des messes basses à ses deux gorilles. Ils traficotaient quelques choses mais Harry les ignora et préféra se concentrer sur son entrecôte qui après une après-midi aussi épuisante était vraiment appétissante.
— D'ailleurs, vous avez vu qu'il y a eu une tentative de vol à Gringott dit alors Blaise aux autres du groupe.
Harry intrigué, écouta avec intérêt la discussion de ses camarades.
— C'est paru dans la gazette du Sorcier ? Demanda Tracey. C'est quel coffre ?
— Oui continua Blaise, c'est le coffre 713. D'après les gobelins, le contenue aurait été vidé juste avant son cambriolage. Mais c'est quand même incroyable, Gringott est réputé pour être une des banques les plus sûr d'Europe. De vous à moi, je suis persuadé que l'homme qui a réussi à faire ça n'est pas n'importe qui.
— Et surtout suicidaire rajouta Tracey d'un ton sarcastique.
Harry en avait suffisamment entendu pour faire le rapprochement lorsqu'il avait visité Gringott avec le gardien des clés. Heureusement que Hagrid avait récupéré le contenu avant. Mais surtout, qui est celui qui a réussi à forcer le coffre ? Un autre souci est que le contenu du coffre se trouve à Poudlard. Mais où ? Harry allait devoir doubler de vigilance durant cette année.
