1 Fuite et reproches

Disclaimer: Il s'agit de ma première fanfic sur ce fandom, donc soyez indulgents. Ensuite, je prendrai un peu de libertés avec les caractères des personnages mais en restant IC. Je me base sur l'anime et non sur le manga, sur ce bonne lecture!

Il n'y avait pour seule option possible pour échapper à Zoïzite et au sommeil éternel qu'une seule option qu'il n'avait jamais envisagé, la fuite. Mais il n'avait plus d'autre choix possible. Incroyable, lui le puissant Nephrite, devoir trouver une cachette, avec qui plus est une jeune fille en détresse!
Mais même si il ne savait pas pourquoi il avait décidé de la sauver et l'emmener, si c'était à refaire, il referait le même choix.

Il devait être près de onze heures, le quartier était incroyablement paisible pas la moindre trace de voitures, d'agitations telles que celle de Shibuya en pleine nuit.
Heureusement que Nephrite l'avait sauvé, pour rien au monde elle n'aurait voulu quitter ses bras.. Timidement, elle finit par prendre la parole.

-Merci de m'avoir sauvé. Être dans ses bras, marchant sous les étoiles, c'était en dépit du danger si merveilleux si romantique… Jamais elle n'aurait cru vivre un si agréable moment, jusqu'à ce qu'elle entende cette phrase.
-Tu n'as pas à me remercier, je ne sais même pas vraiment pourquoi je l'ai fait. Et je n'ai fait que te tromper pendant un long moment. Je peux continuer à te mentir, même après ça.

- Ça ne me dérange pas qu'on me mente.

Du moment que vous restez près de moi, ça me va. Cette fois, elle aussi eût le sentiment de lui mentir pour la première fois. Dire qu'elle ne voyait en lui que le prince charmant merveilleux dont elle avait tant rêvé.

Quand elle entendit sa réponse, quelque chose en elle se brisa, et elle se rendit compte qu'elle était idiote et naïve, et lui ignoble et sans doute dangereux.

Mais je crois que je peux à nouveau marcher à présent, lâcha elle d'une voix pincée.

Alors qu'elle marchait sur l'asphalte froide, Naru se sentait prête à tout moment à s'éveiller à la colère et à la rancœur s'opposant à l'amour irraisonné qu'elle éprouvait à son égard. Et si il l'avait sauvé dans le but égoïste d'atteindre ses propres objectifs? N'était elle rien à ses yeux ou alors lui avait elle comme il le disait ouvert les yeux?

A présent, dans son esprit tournait en boucle toutes leurs rencontres, mais cette fois elle éprouvait un pincement au cœur: elle avait été sa marionnette tout ce temps, alors qu'elle l'aimait tant et que finalement elle le connaissait à peine...
L'amour pouvait vraiment rendre aveugle… Et après tout il n'y avait ni de prince charmant sans défauts ni de princesses parfaites après tout.

Mais ça faisait mal quand on comprenait que la personne dont vous étiez folle amoureuse n'était pas celle que vous pensiez être.
Le chemin qu'ils empruntaient, elle le connaissait par coeur, sachant où était le parc, peut être là bas au moins ils seraient en sécurité.
Fuir, était leur seule possibilité si ils tenaient à échapper à ces horribles créatures.


Le trajet se passa dans un silence tendu, quoi de plus normal après cette révélation et les sbires de Zoïzite.
Au moment où ils s'assirent sous un arbre afin de récupérer, sans trop savoir pourquoi, sans doute pour mettre fin à ce moment déplaisant, Nephrite reprit la parole.
- Tu m'en veux, et je le comprends parfaitement.
-Quel incroyable sens de l'observation, ironisa froidement Naru en se tournant vers lui.
Puis sans crier gare, elle le gifla de toutes ses forces, ses yeux verts brillant de colère .
Ce n'était pas la douleur du coup qui lui fit le plus mal, il avait vu pire. Mais le fait d'avoir tout gâché avec ses manigances, étonnamment en la voyant en colère, il éprouvait du remords. Quelque chose d'inconnu qui vous plongeait dans le flou le plus complet.
-Vous allez encore m'utiliser pour piéger vos ennemies? Parce que je suis amoureuse de vous et que par amour je ferais tout? attaqua elle durement et finissant par craquer. Après tout, elle avait froid, elle avait peur et avait eu droit à la douche froide avec ce qu'il lui avait dit. Quand c'en était trop, il fallait que ça sorte.

Le Shitennô posa sur elle son regard saphir, en massant sa joue. Dire qu'hier il lui aurait menti sans sourciller, mais qu'à présent il se sentait incapable de lui faire encore plus de mal. Avec un léger soupir, il lui répondit.
- Il y a de ça à peine deux jours je t'aurai dit oui. Mais plus maintenant, et je ne t'aurais pas sauvé non plus. Ton amour m'a ouvert les yeux, m'a montré une autre voie que je ne connaissais pas jusqu'à présent, admit Nephrite.
- Je me sens aussi stupide!

Avec ce que j'ai fait pour vous, en étant sous votre charme… Et je ne sais même pas comment je peux vous aimer à ce point! Être juste à votre cotés, ça m'apporte une joie si immense, comme de vous parler… Je vous aime, je vous aime réellement, avec passion.

Mais je m'en veux, à vous et à moi! D'être si naïve! Froidement en essayant de ne pas se mettre à hurler, elle n'entendait pas en rester là.

Et vous! ajouta elle plus fort en pointant son index dans sa direction, décidée à vider son sac une fois pour toutes.
Combien de jeunes filles avez vous trahi blessé sans se soucier de leur souffrance?! Un grand nombre sans doute!
Ainsi l'amour pouvait être à double tranchant, songea le shitennô. Capable de provoquer la passion et la colère, la douleur… Alors que son côté pile était intense, pur, irréfléchi, permettant de provoquer des déclics insoupçonnés chez quiconque.
Ce qui était certain, se dit il c'est qu'il avait on ne peut plus mérité tout ça de la part de Naru. Et pourtant elle restait malgré tout à ses cotés, malgré ses mensonges.
Et si une fois de plus, accepter de dire la vérité vraie, quitte à ne pas être cru changerait encore quelque chose? Que ça efface ses larmes de colère?
Décidément, si il le faisait ça risquait de devenir une habitude… Qu'en auraient dit Jadeite, Zoïzite ou Kunzite? Sans doute auraient ils dit que ce n'est que de la faiblesse inutile.
Mais au vu de leur rivalités constantes, quel poids auraient à ses yeux leur supposé avis?
Ce qui était certain, c'est que quitte à risquer de mourir, autant terminer cela comme il en avait envie depuis qu'il l'avait découvert: près de quelqu'un qui l'aimait si naturellement.
S'adossant au tronc, jetant un regard à la lune pour mieux chercher ses mots, Nephrite se jeta enfin à l'eau.
-De là où je viens, l'amour n'est qu'un nom, une simple notion, rien de plus.
- Personne ne connaît l'amour? C'est une blague? demanda Naru d'abord incrédule puis choquée par cette révélation dite comme si il s'agissait d'une évidence.
Vous voulez dire que… on ne se prend jamais par la main, on ne se pose pas la main sur l'épaule? Que faire un pique nique ou aller essayer de gagner une peluche à la fête foraine avec son amoureux… Ou alors son frère ou sa sœur, un ami, ou ses parents, personne ne le fait jamais?
Et pire, qu'il n'y ait personne pour vous consoler quand ça ne va pas?
- Effectivement, il n'y a rien de cela dans mon monde d'origine. C'est au pire si quelqu'un savait ce qu'aimer veut dire, de la mièvrerie inutile.
Tout ce qui a cours, continua il après avoir marqué une pause, ce sont les mensonges, les trahisons, les plans élaborés. Quoi de plus normal que de manipuler et de blesser ou de briser la vie de quelqu'un si ça nous permet d'arriver à ses fins. Ceux qui ne sont pas assez calculateurs ou forts durs, finiront par périr par les plus forts.
Manipuler et vaincre, ou être détruit… Il n'y a pas d'autre choix ni de demie mesure, ajouta il en la voyant pleurer à chaudes larmes, bouleversée par ces révélations.
-Un monde comme ça, existe vraiment? Sans amour, sans solidarité, sans soutien mutuel? Mais… C'est vraiment horrible! Pardon, ajouta elle immédiatement après avoir crié, consciente que ça pourrait attirer sur eux l'attention.
-Et c'est ce que j'ai toujours connu. Je ne te demande pas de me croire ni de me pardonner, dit il gravement.
Je veux simplement que tu saches ce fait, tu es ensuite libre de tes choix.
Ne jamais avoir eu quelqu'un qui vous tienne par la main, qui vous prépare le petit déjeuner, qui vous serre dans ses bras, ou rit à vos cotés sans raison précise… Un enfant ignorant l'amour, privé de bises, de calins, et apprendre seulement le mensonge. Mais est ce que ça existe vraiment, ce monde cauchemardesque?
En proie à une profonde réflexion, Naru finit par accepter ce fait, sinon comment expliquer son comportement envers elle? C'était tout à fait plausible, quand elle repensait avec du recul à ses manigances. Pourtant, ce n'était plus de la colère qu'elle éprouvait à son égard, mais plus une grande tristesse pour ce si beau jeune homme qui n'avait jamais rien connu de l'amour. Ce sentiment qui vous donnait la force d'avancer, de tenir, de vivre!

Finalement, il n'avait pas choisi d'être ignoble de son plein gré, personne ne lui avait simplement jamais montré ou appris qu'il existait la chaleur humaine, l'affection.
-J'ai envie de vous croire Nephrite San. Mais je ne compte pas oublier ce que vous avez fait non plus. En restant ensemble, on peut faire plus que fuir vos ennemis, être à vos côtés c'est quelque chose qui me rend si heureuse, à chaque fois. Je ne veux pas que ça s'arrête! Ajouta elle tristement en essuyant une larme, seulement que ça continue.
Et avec ce que vous m'avez dit, les choses sont bien plus claires à présent.
Allait elle repartir chez elle et le laisser seul attendant la mort? C'est ce qui lui paraissait le plus évident. Nul doute que si elle avait eu une partie de ses pouvoirs elle se serait vengée en le blessant physiquement.
Aussi quand elle ne bougea pas et nota son écorchure, cela le désarçonna à nouveau. Autant que ce qu'elle lui dit:

- Il existe les bons et les mauvais mensonges. On peut mentir aussi à quelqu'un avec de bonnes intentions, ou leur éviter de la peine. D'autres sciemment prononcés pour être meilleur que l'autre ou lui faire du mal. Mais le plus important, c'est que quand on aime quelqu'un, on est capable de lui pardonner. D'offrir une seconde chance, après tout on y a tous droit et on fait tous des erreurs.
Cela signifiait il qu'elle comptait vraiment lui pardonner? Sérieusement? Le plus spontanément du monde et continuer à lui sourire à rester à ses côtés?

Qu'elle s'aperçoive de quelque chose d'aussi insignifiant qu'une écorchure et lui fasse un pansement de fortune avec son pyjama avait quelque chose de touchant et de chaleureux. Vraiment très chaleureux comme son sourire.
Rien que pour cette candeur incroyable, cette douceur, son envie de la protéger croissait peu à peu. Il avait pris sa décision: il ferait tout son possible pour la protéger et veiller sur elle, à n'importe quel prix. Hors de question de mourir!


Manger ensemble un mystère au chocolat? Alors que le nom ne lui disait absolument rien, mais dans le fond pourquoi pas.

Pensait elle qu'elle mentait? Non elle lui faisait confiance et était ravie de partager ce moment privilégié.

Il aurait le plaisir d'attendre leurs retrouvailles, d'être à ses cotés, d'entendre à nouveau son rire.
Ce qui l'amusa particulièrement, c'est quand elle demanda si son organisation lui accordait bien son dimanche. Si elle savait! Cette remarque innocente, le fit rire de bon cœur, comme Naru.
Jusqu'à ce qu'elles les aient retrouvé. Il réussit à lui faire esquiver l'attaque, en revanche, les branches maléfiques transpercèrent son épaule droite, son sang giclant sur le sol.
- Tu as baissé ta garde. Tu es pitoyable! Ces épines draineront ton énergie jusqu'à ce que tu meures! Aussi pitoyablement que ta déchéance!

Cette fois, il ne voyait pas vraiment comment tenir sa promesse, tout semblait être joué d'avance.

A suivre...