NDA : Voici le nouveau chapitre du mois (qui passe beaucoup trop vite). J'espère qu'il vous plaira. N'hésitez pas à commenter pour me donner votre avis (questions en fin de chapitres si vous ne savez pas quoi dire). Bonnes fêtes de fin d'année !
Merci à Livia Tournois pour son œil de Lynx.
Chapitre 48
On aurait dit deux chats sauvages.
Drago avait prévu son coup à l'avance et s'était rendu au lieu de rendez-vous quelques minutes plus tôt. D'abord pour s'assurer que Pansy avait bien quitté les lieux - ils avaient passé la soirée tous les deux à se prélasser sur le sofa de cette même salle après une longue discussion sur l'importance de se taire en public - mais aussi pour appréhender Potter.
Baguette en main donc, le Survivant avait déboulé pile à l'heure. Le visage fermé, le regard noir, il semblait autant prêt que Drago à en découdre. Comme si la dernière discussion qu'ils avaient entretenue n'était finalement qu'une simple excuse.
Les deux derniers mois à travailler sur ce projet stupide de Runes, l'air détaché et nonchalant que Potter essayait d'afficher, la protection de Rogue pour tout et rien… Cela rendait Drago fou de rage. Il haïssait Potter pour ce qu'il était. Mr Parfait, Saint-Potter… Personne ne semblait le voir comme Drago le voyait : un pauvre type qui ne méritait pas toute cette gloire.
Ainsi, à peine Potter avait pénétré dans l'antre des soirées clandestines que Drago se tenait droit comme un i, baguette en main. Cet idiot se pensait plus fort que tout le monde mais lui aussi se débrouillait en duel.
- Alors Potter, papa Rogue ne t'a pas bordé trop serré ? T'as réussi à faire le mur ? Fais gaffe, il pourrait te jeter comme une vieille chaussette s'il apprend que tu as désobéi.
Merlin que c'était jouissif de jouer sur les craintes et les blessures de Potter. Il fallait que quelqu'un le remette à sa place et Drago prenait ce rôle très à cœur.
- Tu comptes parler pour essayer de retarder le moment où je vais te mettre ta raclée ? répliqua le brun. J'ai pas ton temps, c'est déjà un grand honneur que je te fais. Mais vois-tu, j'ai eu une longue semaine et si pour me détendre, tu m'offres l'opportunité de te mettre à terre, je te dis "merci Drago".
Le blond se sentit rougir de colère et bouillir de haine. Tout ce qu'il détestait chez Potter, c'était ça : cette assurance qu'il avait gagnée ces derniers mois. Ce détachement qui lui donnait un air encore plus supérieur à la moyenne.
C'en était assez.
Drago leva sa baguette, prêt à dégommer le Survivant. A peine avait-il formulé son sortilège dans sa tête que sa baguette n'était plus dans ses mains. Humilié, fou de rage, il vit avec horreur que Potter avait déjà récupéré sa baguette et l'avait désarmé en un rien de temps d'un Expelliarmus rapide comme l'éclair.
- Oups, s'amusa Potter dans un sourire arrogant. On continue ou tu déclares forfait ?
La provocation de trop, Drago se rua sur Potter, bras en avant tel un Gryffondor sans réflexion. Et bien que Potter ait deux baguettes à sa disposition, ce dernier ne les utilisa pas. Il en profita aussi pour se jeter sur le Serpentard.
Les coups pleuvaient et ils se retrouvèrent bientôt à terre. La tête de Drago cogna violemment le sol, décuplant sa rage. Il reprit le dessus, repoussa le Gryffondor. On entendait plus que leur souffle erratique et les coups. Il n'y avait personne pour les séparer, personne pour les arrêter et c'était parfait. L'un comme l'autre, aveuglés par la rage, lâchait sa frustration, sa haine et sa colère.
Il n'y avait même plus de raison rationnelle à cette bagarre. Si l'on demandait à cet instant à Drago la raison de ses coups-de-poing, il aurait été incapable de donner une explication qui tienne la route.
Harry Potter était son ennemi. Il était l'ennemi de Harry Potter.
Alors ils continuèrent à cogner sans vraiment trop savoir qui était passé à tabac par qui.
Puis, finalement, les deux adolescents sentirent leur force perdre en puissance. Ils ne faisaient plus que de se repousser, le regard noir et sombre.
Drago regarda Potter pour la première fois : son arcade était en sang, sa lèvre supérieure avait doublé de volume et ses cheveux n'avaient jamais été autant en bataille. Ses lunettes étaient tombées de son nez pour se fracasser sur le sol.
On aurait dit Dobby après une bonne trempe.
Drago se recula, repoussant son ennemi d'un geste brusque.
Potter, à bout de force, chercha ses lunettes à tâtons et, une fois trouvée, les posa sur son nez. Lui aussi, observait Drago.
Ils ne se regardaient plus qu'avec haine, dégoût et mépris. Mais à moins que l'un ne tue l'autre, ils semblaient tous les deux implicitement d'accord pour que le combat cesse. On entendait plus que leur souffle saccadé et désordonné.
Drago repensa aux paroles de ses parents sur le bon comportement d'aristocrate. La honte le submergea en même temps qu'une douleur vive dans les côtes. Il s'aperçut aussi que son nez était en sang.
Il jura à voix haute.
Chacun dans un coin de la salle, aucun des deux ne semblait décidé à fuir.
- On a l'air bien con comme ça, lâcha Potter d'un ton sec.
Drago ignora le Survivant. Il était inutile de préciser que se rendre à l'infirmerie ou pleurer dans les jupes de Rogue allaient empirer leur cas. Ils s'étaient mis dans la même galère. Mais Drago avait plus d'un tour dans son sac.
- Dobby ! appela-t-il.
Il fallut de longues secondes avant que l'elfe apparaisse. Potter paraissait plus qu'intéressé et lorsque Dobby se manifesta, le brun afficha un sourire.
L'elfe de maison semblait bien remis de sa dernière correction infligée par le père de Drago. Cela rassura le blond. Dobby, les yeux ronds comme des balles de tennis, observa tour à tour les deux garçons avant de hurler de joie et de se rouler sur le sol.
- Maître Drago et maître Harry sont amis ! Quelle joie ! Quel bonheur !
Il fallut un instant pour que Drago se remette de sa surprise. L'elfe, dans un état proche de la transe, pleurait de joie et s'embarqua dans un discours ému.
- Maître Drago sait s'entourer des bonnes personnes. Il est bon et…
- Tais-toi ! s'agaça le blond. T'as déjà vu des amis dans cet état là ? Qu'est-ce qui cloche chez toi ?
L'elfe se ratatina sur lui-même, les oreilles aplaties sur son gros crâne chauve. Il observa tour à tour les deux adolescents et sembla enfin comprendre que les deux garçons n'étaient effectivement pas amis. Cet elfe était quand même bien particulier !
- Tu n'es pas obligé de t'adresser à lui de la sorte ! répliqua Potter, outré.
Drago leva les yeux au ciel en guise de réponse. Saint-Potter… Toujours là pour la dignité des faibles quand bien même il ne comprenait rien aux traditions et à l'ordre établi.
- J'ai besoin de ton aide Dobby, déclara Drago.
- Tout ce que vous voudrez, Maître Drago.
Drago se redressa difficilement et tendit son visage vers son elfe. Combien de fois la créature l'avait-elle soignée pendant son enfance ? Au plus jeune âge, Drago était un enfant casse-cou qui rêvait de découvrir le monde. Ce n'était pas du goût de ses parents. Alors dès qu'il avait une égratignure ou un vêtement déchiré, Dobby était toujours là pour le secourir et le couvrir.
L'elfe comprit aussitôt la demande implicite et se mit à soigner le garçon. Les choses n'avaient pas changé après toutes ces années. Dobby savait être délicat et sa magie réchauffait l'âme en un rien de temps.
- Pour les côtes, je ne peux rien faire, vous aurez un beau bleu. Je peux revenir vous apporter un baume si nécessaire.
- Non ça ira, je me doutais que ce n'était pas cassé.
Drago se releva et son regard accrocha celui de Potter dont il avait presque oublié l'existence. Les dents serrés, Drago pointa du menton le Survivant qui était toujours dans un piteux état.
- Il faudrait le soigner aussi.
Dobby s'approcha de Potter qui ne bougea pas d'un poil et se laissa faire. Au contraire, il fixait Drago comme s'il le découvrait sous un nouveau jour. Ce manque de pudeur mit mal à l'aise le Serpentard qui finit par lâcher :
- Quoi ?
Potter sembla s'apercevoir de son manque de discrétion et détourna le regard vers l'elfe.
- Merci Dobby, dit-il en se remettant sur pied. Je… Je ne savais pas qu'il pouvait t'arriver d'être agréable avec autre chose qu'un Sang-Pur en face de toi.
- Va te faire voir. Ça te va comme réponse ? Tu ne sais rien de moi.
Mais cette bagarre avait vidé Potter de toute colère. Le brun se tourna vers l'elfe qui observait la scène silencieusement.
- Merci beaucoup Dobby. Tu es vraiment très doué. J'espère te revoir bientôt. J'aurais tellement aimé te libérer des griffes de ton maître il y a quelques années. Pardonne moi d'avoir échoué.
- Non mais…
- Bouaaaaaaarrrr ! pleura bruyamment l'elfe. Harry Potter est si gentil, si prévenant ! Peut-être qu'un jour, Dobby sera un elfe libre…
- Hein ? cria Drago, cloué au sol.
Qu'est-ce que c'était que cette histoire de liberté ? Un elfe libre ? Mais il ne survivrait pas dix minutes en pleine nature ! Qu'est-ce que Potter avait mis dans la tête de Dobby ?
- Je ne sais peut-être rien de toi mais j'en ai vu assez pour savoir que ton père maltraite ton elfe, déclara Potter d'une voix calme. Tu sembles cependant un peu moins vache que lui…
- Je t'interdis de parler de mon père !
- Mais Harry Potter a raison, intervint Dobby le regard timide. Vous êtes prévenant avec moi lorsque c'est nécessaire. Surtout cet été lorsque les amis de votre père…
- Dobby ! Tais-toi ! paniqua Drago.
Bon sang, cet elfe allait le mettre dans la bouse de dragon jusqu'au cou ! Si Drago ne connaissait pas l'objet des réunions que son père tenait, il était certain que ça n'avait rien de très moral. L'elfe ne se démonta pas et observa le blond droit dans les yeux.
- Mais enfin Maître Drago, il faudra vous entourer des bonnes personnes… Vous n'êtes pas comme…
- Cela suffit ! coupa Drago. Je te demande de rentrer au Manoir et de ne rien dire à mes parents pour cet incident. Bonne soirée.
L'elfe s'inclina plus bas que terre avant de faire de même pour Potter. Puis, il disparut dans un pop.
Drago ne perdit pas un instant et s'échappa. C'était sans compter sur Potter qui le rattrapa aussitôt.
- C'est quoi cette histoire ?
- Il n'y a pas d'histoire. Fiche moi la paix.
- Toi aussi t'es au courant alors.
La voix de Potter n'avait jamais été aussi grave. Drago jeta un coup d'œil vers le Survivant qui avait cessé de marcher. Le brun masquait difficilement sa résignation et sa peur. Il en savait plus que lui et cela rendit Drago fou de rage. Mais plus que tout, il n'avait pas envie de montrer qu'il en savait moins que Potter. Pourquoi le Survivant, le grand Gryffondor, avait l'air aussi dépité ? Le blond se fit la réflexion qu'il en toucherait deux mots à Théo. Peut-être même à Pansy maintenant qu'ils avaient mis les choses au clair sur la manière ou non de tenir sa langue en public.
Il était hors de question que le Survivant devine que Drago était en dehors des décisions importantes. Alors, le blond croisa les bras sur sa poitrine et leva le nez dans un snobisme digne des plus grands Malefoy de sa génération.
- Evidemment que je suis au courant.
Potter goba le mensonge tout rond. Drago s'en serait presque amusé si le brun n'avait pas pâlit brusquement avant de reculer de plusieurs pas et de partir d'un pas rapide.
oOo
- Mais puisque je vous dis que Malefoy sait tout ! s'égosilla Harry. Il me l'a dit !
- Pour lui avoir donné des cours pendant une année, je serai tenté de dire que ce garçon a surtout bluffé et que tu es tombé dans le panneau.
Harry souffla de frustration et s'affala sur le canapé. Remus et Severus avaient envahi le salon où livres et parchemins traînaient ici et là. Les deux sorciers, plongés dans leurs travaux de recherche sur les horcruxes, n'avaient eu qu'une infime réaction à ce que Harry venait de rapporter. C'était pourtant une information capitale ! Drago Malefoy avait explicitement dit qu'il ne voulait pas trahir les siens et qu'il savait tout !
- Lorsqu'il sera devenu un Mangemort, il ne faudra pas vous étonner !
- Bon Harry, ça suffit ! coupa Severus d'un ton sec. Lucius Malefoy ne prendrait pas le risque de révéler des choses de cette envergure à son fils. Le jour où le Seigneur des Ténèbres reviendra au grand jour, il fera un appel à ses anciens alliés et peut-être que là seulement ton camarade sera au courant.
Harry se passa une main sur le visage, capitulant et prenant sur lui pour ne pas corriger son tuteur sur l'emploi du mot "camarade".
- Et sache que lorsque son appel retentira, je saurai le ressentir. Maintenant, va prendre une douche et prépare toi pour aller te coucher.
Remus demeura silencieux mais Harry remarqua la raideur dans ses épaules. Le Gryffondor laissa délibérément la porte de sa chambre ouverte et tendit l'oreille.
- Quand tu dis que tu sauras ressentir l'appel de…
- T'as bien compris.
- Est-ce que… Hum… Est-ce que ça te fait mal ?
- Tous les jours un peu plus, marmonna le professeur de potions à tel point que Harry tendit le cou. Il prend de la force et s'amuse de nous. A ses yeux, nous sommes tous des traîtres.
- Qu'attend-t-il pour se manifester ?
- Que ses anciens alliés reviennent en rampant dans un premier temps. Le Seigneur des Ténèbres a toujours savouré les rédemptions de ses partisans. Mais Nott et Malefoy, les têtes pensantes des Mangemorts, doivent élaborer un plan pour s'en sortir le mieux possible.
- Ils sont rusés.
Pendant un moment, Harry n'entendit plus que le bruit des plumes grattant le papier. Puis Remus reprit la parole :
- Les articles dans la presse et les sauteries entre Mangemorts sont bien la preuve qu'ils avancent pas à pas. Finalement, niveau idéologie, ils mâchent presque tout le travail de Volde… Tu-Sais-Qui.
- Comment est-ce que ça se fait que je n'entends pas l'eau couler ? cria Severus à travers la pièce.
Harry se dépêcha de fuir dans sa salle de bain et d'ouvrir le robinet de la baignoire. Désormais, il avait hâte que la nuit passe. Non seulement parce qu'il se languissait de passer les tests du Club de duel mais aussi pour raconter l'intégralité de sa soirée à Ron et Hermione.
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- Je suis d'accord avec Harry. Malefoy est certainement au courant de quelque chose.
- Être au courant que quelque chose se passe ne signifie en rien que Malefoy est complice et un apprenti Mangemort ! objecta Hermione.
Le trio se réchauffait autour de la cheminée de la Salle Commune de Gryffondor, attendant patiemment l'heure de rendez-vous pour l'inscription au Club de duel. Hermione avait posé un plaid sur ses genoux où Pattenrond avait élu domicile et se régalait de la chaleur du feu.
- Remus et Severus n'avaient pas l'air inquiet. Ils étaient bien plus préoccupés par leurs recherches…
Le trio demeura silencieux un instant. Les trois amis parlaient rarement des horcruxes. À vrai dire, Ron et Hermione ne connaissaient en rien les détails. Ils savaient juste qu'il y avait un lien à rompre entre Harry et Voldemort. C'était bien suffisant pour le Survivant qui ne souhaitait pas que ses amis connaissent l'intégralité des détails.
Mais Ron comme Hermione en savait bien assez pour que le premier dise :
- Les recherches sur le lien entre toi et…
- Ils ont l'air de bien avancer mais je n'en sais pas plus, dit Harry, un brin amer.
- C'est pour te préserver…
- Je sais, Hermione.
Harry poussa un soupir las et jeta un coup d'œil à sa montre. L'heure approchait et il se redressa avant de s'étirer. Pattenrond l'imita en baillant, provoquant l'hilarité des trois amis.
- Peut-être qu'il souhaite aussi rejoindre le Club ! lança Ron dans un sourire.
Désormais, Ron appréciait le chat de Hermione. Harry l'avait même surpris à lui faire une ou deux caresses lorsque personne ne le voyait.
- Après tout, il a bien aidé Sirius l'an dernier. Je suis certain qu'il ferait un bon combattant ! s'amusa Harry.
Hermione offrit un sourire enchanté à ses amis, visiblement heureuse que ce chat ne soit plus une source de conflit.
Le trio retrouva rapidement les autres élèves de quatrième année devant la porte de la Grande Salle. A Gryffondor, tout le monde semblait motivé à vouloir rejoindre le Club de Duel, même Neville.
- Je me dis que ça pourra toujours m'aider à m'améliorer, expliquait-il à Parvati et Lavande. J'espère juste ne pas me retrouver qu'avec des premières années.
Les deux jeunes filles écoutaient silencieusement mais ne cherchèrent pas à rassurer leur camarade. Harry ne put leur en vouloir, Neville savait à peine lancer un sortilège du premier coup. Il lui fallait souvent recommencer deux à trois fois avant de réussir un sort.
Harry se sentait plutôt confiant concernant ce petit test. Il espérait surtout se retrouver dans le même groupe que Ron et Hermione. Severus lui dirait que c'était puéril de penser ainsi mais Harry avait réellement envie de passer du temps de qualité avec ses amis.
- Vous avez vu, il y a des Serpentard, dit Ron à voix basse.
- Ils ne sont pas beaucoup à avoir répondu présents, dit Harry en observant les protagonistes qui se tenaient près des escaliers.
Théodore Nott discutait avec Blaise Zabini, Daphné Greengrass et Tracey Davies. Malefoy ne daignait donc pas s'inscrire et Harry ne put s'empêcher de penser au fait qu'il préparait un mauvais coup.
- Comme par hasard, les enfants de Mangemort ne viennent pas, lâcha Harry d'une voix tendue. Venez pas me dire que c'est une coïncidence.
- Nott a plutôt un lourd bagage niveau héritage, objecta Ron. Remarque, il vient peut-être pour nous espionner.
- Arrêtez deux minutes les garçons, coupa Hermione d'une voix lasse. Nott n'a rien d'un Mangemort !
- Qu'est-ce que tu en sais ? répondit Ron sur la défensive.
Hermione, les joues rouges, croisa les bras sur son torse et leva le menton :
- Je te signale que je suis en binôme avec lui pour le cours de Runes, je le connais donc mieux que toi ! Et je peux vous assurer que ce garçon est peut-être austère mais il ne m'a jamais rabaissé comme Malefoy ou Parkinson.
- Donc tu es d'accord pour dire que Malefoy et Parkinson pourraient être dans un plan et au courant de tout, dit Harry.
- Mais non ! Oh et puis zut ! Cette conversation n'a aucun sens, s'agaça Hermione. Je vous demande juste de ne pas condamner des personnes alors que nous n'avons aucune preuve.
L'agitation attira les regards curieux et Harry opina du chef pour ne pas se faire remarquer. Ron fit de même et le trio changea de sujet d'un accord commun silencieux. Harry ne put s'empêcher d'observer Nott et ses camarades.
Si Nott traitait bien Hermione en cours de Runes, c'était une bonne chose. Après tout, Sirius avait grandi dans une famille de Sang-Pur mais n'avait rien gardé de leur éducation. Peut-être que Nott, Greengrass et tous les autres n'étaient au courant de rien concernant le retour de Voldemort. Peut-être que Hermione avait raison et qu'il se montait le bonnet. Peut-être que Severus et Remus avaient raison concernant Malefoy.
Et mine de rien, sans trop pouvoir l'expliquer, cela peina Harry : il se trouva envieux de leur innocence.
Lorsque les portes de la Grande Salle s'ouvrirent, Nott croisa le regard de Harry. Le Serpentard ne s'attarda pas et se dépêcha d'entrer dans la salle, aussi enthousiaste que tous les autres élèves.
Une foule de cinquième année sortit au même moment et Harry tomba nez-à-nez avec Cho Chang. Son estomac se contracta aussitôt et il sentit un sourire idiot s'afficher sur son visage. La jeune fille lui répondit aussitôt par un fin sourire. Harry chercha à toute vitesse une phrase d'accroche mais son cerveau semblait s'être transformé en compote. Bon sang qu'il était nul !
La Serdaigle sembla également sur le point de lui dire quelque chose mais une de ses amies l'appela et elle détourna le regard. Harry fut entraîné par Ron dans la Grande Salle, emportant tout espoir d'adresser un mot à la jeune fille.
Il mit un temps fou à reprendre ses esprits. Il se sentit comme sur un nuage. Cho Chang lui avait adressé un sourire ! Elle allait presque lui dire quelque chose ! Merlin qu'elle était belle ! Dire que Ron se passionnait pour les françaises de Beauxbâtons. Il avait vraiment tout faux !
Les tables avaient été repoussées dans un coin de la salle. Sirius, Severus et Fol Oeil se tenaient sur l'estrade. Le maître des potions parlait depuis cinq bonnes minutes et Harry prit la discussion en cours de route :
- … Nous avons mis en place des mannequins au fond de la salle que vous affronterez. Sur l'atelier numéro 2, le professeur Maugrey vous demandera d'affronter d'autres élèves par binôme et sur l'atelier numéro 3, vous m'affronterez. Je vous demanderai de lancer certains sortilèges et je vais m'assurer de vos connaissances dans le domaine.
Une vague d'appréhension parcourut tous les élèves. Tous les élèves, sauf Harry. Il savait à quoi s'attendre et espérait que ses entraînements avec son tuteur n'allaient pas le pousser à être dans le plus haut niveau. Il voulait à tout prix se retrouver avec les camarades de son âge et particulièrement Ron. Repenser à leur dernière dispute le rendait beaucoup trop triste. Il voulait passer du temps avec son meilleur ami.
Rapidement, chacun se dirigea vers les ateliers sur lesquels ils étaient affectés. Les Gryffondor furent envoyés sur l'atelier de Fol Oeil. L'homme les plaça par binôme et Harry se retrouva face à Hermione tandis que Ron devait se battre en duel contre Dean. Visiblement, l'homme avait prévu de mettre les duos par niveau. Avec l'entraînement supplémentaire qu'il recevait et la rigueur que Severus exigeait pour ses devoirs, Harry faisait désormais partie des meilleurs de sa promotion en cours de Défense. Cependant, il ne chercha pas à affronter avec force sa meilleure amie. Bien au contraire, après quelques joutes et autres sortilèges, Harry se laissa désarmer.
Hermione fronça les sourcils, peu dupe à ce que venait de faire Harry mais il la supplia silencieusement de se taire.
Neville se trouva en grande difficulté face à Lavande.
Lorsqu'ils se rendirent à l'atelier de Severus, Harry conseilla son camarade dont le visage lunaire avait pris la couleur de la planète de Mars.
- Tu ne te tiens pas assez droit et ton poignet fait trop de mouvements inutiles lorsque tu lances tes sortilèges…
- Je sais bien Harry mais je n'y arrive pas, soupira Neville.
- Ça va aller, tenta Harry.
En présence de Severus, le garçon perdait tous ses moyens… Déjà qu'il n'était pas très doué, il risquait de provoquer une catastrophe. Harry supplia du regard son tuteur pour qu'il ne soit pas trop dur avec son camarade. Le maître des potions sembla le comprendre et ne s'acharna pas sur le garçon. Il lui posa quelques questions sur les sortilèges basiques et lui demanda d'effectuer un bouclier avec le sortilège Protego. Neville s'y reprit à cinq fois avant de réussir à manifester un bouclier à peu près correct.
- Dites-moi Mr Londubat, cette baguette vous appartient-elle ? demanda Severus une fois qu'il en eut terminé avec le groupe.
Neville rougit jusqu'à la racine de ses cheveux, cherchant ses mots. Puis, il secoua la tête de gauche à droite.
- Non monsieur, elle appartenait à mon père.
- Il me semble que votre grand-mère a pourtant les moyens d'investir dans une baguette adaptée à votre magie.
Neville ne répondit rien mais Harry savait ce qu'il pensait mais n'osait dire. C'était sa grand-mère qui avait décidé qu'il hériterait de la baguette de son père afin qu'il soit aussi puissant que lui.
- Votre niveau serait meilleur si vous aviez une baguette qui vous a choisi. Vous êtes bridé dans vos capacités.
Une gêne palpable s'abattit sur les élèves présents. L'homme venait à demi-mot de faire un compliment à Neville Londubat. Severus ne sembla pas se rendre compte du malaise général et passa au tour de Dean. De manière générale, les élèves n'osaient pas vraiment affronter le professeur de potions mais l'homme ne s'en formalisa pas. Au contraire, il notait au fur et à mesure des éléments sur son carnet de notes. Il passa peu de temps avec Harry. A la fin de l'atelier, le maître des potions arrêta Harry et dit de but en blanc :
- Il ne me semble pas t'avoir demandé de lever le pied lors de ce Club.
- Hein ?
- Ne fais pas celui qui n'a pas compris. Je vois bien ton petit jeu de ne pas montrer toutes tes capacités. Pourquoi ?
Confus, Harry ne sut quoi répondre. Habituellement, l'homme tirait des conclusions plus rapidement.
- Je… On ne sait jamais, il y a des personnes qui pourraient rapporter mon niveau à leurs parents et…
- Non, dis-moi la véritable raison.
Mais Harry resta muet. Severus soupira et passa une main sur son visage.
- C'est parce que tu veux être dans le groupe de Sirius, c'est ça ?
- C'est pour être avec Ron ! se justifia aussitôt Harry.
Il ne voulait vraiment pas que Severus se sente rejeté ou qu'il nourrisse de nouveau une rancœur envers Sirius. La relation entre les deux hommes allait de l'avant mais demeurait fragile. Harry redoutait le moment où l'un d'eux finirait par craquer. Il n'était pas dupe. L'entente que Remus et Severus avaient réussi à avoir n'était en rien comparable à celle de Severus et Sirius. Alors bien sûr, le Gryffondor n'allait pas avouer directement qu'il souhaitait être dans le groupe de Sirius, non seulement pour être avec ses amis, mais aussi pour passer du temps avec son parrain.
Le maître des potions l'observa quelques secondes puis croisa les bras sur son torse.
- Ce serait plus pertinent que tu sois dans mon groupe. T'entraîner avec des personnes plus expérimentées te poussera à t'améliorer plus rapidement.
- Je sais mais…
Les mots de Harry se perdirent dans sa gorge et il préféra rompre le contact visuel avec son tuteur. Au loin, ses camarades commençaient l'atelier avec Sirius.
-Tu sais, il vaut mieux être petit chez les grands que grand chez les petits. Mais je comprends ton dilemme, concéda Severus. Je ferai en sorte que tu sois dans le même groupe que ton ami Ronald. En revanche, lors des joutes magiques, tu affronteras tous types d'élèves. Ça te va ?
Harry ne cacha pas sa surprise de voir son tuteur céder facilement et opina du chef avec joie.
-En revanche, ne masque pas tes capacités. Tu dois être fier de toi et confiant, c'est clair ?
-Promis ! répondit Harry dans un sourire avant de courir vers son groupe.
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Ce fut donc sans surprise que Ron, Harry et Hermione se trouvèrent dans le même groupe de niveau trois avec Sirius.
-Ne fait pas cette tête Hermione, j'ai demandé à ce qu'on soit tous les trois, avoua Harry.
Hermione ne touchait pas à son dîner, l'air contrarié. L'aveu de Harry ne sembla pas enchanter l'adolescente. Elle fronça les sourcils, le regard chargé d'incompréhension.
-Que veux-tu dire par là ?
-Je voulais qu'on passe du temps ensemble. Tu as sûrement le niveau pour être avec Severus mais crois-moi, on passera de meilleurs moments avec Sirius.
En réalité, Ron aurait dû se rendre sur le niveau deux tandis que Hermione et Harry étaient éligibles pour le niveau quatre. Chez les quatrième année, seul Théodore Nott avait eu le même résultat.
Hermione sembla chercher ses mots avant de secouer la tête et capituler.
-Très bien. Tu as raison, on passera de bons moments.
-J'ai vraiment hâte d'y être ! dit Ron avant de croquer dans une cuisse de poulet. Cette année est vraiment incroyable entre ce tournoi, le retour du Club de duel et je suis certain qu'il y aura encore plus de surprises !
Harry sentit son estomac se contracter à l'idée de voir son ami l'esprit aussi léger. Il aurait aimé être aussi insouciant. Il frotta sa cicatrice par réflexe et se réfugia dans son repas, l'esprit occupé par la première tâche qui arrivait à grands pas.
Dans la salle commune de Gryffondor régnait une ambiance détendue. La majorité des élèves ne parlaient que du Club de Duel à venir. Fred et George avaient ouvert les paris concernant la durée de ce club.
- Combien de séances aurons-nous avant que Rogue et Black se sautent à la gorge ? demanda Fred.
- Pourquoi voudrais-tu qu'ils se sautent à la gorge ? déclara Angelina Johnson.
- Angie, Angie… N'as-tu pas remarqué à quel point ces deux-là ont du mal à se supporter ?
Harry retint un sourire amusé tandis que Ron sortit une pièce de sa poche.
- Non mais franchement, Ron ! dit Hermione, désabusée. Tu ne crois pas que c'est puéril de parier sur ce genre de choses ?
- Tut tut Miss Granger, coupa George, laisse notre frère faire ses marques.
- Une Mornille que le Club dure jusqu'à la fin de l'année scolaire ! lança Ron.
- Tu es bien ambitieux, déclara Fred, mais ça joue !
- Tu ne crois pas que tu devrais économiser tes sous pour des choses plus intelligentes, Ron ? demanda Hermione une fois qu'ils s'installèrent sur des fauteuils non loin de la cheminée.
- Je vais gagner, dit Ron avec assurance. Sirius et Rogue font un tas d'efforts pour que les choses se passent bien. Pas vrai, Harry ?
- Tu as raison. Cependant, il peut se passer encore tellement de choses avant la fin de l'année…
Harry ne voulait pas paraître pessimiste mais sa dernière vision et cette sélection au tournoi l'angoissaient un peu plus chaque jour. Voyant que le stress commençait à prendre le dessus, Harry se concentra sur sa respiration et coula son regard sur les différents élèves. La normalité de la Salle Commune de Gryffondor l'apaisa aussitôt.
- Qu'est-ce qu'il se passe avec Neville ? demanda-t-il en voyant le garçon installé près d'une fenêtre.
L'adolescent avait la mine basse et faisait semblant de travailler. La main calée sous le menton, les yeux dans le vide, Neville semblait en proie à des pensées tourmentées.
- On devrait peut-être aller le voir, suggéra Hermione.
Le trio se leva mais Ginny Weasley les devança et s'installa à la table du garçon. Dans un geste naturel, elle posa la main sur l'avant-bras de Neville qui releva la tête et sembla se confier à la jeune fille.
- Ah, dit Hermione, on devrait peut-être les lai…
- Allons-y ! coupa Ron.
Hermione envoya un regard blasé à Harry qui découvrait tout à coup ce côté possessif de Ron pour sa petite sœur. Le trio prit la conversation en route :
- … et j'ai juste l'impression d'être un gros nul, termina Neville d'une voix dépitée. Oh, salut les gars.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Ron.
- Rien de grave, dit Neville, un brin embarrassé. C'est juste que j'ai été placé dans le groupe de premier niveau avec Fol Oeil. Je suis le seul quatrième année…
Harry grimaça. Ce ne devait pas être simple à vivre.
- Ce n'est pas grave, Neville ! Fol Oeil t'apprendra des choses intéressantes et des bonnes bases.
- Ginny a raison, continua Hermione. Et puis dès que tu te seras amélioré, tu pourras rejoindre le groupe de niveau deux où la plupart des élèves de notre année se trouve.
- Je pense que je ferai mieux d'abandonner l'idée de m'améliorer dans ce domaine, avoua Neville. Mon truc, ce sont les plantes magiques, pas les combats.
- Tu peux faire les deux, déclara Harry d'un ton évident. Si tu te persuades que tu n'es pas fait pour quelque chose, tu n'y arriveras pas. Évidemment que tu ne seras pas le prochain grand duelliste de Poudlard mais tu pourras te débrouiller. Mais déjà, il te faudrait une baguette adaptée. Tu devrais demander à ta grand-mère une nouvelle baguette pour Noël. Je suis certain que les professeurs accepteront que tu manques l'école une matinée pour aller la chercher.
Ginny et Neville observèrent Harry avec intensité.
- Alors, tu crois que ce que m'a dit le professeur Rogue est vrai ? demanda Neville.
- Bien sûr que c'est vrai ! Une baguette choisit son sorcier.
- C'est vrai que depuis que j'ai une nouvelle baguette, mes sortilèges se sont améliorés, déclara Ron. C'est plus fluide.
- Tu vois ! lança Ginny dans un sourire lumineux. Personne ne se moquera de toi ici mais si quelqu'un le fait, dis le moi et je lui botterais les fesses !
Cette phrase eut le mérite de faire rire Neville.
oOo
La semaine précédent la première tâche, Severus entraîna Harry de façon plus intensive. Dire que son garçon était prêt aurait été présomptueux mais Severus avait bon espoir pour que le gamin s'en sorte sans trop de dégats. Son agilité et son bouclier d'eau désormais plus que satisfaisant étaient des atouts indéniables. Il avait confiance concernant les capacités cognitives de son protégé et ce dernier saurait suivre son instinct pour affronter la bête.
Cependant, la veille de la première tâche, Severus trouva difficilement le sommeil. La nuit fractionnée par des réveils intempestifs, Severus finit par se lever aux aurores. Il appela un elfe de maison qui lui apporta un café serré et une collation. Le maître des potions s'installa à son bureau et se mit à travailler sur le sortilège pour les horcruxes. Il approchait du but pour faire ressortir cette immondice du corps de Harry mais il manquait un élément essentiel sur lequel il ne parvenait pas à mettre la main.
L'esprit occupé, cela lui permit de canaliser son anxiété. Lorsque sept heures sonna, il se leva et se rendit dans la Grande Salle.
Harry arriva peu de temps après, le visage concentré et des cernes bien visibles. Il toucha à peine à son repas mais Severus préféra laisser l'adolescent en paix. Le maître des potions avait été suffisamment sur son dos ces dernières semaines.
Sirius Black apparut par la grande porte et se dirigea aussitôt vers son filleul. Il lui asséna une claque dans le dos, l'air réjoui. A la grande surprise de Severus, Harry afficha un air radieux à son tour et sa nervosité sembla s'envoler quelque peu. Il fallait croire que le cabot avait un don pour soulager l'âme des autres…
Black s'installa à la table des professeurs, aux côtés de Severus.
- Harry va leur foutre la pâtée !
- Est-ce que tu peux te calmer ? s'agaça Severus.
- C'est mignon, tu t'inquiètes pour lui. On dirait une vraie mère poule.
- Et toi, un vrai adolescent. Ou un oncle inconscient, au choix.
Black se contenta de rire à gorge déployée et de manger.
- Tout ira bien, ne t'inquiète pas.
Severus serra les dents, peu enclin à recevoir un quelconque réconfort de la part de Black !
A la fin du petit déjeuner, Croupton et Verpey firent leur apparition et le professeur Dumbledore encouragea les élèves à rejoindre le stade de Quidditch pour la première épreuve.
- Sirius, Severus ! héla le directeur.
L'homme paraissait enchanté de voir les deux hommes ensemble et leur offrit un sourire joyeux.
- Messieurs, sachez que vous pouvez vous rendre dans la tente des champions. Les proches sont autorisés à rester. D'autant que j'ai entendu dire qu'une certaine journaliste était présente…
Severus et Sirius échangèrent un regard entendu et se dépêchèrent de rejoindre Harry.
Une fois sur place, le temps passa à une vitesse folle. Severus eut l'impression d'observer ce qu'il se passait avec un filtre. Il donna les dernières recommandations à Harry et lui pressa l'épaule dans un geste de réconfort. Il ne voulait pas trop en faire de peur d'embarasser le gamin. Après tout, les autres champions n'étaient pas entourés de leur famille.
Sirius Black sortit de sa poche un écrin qu'il tendit à Harry.
- Pour te porter chance, dit-il. Dans les grandes familles sorcières, on offre un bijou lorsqu'un fils doit partir au combat.
Severus se contenta d'observer la scène même s'il trouvait le tout un chouilla dramatique. Mais il s'agissait là de Sirius Black, il avait désormais l'habitude.
Harry ouvrit la petite boîte qui renfermait une broche en or représentant hippogriffe en plein vol entouré d'un cercle de feu.
- Sirius… C'est magnifique, merci.
Le parrain du garçon se saisit de la broche et la plaça sur le tee-shirt du gamin avant de recouvrir l'objet avec la cape que Harry portait. Quelques instants plus tard, alors que le lancement officiel de la première tâche était imminent, Weasley et Granger se faufilèrent par l'arrière de la tente.
- On a rien vu ! lança Sirius en entraînant Severus dans les gradins.
Le maître des potions attendit que Verpey prenne la parole afin d'annoncer le détail de cette première tâche et après de longues minutes, l'homme apparut.
- On y est, dit Sirius.
Peut-être était-ce la transformation totale de l'intérieur du stade - tout n'était plus que montagne de pierres - ou l'ambiance survoltée dans les gradins mais pour une fois, Sirius Black semblait nerveux.
NDA : Et voilà ! Qu'avez-vous le plus aimé dans ce chapitre ? Qu'avez-vous hâte de lire pour la suite ? Le retour de Dobby vous plaît ? Comment voyez-vous la relation Drago/Harry évoluer ? Ginny s'impose un peu plus (même si elle reste fidèle au canon selon moi) est-ce que ça vous plaît ? À votre avis, Neville fera-t-il des prouesses en duel ? Quelles sont vos bonnes résolutions pour 2025 (juste pour voir si vous avez lu jusqu'au bout).
On se retrouve en janvier !
