Chapitre 25: "Une cuillère d'excuses et Dîner de famille en perspective"
Appartement de House –
House tourna la clé dans la serrure de son appartement, mais une fois à l'intérieur, il ne fit rien. Il resta debout dans l'entrée, la canne suspendue dans le vide, comme s'il avait oublié pourquoi il était rentré.
Il était agité. Son esprit tournait en boucle, revoyant la scène avec Cameron. Son regard blessé. Ses mots. Je suis amoureuse de toi, House. Depuis toujours.
Il avait merdé. Encore. Comme toujours.
Il passa une main sur son visage, exaspéré contre lui-même. Il savait qu'il aurait dû dire quelque chose, n'importe quoi, au lieu de laisser un silence s'installer. Mais c'était House. Il était incapable d'exprimer ce qu'il ressentait. Pas de la bonne manière, en tout cas.
Il tenta de se poser, mais l'image de Cameron quittant la salle de diagnostic le hantait. Il alluma la télé, l'éteignit aussitôt. Balança sa canne sur le canapé, se prépara un whisky, puis le reposa sans y toucher.
Et quand l'horloge afficha 1h du matin, il comprit qu'il ne tiendrait pas une minute de plus.
— Putain.
Il attrapa sa veste et sortit.
Station-service 1H du matin
La station-service était quasiment déserte à cette heure. Les néons grésillaient au-dessus des rayons, projetant une lumière blafarde sur les étagères pleines de cochonneries industrielles.
House passa devant le rayon presse. Des magazines pornos trônaient à côté de guides touristiques, dans une juxtaposition absurde. Il haussa un sourcil, puis avança jusqu'au frigo.
Il ouvrit la porte réfrigérée, chercha du regard quelque chose qui ferait l'affaire.
Au début en arrivant il avait pensé à des fleurs. Il n'y en avait pas malheureusement pas et il avait peur que ce soit trop cliché.
Et puis, il tomba sur un pot de glace. Le parfum préféré de Cameron. Il le saisit, ajouta une bombe de chantilly, et se dirigea vers la caisse.
Le caissier le regarda d'un air blasé en scannant les articles.
— Passez une bonne soirée, lança-t-il d'un ton morne.
— Ça se voit que vous n'avez jamais essayé d'obtenir le pardon d'une femme enceinte, marmonna House en récupérant son sac.
Et il reprit la route.
Chez Cameron
House frappa trois coups contre la porte.
Il attendit. Pas de réponse.
Il insista. Encore. Jusqu'à entendre des pas traînants de l'autre côté.
La porte s'ouvrit sur Cameron, en pyjama, les cheveux légèrement en bataille. Elle avait clairement hésité à lui ouvrir.
— Il est une heure du matin, House, soupira-t-elle.
— Merci, je ne savais pas que tu faisais aussi horloge parlante.
Elle croisa les bras, lasse.
— Si c'est pour relancer la dispute, ce n'est pas la peine.
— Ce n'est pas pour ça.
Son ton était étrangement calme. Il ne plaisantait pas, ne cherchait pas à détourner la conversation.
Elle hésita, puis s'écarta pour le laisser entrer.
— C'est quoi, ça ? demanda-t-elle en voyant le sac plastique dans sa main.
House leva le sachet et le secoua légèrement.
— Une tentative de réconciliation. Je comptais t'acheter des fleurs, mais visiblement, les stations-service ne se sont pas encore mises au romantisme. Je me suis rabattu sur de la glace et de la chantilly.
Il haussa un sourcil.
— C'était soit ça, soit des capotes et des magazines porno. Je me suis dit que tu préférerais la première option.
Cameron leva les yeux au ciel, mais un léger sourire effleura ses lèvres malgré elle.
Ils s'installèrent sur le canapé. House la regarda un instant avant de prendre une profonde inspiration.
— J'aurais dû en parler à Stacy tout de suite, admit-il.
Cameron releva les yeux vers lui.
— Oui, tu aurais dû.
— Mais j'ai eu peur.
Elle fronça légèrement les sourcils. House baissa la tête un instant, cherchant ses mots.
— Peur que ça devienne trop réel. Peur de ce que ça voulait dire pour moi. Peur de…
Il fit un geste vague, comme s'il cherchait à attraper une pensée insaisissable.
— Peur que tu finisses par comprendre que je ne suis pas le type qu'il te faut.
Cameron resta silencieuse.
— Stacy a trouvé l'échographie dans mon bureau, reprit-il. Et… je n'ai même pas réfléchi je lui ai dit que c'était ma fille. Juste comme ça. Comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.
Il marqua une pause, sondant son regard. Elle ne disait toujours rien.
— Et ce baiser sur la joue? Dit Cameron
— Tu nous a vu?
— Disons que je suis arrivée au mauvais moment au mauvais endroit
— C'était rien, juste un au revoir. Pas un retour en arrière, pas un doute. Juste… une manière de tourner la page. Définitivement.
Cameron l'écoutait attentivement, cherchant à déceler la moindre hésitation. Mais il n'y en avait pas.
— Ecoute, aujourd'hui, j'ai compris que mon avenir était ici. Avec toi.
Elle sentit son cœur rater un battement.
House la fixa, sérieux.
— Je ne peux pas te promettre de te dire ce que tu veux entendre. Pas tout de suite. Peut être même jamais. Mais les sentiments sont là. Je te demande d'être patiente, si tu le peux.
Cameron détourna les yeux, l'air troublé. Un silence s'installa, dense, chargé de tout ce qu'ils n'avaient jamais osé se dire.
Puis, lentement, elle tendit la main et attrapa le pot de glace.
— Vanille noix de pecan. murmura-t-elle
House haussa un sourcil.
— Evidemment.
Elle eut un sourire en coin.
— Tu t'en es souvenu?
House la regarda, surpris. Puis il secoua la tête en riant doucement.
— Je retiens les infos essentiels.
House repris le pot de glace et saisi la bombe de chantilly sur la table basse, puis se rapprocha d'elle avec son habituel air désinvolte.
— Bon, dit-il en tapotant le couvercle de la glace, option 1 : on la mange comme des gens civilisés. Option 2…
Il leva la bombe de chantilly et la secoua légèrement, un sourire en coin.
Cameron le regarda, suspicieuse.
— Option 2 ?
House haussa les sourcils d'un air faussement innocent.
— Disons que ça impliquerait un peu moins de cuillères… et un peu plus de peau.
Elle cligna des yeux avant de soupirer, partagée entre l'exaspération et un sourire qui menaçait de se former.
— T'es incroyable.
— Et terriblement inventif, précisa-t-il en secouant la bombe de chantilly.
Cameron prit le pot de glace et l'ouvrit en ignorant royalement sa remarque.
— Mange, House. Avant que je décide de te foutre dehors pour que je puisse retourner dormir tranquillement. Il prit une cuillère, non sans lâcher un dernier regard suggestif vers la chantilly.
— Si tu changes d'avis…
Elle leva les yeux au ciel, mais cette fois, elle souriait pour de bon.
Le lendemain matin, la chambre était baignée d'une lumière douce filtrant à travers les rideaux. House ouvrit un œil, puis l'autre, avant de s'étirer légèrement. Il tendit la main vers l'autre côté du lit... vide.
Il fronça les sourcils. Cameron était partie. Il roula sur le dos, fixant le plafond un instant, puis finit par se lever en grognant légèrement. Pieds nus, en t-shirt et boxer, il se dirigea vers la cuisine, l'odeur du café guidant ses pas.
Cameron était debout près du plan de travail, le téléphone coincé entre son oreille et son épaule, une tasse à la main. Son autre main reposait sur son ventre, un geste devenu instinctif depuis quelques semaines.
— Oui, maman…
House s'arrêta net dans l'encadrement de la porte. Maman ?
Il resta silencieux, l'observant en train de hocher légèrement la tête, une expression partagée entre douceur et légère nervosité. Elle leva enfin les yeux et le vit. Une fraction de seconde, son regard se durcit comme si elle s'attendait à une réaction de sa part. Mais House ne dit rien. Il se contenta d'attraper une tasse et de se servir du café.
— Je te rappelle plus tard, d'accord ? Oui… Moi aussi.
Elle raccrocha et posa lentement le téléphone sur le comptoir avant de le regarder.
— Tes parents ? demanda-t-il en soufflant sur son café.
— Oui ma mère, répondit-elle en rangeant machinalement une boîte de céréales dans le placard.
House haussa un sourcil, prenant une gorgée de café.
— Ça faisait longtemps ?
— Pas tant que ça, répondit-elle, un peu gênée. On s'appelle de temps en temps…
Il hocha la tête, sans rien ajouter. Cameron le regarda, hésitante, mordillant sa lèvre inférieure. Elle savait que la suite de la conversation ne lui plairait pas forcément.
— Ils aimeraient...Ils aimeraient te rencontrer. Autour d'un dîner.
House s'arrêta en pleine gorgée. Il la fixa un instant, et Cameron se prépara intérieurement à l'entendre esquiver, ironiser, ou tout bonnement refuser. Mais contre toute attente, il posa sa tasse et haussa les épaules.
— Ok.
Elle cligna des yeux, surprise.
— Ok… ? répéta-t-elle, comme si elle s'attendait à ce qu'il rajoute un "mais".
— Oui. Ok. Dîner. Tes parents. Tout ça. Il fit un geste vague de la main avant de reprendre son café.
Elle l'observa un instant, son regard cherchant à comprendre ce revirement.
— Je croyais que tu détestais ce genre de choses, dit-elle lentement.
— Je déteste ça, confirma-t-il sans la moindre hésitation. Mais…
Il marqua une pause, avant de la regarder franchement.
— La conversation d'hier m'a fait réfléchir. Alors, je peux faire ça. Pour toi.
Cameron sentit une chaleur diffuse l'envahir. Elle hocha doucement la tête et esquissa un léger sourire.
— D'accord, je vais organiser ça, dit-elle simplement.
House grimaça légèrement, anticipant déjà l'inconfort de la rencontre. Il attrapa un muffin sur le comptoir et croqua dedans.
— Dis-moi juste si ton père a une arme à feu, que je sois préparé.
Elle secoua la tête avec amusement avant de reprendre sa tasse de tisane. Puis, après un instant d'hésitation, elle releva les yeux vers lui.
— Et de ton côté ?
House mâchonna son muffin plus lentement.
— Quoi, de mon côté?
— Est-ce que ta mère sait ? Pour nous… et pour le bébé ?
House baissa les yeux vers son café, jouant avec la cuillère dans la tasse. Le silence qui s'installa fut une réponse en soi.
Cameron haussa un sourcil. Il releva finalement la tête et croisa son regard insistant.
— Il faut que tu lui dises, Greg.
Il souffla bruyamment, levant les yeux au ciel comme si c'était la pire corvée du monde. Mais en voyant son expression, il capitula.
— Ok, je vais l'appeler, concéda-t-il finalement.
Cameron se contenta d'un hochement de tête satisfait avant de finir sa tasse.
House mordit à nouveau dans son muffin, un air faussement dramatique sur le visage.
— Un dîner de famille à venir, des révélations à faire auprès de ma mère… Ça devient une vraie relation, tout ça.
Cameron rit doucement.
— Il était temps que tu t'en rendes compte.
Elle se détourna pour ranger sa tasse, laissant House face à son muffin, son café… et un nouveau genre de responsabilité qu'il n'avait plus envie de fuir.
Elle se détourna pour ranger sa tasse, mais House arqua un sourcil, l'œil malicieux.
— Attends un peu.
Elle se retourna vers lui, méfiante.
— Quoi ?
Il la fixa, prenant un air faussement songeur.
— Tu m'as appelé Greg.
Elle haussa un sourcil, légèrement perturbée par sa remarque.
— C'est possible.
— Première fois, non ?
Elle réfléchit une seconde, avant de hocher légèrement la tête.
— Je suppose…
House afficha un sourire carnassier.
— Intéressant.
Cameron soupira.
Elle leva les yeux au ciel, mais il ne comptait pas la laisser s'en tirer si facilement.
— Ça t'est venu naturellement, hein ? glissa-t-il d'un ton faussement innocent.
— Oui, et ?
Il prit un air faussement rêveur.
— J'aime assez.
Elle plissa les yeux.
— J'ai l'impression que tu vas dire un truc stupide.
— Moi ? Jamais.
Il laissa planer un silence dramatique avant de reprendre, faussement sérieux :
— Mais je me disais… que dans un contexte plus intime ça pourrait me plaire...
Elle quitta la cuisine en rougissant, tandis que House mordait dans son muffin, plus que satisfait de l'effet qu'il venait de produire.
La journée commençait définitivement bien.
Sur la route vers l'hôpital
House conduisait d'une main, l'autre négligemment posée sur le levier de vitesse. La radio diffusait un vieux morceau de rock qu'il fredonnait à peine, son attention oscillant entre la route et Cameron, installée côté passager. Une main posée sur son ventre arrondi, elle fixait distraitement le paysage qui défilait.
D'un air faussement désinvolte, House jeta un coup d'œil vers elle avant de lâcher :
— Hâte d'en finir ?
Cameron tourna la tête vers lui, amusée.
— Comment t'as deviné ?
— Je suis un puits de sagesse.
Elle secoua la tête, un sourire en coin.
— Je pense savoir où tu veux en venir.
— Ah oui ?
— Tu veux me convaincre de lever le pied.
House haussa les épaules en prenant un virage.
— Disons que c'est une suggestion brillante, vu que tu ressembles de plus en plus à une pastèque ambulante et que bosser quatorze heures par jour ne me semble pas être la meilleure idée à ce stade.
— Il me reste deux semaines avant de lever le pied, répliqua-t-elle. J'ai encore des dossiers à boucler, de la paperasse à finaliser… Et honnêtement, si je compte sur toi pour gérer quoi que ce soit en mon absence, ton service partira en fumée en trois jours.
House esquissa un sourire.
— Trois jours ? Tu me sous-estimes. Je peux réduire ça à deux.
Elle leva les yeux au ciel, mais un sourire effleura ses lèvres.
— Et j'ai encore quelques achats à faire pour le bébé. Comme un autre lit, une poussette...
House grimaça légèrement.
— J'ai toujours trouvé ce concept de lit pour bébé un peu surfait. On pourrait le poser sur un tapis moelleux et voir ce qui se passe.
Cameron lui lança un regard assassin.
— Je plaisante, soupira-t-il. Mais ça m'amène à une autre question…
Il hésita un instant avant de poursuivre d'un ton plus posé :
— Où est-ce que cet enfant va grandir ?
Cameron le regarda, un peu surprise par la question. House ne s'attardait pas souvent sur l'avenir, encore moins sur ce genre de sujets.
— Chez moi, répondit-elle simplement. Mon appartement est prêt, il y a de la place pour le bébé, et je m'y sens bien.
House hocha lentement la tête avant de dire d'un ton neutre :
— Mon appart est plus grand.
Cameron cligna des yeux, légèrement prise au dépourvu.
— Attends tu me propose d'emménager chez toi ?
— Je dis juste que c'est une option à envisager, répliqua-t-il avec son habituelle désinvolture. Ça éviterait que tu te traînes jusqu'à chez toi tous les soirs en mode baleine épuisée.
Cameron le fixa un instant, touchée malgré le choix douteux de ses mots. Elle savait que derrière son ton détaché, il y avait une vraie proposition.
Elle posa doucement une main sur son bras.
— C'est gentil, House. Mais tu as besoin de ton espace. De ta liberté. Et je pense que tu en auras encore plus besoin une fois que le bébé sera là.
Il ne répondit rien tout de suite, se contentant de fixer la route devant lui.
— Mais, ajouta-t-elle en souriant, tu peux passer autant de temps que tu veux chez moi. Y vivre, d'une certaine manière.
House haussa un sourcil.
— "D'une certaine manière" ?
— Tu pourras avoir un tiroir avec tes affaires, et peut-être même une étagère, plaisanta-t-elle.
— Waouh. Un vrai engagement.
Elle rit doucement avant d'ajouter :
— Et on pourrait aussi installer quelques affaires pour le bébé chez toi.
House garda le silence un instant, comme s'il évaluait l'idée. Puis il esquissa un léger sourire.
— Très bien. Mais je choisis le mobile au-dessus du berceau.
— Tant que ce n'est pas un truc tordu ou interdit, ça me va.
— Tu ne me fais vraiment pas confiance.
— Pas du tout.
House sourit et reporta son attention sur la route alors que l'hôpital apparaissait au loin.
— On est en retard. C'est de ta faute.
— Ma faute ?!
— Évidemment. Moi, je suis un modèle d'assiduité
Cameron secoua la tête en riant doucement tandis qu'ils arrivaient sur le parking.
La journée pouvait commencer.
Pause déjeuner avec Wilson
House s'affala lourdement en face de Wilson, son plateau atterrissant sur la table dans un bruit sourd. Wilson, imperturbable, leva à peine les yeux de son assiette.
— Qu'est-ce qui t'arrive ?
— Pourquoi partir du principe qu'il m'arrive quelque chose ? Peut-être que j'avais simplement envie de partager un moment de camaraderie sincère avec mon meilleur ami.
Wilson le fixa, impassible.
— D'accord, concéda House. J'ai une question existentielle.
Wilson reposa son sandwich avec méfiance.
— J'écoute.
House prit un air faussement grave, appuyant ses avant-bras sur la table.
— Comment survivre à un dîner avec ses beaux-parents ?
Wilson fronça légèrement les sourcils.
— Attends… Les parents de Cameron veulent te rencontrer ?
— Exactement. Ils ont décrété qu'il était temps de mettre un visage sur le type qui a eu la brillante idée de séduire leur fille et de la mettre enceinte au passage.
Wilson haussant un sourcil, amusé.
— Et tu stresses.
House haussant les épaules, mais l'éclat de nervosité dans son regard ne lui échappa pas.
— Je me demande surtout combien de temps il faudra avant qu'ils me détestent.
Wilson le fixa un instant avant de s'adosser à sa chaise, les bras croisés.
— Ok… Il va falloir que tu m'expliques comment on en est arrivés là. Parce que, sauf erreur de ma part, hier encore, Stacy était de retour et tu faisais tout ton possible pour éviter d'aborder le sujet de Cameron et… oh oui, aussi le fait qu'elle porte ton enfant.
House soupira, repoussa son plateau et croisa les bras.
— Disons que la situation a évolué.
— Évolué comment ? Cameron a découvert que tu fuyais la conversation et t'a menacé de t'étouffer avec ton propre tube de Vicodin ?
House esquissa un sourire en coin.
— Pas loin. On a eu une dispute. Une belle.
Wilson hocha la tête d'un air entendu.
— Elle t'a mis face à tes contradictions, devina-t-il.
House souffla, fixant son café.
— Elle m'a dit qu'elle était amoureuse de moi. Et qu'elle en avait marre que je ne prenne pas notre relation au sérieux.
Wilson haussant un sourcil, surpris, avant d'adoucir son ton.
— Et ensuite ?
— Ensuite ? C'est tout ce que ça te fait ?
Wilson secoua la tête, mi-amusé, mi-admiratif.
— C'est pas un scoop ! Elle est amoureuse de toi depuis des années.
House pinça les lèvres avant de lâcher, plus sincère :
— Bref, on a parlé. Vraiment parlé. Pas une de ces discussions où je détourne tout avec des blagues jusqu'à ce qu'elle abandonne.
Wilson l'observa un instant, étonné.
— Et donc, aujourd'hui, au lieu de chercher une nouvelle excuse pour fuir, tu t'apprêtes à rencontrer ses parents. C'est… un sacré revirement. Tu réalises que c'est énorme, venant de toi ?
House ne répondit pas, triturant sa fourchette.
— J'appréhende. Tu as vu l'écart d'âge entre Cameron et moi ? Je suis probablement aussi vieux que son père.
Wilson s'arrêta une seconde, comprenant où House voulait en venir.
— Tu as peur qu'il te voie comme un imposteur, dit-il doucement.
— Pas un imposteur, rectifia House. Plutôt comme un vieux type en pleine crise existentielle qui s'accroche à une femme plus jeune pour flatter son ego.
Wilson posa son sandwich et se pencha légèrement en avant.
— Tu te rends compte que c'est la première fois que tu te soucies vraiment de ce que quelqu'un pense de toi ?
House leva les yeux au ciel.
— Merci, Freud. C'est toujours un plaisir de déjeuner avec ton analyse de comptoir.
— Ce que je veux dire, insista Wilson, c'est que ce n'est pas juste un dîner pour faire plaisir à Cameron. Ça t'importe réellement.
House détourna le regard, jouant avec une frite sur son plateau.
— C'est juste que… si je dois merder, je préfère savoir à l'avance à quel moment exact je vais le faire.
Wilson esquissa un sourire.
— Tu ne peux pas tout contrôler, House. Peut-être que ça se passera bien. Peut-être qu'ils t'apprécieront.
House lui lança un regard sceptique.
— Ils vont rencontrer un type qui boite, est accro à la Vicodin et passe son temps à emmerder leur fille. Ouais, je suis sûr qu'ils vont m'adorer.
— Ils vont surtout rencontrer le type dont leur fille est amoureuse.
House ne répondit pas, fixant son plateau comme s'il y cherchait une issue de secours.
Wilson observa son ami un instant avant de sourire.
— C'est marrant. D'habitude, quand tu ressens quelque chose d'inconfortable, tu sabotes tout avant que ça t'échappe. Mais là, tu es toujours là.
House pinça les lèvres, puis attrapa une frite dans l'assiette de Wilson.
— Je vais quand même prévoir un plan d'évasion, marmonna-t-il.
Wilson éclata de rire.
— Évidemment.
House mâchonna sa frite en silence. Il n'était pas encore prêt à l'admettre, mais Wilson avait mis le doigt sur quelque chose. Cette rencontre l'importait plus qu'il ne voulait bien se l'avouer.
Quelques instants plus tard, House était tranquillement installé dans son bureau, les pieds posés sur son bureau et une balle rebondissant entre sa main et le mur. Il était de bonne humeur du moins pour le moment – ce qui, pour lui, signifiait simplement qu'il n'avait pas encore trouvé de raison d'être exécrable.
Cameron entra sans frapper, ce qui était en soi une habitude qu'il avait appris à tolérer (et à apprécier, mais ça, il ne l'admettrait jamais). Il baissa les yeux vers son ventre arrondi, comme si soudain il se rappelait qu'elle était enceinte – de lui.
— Ce soir, annonça-t-elle.
— Quoi, ce soir ? répondit-il en attrapant sa canne, méfiant.
— Dîner. Mes parents. Toi. Moi. Restaurant.
House cessa de faire rebondir sa balle et la fixa comme si elle venait de lui annoncer qu'elle l'avait inscrit à un marathon.
— Ce soir ? répéta-t-il.
— Oui. Ce soir.
Il fronça les sourcils.
— C'est... un peu rapide, non ? J'veux dire, généralement, on a le temps de digérer l'annonce de la rencontre parentale quelques jours avant de se jeter dans le bain.
Cameron croisa les bras, visiblement prête à ne pas négocier.
— Ils sont en ville aujourd'hui ma mère vient de ma rappeler ils repartent demain matin. C'était soit ce soir, soit jamais.
House pencha la tête, scrutant son visage.
— Et "jamais" n'était pas une option ?
Elle soupira.
— House.
— Non, sérieux, je veux juste être sûr d'avoir bien compris : on va s'asseoir à une table, commander du steak ou je-ne-sais-quoi, et faire semblant d'être un couple respectable devant tes parents qui, rappelons-le, n'ont probablement jamais envisagé que leur fille finirait par avoir un enfant avec moi.
— Ce n'est pas une question de respectabilité, c'est une question de… de les rassurer.
— En quoi me voir en face d'eux va les rassurer ?
— Ils veulent juste te rencontrer. Savoir qui tu es. Voir que tu es…
— … Un être humain fonctionnel ?
— Quelque chose comme ça.
Il la regarda en silence, pesant le pour et le contre. La vérité, c'était qu'il n'avait aucune envie d'aller à ce dîner. Mais il n'avait aucune envie non plus de la voir affronter ça seule.
— D'accord, lâcha-t-il finalement.
Elle arqua un sourcil, surprise que ça ait été aussi simple.
— D'accord ?
— Ouais. Autant qu'ils voient tout de suite à quoi s'attendre. Pas besoin de faux espoirs.
Il attrapa son téléphone et commença déjà à chercher sur Google le menu du restaurant en espérant y voir figurer une large sélection d'alcools.
Cameron le fixa un instant, avant de sourire.
— Merci.
Elle tourna les talons et quitta son bureau, le laissant avec une boule au ventre qu'il refusa d'analyser.
House soupira et laissa tomber sa tête contre le dossier de sa chaise.
— Génial. Un dîner de famille.
Il fit rebondir sa balle contre le mur, son cerveau déjà en train d'échafauder toutes les façons possibles de saboter cette soirée.
House traîna des pieds toute la journée, trouvant mille et une excuses pour ne pas quitter son bureau. Il disséqua des dossiers médicaux sans réel intérêt, fit semblant de s'intéresser à un cas banal que son équipe aurait pu résoudre sans lui, et prit même le temps de critiquer la nouvelle machine à café de la salle de repos. Tout, absolument tout, était plus attractif que ce dîner.
Mais l'heure finit par arriver. Il n'avait plus d'échappatoire.
Soupirant, il quitta enfin l'hôpital et passa chez lui pour se changer. Autant éviter d'ajouter à l'embarras général en se pointant en jean usé et chemise froissée. Il opta pour un costume sombre, sans cravate, parce qu'il ne fallait pas non plus exagérer.
Il venait à peine de terminer de boutonner sa chemise quand on frappa à la porte. Il ouvrit et trouva Cameron sur le seuil, son regard balayant sa tenue avec une lueur appréciative.
— Wow. Tu es… élégant.
— Je sais, répondit-il avec un sourire en coin. Ne t'y habitue pas.
Elle secoua la tête, amusée, avant d'entrer.
— Je voulais m'assurer que tu ne trouvais pas un prétexte pour annuler.
— Moi ? Feinter une maladie mortelle pour éviter un dîner de famille ? Jamais.
Elle leva les yeux au ciel tandis qu'il attrapait sa canne et son manteau.
Sur le chemin du restaurant, House en profita pour glaner quelques informations.
— Alors, parle-moi de tes parents. Histoire que je sache à quel point ils vont me détester.
— Ils ne vont pas te détester.
— Soyons honnêtes. Je suis vieux, sarcastique, boiteux et je suis le père de ton enfant sans être ton mari. Je t'assure qu'ils ont déjà dressé une liste de raisons pour me détester avant même d'avoir vu ma tête.
Elle soupira, mais il vit un sourire furtif étirer ses lèvres.
— Ma mère est du genre chaleureuse. Elle va sûrement essayer de te mettre à l'aise. Mon père, en revanche… disons qu'il est plus réservé. Il est médecin aussi, donc…
— Génial. Il pourra évaluer en direct à quel point je suis un cas médical désespéré.
Cameron rit doucement tandis qu'ils arrivaient devant le restaurant. House s'arrêta un instant, observant la devanture avec une moue sceptique.
— Dernière chance pour simuler un accouchement prématuré et annuler ?
— Avance, House.
Elle lui prit le bras – un geste presque inconscient – et l'entraîna à l'intérieur, où ses parents les attendaient déjà.
House n'était déjà pas fan des dîners en général, mais un dîner avec les parents de Cameron ? C'était de la torture. Pourtant, il le faisait pour elle. Il la suivit dans la rue, son estomac déjà noué à l'idée de ce qui allait sans doute être une soirée interminable.
À l'intérieur, il repéra aussitôt un couple installé près de la fenêtre. Les parents de Cameron étaient déjà là. Diane la mère de Cameron souriait chaleureusement, tandis que Paul son père, plus stoïque, observait la salle avec un œil perçant. House nota tout de suite un détail intriguant : Paul était clairement plus âgé que Diane. L'information l'interpella. Il jeta un regard furtif à Cameron. Intéressant. Elle n'était donc pas une novice en matière d'hommes plus âgés. Bien sûr, son esprit analytique ne put s'empêcher de faire le parallèle avec leur relation.
Le restaurant était chic, mais sans ostentation. Lumière tamisée, nappes impeccables, serveurs discrets. House nota l'absence de télé, une rareté qui le fit soupirer intérieurement. Il s'installa face à Paul et Diane, avec Cameron à sa droite.
Lorsqu'ils arrivèrent, les parents de Cameron serrèrent la main de House avec une réserve polie avant d'embrasser leur fille. Diane posa une main sur le ventre arrondi d'Allison.
— Tu rayonnes, ma chérie. Tu n'es pas trop fatiguée ?
— Un peu, répondit Cameron avec un sourire.
— Ah, les joies de la grossesse, soupira Diane en souriant.
Paul, lui, observait House en silence, écoutant les échanges. Lorsqu'ils prirent place à table, il jeta un coup d'œil à la carte avant de commander un whisky. House haussa un sourcil et en fit de même.
Les premières minutes du dîner furent étonnamment normales. House, bien décidé à rester civilisé – du moins au début – fit l'effort de participer à la conversation. Quoi de mieux pour lancer un sujet que la médecine ?
— Allison nous a dit que vous étiez un diagnosticien hors pair, intervint Diane, souriant poliment. Vous devez voir des cas fascinants.
House hocha la tête, attrapant son verre.
— Parfois, mais la plupart du temps, ce sont juste des médecins qui se sont plantés.
Paul esquissa un sourire léger.
— C'est ce que vous aimez, alors ? Trouver les erreurs des autres ?
House haussa les épaules, bu une gorgée de whisky et répondit avec un sourire nonchalant :
— J'aime résoudre des énigmes. Peu importe qui s'est trompé avant moi.
La conversation se poursuivit sur des cas atypiques, des diagnostics différentiels et les progrès en imagerie. Diane écoutait avec un léger sourire, tandis que Cameron observait, visiblement un peu surprise par la retenue de House. Il se comportait étonnamment bien. Trop bien, peut-être.
Mais inévitablement, le sujet dévia.
— Vous avez été le supérieur d'Allison pendant plusieurs années, fit remarquer Paul en reposant son verre. D'après ce qu'on sait, ce n'était pas toujours facile…
House esquissa un sourire ironique.
— C'est le moins qu'on puisse dire.
— Robert, son ex-mari, nous a parlé de vous, ajouta Paul d'un ton mesuré.
House haussa un sourcil, puis jeta un regard furtif à Cameron.
— Oh, génial. Je suis sûr qu'il a dressé un portrait flatteur.
— Il nous a dit que vous étiez brillant, mais… difficile, admit Diane avec une certaine hésitation.
— Une jolie façon de dire que je suis un emmerdeur fini, traduisit House.
Paul ne démentit pas immédiatement. House en profita pour piquer une frite dans l'assiette de Cameron.
— Vous et Allison, reprit Diane, c'est… récent ?
— Qu'entendez vous par "récent" ? répondit House en jouant distraitement avec son couteau.
— Disons que ça nous surprend, intervint Diane. Allison est divorcée depuis moins d'un an et…
— Et enceinte de huit mois de moi ? compléta House avec un sourire ironique. Oui, ça surprend beaucoup de monde.
Paul, lui, ne souriait pas.
— Comment en êtes-vous arrivés là ? demanda-t-il lentement.
Cameron redressa légèrement le menton, son ton fermant le débat.
— Papa…
— C'est une question légitime, Allison, poursuivit Paul. Nous savons que travailler sous ses ordres n'était pas toujours facile. Alors on se demande… comment vous êtes passés de là à… ça, dit-il en désignant son ventre.
House s'adossa à sa chaise, posant sa canne contre la table. Il s'y attendait. C'était précisément pour éviter ce genre de questions qu'il détestait les dîners.
— Disons que je suis irrésistible, plaisanta-t-il. Elle n'a pas pu résister plus longtemps.
Paul ne répondit pas. Diane esquissa un sourire poli, mais attendait une vraie réponse.
House soupira, puis haussant les épaules, répondit :
— On a passé des années à se tourner autour, sans jamais vraiment l'admettre. Elle a quitté l'hôpital, et là, j'ai eu un électrochoc. J'ai tout fait pour qu'elle revienne. Le bébé… en est la conséquence.
Paul et Diane échangèrent un regard furtif. Allison posa une main sur la table, déterminée.
— Ce n'est peut-être pas conventionnel, mais c'est notre histoire.
House jeta un coup d'œil en biais à Cameron, surpris par la fermeté de sa voix.
— Ce qui compte, c'est que vous soyez bien, finit par dire Diane, avec sincérité. Même si, je vous l'avoue, tout cela fait… beaucoup à assimiler.
— Vous n'êtes pas les seuls, souffla House, en attrapant son verre.
Paul croisa les bras et fixa House avec sérieux.
— Avez-vous déjà été marié, Greg ?
— Non. Mais j'ai été en couple pendant cinq ans. Une relation sérieuse.
Diane sembla surprise.
— Et qu'est-ce qui s'est passé ?
House joua un instant avec son couteau avant de répondre, le ton plus posé :
— J'ai fait ce que je fais de mieux. J'ai tout foiré.
Un silence lourd s'installa. Allison posa sa main sur sa cuisse, un geste discret mais significatif. House ne chercha pas à fuir, se contentant de soupirer.
— Mais je ne compte pas refaire la même erreur.
Paul l'observa longuement, cherchant à jauger la sincérité de ses paroles. Finalement, il hocha lentement la tête et reprit une gorgée de whisky.
La tension se relâcha légèrement. House ressentait toujours cette pression, mais il se rendait compte qu'il s'en souciait plus qu'il ne l'aurait cru.
— Bon, souffla-t-il enfin. Maintenant que l'interrogatoire est terminé… On peut commander ? Parce que si je dois survivre à ce dîner, j'aurai besoin de deux verres de plus.
Diane rit doucement, Allison secoua la tête, amusée. Même Paul esquissa un léger sourire après un instant.
Le dîner se poursuivit sans heurts. La conversation devint plus fluide, et House réalisa que, malgré l'inconfort initial, les parents de Cameron semblaient accepter la situation. Diane continuait à être chaleureuse, lançant des sourires encourageants, tandis que Paul se montrait moins réservé, échangeant même quelques anecdotes sur la médecine.
Au moment où le repas toucha à sa fin, Paul, avec un léger sourire, prit la parole.
— Je crois qu'on peut dire qu'on a survécu à la soirée, vous comme moi, n'est-ce pas ?
House répondit avec un sourire en coin. Paul se leva, lui tendant la main.
— Eh bien, pour fêter ça, nous pourrions fumer un cigare à la naissance du bébé, qu'en dites vous ?
House saisit la main de Paul, un peu surpris par l'invitation, mais acquiesça.
— Pourquoi pas. Avec un whisky de 20 ans d'âge, j'accepte volontiers.
Diane se leva à son tour et posa une main douce sur le ventre de Cameron.
— Allison, veille à ne pas trop t'épuiser. Et Gregory, je compte sur vous pour la faire ralentir un peu.
House, d'un regard sincère, répondit :
— Vous pouvez compter sur moi. Je m'assurerai qu'elle lève le pied.
Paul croisa brièvement le regard de House, un message tacite, puis s'approcha de Cameron.
— Prends soin de toi et du bébé. Bonne soirée.
Ils échangèrent des sourires. Après un dernier baiser à leur fille, les parents de Cameron quittèrent le restaurant. Cameron se tourna vers House, visiblement plus détendue.
— Je crois qu'on a survécu.
— Oui, mais c'était limite, répondit-il avec un petit sourire.
Elle lui prit la main en sortant, et ensemble, ils quittèrent le restaurant, conscients qu'une étape importante venait d'être franchie.
Ils arrivèrent enfin chez House. L'appartement semblait étrangement calme après cette soirée mouvementée. Ils se débarrassèrent de leurs manteaux et Cameron s'assit sur le canapé, un soupir de soulagement échappant de ses lèvres.
House se tourna vers elle, un léger sourire amusé sur le visage.
— Ton père est beaucoup plus vieux que ta mère. Ça explique beaucoup de choses, dit-il, son regard taquinant.
Cameron le regarda, surprise pendant une seconde avant de réaliser où il voulait en venir. Un sourire amusé s'afficha sur son visage.
— Oh, tu penses que ça explique mon « complexe d'Œdipe » ? lança-t-elle, un brin moqueuse.
House haussant les sourcils, faussement choqué, répliqua :
— C'est possible.
Cameron rit de bon cœur, ne pouvant s'empêcher d'apprécier la réplique.
— Pour être honnête, ça ne m'a jamais choquée, répondit elle en souriant. J'y prête même plus attention.
House haussait les épaules, un air faussement désinvolte.
— Tu as donc définitivement un faible pour les vieux débris. C'est donc bel et bien dans les gènes.
Cameron lui jeta un regard en coin, toujours amusée, mais aussi un peu plus sérieuse.
—Ecoute je voulais te remercier pour ce soir. Je suis vraiment fière de toi. Tu as été… parfait. Très sérieux, très… respectueux.
House émit un léger rire, visiblement amusé.
— C'est ma spécialité, tu sais, être un modèle de sagesse et de sympathie quand il le faut.
Elle s'approcha lentement, son regard se faisant plus intense, et lui lança avec un sourire malicieux :
— Dommage, j'aurais aimé que tu te comportes d'une manière un peu plus… mal, cette nuit. J'aurais aimé te remercier de façon plus… personnelle.
House, surpris mais intrigué, arqua un sourcil.
— Vraiment ? Dis m'en plus ?
Cameron se pencha légèrement en avant, un sourire de plus en plus provocant.
— Oh, je suis sûre que tu sais très bien où je veux en venir.
Cameron le pris par la main et le guida jusqu'à la chambre de ce dernier un sourire jusqu'aux oreilles...
