Hello!

Ce OS a été écrit dans le cadre de la nuit du FoF, sur le thème "fille", en une heure. Pour plus de détails sur le Forum francophone et les nuits, n'hésitez pas à m'envoyer un MP.

Je commence un recueil des OS que j'écrirai dans le cadre des nuits, parce que je pense que FMA sera le fandom récurrent. Surtout pour cette nuit qui avait lieu le 3 octobre ^^ . Les personnages et les thèmes varieront, donc je préciserai les détails avant chaque histoire. Peut-être que je devrais créer un recueil séparé pour le Royai, parce qu'il n'en manquera pas non plus dans les nuits. Mais ici vous aurez les autres personnages!

Enfin bref, ce OS s'intéresse à plusieurs personnages en ficlets courts: Winry Rockbell, Maes, Gracia et Elycia Hughes, Olivia Armstrong et Maria Ross.

Rating K

Disclaimer : FMA est à la fantastique Hiromu Arakawa!

Bonne lecture!


En voyant ses parents disparaître sur le chemin, escortés par des soldats, Winry se sentit perdue. Ils avaient toujours été là pour elle, pour leur fille unique. Elle n'avait jamais été séparée d'eux, et voilà que l'armée les emmenait loin d'elle, pour soigner d'autres soldats à Ishbal. Elle ne comprenait pas, elle refusait qu'ils partent.

Winry se mit à sangloter, et la main ridée de Mamie Pinako qui se posa sur son épaule ne l'aida pas. Elle ne voulait pas que ses parents partent. La guerre était dangereuse, et peut-être qu'ils ne reviendraient pas. Ses pleurs redoublèrent à cette pensée. Elle détestait l'armée, elle n'aimait pas les militaires, décida-t-elle à ce moment-là.

Ce fut quelques temps plus tard, lorsqu'elle commença son apprentissage comme mécanicienne d'automails auprès de sa grand-mère, qu'elle se plongea dans les livres de médecine de ses parents. Le mieux pour qu'un blessé s'adapte à son automail, comprit-elle rapidement, c'était que l'automail lui soit le plus possible adapté, et pour cela, l'étude de l'anatomie lui fut d'une grande aide. Elle put ainsi déterminer les meilleures proportions d'un membre mécanique pour qu'il ressemble à celui qui avait été perdu.

Quelques années plus tard, après avoir aidé une femme enceinte à accoucher, après avoir redonné un bras et une jambe à Edward, elle réalisa à quel point ses parents auraient été fiers de voir leur fille grandir de cette manière, pour devenir une jeune mécanicienne prometteuse, une femme pleine de vie qui mettait, comme eux l'avaient fait jusqu'au dernier instant, toute son énergie pour aider les autres et leur donner une nouvelle vie.

III

S'il y avait une chose dont Maes Hughes était fier dans sa vie, c'était d'avoir connu Gracia. La jeune femme, qu'il avait rencontrée quelques mois avant de partir sur le champ de bataille. Durant le conflit, elle avait été son soutien, sa consolation et son espoir. Il était conscient du sang qu'il avait sur les mains, mais il voulait vivre pour la rendre heureuse, et être capable de la protéger face à toutes les épreuves de la vie.

Mais si on lui posait la même question maintenant, alors qu'un petit être, tout rose, tout doux et tout fragile se reposait dans le creux de ses bras, il sut qu'il pourrait dire à tout le monde à quel point non seulement Gracia était admirable, mais que sa fille, son petit bébé, était l'être le plus mignon qui existait dans le monde.

Il adressa un regard amoureux à sa femme, allongée dans son lit d'hôpital.

— Tu as une idée de nom ?

— Maes, lui répondit-elle d'un ton fatigué. Tu sais que nous en avons longuement parlé, mais je pense que le stress t'a fait perdre la mémoire.

Maes sourit. Bien sûr, ils en avaient discuté, et c'était devenu leur sujet de conversation et de débat préféré au cours des derniers mois de la grossesse de Gracia. Ils étaient chacun restés sur leur position, ne voulant pas abandonner leur idée de prénom. Et pourtant, en regardant sa fille qui dormait tranquillement, le pouce dans la bouche, il sut qu'il n'y avait qu'un prénom possible pour elle. Son choix à lui était trop pédant, réalisa-t-il. Celui de Gracia valait tous les prénoms qu'il aurait pu trouver.

— Elycia, murmura-t-il en embrassant le front du bébé. Ma fille s'appellera Elycia.

III

— Armstrong, Olivia !

La jeune femme blonde se leva à l'annonce de son nom, et aussitôt des murmures s'élevèrent dans la salle de classe de l'académie militaire.

— C'est la fille du général Armstrong !

— Encore une fille à papa !

— Elle n'est là que par ses liens avec l'armée !

Olivia soupira en entendant les commentaires peu discrets de ses camarades de promotion. L'année commençait exactement comme elle s'y attendait. Elle était la seule fille de son année, et déjà les attentes étaient élevées. Bien sûr, la fille d'un général bien vu au sein de l'armée avait toutes ses chances de réussir, puisque son père pourrait faire pression sur les responsables de l'académie en cas de problème.

Au cours des mois qui suivirent, elle leur prouva, en les battant les uns après les autres, que ce soit au corps à corps, en tir, en escrime, en course ou en stratégie, que son lien de parenté n'avait rien à voir avec ses capacités.

Et lorsqu'elle sortit major de sa promotion, deux ans plus tard, elle fit en sorte de faire l'inverse de son père. Il avait été général dans le sud, alors elle le serait dans le nord, et plus personne ne parlerait d'Olivia Mira Armstrong comme la fille du général Philip Gargantos Armstrong, mais comme d'un officier brillant promis aux meilleures promotions.

III

Maria fit quelques pas dans l'allée qui menait à la maison de ses parents, dans la banlieue de Central. Cela faisait des mois qu'elle ne les avait pas vus, et l'émotion l'étreignit brusquement. Comment allaient-il réagir en la voyant ? Ils croyaient que leur fille était morte des mois plus tôt, brûlée vive par le colonel Mustang alors qu'elle était accusée du meurtre du lieutenant-colonel Hughes.

Poussant un soupir, et jetant un dernier coup d'œil à Denis Broch, elle se redressa et avança vers la porte d'entrée. Les événements du Jour Promis étaient terminés, et elle était désormais libre de se montrer à ceux qui la connaissaient, son nom ayant été blanchi de la responsabilité de son crime, grâce à Mustang.

Enfin, elle arriva devant l'entrée et frappa à la porte. Elle déglutit en entendant des bruits de pas derrière le battant. La porte s'ouvrit finalement sur une femme aux cheveux gris, pas très grande. Elle monta les yeux pour rencontrer le visage de Maria. Elle ouvrit la bouche, la referma, et des larmes se mirent soudain à couler sur ses joues lorsqu'elle la reconnut.

— Maria, c'est bien toi ?

— Oui, murmura la jeune femme, des sanglots dans la voix. Je suis rentrée Maman.

Elle fut brusquement tirée vers l'avant et se retrouva prise dans l'étreinte chaleureuse de sa mère. Elle pleura à son tour, la serrant contre elle. Bon sang, qu'elle lui avait manquée !

— Chéri ! Viens !

Ce fut au tour de son père de sortir dans l'entrée. Il laissa tomber son journal en voyant Maria. Il fit quelques pas vers elle. Sa mère s'écarta un peu, lui prenant la main. L'homme moustachu avait les yeux brillants d'émotion retenue lorsqu'il posa ses mains sur ses joues.

— Ma fille…