Bonjour à tous !
Voilà le chapitre 4, en espérant que ça plaise.
On arrive vers le commencement réel de cette histoire, alors restez encore un peu accroché, ça en vaudra la peine !
Bonne lecture et à la semaine prochaine :)
Costia, après plusieurs semaines d'hospitalisation suite à son opération, avait enfin été autorisée à rentrer chez elle. Cependant, malgré l'espoir initial, sa santé se dégrada rapidement. Elle était épuisée par la chimiothérapie qu'elle venait de commencer, ses forces diminuaient, et chaque jour devient un nouveau combat.
Lexa était toujours à ses côtés. Elle avait pris un congé pour s'occuper d'elle, mais luttait contre une angoisse constante s'agrandissant chaque jour. La brune passait des heures à veiller sur la blonde, à l'encourager et à essayer de garder le sourire malgré son propre désespoir. Elle s'efforçait d'être forte pour Costia, mais la peur de la perdre était omniprésente.
Une semaine que Costia était rentré à la maison et aucune amélioration. Bien qu'elle ressentait moins de douleur, elle restait toujours fatiguée et souvent prise de nausées. Rien d'inquiétant selon les médecins au vu de sa prise en charge. Ce n'était rien d'autre que des effets secondaires suite à son traitement.
Un soir, Clarke passa voir Lexa après son travail. Elle sentit immédiatement la fatigue et l'épuisement émotionnel de son amie. Elles s'assirent ensemble dans le salon, la lumière tamisée et l'atmosphère lourde de non-dits. Costia dormait à poings fermés dans leur chambre. Lexa baissa la tête, incapable de parler, mais Clarke savait déjà tout.
"Je sais que c'est difficile," murmure Clarke, sa voix douce mais ferme. "Mais tu n'as pas à porter tout ça toute seule, Lexa."
Lexa inspira profondément, les larmes aux yeux. "Je veux être forte pour elle, Clarke… Mais chaque jour, je la vois s'affaiblir, et ça me tue."
Clarke posa une main rassurante sur celle de Lexa. "C'est normal de craquer. Tu fais déjà tout ce que tu peux. Mais tu ne dois pas te sacrifier non plus. On est là pour toi, moi, et même Costia. Elle sait à quel point tu l'aimes."
"J'aimerais seulement que tout ceci soit juste un cauchemar et que je vais finir par me réveiller."
Le silence s'installa de nouveau, lourd de tristesse, mais aussi de soutien. Clarke ne parla pas plus, elle savait que parfois, juste être présente suffisait. Les deux amies restèrent ainsi, Lexa trouvant un peu de réconfort dans cette présence familière, dans cette amitié qui lui permettait de tenir le coup.
Le soir même, Lexa s'installa au côté de sa petite amie et l'a serra aussi fort que possible. Elle observait la poitrine de la blonde se soulever en rythme avec sa respiration. Elle l'a trouvé apaisé dans son sommeil et soupira. Elles étaient tellement heureuses avant, comment le sort a-t-il pu s'acharner autant sur elles ? Sur Costia ? Pourquoi sa compagne et non sur elle ? Encore un soir, où Lexa s'endormit pleins de questions en tête.
L'anniversaire de Costia arriva à grand pas et elle demanda à Lexa d'inviter ses amis pour cette occasion. Elle était épuisée certes, mais avant grand besoin de se changer les idées, mais aussi, peut-être par peur que cela soit le dernier. Lexa invita Clarke, bien sûr, ainsi que sa cousine Anya et sa petite amie Raven, son frère Lincoln et sa compagne Octavia. Elle voulait que Costia sente tout l'amour et le soutien qui l'entourent. Que pour une soirée, elle oublie la maladie et le combat qu'elle menait.
La soirée débuta dans une ambiance chaleureuse. Lexa avait fait en sorte que tout soit parfait. Les boissons et la nourriture préférées de Costia ainsi que ses musiques préférées. Malgré la fatigue, Costia souriait, ravie d'être entourée de ceux qu'elle aime. Elle échangeait des anecdotes avec Octavia, riait doucement avec Anya et Raven, et se blottissait parfois contre Lexa, savourant ces moments précieux. Cela faisait longtemps que Costia ne s'était pas sentie aussi bien, sereine, et cela lui remontait grandement le moral.
De son côté, Lexa gardait un œil attentif sur Costia, qui était visiblement épuisée par les traitements. Pendant ce temps, Clarke, un peu en retrait, discutait avec Raven sur la terrasse. Le sujet de conversation finit rapidement par tourner autour de leur amie.
"Elle en fait tellement," murmure Clarke, un peu préoccupée. "Je sais qu'elle veut tout gérer toute seule, mais je la vois craquer, petit à petit."
Raven acquiesça, jetant un coup d'œil à l'intérieur où Lexa était en train de parler avec Lincoln, tout en gardant un œil vigilant sur Costia. "Lexa est comme ça. Elle porte tout sur ses épaules. Mais c'est aussi pour ça qu'elle a besoin de nous."
Clarke hocha la tête, son regard se durcissant légèrement. "Oui. Je veux juste m'assurer qu'elle ne s'effondre pas."
Raven sourit, posant une main réconfortante sur l'épaule de Clarke. "C'est bien pour ça qu'on est là. On la soutiendra, toi, moi, Anya… Elle n'est pas seule dans tout ça."
Leur discussion se termine sur ces mots rassurants, et Clarke se sent un peu plus légère en retournant à l'intérieur. Mais Raven, elle, s'inquiéta davantage. Pas seulement pour Costia ou Lexa, mais aussi pour Clarke. Elle sentait que sa meilleure amie souffrait au fond, mais se taisait, tentant de garder la tête haute. Il y avait des choses que Raven avait comprises il y a des années maintenant et elle avait peur que toutes ses accumulations d'événements fassent ressortir ce qui devait rester caché. Elle fut interrompue dans ses pensées par Anya, qui vint l'embrasser.
La soirée continua ainsi, simple et douce. Et bien que la fatigue pesât sur Costia, elle était heureuse d'avoir passé ce moment avec ses proches, et surtout, d'avoir Lexa à ses côtés.
Un mois plus tard.
Le traitement mis en place pour Costia ne donnait aucun résultat. Chaque semaine, elle se soumettait à des chimiothérapies et des séances de radiothérapie, mais son état ne semblait pas s'améliorer. Au contraire, la fatigue s'accumulait, et l'éclat dans ses yeux s'évanouissait peu à peu. Lexa, toujours à ses côtés, soutenait sa petite amie avec une détermination inébranlable. Elle passait des heures dans la chambre d'hôpital lors de ses séances, lui tenant la main, lui murmurant des mots d'encouragement et de réconfort, prête à faire tout ce qui était en son pouvoir pour la soulager.
Aujourd'hui était un rendez-vous spécial. Celui où elles sauraient comment évoluer ou régresser la maladie. Les jambes tremblantes, le couple patientait sur leur chaise que leur nom soit appelé.
"Arrête avec ta jambe, ça va aller, je suis sûre." Chuchota Costia à son amante.
"Je ne peux pas m'en empêcher, j'ai peur, Costia. On ne sait jamais. Je sais que tu n'as quasiment plus de douleur, mais on ne sait pas comment fonctionne le traitement et si jamais..." Elle ne put finir sa phrase, interrompue par un médecin qui les convia à les suivre.
En entrant dans le bureau, elles sentirent un frisson d'inquiétude leur parcourir l'échine. Les visages des médecins étaient graves, et put observer celui de Clarke installé derrière eux. Lexa se rendit compte que la nouvelle ne serait pas bonne.
« Je suis désolé de vous l'annoncer, » commença le médecin avec une voix douce, mais ferme. « Malheureusement, les résultats montrent que le glioblastome ne réagit pas aux traitements. La situation est plus complexe que prévu, et nous avons épuisé toutes les options disponibles."
Les mots résonnèrent dans l'esprit de Costia comme un coup de tonnerre. Incapable de retenir ses larmes, elle acquiesça lentement, réalisant à quel point cette nouvelle était dévastatrice. Elle le savait maintenant, elle allait mourir. Elle vit le regard de tristesse de Clarke et se tourna vers Lexa qui avait, elle aussi, les larmes.
« Qu'est-ce que cela signifie ? » Murmura Lexa.
"Je crains qu'il soit incurable. » Fini par répondre à un médecin.
« Je suis désolée, » dit Clarke. « Mais je veux que vous sachiez que nous sommes là pour vous. Ensemble, nous allons affronter tout cela. »
Costia, incapable de répondre, serra la main de sa petite amie avec force, le cœur brisé sachant ce que cela signifiait. Elle savait que ce moment allait marquer un tournant dans son combat, mais elle n'était pas prête à céder à la désespérance.
Lexa, les larmes aux yeux, regarda Clarke, puis Costia. « Je ne vais pas te laisser, Costia. On va trouver un moyen de traverser ça, ensemble. »
"Nous allons vous installer dans une chambre privée, et faire en sorte que vous ne ressentirez aucune douleur."
Costia hocha la tête. Sa vue se brouilla et toute la pièce se mit à tourner. La nouvelle était dure à encaisser et son corps n'arrivait pas à suivre. Elle fut tout de suite prise en charge par les médecins autour. Elle était perdue, désorientée et sombra dans le sommeil.
À son réveil, elle était dans une chambre aux lumières tamisées, Lexa à ses côtés, sa tête posée contre le lit, endormie.
"Tu te souviens la première fois que je t'ai dit que je t'aimais ?" Finit-elle par dire, un léger sourire aux lèvres. Lexa sursauta, ne s'attendant pas à entendre la voix de sa petite amie. Elle répondit à son sourire, essuyant une larme qui coula sur sa joue.
Leur premier "je t'aime" avait été tout sauf planifié, et pourtant, il restait gravé dans leurs mémoires comme l'un des moments les plus intenses de leur relation.
Cela faisait environ six mois que Costia et Lexa sortaient ensemble. Bien qu'elles soient très proches, Lexa était toujours un peu réservée, préférant ne pas trop se dévoiler. Mais Costia, avec sa personnalité pétillante et son énergie contagieuse, avait réussi à fissurer peu à peu cette carapace.
C'était une soirée tranquille, un vendredi soir après une longue semaine de cours pour les filles. Elles avaient décidé de rester chez Lexa pour regarder des films, une activité qu'elles appréciaient parce qu'elle leur permettait de se détendre ensemble, en toute simplicité. Lexa, toujours sérieuse et un peu perfectionniste, avait choisi un film dramatique intense, tandis que Costia, fidèle à elle-même, avait réussi à glisser une comédie romantique dans la pile.
Après avoir débattu un peu, elles mirent finalement un film que Costia adorait. Assises côte à côte sur le canapé, une couverture jetée sur elles, Costia était blottie contre Lexa, sa tête reposant sur son épaule. Elles avaient cette facilité à être proches sans avoir besoin de parler, ce genre de silence confortable qui les liait encore plus profondément.
À un moment du film, un couple à l'écran partagea une scène d'amour intense, où ils se déclarèrent leur amour. Costia, toujours très émotive, soupira doucement, un sourire rêveur sur les lèvres. Elle tourna légèrement la tête pour observer Lexa, et à cet instant, leurs regards se croisèrent.
Lexa, sentant le regard de Costia sur elle, détourna un peu les yeux, gênée, mais Costia ne lâcha pas. Elle aimait cette façon que Lexa avait de montrer sa vulnérabilité, même si elle ne le faisait jamais intentionnellement.
« Quoi ? » demanda Lexa en fronçant légèrement les sourcils, ne comprenant pas pourquoi Costia la fixait avec tant d'intensité.
Costia secoua la tête en souriant doucement. « Rien… c'est juste que… » Elle marqua une pause, le cœur battant soudainement plus vite. Elle ne savait pas si c'était le moment, mais elle sentait que c'était juste. « Je t'aime, Lexa. »
Le temps sembla s'arrêter. Lexa la fixa, les yeux grands ouverts, incapable de parler pendant un instant. Personne ne lui avait jamais dit cela avec une telle sincérité, un tel abandon. Son cœur s'emballa. Elle sentait l'importance de ce moment, mais les mots restaient coincés dans sa gorge.
Costia, remarquant le silence de Lexa, se mordit la lèvre, incertaine. « C'est trop tôt ? Je ne veux pas te mettre la pression, je voulais juste… »
« Non, attends, » l'interrompit Lexa d'une voix soudain plus douce. Elle prit une profonde inspiration, cherchant ses mots. « Je… » Elle baissa les yeux, puis les releva lentement vers Costia. « Je t'aime aussi, Costia. »
C'était dit. Ces mots, qu'elle avait si longtemps retenus, étaient finalement sortis. Costia sentit une vague de chaleur envahir tout son corps, comme si l'univers venait de s'aligner autour d'elles. Elle se redressa légèrement, un sourire immense sur le visage, et embrassa Lexa avec tendresse, comme pour sceller cette déclaration.
Le baiser dura quelques instants, doux, plein de promesses. Quand elles se séparèrent, Lexa murmura à nouveau, plus sure d'elle cette fois : « Je t'aime, Costia. »
Costia glissa ses bras autour de Lexa et la serra fort, son visage enfoui dans son cou. « J'adore t'entendre dire ça. »
Elles restèrent ainsi, enlacées sur le canapé, oubliant le film qui continuait de tourner en arrière-plan. Ce moment, si simple et pourtant si puissant, marqua un tournant dans leur relation. Pour la première fois, elles avaient mis des mots sur ce qu'elles ressentaient vraiment. L'amour qu'elles avaient toujours eu l'une pour l'autre, mais qui, désormais, n'avait plus besoin d'être caché.
"Bien sûr que je m'en souviens. C'était comme si c'était hier. La seule différence, c'est que je t'aime encore plus aujourd'hui."
"Ça va aller Lexa, tu sais, je... je partirai l'esprit libre d'avoir pu aimer et d'avoir pu être aimé." Elle explosa en sanglots, imitée par sa petite amie. C'est ainsi que finirent leur soirée, dans les bras l'une de l'autre, à se déclarer leur amour qui était devenu limité dans le temps.
Malheureusement, quelques temps après l'annonce dévastatrice, l'état de Costia se dégrada de manière alarmante. Les traitements qui devaient la soutenir n'avaient plus d'effet et Costia n'était devenue que l'ombre d'elle-même. Chaque jour, Lexa tenait la main de Costia, lui murmurant des mots d'amour et des promesses de jours meilleurs, mais son cœur s'alourdissait de plus en plus à mesure que la maladie prenait le dessus.
Costia semblait lutter contre un ennemi invisible. Elle avait perdu du poids, son énergie diminuait, et elle passait de longues heures à somnoler, perdue dans un monde de douleurs et d'illusions. Lexa se refusa à se laisser abattre. Elle restait à ses côtés jour et nuit, même lorsque Costia dormait, prenant soin de ne pas s'éloigner, veillant sur elle comme une sentinelle.
Au petit matin, Clarke entra dans la chambre, un café à la main, prête à prendre le relais pour la journée. En poussant la porte, elle se figea, son cœur s'accélérant en voyant Lexa endormie au bord du lit, la tête penchée. Clarke s'approcha doucement et, en jetant un coup d'œil à Costia, elle comprit que quelque chose n'allait pas. La silhouette de Costia semblait étrangement immobile.
Clarke s'approcha davantage et vérifia le pouls de Costia, son cœur s'arrêtant presque en constatant qu'il n'y avait aucune pulsation. Elle se tourna alors vers Lexa, sentant une boule se former dans sa gorge. « Lexa… » murmura-t-elle, s'approchant du lit.
Elle secoua doucement Lexa pour la réveiller. « Lexa, réveille-toi. »
Lexa ouvrit les yeux, un regard confus se posant sur Clarke. « Quoi ? » demanda-t-elle, sa voix encore embrumée par le sommeil.
Clarke, le cœur lourd, se pencha un peu plus près. « Je suis.. je suis désolée. »
En un instant, Lexa se redressa, ses yeux se posant sur Costia. Elle comprit immédiatement. Le visage de sa compagne était pâle, presque translucide, et son souffle avait cessé. Lexa s'agenouilla près du lit, la main de Costia entre ses doigts. Elle la secoua doucement, mais ne reçut aucune réponse.
« Non… Non, Costia ! » Cria Lexa, la panique prenant le dessus. Elle la secoua à nouveau, le désespoir s'emparant d'elle. « Réveille-toi, s'il te plaît ! »
Clarke, à ses côtés, sentit les larmes lui monter aux yeux. « Lexa… » murmura-t-elle, la voix tremblante. « Je suis désolée… »
Lexa était maintenant en larmes, sa main crispée autour de celle de Costia, incapable de croire ce qui se passait. « Non, ça ne peut pas être vrai ! Elle ne peut pas partir ! » Sa voix se brisa alors qu'elle continuait à appeler le nom de Costia, mais le silence autour d'elles ne lui apportait aucune réponse.
Clarke se pencha, prenant la main de Lexa dans la sienne, la serrant avec force. « Je suis là. Je suis là pour toi. »
Le cœur de Lexa était en miettes. Elle avait tout fait pour Costia, avait été là à chaque instant, mais rien ne pouvait la préparer à cette perte. Elle se laissa tomber, sanglotant, enveloppant la main froide de Costia dans la sienne, désespérée de ne plus sentir la chaleur de son contact.
« Pourquoi ? » murmura Lexa, la douleur insupportable. « Pourquoi elle ? »
Clarke, les larmes coulant librement sur son visage, se tenait là, impuissante, partageant la douleur de son amie. « Je ne sais pas, Lexa… Je suis désolée. Je suis là. »
Les souvenirs de rires et de tendres moments passés ensemble tourbillonnaient dans l'esprit de Lexa, la poignardant encore plus profondément. Elle savait que la vie qu'elles avaient bâtie ensemble venait de lui échapper.
« Je ne peux pas vivre sans elle, » murmura Lexa, ses larmes coulant sans fin.
À cet instant, Lexa savait que rien ne serait jamais plus comme avant. Elle avait perdu sa moitié, son amour, et même si le monde continuait de tourner, une part d'elle resterait à jamais figée dans ce moment tragique.
