Bonjour à tous,

Lundi est là, la semaine commence alors avec le chapitre 6. :)

J'espère que ça vous plaira. N'hésitez pas à me laisser une petite review car ça motive toujours à continuer et aussi à voir les défauts.

Bonne lecture et à la semaine prochaine !


Alors que la Saint-Valentin approchait, Lexa se retrouvait plus nerveuse qu'elle ne l'avait jamais été dans sa vie. Après quatre ans de relation avec Costia, elle avait décidé de lui demander d'emménager avec elle, mais l'idée de cette étape lui tordait l'estomac d'anxiété. Malgré son assurance habituelle et son contrôle en toutes circonstances, cette demande la rendait soudainement vulnérable et stressée. Incapable de gérer ce stress seule, elle décida de se tourner vers sa cousine Anya, qu'elle savait directe et pleine de bons conseils.

Lors d'une soirée où elles se retrouvèrent seules, Lexa confia son projet à Anya, baissant le regard pour cacher sa nervosité. Anya, amusée, lui lança un sourire malicieux, visiblement surprise de voir sa cousine si agitée pour quelque chose d'aussi personnel. Elle l'encouragea d'abord avec humour, faisant quelques blagues pour détendre l'atmosphère, avant de passer aux conseils pratiques.

« Ce n'est pas un contrat que tu lui proposes, Lexa. Ne pense pas à tout ce qui pourrait mal tourner, mais à ce que tu ressens. Pourquoi tu veux qu'elle vive avec toi ? » Demanda Anya, ses yeux pétillants de bienveillance.

Lexa, hésitante, admit en rougissant :

« Parce que… parce que je l'aime. Je veux qu'on partage nos vies ensemble, qu'elle soit là tous les jours quand je rentre, qu'on construise quelque chose de stable… Mais… et si elle ne le voulait pas ? Et si c'était trop pour elle ? »

Anya, avec sa franchise habituelle, secoua la tête en souriant.

« Si elle t'aime, elle voudra être avec toi, peu importe l'endroit. Fais-lui comprendre que ce n'est pas une obligation, mais un choix que tu veux partager avec elle. Et puis, rappelle-toi, Lexa, elle te connaît. Elle sait comment tu es quand tu es nerveuse. Elle saura que ça compte vraiment pour toi. »

Rassurée par les paroles de sa cousine, Lexa sentit un peu de son anxiété s'apaiser. Elle planifia le reste du rendez-vous avec soin : elle réserverait une table dans un restaurant romantique et choisirait le moment parfait pour faire sa demande.

Le soir de la Saint-Valentin arriva. Lexa attendait Costia devant le restaurant, habillée avec soin, sa veste élégante et son allure raffinée cachant difficilement le tumulte intérieur qui la secouait. Elle avait choisi un restaurant qu'elles aimaient toutes les deux, un lieu discret, aux lumières tamisées et à l'ambiance intime. Lorsqu'elle vit Costia arriver, magnifique dans une robe d'un bleu profond qui faisait ressortir ses yeux, Lexa sentit son cœur s'accélérer.

Elles s'installèrent à leur table, échangeant quelques sourires et des mots doux, profitant de cette atmosphère particulière qui semblait envelopper la ville entière en cette soirée. Lexa, cependant, se trahissait par de petits gestes nerveux : elle jouait avec sa serviette, évitait parfois le regard de Costia, et lançait des coups d'œil furtifs au fond de son sac, où elle avait glissé une clé qu'elle comptait offrir.

Costia remarqua bien sûr cette nervosité inhabituelle, mais elle resta patiente, attendant que Lexa trouve les mots.

Après quelques verres de vin pour se détendre, Lexa finit par prendre une profonde inspiration, sa main serrée sous la table. Elle plongea son regard dans celui de Costia, se concentrant sur la douceur de ses yeux pour trouver le courage de parler.

« Costia, il y a quelque chose que je voulais te dire. » Commença-t-elle, sa voix légèrement tremblante.

« Cela fait quatre ans qu'on est ensemble, et chaque jour, j'ai le sentiment de devenir meilleure grâce à toi. Je me sens… complète, quand je suis avec toi. Et quand tu es loin de moi, j'ai l'impression d'être vide, comme si une partie me manquait. »

Costia, émue, la regardait avec tendresse, et un sourire apaisant se dessina sur ses lèvres, comme si elle devinait où cette conversation menait.

Lexa hésita encore une seconde, puis, avec un geste à la fois timide et déterminé, elle sortit une clé de son sac et la déposa doucement sur la table, juste devant Costia.

« Je… j'aimerais que tu viennes vivre avec moi, si tu es prête, bien sûr. » Murmura-t-elle, incapable de cacher la rougeur qui montait à ses joues.

« Je veux que ce soit notre chez-nous. Je veux me lever chaque matin à tes côtés et me coucher chaque soir dans tes bras. »

Il y eut un silence, court mais rempli d'émotion. Costia regarda la clé, ses yeux brillant d'une lueur douce et émue. Puis, sans un mot, elle prit la main de Lexa dans la sienne, la serrant avec une tendresse infinie.

« Lexa… j'attendais que tu me le proposes depuis un moment déjà. » Répondit-elle en riant doucement, les larmes aux yeux.

« Bien sûr que je veux vivre avec toi. »

Les épaules de Lexa se relâchèrent, comme si un immense poids venait de se détacher d'elles. Elle laissa échapper un rire nerveux, un mélange de soulagement et de bonheur, avant de serrer la main de Costia avec force, comme pour ancrer ce moment dans sa mémoire.

La soirée continua dans une douce euphorie. Elles échangèrent des rires complices, des regards pleins de promesses et des projets pour l'avenir. Ce soir-là, tout leur paraissait simple et évident. C'était le début d'un nouveau chapitre, un chapitre qu'elles écriraient ensemble, dans cet appartement qui deviendrait leur havre, leur refuge, leur chez-elles.

Et plus tard, alors qu'elles marchaient côte à côte sous les étoiles, Lexa sentit que chaque pas vers cet avenir commun était le bon.


Quand Lexa rentra pour la première fois dans leur appartement, après la mort de Costia, elle resta figée sur le seuil, ses doigts crispés sur la clé qui pendait encore de la serrure. La porte ouverte révélait leur salon, inchangé, empreint de cette présence familière qui la frappa de plein fouet. L'odeur subtile du parfum de Costia flottait encore, presque imperceptible, dans l'air calme du soir, et chaque objet semblait chargé de sa mémoire, chaque recoin du lieu écho de sa présence désormais absente.

Les jambes de Lexa flanchèrent et, sans même qu'elle ne s'en rende compte, elle se retrouva à genoux sur le sol, submergée par un torrent de chagrin. Incapable de faire un pas de plus, elle sortit son téléphone d'une main tremblante et appela Clarke, sa voix brisée par les sanglots. Clarke, de son côté, n'hésita pas une seconde ; elle accourut aussitôt, la voix de Lexa résonnant encore dans son esprit. En arrivant, elle découvrit Lexa effondrée sur le sol, le regard perdu dans le vide, les larmes roulant silencieusement sur ses joues.

Clarke se pencha doucement, posa sa main sur l'épaule de Lexa, mais celle-ci semblait loin, plongée dans un souvenir si fort que Clarke ne trouva rien à dire. Alors, elle resta là, lui offrant une présence calme et silencieuse, tandis que Lexa se revoyait, des mois en arrière, lors d'une soirée ordinaire.

Le souvenir où Lexa se perdit était d'une simplicité tendre, presque anodin, mais c'était justement ce qui en faisait toute la beauté.

Elles étaient assises côte à côte sur le canapé, un après-midi de week-end pluvieux, tandis que la pluie battait contre les fenêtres, enveloppant l'appartement d'une atmosphère feutrée. Costia et Lexa avaient l'habitude de profiter de ces journées pour ralentir, partager un moment calme, loin des urgences de leurs vies respectives, médicales pour Costia et juridiques pour Lexa.

Costia était assise en tailleur, une couverture douce autour des épaules, et tenait un livre entre ses mains. Elle lisait à haute voix une histoire qui les faisait sourire par sa tendresse et ses moments de poésie. Sa voix était douce, presque murmurée, et ses intonations donnaient vie aux personnages. Lexa, lovée contre elle, écoutait avec une attention totale, un sourire paisible aux lèvres, absorbant chaque mot, chaque regard que Costia lui lançait au-dessus du livre.

À un moment, Costia s'interrompit, marquant une pause, son regard se relevant pour plonger dans celui de Lexa. Un sourire malicieux dansa sur ses lèvres, comme si elle avait soudain eu une idée. Elle ferma le livre, le posant doucement sur ses genoux, et se tourna complètement vers Lexa.

« Alors, Maître Lexa, que diriez-vous d'une petite pause ? » Murmura-t-elle en s'approchant, ses doigts effleurant délicatement le menton de Lexa pour attirer son attention.

Lexa avait ri, surprise par ce changement inattendu de rôle, mais elle n'eut pas le temps de répondre. Costia, d'un geste fluide, s'approcha et déposa un baiser tendre sur ses lèvres, doux, long et chargé de tendresse. Ce baiser était leur façon de se dire « Je t'aime » sans le dire, une promesse silencieuse de soutien et d'affection mutuelle. Lexa ferma les yeux, savourant ce contact, cette connexion qui lui semblait si naturelle, si évidente.

Le monde autour d'elles se fit silencieux, comme s'il n'y avait plus que ce moment suspendu, ce baiser qui était à la fois une invitation et une déclaration. Costia souriait toujours lorsqu'elle se recula légèrement, ses doigts caressant doucement la joue de Lexa, ses yeux pleins de cette douceur inconditionnelle qui lui était propre.

Puis, rompant le silence, elle lui chuchota avec un regard complice :

« Tu sais que je t'aime, pas vrai ? »

Et Lexa, émue, n'avait pu que hocher la tête, touchée jusqu'au plus profond de son être. Elle se sentait en sécurité, aimée, entière. À ce moment-là, elle avait eu la certitude qu'elles partageraient leur vie ensemble, qu'elles bâtiraient leur avenir main dans la main.

Ce souvenir, si vif et si réel, perça Lexa de part en part alors qu'elle était agenouillée dans leur appartement vide. Elle réalisa avec une violence inouïe que ces instants de tendresse, cette chaleur, tout cela lui avait été arraché. Clarke, voyant son amie perdue dans ce chagrin dévastateur, resta là, silencieuse, lui tenant la main. Elle comprenait que rien n'apaiserait cette douleur, mais elle espérait qu'en étant là, elle pourrait l'aider à retrouver un peu de force pour continuer malgré tout.

Ce souvenir, aussi doux qu'il était douloureux, écrasa un peu plus son cœur. Tout cela était terminé. La réalité lui revint alors brutalement, et Lexa sanglota encore plus fort, accablée par l'absence de cette femme qu'elle ne reverrait jamais.

Clarke, sentant l'immensité du chagrin de son amie, caressa doucement ses cheveux, l'encourageant à se relever, à faire un pas, sans prononcer un mot. Elle comprit que parfois, aucune parole ne pouvait alléger un tel chagrin, et tout ce qu'elle pouvait offrir était sa présence, stable et solide, pour soutenir Lexa alors qu'elle traversait cet instant de douleur. Clarke l'aida à se lever, la tenant fermement, la guidant dans chaque pas jusqu'au canapé, tout comme Costia l'aurait fait.

Revenir dans leur appartement après la perte de Costia fut impossible pour Lexa. Elle revoyait tous leurs moments, leur conversation, leurs caresses. À peine regardait-elle un coin, qu'elle se remémorait un souvenir et qu'elle craquait. Clarke décida alors de préparer quelques affaires et d'embarquer Lexa chez elle, le temps que le souvenir de Costia dans l'appartement soit moindre. Luna, sa compagne, était soulagée également de pouvoir accueillir la brune en deuil.


L'enterrement de Costia fut un moment chargé d'émotion, un événement qu'aucune des personnes présentes n'aurait jamais voulu vivre. Le jour était sombre, les nuages obscurcissant le ciel, reflétant parfaitement le chagrin qui pesait sur le cœur de Lexa. Elle se tenait là, le regard rivé sur le cercueil recouvert de fleurs blanches, la tête pleine de souvenirs, mais aussi de douleur.

Clarke était à ses côtés, la main de Lexa serrée dans la sienne, offrant un soutien silencieux mais inébranlable. Lexa se sentait perdue, comme si elle flottait en dehors de son propre corps. Chaque visage familier dans l'assistance lui rappelait l'absence de Costia, et chaque regard compatissant lui faisait monter les larmes aux yeux.

La cérémonie était simple, mais empreinte de tendresse. Les mots résonnaient, mêlant réminiscences et adieux, mais Lexa avait du mal à les écouter. Les souvenirs de leur amour s'entremêlaient aux discours, des rires partagés et des promesses murmurées, rendant la réalité de la perte encore plus insupportable. Elle revoyait Costia dans tous ces moments de bonheur, et chaque pensée ne faisait qu'accroître le poids de son chagrin.

Lorsque ce fut son tour de prendre la parole, Lexa se leva lentement, le cœur battant la chamade. Elle savait qu'elle devait dire quelque chose, mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Elle balaya la salle du regard, s'attardant sur le cercueil, son esprit troublé par l'image de Costia souriante sur la photographie posée dessus.

« Je… je ne peux pas croire que je suis ici aujourd'hui. » Commença Lexa, sa voix tremblante. Elle se sentait submergée par l'émotion et la douleur.

« Costia était tout pour moi. Elle était ma lumière, mon bonheur, et je… je ne sais pas comment avancer sans elle... je ne sais pas comment avancer sans toi… »

Les larmes dévalaient ses joues alors qu'elle poursuivait, mais chaque mot semblait lui échapper. Son regard s'assombrit, et elle se tourna légèrement, incapable de continuer. La panique et la tristesse lui nouaient la gorge, la laissant muette face à cette perte insupportable.

Clarke, percevant son désarroi, s'approcha et lui prit doucement la main. Elle lui lança un regard plein de compassion, un soutien silencieux mais puissant. Lexa sentit la chaleur de la main de son amie et la force que cela lui apportait. Elle se força à inspirer profondément, mais les larmes continuaient de couler.

« Je ne peux pas imaginer ma vie sans toi. » Réussit-elle à articuler, sa voix brisée.

« Je ne sais pas comment vivre sans ta lumière… sans ton sourire… »

Clarke lui serra la main un peu plus fort, son regard plein de compréhension.

« Je t'aimerai toujours. » Murmura-t-elle, ses larmes coulant librement.

« Comment vais-je faire sans toi ? » Finit-elle par murmurer.

Elle se laissa aller à la tristesse, sentant l'angoisse et la désespérance la submerger. Clarke, fidèle à son côté, lui murmura des mots réconfortants tout en la ramenant à sa place, mais Lexa savait que rien ne pourrait combler le vide laissé par Costia.

« Je ne veux pas dire adieu. » Souffla Lexa, le cœur lourd.

« Je ne veux pas vivre dans un monde où elle n'est pas. »

Clarke la regarda avec une profonde empathie, sachant à quel point ces mots étaient difficiles à prononcer.

« Nous trouverons un moyen d'avancer, Lexa. Pour elle. Elle aurait voulu que tu continues à vivre, même si c'est difficile. »

Lexa, le cœur brisé mais réconfortée par la présence de Clarke, se leva légèrement la tête, cherchant du réconfort dans les yeux de son amie. Elle savait que le chemin serait long et semé d'embûches, mais elle sentait que, avec Clarke à ses côtés, elle pourrait peut-être affronter cette perte.

Les discours se poursuivaient autour d'elles, mais pour Lexa, le monde avait cessé de tourner. Elle était là, dans ce moment, partageant sa douleur, déterminée à honorer la mémoire de Costia, même si le chemin à suivre semblait si sombre.

Après la cérémonie, lorsque le cercueil fut descendu dans la terre, Lexa se sentit comme si elle perdait une partie d'elle-même. Elle s'agenouilla au bord de la tombe, les larmes coulant sans fin, et plaça une dernière rose blanche sur le cercueil.

« Je t'aime, Costia. Toujours. »

Clarke, qui s'était mise en retrait, les larmes coulant librement sur son visage, se tenait là, impuissante, partageant la douleur de son amie. Le temps sembla suspendu. Lexa se sentait brisée, mais en même temps, elle savait que Costia aurait voulu qu'elle continue à vivre, à aimer et à se battre. Elle se leva finalement, se tournant vers Clarke, et ensemble, elles quittèrent le cimetière, prêtes à affronter le monde extérieur, mais le cœur lourd de leur douleur partagée.

Les semaines qui suivent la mort de Costia plongent Lexa dans un état de profonde apathie et de désespoir. Elle paraît presque vidée, comme si une partie d'elle-même avait disparu en même temps que Costia. Chaque journée ressemble à un long effort pour simplement exister, et ses yeux, autrefois si pleins de détermination et de force, semblent désormais éteints. Clarke et Luna, bien qu'elles l'aient accueillie dans leur appartement pour lui offrir du soutien et un refuge, se sentent impuissantes face à l'immense chagrin qui consume Lexa.


Les jours après la perte de Costia

Dès son arrivée chez Clarke et Luna, Lexa adopta une routine qui inquiéta ses amies. Elle se levait à peine du canapé, passait des heures à fixer un point dans le vide ou à tourner les pages d'un album photo qu'elle avait ramené avec elle, rempli de souvenirs avec Costia. Ses amis tentaient de la faire manger, de l'encourager à sortir prendre l'air, mais la plupart du temps, Lexa se refermait sur elle-même. Elle répondait par des murmures ou par un hochement de tête, perdue dans ses pensées. Ses journées étaient rythmées par l'insomnie et les souvenirs, qui la torturaient sans cesse.

Quelques semaines après le début de cette cohabitation, Clarke et Luna se retrouvèrent dans la cuisine, en fin de soirée, tandis que Lexa était encore enfermée dans sa chambre. La tension était palpable depuis quelques jours, et Clarke jeta un regard préoccupé vers la porte de Lexa avant de se tourner vers Luna.

« Je ne sais pas combien de temps elle va pouvoir continuer comme ça, Luna. Ça me brise le cœur de la voir si… éteinte. C'est comme si elle était là sans être là. »

Luna hocha la tête, le regard triste. Clarke poussa un soupir, croisant les bras, cherchant ses mots.

« C'est comme si elle se noyait lentement, et qu'on ne pouvait rien faire pour l'aider. Chaque fois que je lui parle, elle a ce regard vide, et j'ai l'impression que rien ne peut vraiment la ramener. Elle refuse même d'aller voir un thérapeute…Je peux comprendre qu'elle ait besoin de temps, mais j'ai peur que cette douleur finisse par la briser. Costia était tout pour elle, et tu sais à quel point Lexa est fermée sur son cercle social… J'ai peur que si elle ne trouve pas un moyen de gérer cette perte, elle n'arrive jamais à s'en remettre. Lexa est quelqu'un qui a besoin d'habitude et de stabilité, et là, non seulement elle a perdu son repère stable mais aussi toute sa vie est une remise en question. »

Luna fixa Clarke, et son regard refléta à la fois sa compassion et sa frustration.

« Je pense qu'on doit essayer de lui rappeler qu'elle n'est pas seule, même si elle repousse nos efforts. Mais on doit aussi veiller à ce que ça ne nous détruise pas, toi et moi. Prendre soin d'elle, c'est aussi veiller à ce qu'on reste fortes. Peut-être qu'un jour, elle acceptera qu'on l'aide vraiment. »

Clarke acquiesça, mais ses traits étaient encore tirés par l'inquiétude.

« J'espère juste qu'elle ne va pas trop s'enfoncer avant de pouvoir accepter de l'aide. Costia n'aurait jamais voulu la voir dans cet état… Mais je suppose qu'il nous reste juste à attendre et à être présentes pour elle, même dans le silence. »

Luna posa une main réconfortante sur l'épaule de Clarke.

« Oui, et même si c'est dur, je pense que c'est ce dont elle a besoin pour le moment. Du soutien, discret mais constant. Rester là, même si elle ne nous voit pas. »

La conversation se termine, mais l'inquiétude demeura. Clarke et Luna savaient que la route pour aider Lexa sera longue et semée d'embûches, mais elles étaient prêtes à l'affronter chaque jour avec patience et bienveillance, espérant que, petit à petit, Lexa trouverait la force de sortir de l'obscurité.

Et pourtant, Lexa, de son côté, n'avait pas la même vision. La vie lui paraissait trop dure sans sa petite amie. Elle ne se sentait pas capable de remonter la pente, incapable d'avancer sans Costia à ses côtés. Elle ne voulait plus de cette vie sans la blonde. Cette absence était devenue comme une douleur physique, une lourdeur permanente dans sa poitrine. C'est ce soir-là qu'elle prit la décision d'en finir. Elle voulait, non, devait rejoindre son amour. Ce ne sera qu'à cet instant que son bonheur reprendra. Dans un chagrin immense, elle avala des pilules, autant que possible. Elle ferma les yeux et attendit de partir. Elle attendit que son cœur ralentisse et que toute cette souffrance s'arrête pour laisser place au repos éternel. Mais au lieu de ça, quand ses yeux s'ouvrirent, elle fut aveuglée par le paysage familier qui lui apparut.