Je ne possède aucun des personnages de la série TV

PRE CANON : Retenus prisonniers dans un camp, Futé et Hannibal cherchent un moyen de s'évader alors que leur situation risque d'empirer rapidement.

Ce texte a été écrit pour l'anniversaire de Dirk Benedict !

En espérant que cela te plaise !

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


ECHANGE DE GRADE

Chapitre 2

Hannibal resta immobile un long moment, tenant Futé contre lui, écoutant sa respiration irrégulière. Il pouvait sentir la chaleur de son corps contre le sien, preuve qu'il était encore en vie, mais aussi signe de la fièvre qui montait. Ce gamin s'était sacrifié pour lui, et Hannibal savait qu'il devait maintenant être à la hauteur de son geste. Il devait trouver un moyen de les faire sortir d'ici.

Il réfléchit rapidement. Leur situation était critique : Futé était à bout de forces, lui-même était blessé, et leur cellule était sous surveillance constante. Les tentatives d'évasion n'avaient réussi que rarement dans des conditions pareilles. Mais il était Hannibal Smith. Et s'il y avait bien une chose dont il était sûr, c'est qu'il adorait quand un plan se déroulait sans accroc.

Il ferma les yeux et fit le vide dans son esprit. Il devait se concentrer. Il devait trouver une faille, un élément qu'ils pouvaient exploiter. Son regard se posa sur la porte de la cellule, sur les gardes qui passaient de temps en temps, sur les autres prisonniers silencieux et épuisés. Il observa le comportement des soldats vietcongs, la manière dont ils marchaient, parlaient entre eux, gardaient leurs armes. Il fallait une diversion. Il fallait du chaos.

Futé gémit dans son sommeil, ramenant Hannibal à la réalité. Il resserra doucement son étreinte autour de son ami.

- Tiens bon, petit, murmura-t-il.

Il était temps d'agir. Il attendit que les gardes changent de poste, observant le moment où l'attention se relâcherait. Il savait que certains de ces soldats étaient corrompus, capables d'accepter des pots-de-vin. Peut-être pouvait-il exploiter cet élément ? Lorsque le soldat à qui Futé avait donné sa montre repassa près de leur cellule, Hannibal le fixa intensément. Il capta son regard et lui fit un signe subtil. L'homme s'arrêta un instant, observant les alentours avant de s'approcher discrètement.

- Tu veux quoi ? murmura-t-il en anglais approximatif.

Hannibal montra Futé, toujours affaibli. Il savait qu'il ne pouvait pas demander directement une évasion, mais il pouvait peut-être obtenir de l'aide autrement.

- Il a besoin de médicaments. Sinon, il va mourir.

Hannibal lui parla d'une voix calme, mais assurée.

- Je sais que vous avez des ordres, mais je sais aussi que vous n'êtes pas un imbécile. Mon ami a besoin de soins. Si vous nous laissez mourir, ça ne vous rapporte rien. En revanche, si vous nous aidez…

Le soldat plissa les yeux, méfiant.

- Et moi, qu'est-ce que j'y gagne ?

Hannibal esquissa un sourire calculateur.

- De l'or. De vrais bijoux. Mon unité avait de la contrebande sur elle quand on nous a capturés. Vous pensez que vos supérieurs vous donneront quelque chose si on crève ici ? Mais si vous m'aidez, je peux vous indiquer où trouver quelque chose qui en vaut la peine.

Le soldat hésita. La promesse de richesse l'attirait, mais il n'était pas stupide. Il regarda autour de lui, puis s'approcha.

- Ce soir, murmura-t-il. Je peux vous donner un peu de matériel médical. Mais pas plus.

Hannibal hocha la tête. C'était mieux que rien.

Quelques heures plus tard, alors que la nuit tombait, le soldat revint. Il jeta un petit paquet à travers les barreaux de la cellule avant de disparaître. Hannibal l'attrapa rapidement et l'ouvrit. À l'intérieur, il trouva de la morphine, quelques pansements propres, et un couteau rudimentaire.

- Pas si mal, murmura-t-il.

Il s'empressa d'administrer la morphine à Futé, qui gémit en sentant l'aiguille pénétrer sa peau, mais sembla se détendre presque immédiatement. Hannibal en profita pour refaire ses bandages. Il voyait déjà une amélioration, mais il savait qu'ils ne tiendraient pas longtemps dans cet enfer. Il se pencha vers Futé et lui murmura doucement :

- Reste avec moi, petit. On va sortir d'ici, je te le promets…

Les heures passèrent. Le temps était leur pire ennemi. Futé était toujours faible, mais la morphine l'avait stabilisé. Hannibal savait que leur évasion devait avoir lieu cette nuit, sinon ils n'en auraient plus jamais l'occasion. Il attendit que la garde change une nouvelle fois. Puis, avec une précision militaire, il sortit le couteau de sa cachette et commença à travailler sur la serrure de leur cellule. Ce n'était pas la première fois qu'il crochèterait une serrure dans une situation critique. Le clic tant attendu se fit entendre. Il ouvrit la porte sans un bruit et se tourna vers Futé.

- Parfait… On y va, murmura-t-il.

A ces mots, Futé ouvrit les yeux avec difficulté, mais hocha la tête.

- Je vais avoir du mal à marcher…

- Je suis là, répliqua Hannibal en passant un bras sous son épaule et en l'aidant à se lever.

Ensemble, ils avancèrent à travers l'obscurité du camp. Il fallait atteindre la jungle. Une fois dans la forêt, ils auraient une chance de semer leurs poursuivants, mais les obstacles étaient nombreux. Les gardes patrouillaient, des miradors éclairaient les alentours avec de puissants projecteurs. Chaque pas était un risque. Hannibal remarqua un camion non loin de l'entrée du camp. Il y avait une chance qu'ils puissent le voler, mais il fallait distraire les gardes.

Hannibal resserra sa prise sur Futé et l'aida à avancer, prudemment, dissimulés par l'obscurité. Chaque pas était un effort colossal pour son compagnon affaibli, mais ils n'avaient pas le choix. Ils devaient continuer. Le camion était garé près de l'entrée du camp, juste à côté d'un groupe de soldats occupés à fumer et à plaisanter. Hannibal observa la scène, cherchant une opportunité. Il aperçut alors une pile de caisses de munitions près d'un entrepôt, à quelques mètres des soldats.

- Une diversion... murmura-t-il pour lui-même.

Il fouilla rapidement dans le paquet de fournitures qu'on lui avait donné. Le couteau était utile, mais il lui fallait quelque chose de plus... percutant. Son regard tomba sur une petite fiole de médicament inflammable. Un sourire en coin éclaira son visage.

- Reste ici, murmura-t-il à Futé en l'adossant contre une palissade.

D'un mouvement rapide, Hannibal rampa vers les caisses de munitions, restant dans l'ombre. Une fois à portée, il ouvrit la fiole et la versa sur un chiffon avant de le coincer dans une fente entre deux caisses. Avec une concentration méthodique, il sortit un petit briquet qu'il avait dissimulé dans sa botte depuis des semaines. Il craqua la flamme et l'approcha du tissu. L'odeur de brûlé se propagea rapidement, et en quelques secondes, une flamme vive jaillie, se propageant aux caisses. Hannibal se replia aussitôt vers Futé, se préparant à profiter du chaos.

L'explosion retentit. Une onde de choc secoua le camp. Des cris fusèrent, et les soldats se mirent à courir dans tous les sens. Certains cherchaient à éteindre l'incendie, d'autres brandissaient leurs armes, cherchant un responsable. C'était le moment parfait.

- Maintenant ! chuchota Hannibal en aidant Futé à se lever.

Ils avancèrent en titubant vers le camion. Hannibal ouvrit la portière et fit monter Futé avant de se glisser derrière le volant. Il fouilla sous le tableau de bord, cherchant les fils d'allumage. Il les trouva rapidement et les frotta ensemble.

Le moteur toussa, puis rugit à la vie. Hannibal enclencha la vitesse, et le camion bondit en avant. Des soldats réalisèrent enfin ce qui se passait et commencèrent à tirer. Les balles sifflèrent autour d'eux, brisant un rétroviseur et laissant des impacts sur la carrosserie.

- Accroche-toi, Futé !

Hannibal appuya sur l'accélérateur et fonça vers la barrière d'entrée. Le camion percuta le portail en bois du camp de plein fouet, la faisant voler en éclats. La jungle s'étendait devant eux, ténébreuse et menaçante, mais elle était aussi leur seul espoir. Hannibal serrait le volant, les phares du camion découpant l'obscurité dense de la jungle devant eux. Futé, affalé contre la portière, luttait pour rester conscient malgré la douleur qui alourdissait chacun de ses membres. Ils avaient réussi à s'échapper du camp, mais ils n'étaient pas encore hors de danger.

Soudain, un choc brutal secoua le véhicule. Une secousse violente les projeta en avant alors que le camion basculait sur le côté. Une des roues avant venait de sauter, envoyant le véhicule dans une embardée incontrôlable. Hannibal jura en tentant de maintenir le cap, mais la machine s'effondra dans un nuage de poussière et de métal hurlant.

- On ne peut pas rester là, vite, on descend !

Sans perdre une seconde, il attrapa son ami et le hissa hors de l'habitacle, l'aidant à s'éloigner du camion immobilisé. Derrière eux, des faisceaux de lumière et des voix enragées annonçaient l'arrivée imminente des soldats vietcongs. Il n'y avait pas d'autre choix. Hannibal aperçut une lueur argentée à travers les feuillages : une rivière en contrebas, serpentant à travers la jungle. Sans hésitation, il tira Futé contre lui et s'élança dans le vide.

L'air siffla à leurs oreilles avant qu'ils ne percutent l'eau glaciale. Le choc leur coupa le souffle, mais Hannibal s'accrocha à Futé et se laissa entraîner par le courant, les maintenant tous deux à flot tant bien que mal. L'eau tumultueuse les emporta rapidement en aval, loin du camion accidenté.

Sur la rive, les soldats arrivaient enfin sur les lieux. Ils encerclèrent le camion, fusils levés, cherchant leurs prisonniers évadés. Un des officiers s'approcha de la cabine ouverte et scruta l'intérieur. Vide.

- Où sont-ils ? grogna-t-il.

Un autre soldat pointa du doigt la rivière en contrebas, où quelques bulles trahissaient le remous récent.

- Ils ont sauté !

L'officier maudit entre ses dents et ordonna à ses hommes de surveiller la berge, mais il savait déjà qu'ils avaient perdu leur trace. La jungle engloutissait ses proies avec une redoutable efficacité.

Plus loin, emportés par les flots, Hannibal et Futé se laissèrent guider par le courant. Loin des cris et des fusils, seule l'eau rugissante les entourait. Hannibal resserra son étreinte sur son compagnon affaibli.

- Tiens bon, Futé, murmura-t-il. On est presque libres.

Le fleuve les portait vers leur seule chance de salut, loin du cauchemar qu'ils laissaient derrière eux.