La journée avait été intense. L'affrontement entre Seirin et Rakuzan avait laissé tout le monde épuisé, mais satisfait du spectacle. Kuroko, malgré son corps frêle, avait tenu bon jusqu'à la fin du match, affrontant Akashi avec une détermination sans faille. Pourtant, une fois le match terminé et les tensions retombées, une étrange fatigue s'était abattue sur lui.
Alors qu'il rentrait chez lui à pied, il sentit ses jambes vaciller. Son corps était lourd, sa respiration saccadée, et une chaleur anormale envahissait son crâne. Il ne comprenait pas pourquoi il se sentait ainsi tout d'un coup. Il tenta de continuer son chemin, ignorant cette sensation oppressante, mais après quelques mètres, sa vision se troubla.
C'est à ce moment-là qu'Akashi apparut.
— Kuroko ?
La voix du capitaine de Rakuzan était plus inquiète qu'à son habitude. Il s'était arrêté en voyant son ancien coéquipier tituber dangereusement sur le trottoir. Ce n'était pas normal. Kuroko ne montrait jamais ses faiblesses, et pourtant, il paraissait au bord de l'effondrement.
— Akashi-kun...
Sa voix était faible. Akashi plissa les yeux et s'approcha rapidement, posant une main sur son front. Ce qu'il sentit le fit immédiatement réagir.
— Kuroko, tu es brûlant ! Pourquoi es-tu dehors dans cet état ?
— Ça... ça allait ce matin...
Akashi fronça les sourcils. Un coup de fièvre aussi soudain n'était pas normal. Il n'avait pas été malade pendant le match, il n'avait même pas montré le moindre signe de faiblesse. Et pourtant, son corps était maintenant en train de le lâcher.
— Viens avec moi. Tu ne peux pas rentrer seul dans cet état.
— Mais...
— Kuroko, c'est un ordre.
D'ordinaire, Kuroko aurait trouvé une façon polie de refuser. Mais ses jambes tremblaient trop pour qu'il puisse protester. Il se laissa guider par Akashi, qui le soutenait fermement. Son regard, habituellement si calme et confiant, était maintenant traversé par une véritable inquiétude.
Et cette inquiétude n'était pas anodine.
Car Akashi avait le pressentiment que ce n'était pas une simple fièvre.
