Aomine reçut une invitation étrange ce jour-là. Un simple message de Kagami :

"Retrouve-moi au bord du fleuve Sumida, à 22h. J'ai quelque chose à te dire."

Intrigué, Aomine haussa un sourcil. Ce n'était pas dans les habitudes de Kagami de faire des invitations aussi solennelles. Mais bon... pourquoi pas ?

Quand il arriva sur place, le ciel nocturne s'étendait au-dessus de lui, les étoiles se reflétant doucement sur l'eau du fleuve. Il aperçut Kagami, debout, fixant l'horizon d'un air grave.

—Yo, Kagami. T'as quoi à me dire de si important ?

A peine eut-il le temps de finir sa phrase que Kagami se retourna brusquement etl'attrapa par le col, le rapprochant d'un coup sec.

—Putain, tu pues l'alcool...remarqua Aomine en plissant le nez.

Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, Kagami se lançadans la déclaration d'amour la plus dramatique de l'histoire du basket japonais.

—Aomine Daiki ! Depuis le premier jour où je t'ai affronté, j'ai su... J'AI SU QUE MON CŒUR BATTIT POUR TOI !
—... Hein ?
—Tes moves sur le terrain... Ta force... Ton charisme insupportable...

Kagami posaune main tremblante sur le torse d'Aomine, comme s'il était dans un foutu drama romantique.

—Tu es ma plus grande rivalité... mais aussi mon plus grand désir.

Aomine le fixa, complètement sidéré. Il ouvrit la bouche, hésita... et éclata de rire.

—Bordel, Kagami, t'es bourré !

Mais au lieu de reculer, il attrapala nuque de Kagami et l'embrassa brutalement, comme si c'était la chose la plus évidente au monde. Kagami ne se fit pas prier et réponditavec une ardeur tout aussi intense.

En un instant, la passion s'empara d'eux.

Ils basculèrentviolemment au sol, roulant l'un sur l'autre sur l'herbe humide,se battant pour dominer l'instant. Kagami se retrouva d'abord au-dessus, mordillant la lèvre d'Aomine avec un sourire arrogant, mais ce dernier inversa la situation d'un coup de hanches, son souffle brûlant contre sa peau.

—Je te préviens, Kagami... Tu viens de déclencher un incendie.

Les baisers se firent plus pressants, les caresses plus osées, les mouvements plus intenses. Chaque souffle entre euxse mélangeait avec l'air frais du fleuve, leurs corps brûlants contrastant avec la nuit étoilée.

Ce n'était plus une rivalité.

C'était une putaind'explosion.