Lesparents de Kurokoarrivèrent en courant, le visagepâle d'inquiétudeet depaniques. Ils avaient été informés par téléphone, et dès qu'ils avaient entendu la nouvelle, ils avaient foncé à l'hôpital,sans même prendre le temps de respirer.

Lepèrede Kuroko s'avança précipitamment, ses yeuxéperdus de terreur. Samère, elle, était déjàen larmes, les mains tremblantes.

—Kuroko, où est-il ?!demanda son père, la voix brisée.

Akashi, qui avait attendu leur arrivée, les attendait devant les portes de la salle de réanimation. Sesyeux fermesne laissaient transparaître quel'urgence de la situation.

—Il est dans la salle d'opération. Vous n'avez plus de Akashi, d'une voix calme mais déterminée.

Lepèrede Kuroko se tourna vers lui, avec unelueur d'espoir mêlée à de l'incompréhension.

—Vous... Vous ne pouvez pas attendre un peu ? Il doit y avoir une autre solution !dit-il,désespéré.

Akashi secoua la tête, sesyeux empreints de gravité.

—Il n'y a plus de temps. La tumeur grandit trop regarda alors intensément lesparents de Kuroko.
—Je vais tout payer. Tout.

Sadéterminationn'était pas discutable. Il n'avait aucune intention de permettre que Kuroko souffre plus longtemps, ni que sa vie soit mise en péril à cause d'une simple question d'argent.

Lepère de Kurokoregarda Akashi, ému, et se sentait à la foisreconnaissantetabattu. Il ne savait pas quoi dire. Akashi était unhomme d'une autre trempe, il n'avait jamais imaginé que son fils serait sous la protection d'une telle personne.

—Je vous remercie. Faites tout ce qui est possible...dit-il enfin,la voix étrangléepar l'émotion.

Mais avant qu'Akashi ne puisse répondre, des crispercutantsrésonnèrent dans l'hôpital.

Teppei, enfurie, était arrivé près de la fenêtre du hall d'entrée. Il se tenait là, les poings serrés, criant de toutes ses forces.

—PUTAIN, C'EST PAS POSSIBLE !hurla-t-il, sa voix déchirée par la frustration.

Kagami,à côté de lui, était dans un état similaire. Il frappait lafenêtre, tentant d'évacuer sa proprecolèreetpanique.

Les deux garçons étaient entranses, leur frustration s'échappant dans l'air comme un cri silencieux que personne ne pouvait ignorer. Leur douleur, leur impuissance, leur crainte de perdre Kuroko résonnait dans toute l'hôpital.

À l'extérieur,leurs voix résonnèrent fort, portées par la tension de la situation. On pouvaitles entendrede loin, les échos de leur souffrance venant briser l'air lourd du bâtiment.

Akashi, à l'intérieur, observa un instant les garçonsenragésavant de tourner son attention de nouveau versles parents de Kuroko.

Le silence pesant fut coupé par l'arrivée rapide de l'équipe dechirurgiensqui se précipitait vers la salle d'opération. Les infirmièrespréparaient les équipements, l'urgence était palpable. Les médecins portaientdes masques de concentration, leurs gestes maîtrisés malgré l'urgence de la situation.

—C'est maintenant ou jamais,dit le chef des chirurgiens en se dirigeant vers la salle.
—Nous allons tout faire pour qu'il survive.

Lesportes de la salle d'opérationse fermèrent derrière eux. Akashi, Teppei et Kagami se retrouvèrent alors dans un silence lourd, attendant, n'osant même pas respirer, tandis que les cris de leurs émotions se faisaient de plus en plus lointains.

Le temps semblaitfigé.