Le médecin serra les dents en analysant l'état d'Akashi. Son abdomen se soulevait faiblement, et ses lèvres pâles témoignaient de la perte de sang massive. S'il ne faisait rien immédiatement, il ne tiendrait pas.
—Je vais devoir l'opérer ici... maintenant.
Les autres membres de la Génération des Miracles écarquillèrent les yeux.
—T'es sérieux ?!chuchota Aomine.
—Si on ne fait rien, il va mourir.
Le silence tomba, pesant. Kuroko, bien que mal en point, tourna lentement la tête vers Akashi, puis vers ses amis.
—Alors... faisons-le.
Le médecin hocha la tête.
—J'ai besoin de vous. Formez un mur humain autour de nous. Ils ne doivent pas voir ce que je fais.
Sans hésiter, Kagami, Aomine, Midorima, Kise, Murasakibara et Kuroko, malgré sa blessure, se positionnèrent stratégiquement, bloquant la vue des ravisseurs.
Mais à ce moment-là, une série de gyrophares illuminèrent les vitres du restaurant.
—La police !murmura Kise.
Les ravisseurs, distraits par l'agitation extérieure, commencèrent à paniquer.
—Merde ! Comment ils nous ont trouvés ?!
—On doit se préparer à l'assaut !
Profitant de la confusion, le médecin n'attendit pas une seconde de plus.
Il déchira la chemise d'Akashi, révélant son abdomen ensanglanté. Il sortit un scalpel de sa sacoche et prit une profonde inspiration avant d'inciser avec précision la plaie déjà béante.
—Désolé, gamin...murmura-t-il avant de verser une grande quantité de vodka à 70 directement sur la plaie.
Akashi eut un spasme incontrôlable, mais son corps était trop faible pour réagir pleinement.
Le médecin plongea ses doigts dans la plaie, cherchant la balle logée profondément. Ses gestes étaient rapides, précis. Il tira doucement... mais la balle était coincée dans les tissus endommagés.
—Encore un peu...
Soudain, un léger "clac" se fit entendre.
—Je l'ai !
Il sortit la balle ensanglantée et la jeta de côté.
Mais ce n'était pas fini. L'impact avait gravement endommagé une partie de l'estomac. Il n'avait pas le choix : il devait retirer la partie nécrosée.
Avec une concentration extrême, il utilisa une paire de ciseaux chirurgicaux pour découper soigneusement les tissus morts. Ensuite, il rapprocha les parois de l'estomac et les recousit aussi vite que possible avec un fil chirurgical.
Pendant toute l'opération, il continuait d'imbiber la plaie de vodka pour éviter l'infection.
Le temps semblait suspendu. De l'autre côté de la pièce, les ravisseurs criaient sur les policiers à travers les fenêtres, inconscients de ce qui se déroulait derrière eux.
Enfin, après ce qui parut une éternité, le médecin referma la dernière couture sur le ventre d'Akashi. Il était trempé de sueur, ses mains couvertes de sang.
—C'est fait...souffla-t-il.
Il posa une main sur le front d'Akashi, vérifiant sa température. Il était encore en état critique, mais il avait une chance de s'en sortir.
—Maintenant, il faut tenir jusqu'à l'intervention de la police.
Mais est-ce que les ravisseurs allaient se rendre aussi facilement ?
