Cela faisait maintenant quelques semaines qu'Akashi s'habituait à ses nouvelles prothèses. Grâce à elles, il retrouvait peu à peu sa mobilité, même si la rééducation restait éprouvante.

Mais aujourd'hui, quelque chose d'encore plus important l'attendait.

Le médecin lui avait promis une surprise. Une "nouvelle maison".

Akashi ne savait pas trop à quoi s'attendre. Après tout, depuis la chute de son père et le démantèlement du réseau, il n'avait plus de résidence officielle. Et même si le médecin avait signé les papiers d'adoption, il lui avait laissé le choix quant à l'endroit où il voudrait vivre.

—Alors, tu es prêt ?demanda le médecin en souriant.

—Oui.

Le trajet en voiture fut silencieux, mais Akashi sentait une certaine excitation dans l'air. Le médecin paraissait étrangement détendu, presque trop serein.

Lorsqu'ils arrivèrent dans un quartier résidentiel paisible, Akashi haussa un sourcil.

—C'est ici ?

—Oui. Bienvenue chez toi.

Le médecin l'aida à sortir de la voiture, et Akashi observa la maison devant lui. C'était une demeure moderne, mais chaleureuse. Rien à voir avec le manoir froid et imposant où il avait grandi.

Mais ce n'était pas ce qui le surprit le plus.

Quand il tourna la tête, il remarqua des silhouettes familières devant les maisons voisines.

—Yo, Akashi !lança Aomine en s'adossant nonchalamment à la porte d'une maison.

—Tu en as mis du temps !ajouta Kise, tout sourire.

—...Qu'est-ce que...Akashi fronça légèrement les sourcils.

Midorima ajusta ses lunettes avec un air faussement détaché.

—C'était une évidence. On n'allait pas te laisser seul.

Kuroko hocha doucement la tête.

—On a tous décidé de déménager ici.

Akashi sentit son cœur rater un battement.

—Attendez... Vous voulez dire que...

Murasakibara bailla en sortant d'une maison voisine.

—Hnn... C'est trop fatiguant de vivre loin des autres. Autant être tous ensemble, non ?

Akashi cligna des yeux, encore sous le choc.

—Vous avez tous emménagé dans cette rue ?

Kagami, qui venait de sortir de sa propre maison, croisa les bras avec un sourire.

—Exactement. Comme ça, si t'as besoin de quoi que ce soit, on est juste à côté.

Un silence s'installa.

Akashi observa un à un ses amis, réalisant peu à peu ce que cela signifiait.

Ils ne faisaient pas seulement semblant de tenir à lui.

Ils étaient là. Réellement.

Pour lui.

Il baissa légèrement la tête, serrant les poings.

Une chaleur douce et indescriptible envahit sa poitrine.

—Merci...souffla-t-il finalement.

Kise passa un bras autour de ses épaules avec un large sourire.

—Allez, viens visiter ta maison !

Et pour la première fois depuis longtemps, Akashi se sentit chez lui.

Parce qu'un "chez-soi" n'était pas seulement un endroit.

C'était les personnes qui l'entouraient.

FIN.