Je ne possède aucun des personnages des livres

Un homme se tenait devant le feu de la forge, un homme qui tenait dans le feu une barre de métal qu'il voulait la plus incandescente possible. Il était tout vêtu de noir et une capuche cachait une partie de son visage, mais la lueur des flammes éclairait son sourire sadique qui se fit plus grand lorsqu'il murmura en tournant la tête vers la droite.

Ce texte a été écrit pour la nuit du FOF sur le thème "Torturer"

En espérant que cela vous plaise !

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


L'homme en noir dans la forge

Un homme se tenait devant le feu de la forge, un homme qui tenait dans le feu une barre de métal qu'il voulait la plus incandescente possible. Il était tout vêtu de noir et une capuche cachait une partie de son visage, mais la lueur des flammes éclairait son sourire sadique qui se fit plus grand lorsqu'il murmura en tournant la tête vers la droite.

- La légende veut que les Sorceleurs ne supportent pas la torture. Toutes ces potions que vous prenez, ça finit par altérer votre cœur et la souffrance extrême vous provoque des crises cardiaques. Ce doit être assez salvateur quand l'une des bestioles que vous traquez commence à vous bouffer, non ?

La personne à laquelle il parlait ne lui répondit pas et l'homme en noir se retourna en brandissant la tige métallique rougeoyante attirant sur cette dernière le regard d'ambre de l'homme enchainé sur une chaise de métal en face de lui. Un hématome se développait sur sa joue. Du sang coulait de son arcade sourcilière gauche, lui faisant fermer en partie l'œil avant de se mélanger avec la blancheur de ses cheveux longs. Le prisonnier était torse nu et vulnérable, même s'il luttait toujours pour se détacher de ses chaines.

- Inutile Sorceleur, c'est de la dymérite. Je sais que tu n'es pas un sorcier, mais j'aime leur solidité. Alors ? C'est une rumeur ou une vérité. Tu vas faire une crise cardiaque si je te torture.

Le Sorceleur ne répondit pas et l'homme décida de tester en enfonçant la pointe de la tige dans les côtes de son prisonnier qui hurla de douleur en se cabrant pendant que l'horrible odeur de la chair brûlée emplissait la salle. Amusé, il laissa longuement le métal au contact de la peau avant de la retirer, arrachant un lambeau de peau. Le Sorceleur haleta et s'écroula en avant.

- Hum… Tu n'es pas mort, mais je n'en attendais pas moins du célèbre Boucher de Blaviken. Tu n'es pas un Sorceleur comme les autres Géralt de Riv, on dit que contrairement aux autres tu éprouves des sentiments et des émotions, c'est bien ce qu'il te vaut d'être là, d'ailleurs… C'est un peu ironique, non ? C'est ce qui fait de toi un spécimen unique qui te vaut d'être ici. Si tu ne ressentais rien comme les autres ce serait bien plus simple.

- C'est faux, souffla Géralt en tentant de garder une respiration stable.

- Que ce serait plus rapide ? Bien sûr que si, tu pourrais déjà être dehors si tu acceptais d'être coopératif.

- Non, répondit Géralt en serrant les dents. C'est faux que nous n'avons pas d'émotions, c'est parce qu'on vous fait peur.

- Oh, mais c'est là que tu te trompes, je n'ai pas peur de toi Sorceleur, répliqua l'homme en tirant une autre tige de métal en fusion du feu, et tu me diras ce que je veux entendre !

- Non, je ne vous dirais rien, répondit Géralt avant de serrer les dents, conscient de ce qui allait suivre.

Et il n'eut pas longtemps à attendre parce que la tige métallique s'enfonça dans son épaule lui arrachant un grand cri de douleur qu'il ne put retenir. La souffrance était terrible et des points noirs passèrent devant ses yeux alors que les battements de son cœur accéléraient. Géralt ne savait pas s'il allait faire une crise cardiaque ou pas, pour lui ce n'était qu'une rumeur en plus sur les Sorceleurs, mais la douleur était atroce et il était déjà à deux doigts de perdre connaissance lorsqu'il aperçut du mouvement du coin de l'œil. Mouvement que perçut aussi son bourreau. Il pivota juste pour voir une barre en fer voler vers sa tête. Une barre qui était maniée par une personne qui lui explosa sur le crâne. Le choc fut assez terrible, du sang gicla et l'homme bascula dans le feu de la forge. Ses vêtements prirent feu et le bourreau poussa de grand cri pendant qu'il était immolé sur place. L'odeur de chair brûlée finit de remplir la pièce puis un calme tout relatif revint.

Toujours enchainé sur la chaise et à demi-conscient, Géralt tenta de redresser la tête vers la personne qui venait de le sauver. Sa vue était floue, mais il perçut vaguement un pourpoint d'une couleur insolite et il ne connaissait qu'une personne capable de s'habiller de cette manière.

- Jaskier…

En entendant son nom, le barde bondit vers son ami en essayant de ne pas regarder le cadavre qui continuait à se consumer. En l'attaquant, il avait bien voulu l'assommer, mais il n'avait pas vraiment voulu le tuer… Malgré tout ce qu'il pouvait voir dans ce monde, Jaskier n'était pas comme ça… Toutefois, quand il l'avait vu se régaler des hurlements de douleur de Géralt, cela l'avait ulcéré et le barde s'était découvert une force insoupçonnée, attaquant le bourreau de son ami, qui trop occupé à le torturer ne l'avait pas vu venir. Le reste l'avait un peu dépassé, mais maintenant ils devaient sortir de là le plus rapidement possible.

Quand il s'agenouilla devant Géralt, la tête de ce dernier était penchée en avant et Jaskier le trouva bien trop inerte. Avec douceur, il glissa les mains sur ses joues et les pressa délicatement.

- Géralt ! Hey ! Tu es avec moi ?

Le Sorceleur frémit et battit doucement des paupières.

- Jaskier…

- Oui, tiens bon, on va sortir de là.

Jaskier caressa doucement les joues de son ami une nouvelle fois avant de détacher rapidement les chaînes qui le retenait prisonnier. Son corps bascula en avant et Jaskier le réceptionna comme il put, plaçant son bras sur ses épaules avant de se redresser. Il le sentit chanceler l'agrippa fermement à la taille.

- Allez Géralt, encore un effort.

- Jaskier…

- Oui, accroche-toi à moi.

Géralt ne répondit pas, mais le barde sentit son ami se redresser un peu ce qui facilita leur sortie de la forge. Ils eurent même le temps de se glisser à l'orée du bois avant que les hommes de mains du type en noir se précipitent pour lui venir en aide. Jaskier s'enfonça un peu plus dans les fourrés où l'attendait Ablette et aida Géralt à monter sur le dos de sa monture. Puis, il grimpa en selle derrière lui et le maintint en place tout en laissant le cheval partir au trot. Il fallait qu'il s'éloigne rapidement de cette forge et surtout qu'il trouve un lieu sûr pour prendre soin de son ami qui venait de perdre connaissance dans ses bras.