Bonjour !

Voici une fanfiction sur le Seigneur des Anneaux ! Comme vous le savez sûrement, je n'ai pas l'humble pouvoir d'affirmer être Tolkien, par conséquent son œuvre ne m'appartient pas. Cependant, cette fanfiction est la mienne et seulement la mienne ! Je sais où je la mène, son histoire est toute tracée ! Je n'ai plus qu'à rédiger et suivre le chemin que je lui ai concocté...

Ce n'est pas une fanfiction qui suit réellement la compagnie de Thorin Écu-de-Chêne. Mais cela a lieu simultanément et oui, les personnages principaux seront à un moment donné croisés. Mais pas maintenant, et pas pour toujours. C'est une histoire parallèle.

Je ne publierai pas toutes les semaines. Je suis maman, je travaille à temps plein, je fais des travaux dans ma maison. Imaginez caser tout cela dans un planning tout en essayant de garder une vie de couple. Je continuerai cependant de publier régulièrement, au minimum une fois par mois.

Cette fanfiction suit simultanément Léo et Emma qui ont été séparés. En fonction des chapitres, vous aurez soit affaire à Léo, soit à Emma. Selon les besoins chronologiques.

Je vous souhaite en tout cas une excellente lecture ! Profitez de cet instant d'évasion et n'hésitez pas à laisser un commentaire. C'est la nourriture de l'écrivain !

PS : Je viens de modifier le chapitre. A cause de la traduction automatique de l'anglais en français de mon ordinateur, cela m'avait changé des mots. Autant dire que ce n'était pas ce que je désirais !


Chapitre 1 : (EMMA)

— Je t'aime.

Emma Dubois tourna son regard vers Léo, et un sourire radieux éclaira son visage. Saisissant sa main avec tendresse, se tortillant un peu sur le siège conducteur pour l'atteindre, elle l'embrassa passionnément. Prolongeant ce baiser un peu plus longtemps que nécessaire, peut-être, elle savoura de cet instant calme avec bonheur, le monde extérieur ne devenant plus qu'une simple toile de fond face à leur amour partagé.

— Je t'aime aussi, mon cœur, murmura-t-elle doucement comme s'il s'agissait d'un secret.

Et c'était là l'une des vérités les plus universelles qui puissent exister. Son amour pour Léo était une mer tumultueuse, à la fois passionnée et paisible, nourrie de ses qualités les plus sincères et de ses défauts les plus touchants. Il était courageux et résiliant, et le dévouement dont il faisait sans cesse preuve envers sa famille éveillait une admiration sans bornes chez ceux qui le connaissaient. Pour elle, il était son cœur et ses poumons, sa raison et sa folie.

Les lèvres de son mari se relevant en un sourire immense, ses yeux marron clair brillèrent d'une affection profonde et évidente. L'amour qu'ils partageaient était palpable, si puissant qu'il aurait presque pu être attrapé à mains nues. Leurs sentiments étaient réciproques, de cela nul n'aurait pu en douter.

— Merci de prendre le volant. C'est difficile pour moi ce soir, confessa-t-il piteusement, une ombre de regret voilant son regard.

Emma haussa les épaules bien consciente que, pour une fois, elle n'avait pas le choix.

La pluie tombait sans relâche depuis le matin même, drue et implacable, inondant chaque centimètre carré de leur environnement. Les ruisseaux et les rivières débordaient, mal préparés face à cet afflux d'eau inattendu. Une brume épaisse s'était levée quelques heures plus tôt, rendant la route incertaine et menaçante. Le chauffage de la voiture peinait à offrir la moindre chaleur, et la fraîcheur de la soirée n'arrangeait rien. En somme ? Ce n'était raisonnablement pas une bonne journée pour prendre le volant.

— Je comprends, ne t'inquiète pas, le rassura-t-elle en appuyant sur la pédale de l'accélérateur. C'est bon pour moi.

Léo luttait contre de sérieux problèmes de vue. Il ne percevait le monde que d'un seul œil et sa vision fluctuait en fonction de la position qu'il prenait. Presque aveugle en position debout, il voyait pourtant suffisamment bien pour conduire lorsqu'il était assis. Mais cet effort de concentration l'épuisait, lui causant des migraines atroces et affaiblissait momentanément la qualité de son sens de perception visuelle. Par conséquent, le temps infect auquel ils devaient faire face était loin, très loin, d'être en sa faveur.

— Je sais que tu n'aimes pas du tout être au volant, reprit-il avec une hésitation palpable. Je m'excuse de t'y obliger...

Emma hocha la tête, consciente de la vérité contenue dans ses mots. Elle évitait autant que possible de passer sur le siège conducteur. Elle était plutôt du genre à jeter les clés à Léo avant de se précipiter du côté passager, ne lui laissant aucune chance de se dérober à la tâche qui lui incombait. Les autres automobilistes la stressaient, elle paniquait à l'idée de croiser des animaux sauvages en plein milieu de la route. Quant à la pensée d'avoir un défaut de frein, cela menaçait certainement de l'engloutir. Mais elle allait y faire face, ne serait-ce que cette fois. Pour lui et pour leur fille. Ce ne serait pas différent de ses trajets quotidiens pour aller au travail, tenta-t-elle de se convaincre.

— Il n'y a rien à pardonner, mon cœur, réassura-t-elle. Je gère. Et puis nous avons le porte-bonheur de ton frère, n'oublie pas ! Il ne peut rien arriver de mal !

Pour faire bonne mesure, elle toucha le collier qui pendait au rétroviseur intérieur. Il s'agissait d'une pierre verte, translucide, entourée d'une fine cordelette noire. Un cadeau d'Arthur, le frère de Léo, car la couleur lui avait apparemment rappelé celle de sa voiture. (Quand bien même son véhicule était vert pomme, avait-il réellement été nécessaire de lui offrir des housses de siège et des tapis assortis ?) Il s'agissait d'un présent un peu kitsch, peut-être, mais empli de bonnes intentions mêlées d'une malice amicale.

— Pas faux, s'amusa le tout récent trentenaire avant de tourner son regard vers les sièges arrière. Marie s'est endormie.

Recouverte d'une épaisse couverture dans son siège auto, leur petite fille de 10 mois venait, en effet, de sombrer dans les bras de Morphée. Il fallait dire qu'elle n'avait pas voulu faire de sieste de toute l'après-midi et que la fatigue avait certainement repris le dessus.

— Papi l'a achevée ! se moqua gentiment la jeune femme. Je ne pensais pas qu'elle était capable d'avoir autant d'énergie.

— Tu la sous-estimes ! Elle tient de son père ! lança Léo, faussement vantard.

Emma lui donna une tape affectueuse sur le bras avant de reporter toute son attention sur la route. Le village où habitaient les parents de son compagnon était perché dans les hauteurs auvergnates, et le trajet pour s'y rendre n'était pas des plus faciles. Entre les virages serrés et le vide dont ils n'étaient séparés que par une simple barrière en bois branlante, il ne procurait aucun sentiment de confiance. Une vraie route de montagne, peu engageante de nuit et encore moins sous une pluie battante.

Redoublant de concentration, la jeune femme pesta.

— J'adore tes parents, tu sais que je les aime plus que les miens, mais la prochaine fois ce sont eux qui viendront à la maison !

Léo rit doucement, mais ne chercha pas à contredire sa femme. Lui aussi trouvait le trajet éprouvant, surtout avec un bébé à bord. C'était une situation dangereuse qu'ils ne pourraient pas se permettre de répéter.

— Tu veux faire une pause ? demanda Léo alors que cela faisait déjà vingt minutes qu'ils roulaient sous la pluie battante. Nous ne sommes plus très loin d'une aire de pique-nique.

— Je ne sais pas, hésita Emma. Nous allons bientôt retomber sur la nationale, fit-elle valoir. La route sera bientôt meilleure.

Peut-être aurait-elle dû se taire, ou peut-être que cela n'aurait rien changé de toute façon. Mais alors qu'ils s'apprêtaient à amorcer un virage, une silhouette bondit d'un rocher surplombant la route. Floue, sombre, trop rapide pour qu'Emma distingue ce que c'était. Son instinct prit le dessus, laissant la surprise dans la poussière. Écrasant follement sa pédale de frein, sa ceinture de sécurité lui mordit vivement les épaules lors de la décélération soudaine. Elle tourna le volant dans un réflexe désespéré, mais la route inondée ne pardonnait pas. Les roues glissèrent, incontrôlables, sur l'asphalte détrempé.

— Non, non, non ! s'écria-t-elle en tentant de rattraper la trajectoire funeste de leur véhicule.

Emma tenta tant bien que mal de tourner son volant, de freiner, mais rien ne changea. Propulsés sur la barrière en bois qui bordait la route, le choc fut brutal, et si l'espoir que leur dérapage fou s'arrête avait pu à un moment pointer le bout de son nez, il fut certainement coupé dans son élan par un craquement sourd. Le bois, pourri par les années et le manque évident d'entretien, explosa sous l'impact.

Agrippant la main de son mari, elle le sentit répondre avec une force presque douloureuse. Un hurlement de terreur brute perçant l'habitacle, elle partagea un regard paniqué avec Léo.

— Marie ! Oh mon Dieu, Marie ! s'affola-t-elle.

La peur de ce qui pouvait leur arriver était vive, mais celle de perdre leur fille était absolument insupportable. La simple pensée de ce fait était inconcevable, pas ici, pas maintenant. Jamais.

La voiture tombant comme au ralenti, la jeune femme ferma les yeux. C'était peut-être lâche, mais elle ne supportait pas la pensée de se voir mourir. Elle était bien incapable de faire face à l'horreur imminente.

— Je suis désolée, sanglota-t-elle une dernière fois.

Les doigts de Léo se crispèrent plus fort autour des siens, comme une dernière promesse. Terrorisée, elle entendit à peine ses derniers mots.

— Ensemble. Toujours, murmura-t-il.

Un fracas de tôle froissée, un impact violent suivi d'une explosion sourde.

Ce fut son dernier souvenir de l'accident.


Un commentaire ? Merci d'avoir lu jusque là, au moins ! Et de ne pas avoir quitté avant...