Fenrir Greyback était réputé comme le pire des loups-garous, accusé d'actes atroces tels que dévorer des enfants, commettre des viols collectifs et tuer tout ce qui se trouvait sur son chemin. Si ces rumeurs reposaient sur une part de vérité, elles ne rendaient cependant pas justice à sa véritable nature. En tant qu'Alpha, il portait la responsabilité de protéger sa meute contre tous les dangers. Pourtant, jamais il ne s'en prenait aux enfants, qu'il considérait comme sacrés. Quant aux accusations de viols, elles étaient loin de la réalité : l'idée même de contraindre une femme le dégoûtait profondément. Fenrir appréciait peut-être de jouer les séducteurs auprès de femmes consentantes, mais son cœur restait libre, attendant le jour où il rencontrerait enfin celle destinée à être sa compagne.

Remus Lupin, par exemple, en faisait partie. Même si ce dernier nourrissait une profonde haine envers lui, Fenrir n'avait jamais trouvé le courage de lui révéler la vérité sur cette nuit fatidique. Il l'avait mordu non par cruauté, mais pour le protéger de son propre père. C'était là toute la complexité de Fenrir Greyback : un loup-garou farouchement attaché à sa meute, un homme prêt à tout pour protéger et sauver des enfants.

Cependant, il devait admettre qu'il avait fait de mauvais choix, comme celui de suivre le Seigneur des Ténèbres, séduit par ses paroles. Tout ce que Greyback désirait, c'était un monde magique où les loups-garous seraient aussi acceptés que les sorciers. Après tout, ce n'était pas parce qu'il aimait vivre en pleine nature et vénérait son loup intérieur qu'il méprisait la magie, bien au contraire.

En cet instant, l'homme-loup rêvait de retrouver sa meute plutôt que de courir dans les forêts à traquer de pauvres enfants sorciers pour le compte des Mangemorts. Perdu dans ses pensées, il s'arrêta brusquement. Une odeur venait de lui chatouiller les narines, le faisant frissonner. Un mélange enivrant de jasmin, de vanille et de parchemin. L'Alpha se sentit irrésistiblement attiré par ce parfum, à tel point que ses pas se mirent en mouvement sans qu'il puisse les contrôler.

Plus il avançait, plus l'odeur devenait intense. Soudain, il aperçut un groupe de trois adolescents : deux garçons et une fille. Fenrir reconnut immédiatement le garçon Potter, et supposa que le roux devait être le jeune Weasley. Pourtant, son attention fut vite attirée par l'odeur qui émanait de la fille, vue de dos.

Cette dernière avait de longs cheveux bouclés d'un brun caramel. Son regard s'attarda malgré lui sur les courbes de la jeune fille. Il se ressaisit rapidement, honteux de ses pensées, et se figea en se dissimulant dans les hautes herbes. L'odeur qui l'avait attiré provenait bien de cette brune, et il fut frappé d'un choc lorsqu'elle se tourna dans sa direction. Ses yeux noisette aux reflets dorés se posèrent droit sur sa cachette.

Ce regard le figea sur place. Son loup s'agita violemment en lui, réagissant à une force qu'il ne comprenait pas encore. Fenrir sentit tout son univers vaciller, son loup hurlant de toutes ses forces pour rejoindre la jeune femme.

Lorsque son loup s'écria soudain en lui : « Compagne ! », il était déjà trop tard pour rattraper la jeune brune. À la place, il laissa échapper un gémissement mêlé de grognements, frustré de l'avoir manquée.

Maintenant qu'il était seul, Fenrir s'accorda un moment de réflexion. Il avait été attiré par une odeur, une fragrance qui, sans l'ombre d'un doute, appartenait à la Née-Moldue liée à Potter. Mais le plus troublant, c'était qu'il était convaincu, au plus profond de lui, que cette Née-Moldue était sa compagne.

Cette idée lui coupa presque le souffle. Il était fichu, totalement fichu. Cette sorcière était véritablement sa compagne, il n'avait plus le choix : il devait la retrouver. Mais où chercher ? Fenrir n'en avait aucune idée, et cela le rendait fou.

Tout à coup, il prit la décision d'aller à la rencontre du seul loup-garou qui le détestait : Remus Lupin. Lui seul pouvait l'aider. Cependant, Fenrir savait que ce ne serait pas une tâche facile, car cet homme nourrissait envers lui une haine profonde.
Par ailleurs, Fenrir devait désormais réorganiser sa vie. Il ne pouvait plus servir le Seigneur des Ténèbres, surtout pas quand ce dernier voulait s'en prendre à sa compagne.

Fenrir grogna en pensant à la confrontation inévitable avec Lupin. Il n'avait jamais ressenti le besoin d'expliquer ses choix à quiconque, encore moins à un loup qui s'accrochait si désespérément à son humanité. Mais cette fois, il n'avait pas d'autre option. Retrouver cette sorcière – sa compagne – était plus important que son orgueil.

Le loup en lui était en ébullition, son instinct primal hurlant de suivre la trace de cette odeur enivrante. Mais la partie rationnelle, bien qu'éclipsée par l'urgence de la situation, savait qu'il ne pouvait pas agir sans plan. Il devait se préparer.

Londres, pensa-t-il, les mâchoires serrées. C'était là qu'il trouverait Lupin. Et, potentiellement, des informations sur la jeune sorcière. Fenrir n'aimait pas les villes – trop de bruit, trop de monde, et trop peu de place pour courir. Mais il s'y rendit quand même.

L'Allée des Embrumes était sombre et suffocante, comme d'habitude. Fenrir y glana quelques renseignements sur Lupin grâce à d'anciens contacts, bien que la plupart d'entre eux lui répondent avec méfiance ou dégoût. Finalement, il apprit que Lupin s'était dernièrement rapproché de l'Ordre du Phénix et qu'il passait souvent du temps au quartier général.

Grimmauld Place. Fenrir plissa les yeux en se souvenant du lieu. Un endroit imprégné de magie ancienne et inaccessible aux intrus… mais il avait ses propres talents.

Trois jours plus tard, dissimulé dans une ruelle adjacente, Fenrir observa l'entrée de la demeure. Il n'aimait pas attendre, mais il n'avait pas d'autre choix. Soudain, la porte s'ouvrit, et Lupin en sortit, l'air préoccupé. Fenrir bondit de sa cachette et lui barra le chemin.

Lupin recula instinctivement, la main sur sa baguette.

– Fenrir Greyback, grogna-t-il. Qu'est-ce que tu veux ?

– Ton aide, répondit Fenrir, à sa grande surprise avec plus de sincérité qu'il ne l'aurait cru. Je n'ai pas le temps pour tes jérémiades, Lupin. J'ai besoin d'information sur une femme… une sorcière. Une Née-Moldue liée à Potter.

Lupin haussa un sourcil, méfiant.

– Pourquoi ferais-je ça ? Tu n'es qu'un meurtrier, un monstre.

Fenrir serra les poings, luttant pour garder son calme.

– Elle est ma compagne, lâcha-t-il enfin. Et le Seigneur des Ténèbres la cible. Aide-moi, Lupin, ou tu pourrais bien avoir un autre cadavre sur la conscience.

Le visage de Lupin se ferma à ces mots, une ombre traversant son regard.

– Si ce que tu dis est vrai, Fenrir… tu viens de te condamner toi-même. Aider une Née-Moldue te mettra autant dans sa ligne de mire qu'elle.

– Je n'ai pas besoin de tes leçons de morale, répliqua Fenrir avec un grondement. Juste de son nom et de sa localisation.

Lupin resta silencieux, scrutant Fenrir comme s'il cherchait une vérité cachée dans ses yeux bestiaux.

– Hermione Granger, finit-il par dire à contrecœur. Et si tu la mets en danger, je te traquerai moi-même, Greyback.

Fenrir n'avait jamais été du genre à se laisser envahir par la peur, mais ce nom… Ce nom lui avait retourné l'estomac. Hermione Granger. Ce n'était pas une sorcière ordinaire, il en était certain. Il se souvenait des récits, des rumeurs à son sujet. Une alliée proche de Harry Potter, une ennemie acharnée du Seigneur des Ténèbres, une cible précieuse pour ses sbires. Si elle était bien sa compagne, alors Fenrir avait devant lui une montagne de problèmes à escalader.

Il planta ses yeux perçants dans ceux de Lupin, hésitant entre gratitude et agacement. Il n'aimait pas dépendre d'un autre, encore moins d'un ennemi.

– Où est-elle ? demanda-t-il, plus dur qu'il ne l'aurait voulu.

Lupin croisa les bras, le regard lourd.

– Et tu crois que je vais te donner cette information comme ça ? Tu n'as pas idée de ce que tu lui as fait, Greyback. Pas la moindre.

Fenrir gronda, un son guttural qui fit reculer Lupin d'un pas malgré lui. Mais il s'efforça de se calmer. L'impulsivité ne l'aiderait pas.

– Je ne sais pas ce que tu crois savoir, mais je ne lui ai jamais fait de mal. Je veux juste… la protéger.

Un éclat d'incrédulité traversa le visage de Lupin.

– Tu crois vraiment que protéger Hermione Granger te rachètera de quoi que ce soit ? Écoute-moi bien, Fenrir. Si tu t'approches d'elle, même avec les meilleures intentions, elle te repoussera. Elle te combattra, comme elle l'a toujours fait.

Ces mots frappèrent Fenrir en plein cœur, mais il refusa de le montrer.

– Ce n'est pas toi qui décideras, Lupin, grogna-t-il. Donne-moi sa localisation ou reste hors de mon chemin.

Lupin hésita, son regard vacillant entre méfiance et une étrange forme de compassion.

– Elle était à Poudlard récemment, pour une mission. Mais avec la guerre qui approche, elle bouge constamment. Si tu veux vraiment la retrouver, je te conseille de chercher dans les lieux que l'Ordre du Phénix surveille. Mais je te préviens, Greyback : tu ne seras jamais le bienvenu.

Fenrir hocha la tête, prêt à partir et à se débrouiller seul, lorsqu'il fut interrompu par Lupin qui se racla la gorge. Fenrir tourna alors son regard bleu vers lui.

— Quoi?

— Je te hais, cela, tout le monde le sait. Cependant, je sais aussi l'importance de Protéger nos compagnes… Je peux la faire venir ici pour que tu lui parles.

— Vraiment ?! s'exclama Fenrir, surpris mais heureux de la tournure des événements.

— Oui, mais tu vas devoir me laisser gérer. Je connais Hermione mieux que personne, elle m'est importante.

Fenrir ne put retenir un grognement, agacé par l'insinuation de Lupin sur le fait que sa compagne lui était précieuse. Lupin leva les mains en l'air en signe de défense, les yeux écarquillés.

— Merlin, pas comme ça ! Elle est comme ma petite sœur, elle m'a sauvé la vie il y a quelques années. Je vais lui envoyer un hibou pour qu'elle vienne, mais toi, tu restes caché jusqu'à ce que tu entendes mon signal. Sinon, tu sais tout autant que moi que tu n'auras aucune chance de lui parler, et encore moins de t'expliquer.

Fenrir fixa Lupin avec méfiance, pesant ses mots. L'idée de cacher sa présence, de dépendre de Lupin, l'écorchait. Mais il n'avait pas le choix. Son besoin de retrouver Hermione, de s'assurer qu'elle était en sécurité, surpassait son orgueil. Il n'allait pas risquer de la perdre à cause de sa fierté.

– D'accord, dit-il enfin, les mâchoires serrées. Mais fais attention, Lupin. Si tu joues avec moi, si tu me mens… il y aura des conséquences.

Lupin acquiesça sans dire un mot, un éclat de dureté dans le regard. Il se détourna de Fenrir, disparut dans l'ombre et se dirigea vers le quartier général de l'Ordre du Phénix, laissant Fenrir dans une expectative douloureuse.

Quelques minutes plus tard, Lupin ressortit et attrapa le bras de Fenrir avant de Transplaner. Ils atterrirent dans un cortège en bordure des bois, et Fenrir fronça les sourcils lorsque Lupin l'invita à entrer. Fenrir fut frappé de stupeur en reconnaissant le cortège où, enfant, il avait mordu Lupin. Il jeta alors un regard à ce dernier, qui le fixa intensément.

— Oui, je l'ai hérité. Maintenant, assieds-toi et sois patient. Elle ne devrait pas tarder."

Le temps sembla se figer alors que Fenrir attendait, ruminant ses pensées. Il se demanda, un instant, si Lupin disait la vérité. Si Hermione Granger pouvait accepter un monstre comme lui, s'il était vraiment capable de la protéger contre les ténèbres qui se refermaient sur eux. La pensée de ce qu'elle penserait de lui, ce qu'elle dirait si elle savait à quel point il l'avait recherchée, presque traquée, le torturait. Elle n'était pas une sorcière ordinaire, il le savait. Elle avait un esprit acéré, une volonté de fer. Elle ne se laisserait pas séduire par les promesses d'un loup-garou, même si celui-ci était apparemment destiné à être son compagne.

Il ne s'était jamais imaginé dans cette situation. En tant que loup, sa vie avait toujours été marquée par la violence et la domination. Et pourtant, quelque part, en elle, il espérait trouver un ancrage, une raison de se battre autrement. Mais comment lui expliquer tout cela ?

Ecoutant chaque bruit, chaque murmure, comme un prédateur à l'affût. Les minutes s'étiraient, et il se sentait plus agité que jamais.

Puis, soudain, un hibou fit son apparition dans le ciel nocturne. Fenrir se figea, son cœur battant la chamade. Lupin sortie de la cuisine et le regarda avant de prendre place sur le canapé.

-Elle arrive.

Fenrir se tendit, sa nervosité croissant. Cela allait se jouer maintenant. Le destin de Hermione Granger et le sien étaient liés, irrémédiablement. Tout ce qu'il pouvait faire à cet instant, c'était attendre. Mais la peur du rejet, de la confrontation, le rongeait à l'intérieur. Il n'avait jamais été un homme de parole, seulement d'action. Et cette fois, il savait qu'il lui faudrait plus que de la force brute pour la convaincre.

Il serra les poings, prêt à tout.

Un coup résonna à la porte. Aussitôt, Lupin se leva pour aller ouvrir. Fenrir sentit son cœur s'emballer, et son loup s'agiter. Une odeur familière lui parvint : il reconnut immédiatement celle de sa compagne.

— Remus, tout va bien ? Tu m'as envoyé un hibou sans rien expliquer.

— Tout va bien, Hermione. Mais je devais te parler. Entre, je t'en prie.

Fenrir perçut une odeur encore plus forte lorsqu'Hermione passa la porte. Il inspira profondément, absorbant le parfum envoûtant qui émanait d'elle, tout en se forçant à rester assis sur le canapé, dissimulé derrière le mur. Malgré ses efforts, il se sentait tout sauf calme à cet instant.

— Que se passe-t-il, Remus ? demanda Hermione, une pointe d'inquiétude dans la voix.

— Quelque chose est arrivé… et cela te concerne. Il vaut mieux que tu t'assoies et que tu prennes une tasse de thé. Notre invité nous attend.

— Invité ? Qui peut bien nous attendre et pourquoi cela me concernerait-il ?

Intriguée, Hermione suivit Remus jusqu'au salon. Lorsqu'elle entra, elle s'arrêta net, ses yeux s'écarquillant sous le choc.

— Greyback !

Sans hésiter, Hermione tira sa baguette de sa manche et la pointa sur lui. Greyback, immobile, la fixait en silence. Remus s'interposa immédiatement, levant les mains pour calmer la situation.

— Qu'est-ce que tu fais, Remus ? Écarte-toi !

— Attends, Hermione ! Laisse-moi t'expliquer.

La jeune femme sentait sa magie crépiter autour d'elle, trahissant l'intensité de son émotion. Bien qu'elle s'efforçât de dissimuler sa peur, elle était perceptible pour Greyback, qui se demandait si cette confrontation allait mal tourner.

— Tu as une minute pour m'expliquer pourquoi tu m'empêches de lui lancer un sort ! siffla-t-elle.

Remus soupira, passant une main dans ses cheveux blonds. Son regard se posa sur Greyback, croisant les yeux bleus du loup-garou. Ce qu'il y vit le désarma : une profonde douleur, mais aussi une surprenante tendresse.

À cet instant, Remus comprit que Greyback ne lui avait pas menti. Hermione Granger… était bel et bien sa compagne.

Fenrir sentit une tension palpable dans l'air. La réaction d'Hermione à la simple vue de lui était plus violente que ce qu'il avait anticipé. Il savait qu'elle était courageuse, mais cette confrontation allait au-delà de ce à quoi il s'attendait. Ses narines se dilatèrent alors qu'il absorbait l'odeur de sa peur et de sa colère, mais aussi une note subtile de confusion. Elle était perdue, tiraillée entre la loyauté envers Remus et son instinct de sorcière, prêt à défendre sa vie, et une autre émotion qu'il n'arrivait pas à identifier.

Hermione ne baissait toujours pas sa baguette. Elle n'était pas du genre à se laisser impressionner, même face à une menace aussi grande que lui, mais là, quelque chose clochait. Il pouvait le sentir, cet étrange mélange de défi et de doute. Elle avait besoin d'une réponse, d'une vérité, une vérité qu'il n'était pas sûr de pouvoir lui offrir.

— Remus, dis-moi ce qui se passe. Dis-moi que tu ne nous a pas trahie pour ce … ce. Souffla Hermione, les yeux rivés sur Greyback.

Remus posa une main sur son épaule, la tirant légèrement en arrière. Il était parfaitement conscient de ce qui se passait en elle : la terreur, la confusion, et cette part de lui qui ne voulait pas accepter ce qui se trouvait devant elle. Fenrir la comprenait. Lui-même n'avait pas demandé à ce que ses sentiments se révèlent, mais tout avait changé depuis ce moment-là, depuis cette nuit où il avait croisé le regard d'Hermione.

— Hermione, écoute-moi, dit Remus, sa voix douce mais ferme. Ce n'est pas ce que tu crois. Fenrir… il est ici parce qu'il a besoin de notre aide.

Hermione tourna la tête, cherchant une lueur d'espoir dans le regard de Remus, mais ce qu'elle y lut n'était pas de l'inquiétude ou de la peur. Il semblait sincère, presque désespéré. Il n'avait pas l'air de lui mentir, mais elle ne savait plus quoi croire.

— De notre aide ? répéta Hermione, incrédule. Remus, tu… tu veux dire que tu crois que ce monstre a changé ?

Fenrir sentit la morsure de ses mots, mais ne réagit pas. Elle avait raison, après tout. Dans l'esprit de beaucoup, il serait toujours ce monstre, ce prédateur. Mais il n'avait plus l'intention de chasser. Il se leva lentement, ses mouvements mesurés, et sans un mot, s'approcha de la fenêtre, cherchant à se concentrer sur la vue qui s'étendait au-delà. Il savait qu'il devait lui montrer plus que des mots pour gagner sa confiance. Mais c'était plus difficile qu'il ne l'avait imaginé.

— Il ne t'a pas menti, soercière murmura-t-il alors, sa voix rauque mais sincère. J'ai besoin de vous… j'ai besoin d'aide.

Hermione ne bougea pas, sa baguette toujours levée. Un silence lourd tomba sur la pièce. Puis, lentement, elle baissa sa baguette, son regard fixé sur lui. Ses lèvres tremblaient légèrement, comme si elle cherchait à réprimer des mots qu'elle ne voulait pas prononcer.

— Pourquoi ? demanda-t-elle finalement, son ton plus faible, presque brisé. Pourquoi venir ici ? Pourquoi moi ?

Fenrir ferma les yeux un instant, essayant de calmer la tempête en lui. C'était une question difficile à répondre. La vérité était bien plus compliquée que ce qu'il aurait souhaité.

— Parce que je ne peux plus fuir. Parce que je… je ne peux plus être celui que j'étais. Et toi, petite sorcière… tu es la seule à pouvoir comprendre, à pouvoir m'aider.

Le regard d'Hermione s'adoucit légèrement, mais la méfiance demeurait. Remus, qui observait la scène en silence, se tourna alors vers elle, ses yeux suppliants.

— Hermione… je sais que c'est difficile à accepter, mais Fenrir a changé. Il a besoin de notre aide, et plus que tout, il a besoin de toi.

L'atmosphère était lourde. Hermione, à bout de force, s'assit finalement sur le canapé, épuisée par la confrontation. Le temps sembla s'étirer alors que le silence continuait de régner dans la pièce.

Fenrir savait qu'il ne pouvait pas forcer les choses. Si elle devait accepter, ce serait à son propre rythme. Mais une chose était certaine : il n'était plus le monstre qu'il avait été. Et il l'espérait plus que tout, que Hermione le verrait un jour.

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La jeune femme accepta la tasse de thé que lui tendait Remus et en but une gorgée presque immédiatement. Elle la garda ensuite entre ses mains, sans doute pour éviter que celles-ci ne tremblent davantage. Lorsqu'elle parvint enfin à se ressaisir, elle releva les yeux vers Remus, veillant soigneusement à ne pas croiser le regard de Greyback, qui la fixait sans la moindre gêne.

— Je t'écoute. En quoi est-ce que je peux aider Greyback ? Et surtout, pourquoi toi, tu ne l'aides pas ? Après tout, vous vous connaissez, non ?

Remus se redressa légèrement sur le canapé, mal à l'aise face à la question. Son regard se détourna vers Greyback, dont les yeux étaient rivés sur la jeune femme avec une étrange combinaison d'adoration et de sérieux.

— Hermione, tu connais aussi bien que moi les traditions des loups-garous, commença Remus, hésitant. Tu sais qu'ils ont des compagnes. Si Greyback est venu nous voir pour changer de camp, c'est parce qu'il a trouvé la sienne.

Les yeux d'Hermione s'écarquillèrent. Elle tourna un instant son regard vers Greyback, mais l'évita aussitôt. Les prunelles bleu électrique de l'homme la mettaient terriblement mal à l'aise.

— D'accord… j'imagine qu'elle est du côté de la lumière, si vous m'en parlez ici et que vous avez besoin de mon aide, supposa-t-elle avant de soupirer. Alors… laquelle de mes amies dois-je livrer à cet homme cruel ?

Un silence pesant s'installa. L'atmosphère devenait lourde, et Hermione sentit un mauvais pressentiment grandir en elle. Elle remarqua que Remus baissait les yeux, ce qui lui fit plisser le regard.

— C'est plus compliqué que ça, Hermione, expliqua finalement Remus. Une compagne pour un loup-garou, ce n'est pas un simple lien. C'est sacré. Chaque loup qui trouve sa compagne est poussé par un instinct primaire à la protéger coûte que coûte. Si Greyback est prêt à changer de camp pour elle, c'est une preuve qu'il peut réellement changer.

Hermione inspira profondément, troublée par ses mots.

— Très bien, dit-elle après un moment. Je ne comprends pas tout, mais je te fais confiance, Remus. Alors… qui est-ce ?

Les deux hommes la fixèrent en silence. Hermione les regarda tour à tour, jusqu'à ce que ses yeux croisent ceux de Greyback. Le loup plus âgé ne détourna pas le regard, et soudain, elle se figea. Son souffle se coupa alors que ses pensées s'entrechoquaient dans sa tête. Non, c'était impossible. Ça ne pouvait pas être vrai.

— Non… non, non, non, murmura-t-elle, secouant la tête. C'est une blague, pas vrai ?

— Non, petite sorcière, répondit Fenrir Greyback d'une voix rauque. Tu es ma compagne.

La jeune femme bondit sur ses pieds, son mouvement brusque faisant se lever les deux hommes à leur tour. Elle pointa sa baguette sur Greyback, ses yeux brillants de haine.

— Impossible ! hurla-t-elle. Je suis une sang-de-bourbe ! Tu es Fenrir Greyback ! C'est impossible ! Je refuse, tu m'entends ? Je refuse d'être condamnée à un lien avec toi !

Sa colère était si intense qu'elle semblait sur le point de perdre le contrôle. Sa magie crépitait autour d'elle, ses cheveux flottaient dans l'air, et des larmes coulaient sur ses joues.

Fenrir sentit son cœur se briser devant la réaction de sa compagne. Il ne pouvait pas lui en vouloir ; ses propres actions passées avaient forgé cette haine. Pourtant, cela n'atténuait en rien la douleur qu'il ressentait.

Il savait qu'il devait la calmer avant qu'elle ne s'effondre sous le poids de ses émotions. Elle avait besoin de temps pour accepter cette vérité. Mais ce qu'elle ignorait encore, c'était qu'elle ne pourrait jamais renier leur lien. C'était la loi des loups-garous.

Hermione restait immobile, tremblante, son regard vrillé sur Greyback comme s'il incarnait la somme de toutes ses craintes et de toutes ses colères. Ses pensées tournaient à toute vitesse, luttant contre l'idée absurde qui lui était imposée.

Remus, désespéré par la tournure des événements, leva les mains dans un geste apaisant.

— Hermione, écoute-moi. Je sais que c'est difficile à entendre, mais ce lien n'est pas une malédiction. C'est une force, un… une promesse de protection.

Elle se tourna brusquement vers lui, ses yeux brûlant d'indignation.

— Une force? Une promesse? Tu oses défendre ça, Remus? Fenrir Greyback est un monstre! Il a tué des innocents, il a... — Sa voix se brisa sous l'émotion, mais elle serra les poings, refusant de paraître vulnérable. — Il a ruiné des vies. Comment peux-tu attendre de moi que je crois à une quelconque rédemption pour lui?

Greyback, qui était resté silencieux jusqu'ici, fit un pas en avant. Sa démarche était lente, presque prudente, comme s'il approchait une bête blessée. Hermione recula immédiatement, sa baguette toujours levée.

— Petite sorcière, commença-t-il doucement, sa voix grave vibrant comme un grondement. Tu as raison de me haïr. Je ne chercherai pas à te convaincre que je mérite ton pardon. Je sais ce que je suis… ce que j'ai fait. Mais ce lien… je ne l'ai pas choisi. Et toi non plus. Pourtant, il est là, indéniable. Je ne te demande pas d'accepter tout de suite. Seulement d'écouter.

— Écouter quoi? Comment tu comptes m'enchaîner à toi? répondit-elle avec un sarcasme acide.

Fenrir plissa les yeux, visiblement affecté, mais il ne flancha pas.

— Non, je veux que tu comprennes. Tu as une force en toi, Hermione Granger, une lumière que même mes ténèbres ne peuvent éteindre. C'est cette lumière qui m'a ramené à la raison… Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te protéger. Même si ça signifie que je dois rester loin de toi.

Ces derniers mots, prononcés avec une sincérité troublante, laissèrent Hermione sans voix pendant un instant. Elle s'attendait à de la manipulation, de la domination, mais certainement pas à une déclaration de sacrifice.

Remus intervint, sentant la tension diminuer légèrement.

— Hermione, je ne suis pas en train de dire que tu dois tout accepter immédiatement. Mais ce lien… c'est une ancienne magie. Il ne disparaîtra pas. Greyback a déjà commencé à changer. Le fait qu'il soit ici, qu'il veuille aider notre cause, c'est la preuve que ce lien agit sur lui.

Hermione fronça les sourcils, incapable de réprimer les doutes qui la submergeaient.

— Et si ce lien n'était qu'une excuse pour m'enfermer dans une cage? demanda-t-elle d'une voix plus faible, presque brisée.

Fenrir baissa la tête, un mélange de honte et de regret passant sur son visage.

— Si c'est ce que tu ressens, Hermione, je m'efforcerai de prouver le contraire. Peu importe combien de temps cela prendra.

Hermione déglutit, son cœur tiraillé entre l'instinct de fuir et l'étrange écho de vérité qu'elle sentait dans ses paroles. Elle abaissa légèrement sa baguette, les mains toujours tremblantes.

— Tu veux une chance? Alors prouve-le, dit-elle finalement, sa voix froide comme l'acier. Mais sache une chose, Greyback. Si tu trahis cette opportunité, je n'hésiterai pas à te détruire. Compagnon ou pas.

Fenrir acquiesça, un mélange d'admiration et de respect dans ses yeux.

— Je ne m'attends pas à moins de toi, petite sorcière.

Le silence retomba sur la pièce, chargé de tensions et de promesses. Le lien entre eux, invisible mais palpable, venait de s'établir sur des bases fragiles. Hermione ne savait pas ce que l'avenir lui réservait, mais une chose était sûre: elle n'allait pas se laisser faire.