Bonsoir,
J'espère que vous allez bien.
Désolée, petit retard de publication, posté dans la nuit de mercredi à jeudi.
Mais le chapitre est là et j'espère que vous l'apprécierez.
Chapitre 103 : Retour sur Piacere
[POV Ariel]
Hum...
J'ouvre doucement les yeux, ma tête repose sur le torse chaud, que dis-je brûlant, de Crocodile.
Je sens deux mains, qui me caressent mes cheveux et mon dos, j'aime quand il use de son pouvoir pour recréer sa main gauche. En plus les lèvres de Crocodile m'embrassent tendrement le haut de ma tête, je suis aux anges :
- Bonjour mon amour, chuchotai-je.
- Bonjour beauté fatale, bien dormi ?
- Comme un bébé... et en plus je suis réveillée par des caresses tendres et douces, je ne peux rêver mieux.
- J'aime te toucher de bien des façons, alors je ne me lasserai pas de te dorloter, surtout pour doucement te tirer de ton sommeil.
- Tu es réveillé depuis longtemps ?
- Un peu plus de deux heures.
- Tu ne t'es pas trop ennuyé ?
- Jamais en ta présence, j'en ai profité pour te contempler encore et encore. Te murmurer des choses en espérant influencer tes rêves.
- Tu voulais influencer mes rêves ? Répétai-je en gloussant.
- Oui, je voulais que tu fasses que des rêves torrides sur ma personne... mais ça n'a pas marché... tu gémissais pas du tout, à croire que je suis tout sauf excitant.
J'éclate de rire :
- Est-ce que Benn fait aussi ce genre de bêtise ? Demandai-je hilare.
- Oui, on a essayé plus d'une fois, mais ton esprit est beaucoup trop sage quand tu dors.
- Bande de pervers ! M'exclamai-je morte de rire.
- J'en connais une autre.
- Je n'ai jamais tenté d'influencer vos rêves, rétorquai-je.
- Vilaine menteuse tu m'as fait renoncer à mes activités criminelles et Benn à la piraterie, tu appelles ça comment ?
- Un changement de choix de vie ? Proposai-je en me mordant les lèvres.
- Tu as réponse à tout.
- Toujours et puis on parlait de songe, pas de rêve à concrétiser dans la réalité.
- C'est vrai... cependant tu es une vile petite perverse !
- Pas vrai !
- Si ! Dois-je te rappeler toutes les fois où tu nous as provoqué ? A exprimer tes sombres désirs ?
- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, mentis-je avec la plus profonde des mauvaise foi.
- Jeu de souffle, domination, laisse, être prise par deux hommes, plan à plusieurs ? Cela ne te parle pas ?
- Bien sûr que non, je suis bien trop sage pour tant de débauche.
- ...
- ...
- Petite impertinente !
Je pousse un petit cri avant de rire, quand Crocodile me bascule pour me dominer, avant de se jeter sur moi et de m'embrasser partout où se pose ses lèvres :
- J'irais tout répéter à Benn ! Tu n'échapperas pas à ta punition !
- Je le soudoierai avant toi !
- C'est ce qu'on verra !
Crocodile use de la pire des bassesses : il utilise son fruit du démon pour me chatouiller avec son sable.
- Non ! Arrête ! Gloussai-je.
- Quand je l'aurais décidé ma vilaine fille adorée.
Et nous voilà partit dans une bataille de chatouilles où clairement Crocodile a l'ascendant sur moi, en plus il n'est même pas chatouilleur ! C'est si injuste. Nos rires résonnent dans la chambre et cela dure un petit moment avant que Crocodile ait pitié de moi :
- Allez débout ma chipie, pas que cela me dérange de rester au lit nu avec toi, mais je tiens à ma vie.
- Comment ça ?
- Benn va m'assassiner si je te retiens trop longtemps.
J'éclate de rire :
- Ne crains rien mon corsaire, je te protégerai.
Dis-je en l'enlaçant par sa taille, posant mon menton contre son ventre :
- Oh… si je bénéficie de ta protection alors…
Crocodile me ceintura de ses bras et me lance :
- On va rester toute la journée comme ça.
- Ah non ! J'ai faim, je veux manger !
- Tss pourrie gâtée.
- Ta faute et celle de Benn.
- Tu as raison, on va reprendre ton éducation vilaine fille.
Je lui lance un regard de biche :
- Ne me regarde pas comme ça…
Crocodile pose sa main sur mes yeux et me repousse doucement :
- Eloigne ces yeux contre lesquels je ne peux lutter…
Je recule échappant à sa main et là je dépose plein de petits baisers sur son torse :
- Je ne suis qu'une petite fille, soit gentil avec moi, fis-je avec une petite voix enfantine.
- Arf… aucun homme ne peut résister à de si beaux yeux… d'accord… je serais gentil avec toi petite fille.
- Merci papa !
- Ne me tente pas !
J'essaye de réprimer un rire sans succès :
- Merci Ariel.
- De quoi ?
- Pour hier, pour m'avoir donné une chance, pour tout, merci d'exister tu es un cadeau du ciel.
Il m'embrasse et je rougis :
- Tu le penses vraiment ? Que je suis un cadeau du ciel ?
- Oui et je veux que tu te le dises pour que tu t'aimes pleinement.
J'hochai doucement la tête, préférant rester silencieuse :
- Je vais appeler la réception pour qu'on nous monte de quoi petit-déjeuner.
- D'accord.
Je vois Crocodile passer commande, moi je m'enroule dans nos draps, plongeant mon visage dans l'oreiller de Crocodile :
- Voilà c'est fait… chérie tu sais que tu es super mignonne quand tu te comportes comme ça ?
Dit-il en s'asseyant sur moi à califourchon, rendant toute fuite impossible, malgré ça je gigote, le faisant rire et il en profite pour effleurer mon dos de ses larges doigts :
- J'aime ta peau douce, elle invite vraiment à faire des caresses, des bisous, des câlins et un tas d'autres choses fort agréable, ronronna Crocodile.
Il s'allongea sur moi et me ceinturera ma taille, prenant au passage mes bras pour me saucissonner avec les siens :
- Mais ! Gémis-je.
- Tu es ma prisonnière, chantonna t'il tout fier de lui. J'ai attrapé là une criminelle bien dangereuse.
- Sauvez-moi, appelai-je en me tortillant.
- Pauvre petite chose.
- Je dirais tout à Benn.
- J'en tremble d'avance, rétorqua-t-il pas du tout intimidé il en sourit même.
Nos pitreries cessent quand on entend frapper à la porte, Crocodile s'écarte de moi et remonte le drap sur mon corps nu, il passe rapidement son pantalon, avant qu'il aille ouvrir pour récupérer le petit-déjeuner.
- Merci, dit-il sommairement.
Il referma la porte à clé et se tourna vers moi :
- Tu disais avoir faim tout à l'heure, alors à table.
Je me lève et pique la chemise de Crocodile qui décorait le canapé de la chambre, je la passe, je la boutonne en partie, mais pas complètement :
- Hum… c'est sexy une femme qui porte les vêtements de son homme qui sont bien trop grands pour elle.
Je fais un petit mouvement d'épaule pour que celle de gauche soit découverte de tout vêtement :
- Vile tentatrice.
Je m'approche en tournoyant sur moi, Crocodile m'attrape doucement par mes poignets :
- On danse sans moi ?
- Faut croire, gloussai-je.
- Adorable et délicieuse créature accepteriez-vous de manger en ma compagnie ?
- Oui !
Crocodile rit doucement devant ma réponse des plus motivées.
Nous mangeons copieusement avant de se décider à partir de l'hôtel.
- Heu Crocodile où vas-tu ? Le port c'est par là, pointai-je du doigt.
- Vient ici, moi je dis qu'il faut qu'on fasse un dernier truc avant de partir.
- Quoi donc ?
Pour toute réponse il m'entraine vers la boutique de lingerie de la veille :
- Tu n'es pas sérieux !
- Mais on en a pris que 10, dit-il avec une voix plaintive comme si cela n'était rien.
Il entre en me tirant à sa suite, je suis donc obligée de le suivre et là il en prend 10 supplémentaires, la patronne est contente d'avoir un homme comme le mien qui débourse avec une facilité déconcertante dans des bouts de tissus affriolants :
- Allons au port maintenant, avant que tu m'en prennes une autre dizaine, exigeai-je.
- … Attends je reviens, on n'en a pas assez pour la semaine.
- Crocodile !
Il sourit fièrement et rit :
- Tu y a cru hein ?
- Tu seras bien capable d'y retourner. Bon ce qui est bien c'est que tous ces achats vont m'épargner d'aller voir Cléa pour qu'elle réalise des dessous uniques et sur mesures.
- Tu sais tu peux aller la voir, on n'a jamais assez de lingerie, rétorqua Crocodile vivement intéressé.
- Tu n'es qu'un grand pervers.
- Pas du tout, j'aime juste les belles choses, nuance.
- Des belles choses qui sont très sexy quand même, pervers.
- Et j'adore cela, répliqua Crocodile d'une voix douce et grave à la fois.
Il passe sa main caressante dans mon dos et m'incite à avancer vers l'embarcadère, on attend un peu avant d'avoir enfin notre navette.
Le trajet se passe bien et nous accostons enfin une heure après avant de se diriger vers la résidence. J'ouvre la porte de ma chambre et je trouve Benn qui est en train d'écrire, est-ce qu'il rédige un nouveau roman ou est-ce une lettre ?
Qu'importe je m'élance, je cours vers lui, Benn se lève, s'avance et me réceptionne quand je saute dans ses bras, avant de me faire tournoyer.
- Mon Benn ! M'écriai-je avant de l'embrasser avec envie.
- Hum… tu m'as manqué mon trésor, dit-il.
- Toi aussi, tu ne t'es pas trop ennuyé ?
- Non, j'ai écrit.
Je brûle d'envie de lui demander la permission de lire, mais je me retiens intimidée par la simple idée de lui faire savoir que je suis intéressée.
- J'espère que tu apprécieras, souffla t'il comme s'il avait lu dans mes pensées. Bonjour Crocodile, alors cette journée avec Ariel ?
- Bonjour Benn et bien… Ariel a mis la barre très haute, j'ai passé un bel anniversaire grâce à elle.
Crocodile s'assoit et pose les sacs d'achats qu'il avait gardé en lui.
- Bah dis donc vous en avez acheté des choses, s'esclaffa Benn.
Mon pirate avance d'un pas un peu trop vif sur les sacs, je m'élance et m'interpose :
- Ce n'est rien d'intéressant.
Benn éclate de rire :
- N'oublie pas que tu parles à un utilisateur expérimenté en haki chérie.
Je sens que ça va tourner en défilée de petites tenues s'il les voit :
- Je t'assure il n'y a rien d'intéressant.
Benn m'attrapa dans ses bras et me porta comme une princesse avant de s'asseoir sur le canapé, me posant sur ses jambes, en me gardant contre lui pour un câlin… enfin je croyais :
- Crocodile tu veux bien me montrer vos achats ?
Je regarde Benn :
- Tu croyais que j'allais renoncer aussi facilement ? Surtout en ayant dit à Crocodile ce que je voulais ?
J'essaye de m'extraire de ses bras, mais il me retient et Crocodile se plante devant nous avec les sacs de lingeries :
- Crocodile je t'interdis, suppliai-je en rougissant.
Mon corsaire m'ignore royalement sort la lingerie que j'ai mis hier soir :
- Voilà le premier ensemble, elle était à croquer quand elle la portait hier soir, présenta Crocodile.
- Je n'en doute pas, elle devait être divine dedans.
Et on part pour une bonne trentaine de minutes où Crocodile montre un par un, tout ce qu'il a acheté. Ils font tous deux la paire à commenter chaque détails clés et sexy des sous-vêtements :
- Hum… je sens qu'on va se régaler les yeux chaque soir, ronronna Benn en dévorant mon cou.
- Dommage qu'il n'y a pas l'équivalent chez les hommes, lâchai-je boudeuse de cette injustice.
Benn saisit mon menton et le tourne vers lui :
- Tu as raison ce n'est pas très juste, je demanderai à Cléa si elle peut nous faire quelque chose, je refuse que ma chérie ne puisse pas soigner ses jolis yeux avec de belles images tentatrices de ses hommes.
- Vous seriez prêt à porter de la lingerie plus… sexy ? Demandai-je maladroitement.
- A-t-on seulement dit non un jour ? Demanda Benn tout sourire.
- Non…, admis-je.
- Pour ma part je serai ravi, c'est excitant de savoir qu'on te plait et que tu veux qu'on te plaise, reprit Benn.
- Pareil, j'ai hâte de voir ton visage rougir de plaisir à notre vue, renchérit Crocodile.
- Hum… je vais avoir de la marge pour rattraper cette collection, fis-je en pointant les achats de lingerie.
- D'ailleurs pour ce soir ? Tu veux bien porter celui-ci, ce rose et noir semble tout à fait approprié, justifia Benn.
- J'aurais dû me douter, c'était étrange que tu ne me demande pas de porter l'une de ces choses affriolante, soulignai-je.
- J'exaucerai toutes tes demandes en échange, renchérit Benn en me câlinant et m'embrassant.
- Tu essayes de me soudoyer ?
- Du tout, mentit Benn hilare.
- Je vois, mais je vais accepter, car cet être vil voulait me punir, fis-je en pointant Crocodile.
- Mais elle a osé dire ce matin qu'elle n'était pas une perverse, contesta Crocodile.
- Je suis un ange de pureté et de chasteté voyons, tu ne te rends pas compte Benn il m'accusait de débauche.
Benn regarde Crocodile et moi avant d'éclater de rire :
- Vous alors…. Tu sais chérie ce n'est pas beau de mentir….
- Je refuse de porter l'ensemble que tu veux, tu m'as dit que tu exaucerais tous mes caprices, boudai-je en croisant les bras.
- Je n'ai jamais dit que je n'y accéderai pas, ricane Benn. Je promets de ne pas te punir, tu seras ma reine et rien d'autre.
- Oh alors je vais peut-être porter ce que tu veux finalement, souris-je ravie.
- Elle change d'avis comme de chemise, blêmit Crocodile rieur.
- Jaloux, lançai-je taquine. Par contre demain je décide de ce que je porte.
- Cela me semble raisonnable, admit Benn amusé.
Je sursaute, j'entends qu'on toque à la porte du balcon, je cours et je vois que c'est mon père, je me tourne vivement vers mes hommes :
- Rangez-moi tout ça, suppliai-je en désignant mes lingeries.
Crocodile use de ses pouvoirs pour tout prendre et rassembler dans le sac qu'il pose, plus loin dans un coin de ma chambre.
Ensuite sans attendre j'ouvre à mon père.
- Bonjour ma chérie, excuse-moi de te déranger, mais tu as reçu ceci.
Il me tendit une lettre, j'ignore qui l'a expédié, mais une chose est sûre je reconnaitrais entre mille cette croix avec cinq ronds, c'est l'emblème du Gouvernement Mondial :
- Benn, Crocodile…
Je leur montre l'enveloppe, un peu anxieuse :
- Qu'est-ce que le gouvernement te veut ? Demanda Crocodile perplexe.
- C'est vrai que c'est curieux… ouvre chérie, conseilla Benn.
Je m'installe sur le canapé, entourée de mes deux amours et de mon père, j'ouvre et je trouve une deuxième enveloppe qui est cette fois jaune nacrée avec des dorures dessus et un cachet en cire doré :
- Seigneur… cela vient directement des cinq doyens ! S'exclama Crocodile.
A cette mention je me tends, il a été grand corsaire après tout, il a dû voir ce genre de lettre. J'ouvre angoissée, ces cinq hommes ne m'inspirent rien qui vaille :
- J'ai peur…, fis-je du bout des lèvres.
J'extrait la lettre et là je lis à haute voix :
Mademoiselle Ariel Castelrelli,
Nous avons pris acte du préjudice que vous avez subi concernant les fausses accusations qui ont pesé sur vous et cela vous a presque coûté la vie par une exécution injustifiée.
Vous avez par ailleurs, permis la libération de nos hommes pris en otage par deux Empereurs.
De plus, de par votre influence, certain de vos proches ont rendu possible l'arrestation de bon nombre des effectifs de Scorpius.
Enfin vous avez contribué à la bonne sauvegarde du royaume de Rubélia.
Nous vous avons accordé il y a peu une protection illimitée.
Nous souhaiterions aller plus loin pour rattraper notre négligence concernant autant la réparation des préjudices subis que vos actes de bravoure.
Mademoiselle, vous êtes invitée à venir au Château Pangéa à Mary Geoise afin de discuter avec vous de vive voix sur ce que vous désireriez comme dédommagement.
Quelque en soit la nature, cela vous sera accordé.
Dans l'attente d'une réponse de votre part.
Saint Marcus Mars.
Saint Topman Warcury
Saint Ethanbaron V. Nusjuro.
Saint Shepherd Ju Peter.
Saint Jaygarcia Saturn.
Je fixe le courrier.
Je ne peux pas croire ce contenu… c'est louche.
A aucun moment donné dans le manga on a vu ce genre de courrier.
Ensuite je sais que ce sont des monstres donc : pourquoi ils voudraient me dédommager ? Moi une femme sans valeur ? Car à leurs yeux les hommes et femmes sont sans valeurs, ce ne sont que des insectes. Donc moi, un insecte insignifiant, j'attire leurs attentions ? C'est suspect.
Et encore moi j'ai l'avantage d'avoir lu le manga, j'ai des doutes sur le fait que Benn, Crocodile ou même mon père savent les horreurs commises par les cinq doyens. Ces cinq-là veillent à leur image, sinon cela ferait un moment que les gens se seraient rebellés pour les destituer.
Enfin… admettons que cette lettre soit sincère… la logique aurait été de se rapprocher de moi après la libération des soldats de la Marine.
On est en Septembre, soit plus de trois mois après ma date d'exécution… ils leur a fallu tout ce temps pour se dire qu'il serait peut-être pertinent de me donner réparation ?
Même la reine Saphira avait souligné qu'elle déplorait l'absence de dédommagement sur ma personne.
Bref ce courrier me dérange….
Je ne sais pas pourquoi mais… j'ai le sentiment que cette lettre est dénuée de bons sentiments, tout cri au mensonge et au piège.
- Vous en pensez quoi ? Moi… ce courrier… ne m'inspire pas confiance.
- …
- …
- …
- Dites quelque chose, j'angoisse, suppliai-je.
- Je pense qu'on est tous sceptique, ils réagissent un peu tard, fini par lâcher Benn.
- Après… c'est vrai aussi que la reine Saphira avait dit publiquement qu'elle regrettait que le gouvernement n'ai pas fait plus, admit Crocodile du bout des lèvres en serrant les dents.
- Tu penses que sa remarque a piqué l'orgueil des cinq étoiles ? Demandai-je sceptique.
- Ah ça c'est certain, je pense qu'ils ont dû pester contre la reine Saphira, continua mon père.
Je suis embêtée aucun d'eux ne parle du fait que les doyens sont sans pitié et pourris.
C'est bien ce que je craignais ils ignorent le vrai visage de ces hommes. Ce qui les embête c'est le délai de réaction :
- De toute façon je n'ai envie de rien… et puis aller sur Mary Geoise j'aurais trop peur qu'un Dragon Céleste veuille faire de moi son esclave.
- Normalement ce n'est pas possible, comme tu es sous la protection de la plus haute autorité du monde, les Dragons Célestes ne peuvent faire ce genre de demande, rétorqua Crocodile.
- Oui enfin je peux comprendre la méfiance d'Ariel, elle a été esclave de ses bourreaux, je pense qu'être à proximité des Dragons Célestes connus pour leur amour de l'esclavage et la cruauté ne doit pas l'enchanter, reprit Benn.
J'hoche doucement ma tête :
- Si tu n'as envie de rien tu peux leur dire aussi, ajouta doucement mon père.
- Pensez-vous qu'ils vont accepter ce refus ?
Moi j'émets des gros doutes, je pense qu'ils veulent que je vienne….
- Dites… vous pensez qu'ils savent pour le fait que je sois devenue… une fée ? Demandai-je doucement.
Comme j'ai touché au siècle oublié, s'ils sont au courant cette lettre fait toute de suite sens, ils veulent que je vienne soit pour me tuer ou tirer profit de mes pouvoirs.
- Je vois ton cheminement de pensée… hum… d'un côté… ils n'ont pas agis de suite, cela fait plusieurs semaines que tu es redevenue humaine, donc cela tend à montrer qu'ils ne savent rien de ta transformation. De l'autre… s'ils sont au courant ils vont certainement vouloir agir avec finesse pour ne pas que ça s'ébruite, donc user des prétextes de cette lettre est un bon moyen pour que tu viennes à eux sans qu'ils se salissent les mains, répondit Benn.
- Partons du postulat qu'ils savent, si tu ne réponds pas ils sauront que tu te méfies… si tu réponds tu te mets dans un sacré pétrin. Donc la solution la plus sure c'est encore de leur répondre en refusant poliment, continua Crocodile. Si ta réponse ne leur convient pas ils seront obligés d'agir et dans ce cas précis il vaut mieux qu'ils agissent franchement que sournoisement. Si vraiment les doyens ont appris que tu as été une fée des joyaux ils ne te lâcheront pas.
- Donc… il faut vraiment que je leur réponde…
- Oui Crocodile a raison, il vaut mieux les forcer à bouger pour qu'on soit fixé.
- Et… si… ils ne font rien pendant un moment pour taire ma méfiance ?
- C'est un risque à prendre, admit Benn.
- Hum… il y a autre chose ma chérie, interpella mon père.
- Quoi ? Demandai-je.
- Tu n'as pas l'air d'en avoir vraiment conscience, mais tu es très appréciée dans le monde pour les raisons soulignées par Son Altesse Saphira. Donc si nous prenons le scénario du pire, ils ne peuvent se permettre de t'attaquer frontalement, tu as du coup intérêt à toujours garder une réputation solide et faire des interventions publiques via escarméra et non les journaux qui sont corrompus. Maintenant prenons le scénario du mieux, ton impact sur Rubélia a été très médiatisé, il n'est pas impossible non plus que les cinq doyens aient voulu se rattraper en se rendant compte de ton influence positive. Oui ils ont eu tort de ne pas donner des ordres pour que tu obtiennes réparations… mais avec ce qui s'est passé à Rubélia ils ont dû vouloir revoir leur copie. La lettre a mis du temps à te parvenir comme elle vient de l'autre bout du monde. Il fau semaines pour qu'elle te parvienne et tu es revenue de Rubélia il a trois semaines, je veux croire que ces deux évènements sont liés. Surtout que tu m'as dit que tu ne t'étais pas montré avant Elbaf.
- Oui… mais… a un moment donné je suis sortie de nuit pour restaurer l'île de Frésia… si ça se trouve on m'a vu, expliquai-je angoissée.
- C'était quand ? Demanda mon père.
- Heu… je crois que ça fait presque deux mois ou un peu plus…
- C'est vrai que ça ne colle pas, réfléchit Benn. Quand on pense à l'incident d'Ohara ils n'ont pas attendu pour demander le Buster Call.
Ce que dit Benn est vrai.
Pour Ohara ils n'ont pas tergiversé, ensuite pour Vegapunk quand York l'a trahi ce qui fait que ça a pris du temps, c'est tout le complot que York a élaboré pour prouver son allégeance aux doyens avec le vol qu'elle a fait.
Moi certes j'étais sur Elbaf, mais depuis j'ai eu le temps de faire Rubélia sous le feu des projecteurs et de retourner sur Piacere et durant ces semaines Shanks n'était plus là pour me protéger. Donc ils auraient pu agir en envoyant le CP0 par exemple ou d'autres soldats, mais ne l'ont pas fait.
J'imagine qu'ils scrutent mes faits et gestes, hier j'étais beaucoup plus vulnérable il n'y avait que Crocodile pour me défendre. C'est vrai que quand j'y réfléchis depuis Rubélia, je n'ai plus Shanks et étant de nouveau visible et accessible, bien loin des terres d'Elbaf, cela est étonnant qu'ils n'aient pas tenté quelque chose.
Est-ce que je m'inquiète pour rien ?
Peut-être ?
Je ne suis pas totalement sereine comme je connais les évènements futurs de One Piece j'imagine aussi que ça me biaise et me rend trop méfiante.
- Hum… il y a du pour et du contre, résuma Crocodile.
- Ariel rédige une lettre de refus, soit ils montrent leurs véritables intentions, soit il ne se passera rien et cela nous rassurera, dans tous les cas il faut répondre, car les ignorer peut être dangereux. Ils ont subi une humiliation quand Newgate et Shanks ont retenus leurs hommes et femmes captifs, je ne suis pas sûr qu'ils apprécieront si tu t'abstiens de répondre, souligna Benn.
- D'accord… je vais faire ça. Vous voudrez bien relire ma lettre ?
- Evidemment, confirmèrent mon père et mes hommes.
Je rédige une lettre jusqu'à obtenir une réponse satisfaisante.
Chers membres du conseil des cinq étoiles,
J'ai bien reçu votre lettre et sachez que je suis très touchée par votre considération.
Je souhaite vous dire que je ne vous tiens pas rigueur de ce que vous appelez une « négligence ».
Vous dirigez ce monde remplit de nombreux royaumes à protéger et à aider. J'imagine combien cela doit être prenant.
Vous ne pouvez pas tout faire et c'est une chose dont j'ai conscience.
Aussi, je vais décliner votre proposition, pour la simple et bonne raison que j'ai tout ce qu'il me faut.
Je ne souhaite qu'une vie simple et paisible auprès de ceux que j'aime, c'est tout ce à quoi j'inspire.
J'ai obtenu une protection illimitée et cela est pour moi plus que suffisant.
Votre simple lettre m'a vraiment touché et émue.
Cela vaut tout l'or de ce monde à mes yeux.
En vous remerciant humblement de votre considération pour ma personne.
Ariel Castelrelli.
[POV Narrateur]
Trois semaines plus tard :
- … Je ne sais pas quoi penser de la réponse de Castelrelli, songea Saint Shepherd Ju Peter.
- Soit elle pense tout ce qu'elle dit et elle ne se méfiera pas quand on lui tombera dessus, commença Saint Topman Warcury.
- Soit cela confirme qu'elle sait des choses sur les fées des joyaux et donc elle se méfie, préférant décliner notre « offre », termina Saint Ethanbaron V. Nusjuro.
- En tout cas elle sait être diplomate dans sa lettre… que faisons-nous ? Demanda Saint Marcus Mars.
Il était évident qu'ils voulaient Castelrelli et que d'aucune façon ils y renonceraient. La question qui venait d'être posée était plutôt : comment agissons-nous ?
- Jusqu'à présent Castelrelli a toujours eu l'attitude d'une personne qui ne cherche pas le conflit, commença Saint Jaygarcia Saturn, donc… on peut supposer qu'elle ne cherchera pas à user de ses pouvoirs de fée. Je propose qu'on prenne le pari d'attendre le moment opportun pour la ramener ici. Si elle a découvert des choses sur le siècle oublié et sur les fées des joyaux, elle doit être méfiante de nos attentions, aussi taire cette méfiance est une bonne solution.
- C'est risqué, objecta Saint Ethanbaron V. Nusjuro.
- Certes, cependant à Impel Down elle a cherché à prouver son innocence, elle a réussi à avoir l'ascendant sur Newgate et le Roux, elle est parvenue à changer de bord Sir Crocodile et maintenant elle a déjoué un complot sur Rubélia…. Castelrelli détient une âme trop paisible, c'est aussi ce qui a dû être déterminant pour qu'elle soit une fée des joyaux. Je doute du fait qu'elle se mettra en danger en faisant la bêtise de montrer ses pouvoirs ou en divulguant des informations du siècle oublié, répliqua Saint Jaygarcia Saturn.
- Hum… il est vrai qu'avec elle le facteur risque est nul et qu'aucune rumeur même faible ne nous ait parvenu concernant le siècle oublié, accorda Saint Shepherd Ju Peter.
- Donc on prend le parti de ne pas la capturer maintenant, résuma Saint Topman Warcury.
- Oui, nous allons en profiter pour l'observer et connaître au mieux ses habitudes, je propose qu'un membre du CP0 l'espionne discrètement et ne tente rien pour l'instant, suggéra Saint Marcus Mars. Ensuite peut-être pourrions-nous envoyer une réponse à Castelrelli pour l'informer que nous avons pris connaissance de sa lettre et de son refus de dédommagement. Cela aidera à endormir toute méfiance et au moment venu l'enlever.
Je vous dis à dimanche normalement...
Car je repars en vacances pour 1 semaine (A peine revenue déjà je repars MDR), mais après c'est Noël.
Je dois avoir internet via ma 4G de téléphone, mais je n'exclus pas de possible souci.
Voilà, voilà, sur ce à la prochaine !
