Et voilà la nouvelle interlude, sur David comme promis. C'est vraiment un chapitre bonus, le prochain est bien pour vendredi.

Bonne lecture.


Je me rappel du jour ou j'ai voulu faire médecine. Je ne devais pas avoir plus de neuf ans, nous vivions dans le ghetto de Varsovie avec Maman et Ezra. A cette époque je servais bien volontiers de baby-sitter pour nos voisins. Il arrivait à Maman de soigner certain habitants, même si elle n'était pas infirmière ou quoi que ce soit de ce genre. Elle voulait simplement aider, elle m'a apprit à prendre soin de mes paires. Surtout de ceux qui en avait besoin, je lui dois beaucoup. Elle m'a encouragé autant que possible car elle n'était que bonté. J'ai su que je voulais faire médecine, devenir un grand docteur. Je crains qu'Ezra n'est été trop petit pour comprendre tout ce que notre mère voulait nous apprendre.

J'ai quitter mon père militaire et ses affectations à l'étranger le jour de mes dix-huit ans avec mon petit frère dans mes bagages. Nous avons quitter Istanbul pour Londres où je suis rentré en fac de médecine. Ezra à enfin pu aller dans un bon lycée, sans déménager tout les trois mois. Pendant les six années de fac je me suis donné à fond, j'ai été l'élève le plus acharné, celui qui n'allait pas aux soirées, qui n'avait pas d'amis. Juste la médecine. J'avais tracé mon chemin et je le suivait, me dévouant corps et âme.

Mon seul ami à toujours était Zira, je n'ai jamais eu besoin de personne. Je me souvient encore du jour où il m'a annoncé vouloir rentrer en médecine. Je n'ai jamais été aussi fier de lui parce-que j'avais réussi à faire rentrer en lui l'amour de son prochain, comme notre mère l'aurait voulu.

Pendant mon internat je suis resté jusqu'à épuisement dans les différents hôpitaux. Chaque année les médecins britanniques qui ne sont pas seniors changent d'hôpital, pour avoir le plus de méthode d'enseignement. J'ai donc parcouru la capital alors que mon petit frère prenait son envole vers Oxford, c'est là bas qu'il à rencontrer sa femme. Lorsqu'il a quitté le pays en 1970 pour l'URSS puis l'Iran j'en ai eu le coeur crevé, il était mon pilier autant que ma charge. Pendant dix ans je ne l'ai vu d'une ou deux fois par an, j'ai hésité plusieurs fois à quitter Londres pour l'Iran surtout à la naissance de Daniella. Elle était un adorable bébé avec une énorme touffe de cheveux auburn et aux yeux bleus. Nous aurait dit une mini-zira puis ses yeux sont devenu jaune comme ceux de sa mère. Je suis resté presque un mois entier chez Zira pour m'occuper de ma nièce adorée qui était aussi ma filleul. C'était un beau bébé qui pleurait beaucoup et mangeait comme quatre. En grandissant elle est devenu un bambin curieux qui n'avait pas peur de se faire mal, qui aimait vadrouiller dans la maison immense de mon frère. Lorsque la révolution iranienne à éclaté j'ai eu très peur pour eux, surtout quand j'ai su que la petite avait été blessé. Lors d'un mouvement de foule Dani s'était retrouvé piétiné et Ezra avait dû l'opérer lui même mais la fillette avait perdu son coeur.

Quelque mois plus tard j'ai retrouvé ma famille à Londres mais ce n'était plus pareil. Ezra était extrêmement préoccupé par l'état de Dani et par son travail, Anthonia avait peur de la guerre sorcière, mais voulait aussi se faire un nom en Europe tout en surmontant le deuil de son père. Dani, elle s'était renfermé sur elle même avec sa blessure, il est devenu beaucoup plus difficile de parler avec elle.

Il avait fallu plusieurs années pour que les chose retourne à la normal. Cependant aujourd'hui tout avait volé en éclat. Mon frère se tenait devant moi, en larmes mais moi aussi j'avais envie de pleurer. Mon frère était malade, voila tout, mais moi j'étais médecin. Je devais le soigner, m'occuper de lui s'était mon rôle comme médecin et comme frère.

Quand il me bouscula je dois avouer que je ne l'ai pas vu venir. Malgré tout ce que je savais, il ne m'ai pas venu un instant à l'esprit qu'il pouvait me faire du mal. Cette idée ne parvenait pas à faire sens dans mon esprit alors même que je senti le bord de la table basse me fracasser le crâne. Ma vision se fit plus flou mais je ne senti pas vraiment la douleur, la seule chose qui me préoccupait était Ezra. Mon bébé frère, celui que j'avais tenue dans les bras le jour de sa naissance mais c'était aussi celui qui m'avais pousser dans les bras de la mort.

Au revoir Zira, j'aurais fais de mon mieux.


Si vous voulez un autre personnage dites le moi en commentaire.