Hello tout le monde,
Voici un nouveau chapitre, à l'heure comme prévue. Ce chapitre est contient de la violence verbale, certain personnages ont des mots et des pensées que je ne partage pas. Cependant le monde magique comme je l'images contient de la violence, de l'homophobie, des crimes, de la corruption et du racisme. Les personnages vont parfois être confrontés à cette réalité et auront le choix de s'y soumettre où de lutter.
Place à la lecture.
Chapitre 21 : Bienvenue à Clearwater.
Bam. Bam. Bam.
C'était le bruit d'une balle qui rebondissait contre un mur, la répétition aidait la jeune fille à se concentrer.
Bam. Bam. Bam.
"Tu as vu comme elle est bizarre?" "C'est une étrangère c'est pour ça?" "Ils devraient l'envoyer quelque part où elle pourrait être soignée, pauvre petite." "Il doit y avoir un truc qui cloche chez elle." "Elle est toujours seule parce qu'elle est étrange, elle a dû retourner l'esprit de l'autre fille."
Bam. Bam. Bam.
Les pensées des Dani tournaient, ressassant les paroles dures qu'elle avait entendues à Ripon. Mary, la fille aînée de Robert les avaient surprises, Jane et elle, en train de s'embrasser. La vipère s'était empressé de le crier à tous ceux à portée de voix.
Bam. Bam. Bam.
Aujourd'hui ses parents, surtout sa mère l'avaient envoyée dans un centre de redressement magique pour le reste de l'été.
Clearwater, c'était le nom du centre. Il était destiné aux personnes qui avaient un comportement déviant et aux personnes inadaptées à la société. C'est du moins ce que le directeur lui avait dit à son arrivée, mais aussi qu'il allait la guérir de son lesbianisme. En vérité l'institut Clearwater accueillait des drogués, des homosexuels, des malades mentaux, des prostituées et tous les autres marginaux de la société magique.
Bam. Bam. Bam.
Anthonia l'avait traîné le lendemain de la scène du baisé, laissant son père et Hadrian dans le Yorkshire le temps de faire le voyage. La fillette n'avait même pas pu dire au revoir à qui que ce soit, ayant été tirée du lit à l'aube.
Après la rencontre avec le directeur, Anthonia était retourné dans le Yorkshire. Dani, elle, avait eu le droit à une chambre très sobre aux murs gris et à l'air triste. Il y avait un lit simple en métal, une table en bois clair à la peinture écaillée et une chaise assortie. Le dernier meuble était une étagère du même bois que la table qui était composée de quelques planches fixées au mur. C'était tout, mis à part une fenêtre à deux mètres de hauteur, de la taille d'une feuille A4.
La pièce n'avait pas de pendule et la fillette n'avait pas de montre mais elle était certaine que midi était passé. Son estomac criait famine car son dernier repas était de la barbapapa de la fête foraine.
Bam. Bam. Bam.
Dani était heureuse qu'une personne ait laissé une balle rebondissante sous le lit. Ça lui permettait de tuer le temps.
Bam. Bam. Bam.
Une femme entra sans toquer avec une pile de vetements gris-bleue dans les bras.
"-Je suis la surveillante Hopkins, je viens te donner les uniformes réglementaires de Clearwater. Il y a trois robes, trois paires de chaussettes, trois culottes et une robe de nuit. Tous ces vêtements doivent nous revenir en parfait état à la fin de ton séjour. Les coiffures réglementaires sont un chignon serré ou une queue de cheval. Tu n'as pas le droit au maquillage, ni aux livres qui ne sont pas ceux donnés par les professeurs. Surtout tu n'as pas le droit aux objets personnels. Tu as tout compris?
-Oui c'est comme une prison mais sans procès."
La vieille pie sortit sa baguette et l'agita vers la jeune l'impertinente.
"-Clausapofors!"
Des bulles de savon apparurent dans la bouche de Dani et coulèrent sur son menton. La fillette toussa mais seulement plus de savon lui bloqua les voies respiratoires.
"-Tu apprendras Miss, qu'ici on ne parle pas à tort et à travers. Encore moins pour se montrer aussi insolente."
Cependant Dani n'entendit rien des paroles de la surveillante trop occupée à cracher du savon. Des larmes lui montrèrent aux yeux et son visage vira au rouge à cause de la suffocation. Il fallut plusieurs minutes à la rouquine pour que la mousse s'évacue mais ça ne l'empêcha pas la fille d'en avoir plein les poumons.
"-Evanesco!" Les tâches de savons et les crachats s'évaporèrent du sol. "Voilà qui est mieux. Maintenant déshabille-toi et enfile une robe.
-Toi la première, vieille peau!" Crachat Dani, venimeuse. Les conséquences ne se firent pas attendre pour la jeune fille.
"-Clausapofors! Silencio! Stimulus Apes!"
Le dernier sort provoqua une brûlure et un gonflement à l'épaule de la jeune fille. Elle reconnut le sort comme étant un maléfice cuisant. Le savon qui venait tout juste de quitter sa bouche revint en force, lui bloquant encore la respiration. Cependant, pas un son ne sortit de sa bouche.
Dani ne fit pas la même erreur que précédemment en avalant du savon, préférant tout cracher de suite. A quatre pattes sur le sol du même gris que les murs, l'enfant rendit le savon qui fut suivi d'un peu de bile.
"-Si tu peux jouer les fortes têtes tu le regretteras. Maintenant déshabille-toi et mets ton uniforme."
Ne pouvant pas parler, la rouquine à genoux refusant de réagir aux ordres de la mégère. La brûlure à son épaule ne lui permettait pas de s'appuyer correctement dessus.
"-Comme tu le souhaites, je te laisse ton uniforme là. Je repasserai demain à 5h35 pour le début de la journée."
La femme, Hopkins, ferma la porte laissant Dani de nouveau seule avec ses pensées.
Bam. Bam. Bam.
Encore un jour avant de pouvoir sortir de sa cellule.
Harry se réveilla lentement après une nuit au sommeil agité. Il toucha la place dans le lit à côté de lui, vide. Dani avait dû se lever encore plus tôt que lui, elle avait beaucoup pleuré hier soir sans que le petit garçon ne puisse rien faire.
Il passa par la salle de bain pour mettre des vêtements propres avant de quitter la pièce à la recherche de sa sœur adoptive.
La rouquine n'était pas dans la salle à manger, ni dans le boudoir, ni dans la bibliothèque. Le garçon croisa plusieurs membres de la famille mais n'osa parler à personne. Jusqu'au moment où la cadette Crowley lui tomba presque littéralement dessus.
"-Hadrian? Tout va bien?"
Le nommé lui jeta un regard noir, c'était elle et de ses soeurs qui avaient humilié Dani hier. Le garçon essuya ses larmes avec sa manche avant de continuer son chemin sans répondre.
"-Je suis désolée de ce qui s'est passé hier." Reprit la jeune fille en le rattrapant. "Je ne pensais pas qu'Anthonia se mettrait autant en colère."
L'adolescente avait posé une main sur son épaule empêchant Harry de fuir loin d'elle.
"-Je suis sincérement désolée, vraiment. Comme je peux pas le dire à Daniella, je tiens vraiment à ce que tu comprennes.
-Pourquoi?" Renifla le petit garçon. "Pourquoi tu ne peux pas le dire à Dani?
-T'es pas au courant?
-Visiblement non, sinon je ne te poserais pas la question."
La fille fit un pas en arrière, surprise par l'agressivité d'Harry mais répondit quand même à la question.
"Sa mère l'a emmenée ce matin pour la mettre dans une pension."
Harry n'écouta pas la suite, il préféra s'enfuir en courant dans les jardins. Une fois dans le parc du domaine, il continua son chemin pour aller dans le seul endroit qu'il aimait, la rivière.
Thomas y était aussi, fumant ses affreuses cigarettes en fixant l'eau déchaînée. Le petit garçon se blottit contre l'adolescent qui passa un bras protecteur autour de lui. Harry ne parvint pas à résister plus longtemps à l'appel des larmes. Une, puis deux et enfin un torrent de larmes coulèrent sur ses joues rougies.
"-Ils ont emmené… Ils ont emmené Dani."
Thomas le serra un peu plus contre lui.
"-Je suis désolé p'tit bonhomme.
-Anthonia l'a emmené dans un pensionnat pour le reste de l'été.
-Elle n'a vraiment pas bien réagi, la dame rousse." Thomas attendit un peu avant de reprendre. "Il existe des gens qui pensent qu'ils ont le droit de se mêler de la vie des autres. Des gens comme Anthonia qui voudraient toujours contrôler la vie des autres, pour que tout se passe selon ce qu'ils ont décidé.
-Je veux que Dani revienne. Je veux que tout soit comme avant." Pleurnicha doucement Harry. "S'il te plait Thomas."
Ne pouvant rien faire pour son chagrin, le plus âgé le serra seulement un peu plus fort contre lui.
Ezra marchait le long d'une haie dans les jardins à la recherche d'Hadrian. La cadette des Crowley s'était montrée plutôt inquiète pour le petit garçon qui avait fui en courant à l'extérieur.
(Mais la question est : es-que toi tu en as quelque chose à faire de ce garçon?)
Le médecin se dit que le petit garçon était caché dans un coin de campagne que les enfants avaient exploré plus tôt dans la semaine.L'après-midi passa quand des nouvelles apparurent sous la forme d'un adolescent qui portait Hadrian. Le petit garçon semblait épuisé par son chagrin et c'est Elsie Hugues qui le récupéra pour le mettre à la sieste.
(On ne peut pas dire que tu es été très utile sur ce coup là.)
Ezra retourna dans le boudoir ou il avait passé presque tout son séjour. Le soir venu, Anthonia le retrouva dans la même position, debout face à la fenêtre.
"-J'ai vu avec ta famille, les domestiques vont nous monter à dîner dans notre chambre.
-Bien, merci de t'en être occupé.
-Avant nous devons parler Ezra. Ça ne peut plus continuer." La phrase eut le mérite de faire se retourner l'homme, un peu surpris qui regarda Anthonia sans comprendre.
"-Il y a un problème ?
-Un problème?" S'exclama Anthonia, atterrée par un tel manque de lucidité. "Si seulement il n'y en avait qu'un! Ta fille, celle que tu voulais tant, préfère passer du temps avec la fille des Weiss. Si un jour elle refait ça, les sorciers la mettront au banc de la société! Et toi tu reste là à regarder les pâquerettes pousser. Ta fille risque de ruiner sa vie en … en se compromettant avec une autre fille! Tu réalises?!
-Ce n'est pas si grave." Le blond ne voyait pas le problème mais sa femme ne voulait pas lacher l'affaire. "Tu as réglé cette histoire, non?"
Sa femme s'était assise la tête entre les mains après son coup de colère, elle le regarda entre ses doigts écartés. La colère laissa place à la rancœur quand elle reprit la parole.
"-Oui Ezra, J'AI réglé le problème. Parce que visiblement je ne peux plus compter sur toi. J'ai besoin que tu te réveille, j'ai besoin que tu reprennes ton rôle. Tu es père, je te rappelle. C'est toi qui as voulu cette enfant alors prends tes responsabilités."
Sa femme s'était progressivement relevé en lui criant dessus pour finir par le secoué comme un prunier.
"-J'ai besoin de toi Ezra, du vrai toi! Pas de cette pâle copie qui t'a remplacé."
Le vrai lui? Ezra ignorait qui était le vrai lui. Le père (ou le tueur?) Le mari (où le sociopathe?) Il ne pouvait pas être tout ça à la foi.
"-Je vais faire de mon mieux pour être … ton époux.
-Je suppose que c'est déjà ça." Soupira Anthonia un peu désespérée.
(Et moi je serai le tueur quand tu ne seras pas là.)
À 5h30 une sonnerie stridente retentit, réveillant Dani d'un sommeil peu réparateur. La porte de la chambre s'ouvrit à la volée cinq minutes plus tard. Les bougies aux murs s'allumèrent déstabilisant la jeune fille qui était dans le noir depuis la veille.
"-Tous nos pensionnaires doivent se lever. Allez! Tout le monde debout! Toi aussi Fell, tu as deux minutes pour mettre ton uniforme. Ensuite tu vas dans le couloir, devant ta porte."
La petite sorcière fit rapidement ce qui lui était demandé, encore sous le choc de sa rencontre de la veille avec la surveillante Hopkins. Son épaule la brûlait toujours et le tissu rugueux de la robe l'irrita un peu plus.
Le couloir était peint de la même couleur grise que sa chambre avec de hautes fenêtres grillagées. En tournant la tête à droite puis à gauche, Dani vit une dizaine d'enfants dans la même situation qu'elle. Cependant elle devant être la plus jeune parce qu'il y avait surtout des adolescents, certains ne devait pas être loin de leur dix-sept ans. Les filles portaient les mêmes robes grises, les cheveux noués et leurs chaussures bien vernies. Les garçons eux avaient le droit à une robe de sorcier plus longue et avaient tous le crâne rasé.
"-Tout le monde me suit." Annonça la même surveillance que la veille.
Elle les mena dans un salle vaste comme un terrain de football ou les enfants durent se positionner en rang, écartés de trois mètres les uns des autres.
"-Maintenant vous faites les mêmes mouvements que moi. On lève les genoux et on court sur place!"
Dani commença le surplace avec un temps de retard par rapport aux autres qui semblaient déjà bien rodés à l'exercice.
Après le surplace, la surveillante leur fit toucher la pointe de leurs pieds en gardant les jambes bien tendues. Dani enchaina les exercices de gym jusqu'à six heures trente mais des mouches volaient dans son champ de vision et son épaule la lançait atrocement. À un moment un garçon un peu fort s'effondra, trop fatigué pour poursuivre le sport. Un des garde-chiourme le secoua d'un enervate qui lui fit dresser les cheveux sur la tête.
Les enfants eurent le droit de rester dix minutes dans une salle de bain vétuste ou Dani dû enfiler son uniforme avec réluctance et attacha ses cheveux en un chignon serré. Ils avaient bien poussé, ses cheveux de feu qui avaient l'air de s'embrasés depuis qu'ils avaient pris le soleil pendant les vacances. Le soleil avait le même effet sur tous les cheveux roux des Parassabat, ceux de sa mère étaient exactement pareil. Dani regarda tristement le bout de ses mèches en se disant qu'elle n'aurait plus l'occasion de prendre le soleil cet été.
Après la douche, les enfants eurent le droit au petit déjeuner qui était servi dans un grand réfectoire qui ressemblait à ce que Dani avait déjà vu des bâtiments. Gris, terne avec des fenêtres grillagées un peu plus grandes que les autres qui donnaient sur une cour.
Les enfants de Clearwater avaient leur propre table à l'écart des adultes. Dani évita de regarder quoique ce soit dans les yeux, après tout Clearwater était ce qui se rapprochait le plus d'un hôpital psychiatrique sorcier.
À la table, la fillette dut s'asseoir du côté des filles. En face d'elle une assiette apparut magiquement avec des haricots blanc, des toasts et deux oeufs au plat. Typiquement anglais. La rouquine grignota le pain mais toucha à peine les œufs, peu habitués aux repas aussi britannique.
Seulement un quart d'heure plus tard, une sonnerie stridente retentit et Dani se leva pour suivre ses camarades dans une salle de cours. Une fois de plus les filles et les garçons furent séparés de chaque côté de la classe. Un enseignant entra, vetu d'une robe de sorcier noir passablement usé, ses cheveux grisonnants étaient soigneusement plaqué avec une raie sur le coté comme les écoliers des années 50. Il grimpa sur son estrade et donna un coup de baguette vers le tableau noir.
"-Je me nomme Vespasien Olivers, pour la nouvelle. Je suis votre professeur d'éducation morale mais surtout le gardien des bonnes mœurs. Maintenant prenez un parchemin et une plume pour noter tout ce qui apparaît au tableau."
La craie s'agita toute seule et la leçon commença.
"-Les principes de la bienséance élémentaire sont simples. Afin d'évoluer correctement dans la société il vous faudra connaître tous ces principes. Le premier point est le respect des anciennes familles, en tant que sorciers vous devez connaître quelles sont les familles plus anciennes que la vôtre. Le respect passe par les points suivants, vous ne devez pas démarrer la conversation. Vous pouvez répondre aux questions directes uniquement mais ne relancez pas la conversation. Vous devez toujours vous adresser à eux par leurs titres, Lord, Lady, Héritier ou Héritière. Vous ne les touchez jamais mais surtout vous ne devez jamais dégainer votre baguette en leur présence."
Dani commença à noter aussi vite que possible avant que le tableau ne s'efface, ne voulant pas s'attirer les foudre de son professeur. Tout ce que le professeur Olivers racontait, la jeune fille l'avait déjà entendue dans la bouche de .
Olivers continua son cours qui se résumait à lire des livres d'étiquettes sur la société mondaine sorcière. À 10 heures la cloche sonna et le vieux croulant les libéra. Dani se précipita au aux toilettes avant son prochain cours car pendant la classe personne n'avait le droit se lever. Même pour aller au petit coin.
La classe suivante était particulière, au lieu des habituels pupitres se trouvait des fauteuils qui rappelaient celui des dentistes. À côté de chaque fauteuil se tenait une personne avec ce qui ressemblait à une tenue d'infirmière … mais dans les années quarante.
L'une d'entre elle guida Dani vers un siège vide alors que les autres semblaient aller à leur place habituelle.
L'infirmière, était une petite blonde au visage de poupée souriant avec les pommettes d'un rose trop vif pour être naturel.
"-Bonjour Miss. Je suis Claudia Samson ta préparatrice attitrée.
-Préparatrice? C'est quoi ça?"
La blonde fronça ses sourcilles si joliment épilées.
"-Attention jeune fille, on ne coupe pas la parole aux adultes. Mais pour te répondre, mon rôle est de m'assurer que tu revienne sur le droit chemin. Comme toutes les personnes ici, je suis là pour t'aider."
La femme avait retrouvé un ton horriblement joyeux après la réprimande. Elle pose un doigt parfaitement manucuré sur le nez de la rouquine.
"-Allons ne fait pas la tête, nous allons te soigner." Claudia se retourna prendre des parchemins sur une table près d'elle pendant que Dani essayait de se positionner sur le fauteuil de dentiste sans se faire plus de mal à l'épaule toujours rouge et enflée. La jeune fille avait tiqué quand la "préparatrice" avait parlé de soigner mais Dani avait laissé passer. La petite sorcière n'était pas en position de force ici, à Clearwater.
"-Bon résumons, tu t'appelles bien Daniella Anthonia Azraël Fell?
-Oui, c'est moi.
-Tu es bien né le 5 novembre 1976 à … Téhéran? C'est en Iraq, c'est ça?
-C'est en Iran en fait.
-Oh! C'est presque pareil." La blonde pouffa comme si c'était hilarant d'être une inculte en géographie. "Tu sais, ces noms sont tous les mêmes pour moi. Bon, continuons. Tu es une sang-mêlée?
-Oui.
-Je comprends mieux, le monde moldu est plein de pièges pour une jeune fille. Tu es ici pour… lesbianisme? Tu m'as l'air un peu jeune pour ça mais d'après ce que ta mère nous a dit ce n'est pas la première fois. Bon ne t'inquiète pas, on va arranger tout ça et tu sera de nouveau sur pied en un rien de temps."
Sur pied? Dani devait se pincer les lèvres pour ne pas répliquer. Elle allait très bien et rien ne clochait chez elle, merci bien.
La préparatrice lui tendit une fiole de potion qui sentait le soufre, la fillette s'en saisit mais hésita avant de la boire.
"-Allez Miss, on a eu l'autorisation de ta mère pour te traiter. Si tu ne bois pas je demanderai aux surveillants pour un coup de main."
L'argument fut suffisant pour convaincre Dani de boire la potion le plus vite possible. Elle avait un goût aussi horrible que son odeur, le soufre s'accrochait au palais de la jeune fille comme une pâte visqueuse. Claudia lui scella la bouche d'un sort pour que la rouquine ne recrache rien.
"-Imaginis Impera!" Lança la préparatrice d'un geste de baguette déterminé.
Les yeux de Dani se fermèrent d'eux même, trop soudainement pour que se soit normal.
Dani était chez elle, dans sa chambre. C'est un souvenir qui datait de l'été dernier car Jane était allongée sur son lit à côté d'un double plus jeune de Dani. L'israélienne lisait un gros livre d'astronomie probablement volé à Anthonia. Les jambes de Jane et de son double étaient emmêlées, son double écoutait la musique qui s'échappait du poste de radio. C'était un bon souvenir, un excellent même. Pourtant en le revivant un an après, la sorcière eut un horrible sentiment de dégoût. Comme si quelqu'un avait enfoncé deux doigts dans la gorge pour la faire vomir. Pourtant Jane était sa meilleure amie et la personne qu'elle aimait, sa présence n'avait jusqu'à présent jamais été une source de dégoût mais plutôt de joie. Si tôt la pensée de Jane et de la joie effleuraient son esprit qu'une décharge douloureuse lui parcourut le corps. Le souvenir changea pour laisser place à un autre qui datait aussi de l'année dernière. C'était juste avant que sa mère ne pète un plomb et que Dani ne fugue. Dans son souvenir Jane et elle étaient dans la salle de bain, en train de faire couler un bain avec tellement de mousse qu'une partie avait migré sur le sol. Jane était en train de rajouter du colorant alimentaire dans l'eau et Dani mettait des poupées sur le bord de la baignoire. Les filles du souvenir se baignèrent en jouant avec les barbies leur inventant des histoires farfelues.
La Dani de 1985 senti une douleur si forte en regardant la scène qu'elle bascula en avant, pliée en deux.
La totalité de ses souvenirs avec Jane défilèrent sous ses yeux et chacune de ses pensées envers Jane se transformèrent en douleur. À chaque fois que Jane la prenait dans ses bras, à chaque fois qu'elle riait, une décharge électrique la parcourait de la tête aux pieds.
Jane son amie, douleur. La première personne qui avait fait un pas vers elle, douleur. Jane qui l'embrassait, douleur. Puis des larmes et enfin plus rien.
Voilà,voilà.
Je préfère vous prévenir que la suite de la fic va être plus sombre. Je ne parle pas de violence gratuite ou ultra détaillé avec de grandes descriptions. Il y aura des événements difficile à vivre comme cela peut se passer dans une vie, une vie chaotique.
Des reviews! (ceci est un ordre.)
