Hello tous le monde!

Voici mon nouveau chapitre, en retard comme toujours mais vous allez finir par vous y faire. Un chapitre pas facile, car il y a des événements difficiles, le rating n'est pas là pour faire beau.

Comme toujours vous êtes libre des laisser des reviews.

Bisous, XCheschireCat.


Les mains de Martin tremblaient de manière incontrôlable. Il essaya de les poser à plat sur la table de sa chambre mais elles continuèrent à frapper violemment le meuble. En soulevant ses mains des marques de brûlé étaient apparues sur le bois.

Une douleur lancinante pulsait du creux de son ventre jusqu'au bout de ses doigts. La vieille Harpie de Hopkins n'y était pas allé de main morte aujourd'hui et Martin était heureux que la petite sauvage de la chambre voisine soit allée en cours. L'adolescent n'avait pas réussi à retenir ses cris, contrairement à la dernière fois.

A 23H05 les enfants rentrèrent dans leur chambre et une petite voix se fit entendre. Elle venait de la bouche d'aération sous son lit. Martin rampa sous le meuble comme il avait pris l'habitude de le faire depuis quelques jours. Lorsqu'il posa ses mains tremblantes sur le grillage de l'aération, ce dernier sauta comme un bouchon de champagne.

"-Comment tu vas?" Souffla la fillette tout bas. "Elle est encore venue te voir?

-Oui mais ça va." Menti Martin alors que ses mains tremblaient de plus belle.

"-Tiens." La gamine lui glissa à travers la petite ouverture qui les liaient. Le paquet contenait des toast et une pomme du réfectoire. L'adolescent se sentit déboussolé face à ce geste, car depuis son arrivée à Clearwater personne n'avait eu un geste gentil envers lui. Son premier réflexe fut de refuser la nourriture parce que tout ici pouvait être un piège.

"-Tu ferais mieux de te concentrer sur toi petite Sauvage. Personne ne le fera à ta place ici.

-C'est toi qui m'a aidé en premier, tu m'as dit que je devais retourner en cours et tu avais raison. La nourriture c'est juste pour te dire merci."

Martin entendit la jeune fille quitter sa place sous le lit. Lui resta allongé au sol, trop fatigué pour songer à se relever pour aller dans un endroit plus confortable. Ses mains toujours douloureuses et tremblantes continuaient de brûler tout ce qu'elles touchaient. C'est pourquoi l'argentin avait posé la nourriture au sol et attendait que la crise se calme pour manger. Martin n'était pas un grand expert en magie du haut de ses 14 ans mais il était certain que ses mains ne devraient pas expulser de la magie comme ça.

Martin s'était probablement endormi sous le lit parce que le bruit de la porte le fit sursauter. Une paire de bottes noires apparut dans son champ de vision, une paire qu'il ne connaissait que trop bien puisqu'il s'agissait de celle Hopkins. La surveillante avait appris elle aussi à connaître l'adolescent puisqu'elle ne le chercha pas longtemps. Elle se saisit de sa cheville et tira pour le sortir de sous le lit.

Martin se laissa faire comme une poupée de chiffon, sa force pour la rébellion l'avait abandonné depuis longtemps.

A la place, il murmura "Dios te salve, Maria. Llena eres de gracia."

Hopkins était une femme grande et forte, elle n'eu aucun mal à isser Martin sur le lit. Le visage laid de la surveillante grimaça, signe de joie de voir l'adolescent ainsi, à sa merci.

"El Señor es contigo."

Hopkins passa une main dans ses cheveux blonds, ils avaient poussé de trois ou quatre centimètres depuis la dernière tonte de ses bourreaux. La main d'Hopkins descendit pour lui caresser la mâchoire. Martin se crispa, serrant les dents par la même occasion.

"Bendita Tú eres entre todas las mujeres."

La main poursuivit le long de son cou et passa sous sa chemise de pyjama. Hopkins continua son petit jeu en passant les jambes de chaque côté des hanches de Martin.

"Y bendito es el fruto de tu vientre, Jesùs."

Le souffle court de la femme au dessus de lui donnait la nausé à l'adolescent. Lorsqu'une main se glissa dans son pantalon Martin ferma plus étroitement les yeux.

"Santa Maria, Madre de Dios."

Hopkins continua à le toucher, Martin pouvait sentir les mains de la femme partout sur lui. Dans ses cheveux, sur sa mâchoire, sur son cou, son torse, ses jambes et son ventre.

"Ruega por nosotros, pecadores."

Quand Martin commenca à pleurer et à gémir de détresse, une main se plaque sur la bouche.

"Ahora y en la hora de nuestra muerte."

Hopkins continua malgré ses pleurs, transpirante et haletante. Elle s'effondra sur l'adolescent pour lui chuchoter à l'oreille "Je t'aime Martin. Je fais ça pour toi.

"Amen"

Hopkins récupéra ses vêtements et quitta la pièce. Le blond pu recommencer sa litanie.

"Dios te salve, Maria. Llena eres de gracia.

El Señor es contigo,

Bendita Tu eres entre todas la mujeres,

Y bendito es el fruto de tu vientre, Jesùs.

Santa Maria. Madre de Dios.

Ruega por nosotros, pecadores,

Ahora y en la hora de nuestra muerte.

Amen."

Alors que la pière se répétait en boucle, un écho se rajouta. Une voix plus aiguë s'additionna pleine de compassion priant de concert avec lui. Une âme damnée.


Dani s'était assoupie dans son lit quand elle avait entendu son voisin de chambre se lamenter et prier dans la nuit. La jeune fille l'avait accompagné jusque tard, bien consciente que le garçon était au plus mal.

Lorsque Dani se réveilla, son instinct lui dit qu'un événement important se tramait. La sonnerie du matin n'avait pas encore sonné et les lumières étaient toujours éteintes. La fillette ne savait pas ce qu'il l'avait tiré du sommeil jusqu'au moment où le mur trembla. Dani se jeta hors de son lit pour se glisser sous la table et se recroqueviller contre le mur. La fillette était prise de spasmes incontrôlables et complètement incapable d'essayer de fuir. Le mur près de son lit trembla de nouveau sous l'assaut d'une force très puissante, comme une tornade ou un missile.

La rouquine cria, terrifiée à l'idée de finir ensevelie sous les blocs de béton au-dessus de sa tête. Les surveillants arrivèrent en courant mais les bruits de cavalcade ne tirèrent pas Dani de sa frayeur. Un gardien ouvrit la porte de sa chambre et l'attrapa sous les bras pour lui faire quitter la zone de danger. La jeune fille se débattit davantage, toujours trop paniquée et elle cria à s'en déchirer les cordes vocales.

Un nouveau tremblement déstabilisa le surveillant et Dani se cogna violemment la tête contre le mur. Le choque l'assomma un moment, stoppant ses hurlements. L'homme la récupéra et quitta la pièce en courant. Le broulliard dans l'esprit de Dani ne l'empecha pas de voir les lumières vaciller et se couper par intermittence lassant le couloir dans le noir. Une brume lumineuse dorée s'éleva du sol et c'était elle qui ravageait le bâtiment par vague. Une pulsation plus importante que les autres fit trembler les murs une nouvelle fois, la poussière tomba du plafond brouillant la vue des fuyards. La rouquine serra son gardien un peu plus fort, de peur qu'il ne la lâche.

Dani fut laissée dans le réfectoire avec les autres enfants du centre ainsi que les autres pensionnaires adultes qui arrivaient plus lentement. Tout le monde était en tenue de nuit, les enfants chuchotaient entre eux, paniqués alors que les adultes ne comprenaient pas encore ce qui se passait. Dani regarda la foule à la recherche se son voisin de chambre blond mais elle fit choux blanc. La jeune fille ne connaissait pas le visage du garçon qu'elle cherchait mais elle espérait trouver un indice menant à lui parmi les autres enfants. Ces derniers, maintenant éloignés du danger émétaient toute sorte de théorie pour expliquer ce qu'il s'était passé. L'un des garçon plus âgé émit une théorie qui selon Dani, se rapprochait de la vérité. D'après le garçon, le noyau magique de quelqu'un était en train de se briser, un événement rare mais d'une extrême violence. En entendant la théorie, Dani se boucha les oreilles avant de se replier sur un banc à l'écart des autres enfants. Les secousses commencèrent à faiblir et bientôt les personnes présentes dans le réfectoire ne sentirent plus rien.

Les gardiens étaient revenus, un peu poussiéreux mais sans blessure apparente, ils transfigurèrent les bancs du réfectoire en matelas pour les enfants pendant que les adultes retournaient dans leur chambre.

Dani se roula en boule et ferma les yeux pour tenter d'oublier la sensation des secousses qui faisait trembler les murs. Sa terreur venait de souvenirs anciens, celui de l'attaque de Khorramchahr, la ville moldue la plus proche de leur maison en Iran. C'était juste avant le départ de la famille du pays, à cette époque Dani était alitée suite à une opération. De ce fait, elle n'avait pas vu grand-chose des événements de la bataille de Khorramchahr mais elle se rappelait encore du sol et des murs qui vibraient sous l'assaut de l'artillerie moldue. Si l'on avait demandé à la jeune fille de parler de cette journée, Dani aurait demandé "Quelle journée?" La vérité? C'est qu'elle n'avait pas accès à ses souvenirs alors qu'ils étaient bien là. Prêt à surgir pour la terrifier.

Au matin les éducateurs laissèrent les enfants dormir un peu plus tard que d'habitude, leur épargnant la séance de sport. Les adultes en blouse blanche se tenaient en cercle pas très loin de Dani, un café à la main.

"-Vous pensez que les aurors vont venir?" Demanda une voix douce mais quelque peu chevrotante.

"-Ne sois pas idiote. Tu penses bien qu'ils ont d'autre chose à faire que de s'occuper d'un gamin. Même si il a brisé son noyau magique."

Dani écouta davantage la conversation, parce ça voulait dire que le garçon d'hier avait raison.

"-Les circonstances…

-Quelles circonstances?" Coupa un voix agressive. "C'est juste un gamin trop sensible. On a rien fait qui pourrait intéresser les aurors.

-S'il meurt, les aurors…

-Arrête avec tes putains d'aurors. Ils mènent pas une enquête sur tous les malades de St-Mangoust.

-Mais…" La voix d'un homme hésita avant de poursuivre. "Tu ne penses pas qu'il va mourir? Hein?

-Comment je pourrais le savoir, ce que je sais par contre c'est que dans le meilleur des cas il finira cracmol. Maintenant ça suffit les questions, allez réveiller ceux là pour le petit déjeuner."

Dani entendit les personnes se mettre en marche et se disperser dans la salle. Après ce matin-là, la jeune fille n'entendit plus parler de l'incident, c'était comme si tout ça ne s'était jamais produit.


Ezra fit craquer les os de sa nuque en se redressant, il était retourné dans son bureau pour la première fois depuis décembre. Il avait la fastidieuse tâche de trier les papiers, dont certains s'étaient accumulés depuis plusieurs mois.

Le médecin était heureux de son grand retour à l'hôpital qui avait eu lieu la semaine précédente. La présence de Joe Weiss comme urgentiste l'avait beaucoup aidé pour faire le deuil de son frère, même si ce dernier lui manquait tous les jours. Le blond mettait un point d'honneur à se rendre tous les samedi sur la tombe de David pour lui rendre hommage.

( Donc, on par la dessus? On fait comme si ce n'était pas toi qui l'avait tué?)

Finalement les choses étaient revenues à la normale, ou presque. Dani était en pension et lui manquait cruellement. Cependant sa femme avait été intraitable, leur fille reviendrai en septembre pour la rentrée scolaire.

(Tu sais que tu pourrais la faire revenir à la maison? Si tu le voulais vraiment. Pour ça il faut juste affronter Anthonia.)

L'autre changement était l'attitude de son subordonné, Adam Streight. L'autre médecin était toujours sarcastique, vif d'esprit et bon docteur mais il était devenu distant et bref. Il parlait beaucoup moins et était renfermé sur lui même, cependant Adam avait perdu une femme enceinte et son bébé récement. Les médecins ne parlaient jamais du traumatisme que représente la mort de leurs patients, ça ne voulait pas dire que le trauma n'était pas là.

Anthonia, la seule à avoir la clé, poussa la porte de service qui menait sur la ruelle. Il était plus facile pour elle de rentrer par la petite porte quand elle finissait tard avec Pandora. Elle rentrait plus rarement par la cheminée, étant facilement malade dans les conduits.

"-Comment vas tu mon Ange?" Demanda la rousse en embrassant son mari. " De mon côté, je suis très heureuse que tu sois toujours éveillé.

-Pourquoi je t'ai manqué?"

La sorcière sourit aux paroles du blond et se glissa sur les genoux du médecin.

"-Tu me manque, à tous les instants ou je ne suis pas avec toi Zira.

-Tu ne crois pas qu'on devrait tout plaquer pour vivre sur une île déserte?

-Ne me tente pas Zira."

Les deux s'embrassèrent un moment avant de poursuivre leurs activités dans leur chambre à coucher.

Un moment plus tard, Ezra était allongé à côté de sa femme dans le lit pendant que la rouquine fumait. Le blond garda les yeux rivés sur les volutes de fumée qui s'élevaient avec un grand sentiment de vide.

(C'est bien tout ça, mais quand est-ce que l'on retourne chasser?)


Jonas Navarro laissa tomber son verre de whisky au profit de la bouteille entière. Il avait fait le lien entre Ezra Fell et le chirurgien, c'était devenu une obsession pour lui de trouver plus de preuves. Sur un tableau en face de lui étaient réunies les preuves qu'il avait déjà pu trouver.

N°1: Le suspect travaillait dans le milieu médical au vu des mutilations sur les corps des victimes. Fell était un chirurgien de renom ayant les connaissances nécessaires et accès à du matériel médical. (Preuve indirecte)

N°2: Le suspect était un homme organisé, très méticuleux mais aussi arrogant. Les collègues de Fell avaient témoigné dans ce sens. (Preuve indirecte)

N°3: Le chirurgien n'a tué personne entre janvier 1968 et octobre 1983, soit une pause de 16 ans, chose très rare pour un tueur en série. Fell est parti vivre à Moscou en octobre 1968, puis dans le sud de l'Iran en novembre 1970 et est revenu à Londres en décembre 1980. Ce qui impliquerait que le meurtrier n'a jamais cessé son activité mais à continuer à l'étranger cependant Jonas n'avait pas accès aux archives de la police des pays concernés. (Preuve indirecte.)

N°4: La nuit d'Halloween, Fell n'était pas à son poste à l'hôpital. (Preuve indirecte.)

N°5: David Fell s'occupait de Jesse Gail et la jeune femme avait parlé à son médecin (peut-être même de son agréssion). David Fell est mort en décembre et son frère à été vu sur un pont d'où le corps aurait pu être balancé. (Témoignage peu fiable)

N°6: Barnes, le précédent chargé d'enquête, s'est fait tuer alors qu'il avait une piste sur un médecin. Sur l'agenda du policier décédé Jonas avait trouvé noté "Berlin-1946", or Fell vivait dans la capitale allemande jusqu'en mai 1947. (Preuve indirecte)

N°7: Lorsque Jonas avait récupéré l'enquête en 1967, les enquêtes internes l'avaient soupçonné d'être un flic corrompu, et il avait été rétrogradé. Une fois revenu en bas de la hiérarchie, il avait reçu un mot, "You're welcome, with love. The S." Sur le coup, il avait pensé à une mauvaise farce, peut-être même de l'un de ses collègues. Jonas avait mis trois ans à prouver qu'il avait été piégé par la mafia berlinoise. Fell avait de la famille à Berlin qui aurait pu monter le coup en 67, dont son oncle par alliance Youri Bogdanow. (Pas de preuve).

Jonas prit un feutre veleda pour noter une nouvelle liste sur son tableau.

Il devait voir avec le consulat soviétique s'il y avait eu des meurtres semblables à Moscou entre 1968 et 1970. Jonas devait s'estimer heureux de la nouvelle politique de transparence de l'URSS mit en place par Gorbatchev, il avait une petite chance d'avoir les infos qu'il voulait.

Le policier voulait aussi examiner les caméras de surveillance disponibles le soir d'Halloween, et du solstice, autour de l'hôpital et dans le quartier de Belgravia.

Le dernier point consistait en l'interrogatoire de la famille Bogdanow à Berlin, malheureusement pour lui ils vivaient à Berlin Est.

Seulement quelques semaines, plus tard Jonas était en train de mettre en place une opération pour piéger un groupe de voleurs (et tueurs) de voiture quand il reçu un appel.

"-Salut Petit Coeur." Ah, c'était le docteur Adam Streight. Il était le seul à l'appeler comme ça.

"-Adam, que puis-je faire pour toi?

-Je pensais à un truc." Commença la voix de l'autre côté du fil "A propos de Fell.

-Je t'ai dit de ne pas t'approcher de lui plus que nécessaire." S'inquiéta Jonas, pas très heureux de savoir qu'autant de monde côtoyait encore le médecin.

-Tu m'as dit que David Fell avait trouvé un truc." Reprit Adam. "Un truc qui aurait pu justifier qu'il se fasse tuer et je crois que j'ai trouvé. On peut se parler? De vive voix je veux dire?" Ho! C'était pas bon si Adam hésitait autant.

"-Tu veux qu'on se retrouve chez Angelo? On pourra parler tranquillement là-bas.

-Après ma garde, à 21h mon cœur."

Angelo était un bar de policiers pas très loin de St Pancras où les deux hommes étaient déjà allés prendre un verre pour parler de l'enquête.

Jonas prit position sur une table un peu à l'écart, histoire que tout le monde ne le regarde pas. Malheureusement pour lui, Adam n'était pas là à 21h probablement à cause d'une garde à rallonge. Cependant à 22h30 le brun n'était toujours pas là et Jonas eu un très mauvais pressentiment. Il emprunta le téléphone du bar pour appeler le poste des urgences de l'hôpital.

"- Carli à l'appareil, je vous écoute.

-Bonsoir, je cherche à parler au docteur Streight.

-Je suis désolée mais le docteur est parti il y a une heure."

Jonas raccrocha sans tarder et courra à sa voiture pour se rendre à St Pancras. Le policier commença par le parking des employés à la recherche de la Ford d'Adam. C'était une vieille voiture bleue qui devait bien avoir vingt ans et dont le parechoc avant était légèrement plié à la suite d'un accrochage avec une poubelle. La Ford était à sa place habituelle sur le parking et Jonas descendit de son véhicule voir si le brun ne s'était pas endormi. Ça lui était déjà arrivé après des gardes particulièrement longues. Ce soir cependant il n'y avait personne dans l'auto et Jonas se résolut donc à parcourir les lieux à la recherche des traces menant au médecin disparu.

"Ici le commissaire Navarro pour le dispatch. Avis de recherche, le disparu est le docteur Adam Streight, homme caucasien, 1m93, cheveux noirs bouclés, yeux bleus. Je veux qu'une patrouille parte pour son domicile au 14 Charrington Street. Je veux cinq autres patrouilles pour fouiller l'hôpital de St Pancras.

-Ici dispatch. Bien reçu. Les patrouilles sont en route."

Jonas reparti fouiller les bâtiments de l'hôpital, secondé par les patrouilles mais il fit choux blanc.

Il lui restait un endroit, un lieu où il n'avait pas encore cherché, Belgravia. La nuit était bien avancée quand Jonas prit la direction de Belgravia, les gyrophares hurlant à pleine puissance. Plus tard Jonas pensera à ce moment comme étant une connerie monumentale. Au numéro 7 le policier arrêta la voiture sur le trottoir et se jeta hors de la voiture, arme à la main.

Un coup de pied dans la porte d'entrée ne lui permit pas de la défoncer directement. Plusieurs autres policiers l'aidèrent pour l'enfoncer et une fois entrés dans la maison, ils se dispersèrent pour couvrir plus de terrain. La police arrêta toutes les personnes présentes dans la maison, ce qui représentait beaucoup de monde avec les domestiques. Les parents, dont ce salop de Fell, les deux enfants et huit membres du personnel de maison inclus qui vivaient à Belgravia de manière permanente.

Le docteur Fell était en tenue de nuit, pas de traces de sang sur lui et un aspect tout à fait normal. La rage de Jonas prit le dessus et il entraîna le père de famille dans un salon à l'écart.

"-OU EST-IL?" Hurla Jonas.

"-Où est qui, commissaire Navarro?" répondit calmement le médecin.

"-Adam Streight! Ou est-il?

-Je l'ignore, à vrai dire je ne savais même pas qu'il avait disparu." Le blond était toujours aussi calme, c'est ce qui fit craquer Jonas.

Le policier le plaqua contre un mur et lui bloqua la respiration avec son avant-bras.

"-Si vous voulez respirer dites moi où est Adam Streight. Où est-ce que vous le retenez? hein?! A moins que vous l'ayez tué."

Le médecin se contorsionna pour respirer malgré la pression que Jonas exerçait.

"-Je pense que vous devriez vous calmer. Si vous continuez comme ça alors votre carrière sera finie avant le levé du jour."

Jonas réajusta sa prise sur le cou de Fell quand une personne ouvrit la porte à la volée. C'était le chef de Scotland Yard en personne, encadré de deux bobbies qui ceinturèrent Jonas. Ils le traînaient jusque dans la ruelle à côté de la maison, le chef l'avait suivi pour lui passer un savon à l'écart.

"-Avez-vous perdu la tête?" Commença son chef en lui postillonnant au visage. "Vous êtes rentré dans une maison sans mandat et vous avez procédé à des arrestations illégales.

-Fell est le tueur que je cherche! Il a enlevé quelqu'un hier soir…

-Quelles sont les preuves?" Cria son chef. " Hein Navarro? C'est une personne très influente que vous accusez! Et sans la moindre preuve! S'il est vraiment le tueur que vous prétendez, alors vous venez de perdre toutes vos chances de l'inculper.

-Si l'on retrouve Adam…

-Adam? Parce que vous êtes ami avec la victime présumée?

-Il…

-Oui, il a disparu. J'ai compris! Cependant personne n'a trouvé la moindre trace ou quoi que ce soit!

-On doit chercher des empreintes digitales, des effets personnels.

-Mais on ne peut pas." Son chef avait commencé à faire des allers et retours dans la ruelle. "Parce que vous avez merdé Navarro, on ne peut pas fouiller la maison sans mandat. Alors maintenant tout les flics vont repartir et laisser les Fell tranquilles.

-Je veux une surveillance de la maison!" Demanda, où plutôt ordonna Jonas.

"-Vous n'êtes plus en position pour exiger quoi que ce soit, je vous suspends. Les services internes vont mener une enquête sur vous pour avoir agressé le docteur Fell et ce dernier aura tout le temps de se débarrasser des preuves qui pourraient mener à ses meurtres.

-Vous êtes sérieux? Vous m'arrêtez pour violence policière alors que nous savons tous les deux que nos hommes font bien pire que des arrestation musclées comme celle de cette nuit.

-Oui, mais je vous conseille de faire appel à l'avocat de la police et aux syndicats. Vous déposerez votre plaque à Scotland Yard." Le ton de son chef ne laissait place à aucune réponse. Jonas fit demi-tour quand l'autre policier lui adressa une ultime remarque, où menace plutôt.

"-Navarro, si je vous vois traîner près d'ici ou mettre en place une surveillance je m'assurerai personnellement que vous ne retrouviez jamais votre poste. Je ne vous parle pas d'une retraite anticipée, non, non. Je vous parle d'être viré pour faute grave et vous ne pourrez même plus faire la circulation, c'est clair?

- Oui monsieur. Comme de l'eau de roche."

Jonas retourna dans sa voiture, par conséquent il ne vit pas le sourire victorieux du docteur Fell. C'était la deuxième fois que le chirurgien gagnait contre lui et Jonas ne comptait pas le laisser faire une troisième fois.


Alors votre avis?

Le passage en espagnol est la prière Ave Maria. Les choses se complique beaucoup pour Jonas qui doit faire face à Ezra comme tueur...