Hello,
Je sais que je mets plus de temps à publier, j'ai perdu un peu le rythme. Je me connais si je fais une pause trop longue j'arriverais pas à reprendre. Si vous voulez me motiver, vous pouvez me laissez un message ou une review. On poursuit l'histoire avec Martin qui contrairement a beaucoup d'OC va rester un moment dans la fiction.
C'est vrai que cette histoire s'éloigne énormément du scripte original mais je vous conseil de vous laissez porter.
Je tiens vraiment à remercier Charly, qui corrige tous mes chapitres.
Bisous,
XcheschireCat
Chapitre 24: Retour à la maison.
Martin avait la tête serré dans un étau, du moins c'était son impression. Sa gorge était sèche comme le désert et il avait mal dans tout le corps. Vous savez, comme lorsque l'on a mal aux jambes à cause d'une trop grande fatigue mais puissance mille. Le pire était probablement ses mains et ses doigts gourds qui donnaient l'impression d'être plein de verre pilé.
Les médico-mage lui avaient expliqué que son noyau magique s'était brisé. C'était irréparable, son noyau resterait en l'état pour le reste de sa vie. De fait, Martin ne put jamais se re-servir de sa baguette même pour un simple lumos.
Martin n'arrivait pas à réagir à la nouvelle, c'était comme si son cerveau était engourdi depuis l'explosion. Cependant, son état de santé était stable et l'adolescent allait retourner à Clearwater. A cette idée, le jeune homme eut envie de prendre toutes les potions de l'armoire à pharmacie mais ses mains refusaient de coopérer. Le blond était en train de se résigner à son sort et il allait devoir retourner dans cet enfer. Le directeur de Clearwater en personne vint le chercher pour lui parler.
"-Compte tenu de ce qu'il vient de se passer, tu ne seras pas obligé de rester à l'isolement.
-Bien, Monsieur."
Le directeur signa les papiers de l'hôpital pour la sortie de Martin, étant son tuteur désigné par la loi puisque les parents de l'argentin étaient restés au pays. L'homme emmena l'adolescent dans la salle des arrivées où se trouvaient les cheminées. Ils durent faire la queue un moment avant de pouvoir partir. Martin prit une bonne poignée de poudre de cheminette avant de se lancer dans les flammes. Ces dernières virèrent au vert et il put pénétrer dans le feu sans risque.
"Clearwater Institut!" Énonça clairement l'adolescent.
Arrivé de l'autre côté, Martin s'effondra sur le beau tapis du directeur. Il se redressa à quatre pattes avant de vomir son déjeuner, le transport en cheminette ne lui avait jamais réussi. Le directeur arriva peu de temps après et émit un bruit dégoûté en voyant le vomis.
"-Evanesco. Faites attention au tapis Martin. Allez, debout mon garçon. Hopkins va vous reconduire à votre chambre. Vous reprendrez les cours demain."
La surveillante le reconduisit en effet à sa chambre, où elle resta un moment à l'observer depuis le pas de la porte.
"-Ne t'inquiète pas Martin, on va te soigner."
L'adolescent se coucha sur son lit et mit la tête sous ses oreillers pour cacher ses larmes. Il sentit le matelas s'affaisser sous le poids d'Hopkins, la femme posa une main sur l'épaule du jeune homme. Comme pour le réconforter mais Martin n'eut que davantage envie de vomir.
"-Martin… Regarde moi s'il te plait. Je suis certaine qu'on peut te réparer."
Martin se mura dans le silence puisque c'était la seule chose qui fonctionnait ici. La surveillante resta encore quelques minutes avant de repartir.
Martin fixa le mur en face du lit le reste de l'après-midi, parfois des crises de larmes interrompaient sa catatonie. Le soir un gardien l'emmena à la salle de bain et en rentrant Martin trouva un plateau repas posé sur la table de sa chambre. A l'extinction des feux, l'adolescent reprit sa contemplation du mur.
"-Martin? Tu es revenu?"
C'était la petite sauvage d'à côté.
"-Martin? Ils ont dit que tu étais à l'hôpital. Tout va bien? Es-ce que tu peux répondre?"
La petite sauvage semblait réellement inquiète pour lui. Elle était trop gentille pour Clearwater et l'institut allait la bouffer.
"-J'ai eu une idée." Reprit la jeune fille. "Quand tu es parti les gardiens ont changé leurs habitudes. Apparemment, ils ont mis trop de temps à nous faire sortir de nos chambres. Maintenant ils ont des passe-partout qui ouvrent toutes les portes. On pourrait en voler un pour te faire sortir.
-Comment on le volerait?" La voix éraillée, Martin avait du mal à articuler une phrase aussi simple. Il faut dire que ces derniers jours, il n'avait pas beaucoup parlé, à part pour hurler.
"-Ca je sais faire, voler des trucs c'est fait pour moi. Toi, tu dois trouver une distraction pour que personne ne remarque rien."
Alors comme ça la petite sauvage était une voleuse, Martin n'aurait pas dû être aussi étonné.
"-On fait ça quand?
-Quand tu pourras courir. Je vole le passe, je te le donne, comme ça tu peux t'enfuir.
-Et toi Beluda?
-Moi?" Demanda la voix de l'autre côté du mur. "Mes parents me sortiront de là en septembre.
-Alors où veux-tu que j'aille. Je ne connais rien à ce pays.
-Tu seras libre d'aller où tu veux." La petite sauvage fit une pause avant de continuer. "Les psychomages veulent mettre des murs dans ta tête. Les laissent pas faire.
-Alors tiens toi prête Beluda, on fait ça demain."
La nuit passa et Martin se força à dormir au moins quelques heures. La force de l'habitude prit le dessus quand la sonnerie sonna à 5h30 et Martin se prépara en moins de cinq minutes. A 5h35 précises, Martin se tenait devant la porte de sa chambre, sa tenue était impeccable et sans le moindre faux plis. L'adolescent croisa les bras dans son dos avant de se rapprocher le plus possible du mur, le regard fixe devant lui. Ça ne l'empêcha pas de jeter un bref coup d'œil vers sa gauche, pour mettre un nom sur le visage de sa voisine et maintenant complice. Il se retrouva derrière elle dans la file pour se rendre au gymnase, elle devait faire une bonne tête de moins que lui mais était aussi fluette comme une brindille. Ses cheveux roux étaient coincés dans un chignon serré et miraculeusement, aucune mèche rebelle n'en dépassait.
Le sport se passa de la manière habituelle pour les enfants, bien que Martin ne soit plus habitué aux exercices physiques après autant de temps consigné dans sa chambre.
Lors de la douche, Martin eut l'occasion de voir toutes les cicatrices qui zébraient son corps pour la première fois. La fracture de son noyaux avait expulsé sa magie, laissant des marques comme celles que l'on trouve après le passage de la foudre. Le pire était les paumes de ses mains dont la totalité de la peau avait été brûlée, il gardait ses bandages pour le moment mais au moins il n'était pas obligé de prendre des notes pendant les cours débiles de l'institut.
La table des enfants dans le réfectoire était pleine pour la première fois depuis des mois. Martin profita pleinement du soleil qui se levait à travers les fenêtres, il ne l'avait pas vu depuis si longtemps.
En face de lui se tenait sa voisine de chambre, la petite sauvage, elle le regardait fixement comme si elle attendait un signe de sa part.
"-¿Hablas español?" Tenta Martin pour ne pas se faire comprendre de tous les enfants de la table, y comprit des surveillants qui rodaient.
"-Un poco." Les deux complices continuaient la préparation de leur évasion en espagnol. "Je pense que le meilleur moment pour voler les clefs c'est pendant le repas du soir.
-C'est pas idiot comme ça je peux partir dans la nuit, ça me laisse plus de temps."
La fillette acquiesça, visiblement elle avait pensé à ça elle aussi.
"Je connais une maison abandonnée dans South London, près de Brockwell Park à Brixton. C'est une maison du début du siècle, au nom des Lewis. C'est un squat mais dans l'une des chambres, au premier, il y a 100 livres cachés derrière une plinthe.
-Pourquoi tu me dis ça?"
Martin la fixait à son tour droit dans les yeux dans l'espoir de comprendre les motivations de cette fille, mais ses beaux yeux marron clair restaient indéchiffrables.
"-Parce que je sais ce que c'est d'être enfermé.
-On est tous enfermés alors pourquoi tu m'aides moi?
-J'ai entendu, l'autre nuit…
-Ça suffit!" La stoppa Martin, il n'avait pas besoin que la petite sauvage en dise plus, lui aussi savait très bien ce qu'il s'était passé l'autre nuit.
-"Durante la cena, beluda." Fit Martin avant de se lever et de partir le plus vite possible.
Le cours de morale fut pénible, le jeune homme avait oublié combien le professeur pouvait être pénible. La séance de "thérapie" le fut beaucoup moins car son préparateur ne pouvait lui donner aucune potion vu son état de santé. Martin resta donc à discuter avec John, son préparateur, en grignotant des biscuits sur le siège de dentiste. Le reste de la journée se passa calmement bien qu'il se sentit de plus en plus nerveux à l'approche du repas du soir.
Le dîner commença normalement puis le blond sentit un coup de pied dans son genou. La petite sauvage ne le regardait pas, préférant fixer du regard le surveillant le plus près mais elle lui donna un nouveau coup de pied. Le regard de Martin fit le tour de la pièce avant de glisser la main sous la table pour récupérer ce que la rouquine lui tendait. C'était une petite fiole en verre, comment elle se l'était procurée? Mystère. Et au fond Martin ne voulait pas savoir, l'adolescent préférait se concentrer sur la suite du plan. Il dû attendre que le surveillant, un grand brun tout mince, s'approche suffisamment de la table voisine puis il lança la fiole aux pieds de l'homme. Pendant une minute rien ne se passa et Marin senti une boule d'angoisse lui serrer gorge, raréfiant l'air qui entrait dans ses poumons. Le surveillant allait attraper les morceaux de verre pour les examiner de plus près quand une épaisse fumée noire se dégagea de la substance. Toutes les personnes autour de la zone d'impacte se firent engloutir par la fumée et toussaient comme de gros fumeurs. Chacun commença à courir vers les sorties, créant une grande confusion, car privés de baguettes, les pensionnaires craignaient le feu comme n'importe quel moldu.
L'adolescent fut pris dans le mouvement de foule et se retrouva rapidement dans la cour extérieure, celle devant le réfectoire. Il du attendre une demie heure coincé entre les autres pensionnaires, dont certains complètement dérangés, criaient comme des damnés. Les stress faisait que les plus anxieux se tapaient la tête contre les murs sans que personne n'intervienne. La demi-heure fut très longue pour Martin qui resta planqué dans un massif de fleurs. Les surveillants ramenèrent le calme et tous les pensionnaires furent reconduits dans leur chambre. Au moment où Martin allait rentrer dans la sienne, il croisa sa voisine de chambre qui lui lança discrètement un objet qu'il attrapa au vol.
Martin se coucha sur son lit et la porte se ferma d'elle-même, un sourire se dessina sur ses lèvres. Puis un rire s'éleva, un rire fou et incontrôlable. Martin se dit que la personne qui riait avait complètement perdu l'esprit. Puis Martin prit conscience que c'était lui le fou qui riait et cette prise de conscience lui fit monter les larmes aux yeux. Le rire se transforma en larmes, des larmes qui refusèrent de se tarirent.
Juste avant l'extinction des feux les surveillants passèrent faire une ronde exceptionnelle. L'homme tapait sur les portes en métal en énonçant les noms.
"-Douglas!
-Oui.
-Blake!
-Ici.
-Serna!
-Présent M'sieur!
-Fell!
-Oui."
Tous les enfants étaient bien rentrés et les bougies s'éteignirent en suivant. Martin resta couché sur son lit, faisant tourner le passe entre ses doigts. Il attendit environ une heure avant de se lever pour ouvrir la porte de la prison. Le passe entra parfaitement dans la serrure et il le fit tourner tout doucement.
La porte s'ouvrit sans le moindre bruit et il atterrit dans le couloir. Le blond se retourna une dernière fois versla chambre qui l'avait accueilli pendant presque un an, il se rendit compte qu'il n'avait rien à garder mis à part les vêtements qu'il portait sur le dos.
"-Martin? Tu es sorti?" Demanda la petite voix à côté.
Le blond se coucha devant la porte pour parler près de la trappe qui servait de passage pour les plateaux de nourriture.
"-Oui je suis là. T'es certaine que tu veux pas que je t'ouvre?
-Certain, ma famille me fera sortir en septembre. Pour la rentrée des classes. Tu devrais partir le plus vite possible avant que tout le monde se rende compte que tu es parti."
La fillette s'était glissée de l'autre côté de la porte pour lui faire face. De son point de vue, Martin ne voyait qu'une partie du visage de la jeune fille. Martin passa sa main par la trappe et la fillette recula comme s'il allait la taper.
"-Tiens, je veux juste te donner ça. C'est un briquet que j'ai piqué à Hopkins, alors te fais pas choper avec."
La fille récupéra doucement l'objet en faisant attention à ne pas toucher les doigts du garçon. Martin pensait qu'elle avait peur de le toucher mais après avoir récupéré le briquet et posa sa main sur la sienne. Martin l'entendit murmurer mais pas en latin et la douleur des brûlures du blond diminua significativement.
"-Garde le briquet, je sais que tu as peur du noir Beluda." Murmura le blond, ému par le geste de la fillette.
-Merci Martin, fais attention a toi.
-C'est pas moi qui reste dans cet enfer.
-La rue, c'est pas facile. Alors méfie toi."
Sur ce dernier conseil Martin se releva et courut vers la sortie sans se retourner.
Harry tenait la main de Luna, les deux enfants étaient dans la chambre du garçon à Londres. Dani devait arriver dans l'après-midi après presque deux mois dans sa pension. Les Lovegood étaient venus pour saluer la revenante.
Mme Hugues toqua à la porte de la chambre avant de rentrer.
"-Vous venez tous les deux, Dani ne devrait plus tarder à arriver.
-Est-ce qu'on pourra avoir du gâteau? Celui qui à le goût bleu." Demanda la blondinette en attrapant la main de la gouvernante.
"-Bien sûr que vous pourrez en avoir. Vous aussi vous en voulez Hadrian?
-Ch'ai pas."
Le petit garçon traina les pieds pour descendre dans le hall. Pourtant il était heureux de revoir sa sœur adoptive, cependant depuis le Yorkshire il ne voulait plus faire plaisir à ses parents adoptifs en étant un gentil garçon. Surtout avec Anthonia qui avait envoyé Dani personnellement loin d'ici et en plus elle n'avait pas voulu que Dani revienne avant septembre.
La rentrée scolaire était pour le lendemain, de ce fait Dani était enfin là. Cette dernière avait été suffisamment sage pour que ses parents consentent à ce qu'elle se rende dans une école plus près de la maison. Plus de pensionnat pour elle, tant qu'elle serait sage.
La rouquine arriva dans le hall en même temps qu'Harry qui courut pour la prendre dans ses bras.
"-Tu m'as manqué. Beaucoup, t'as pas idée !
-Toi aussi petit corbeau mais je reste à la maison maintenant." Lui chuchota-elle dans l'oreille comme une confidence.
"-Ne le promet pas. A chaque fois que tu promets d'être sage et de rester à la maison, tu finis par partir.
-Alors je ne te promets rien."
Mme Hugues se rapprocha et voulut poser sa main sur l'épaule de Dani, mais la jeune fille l'esquiva. Dani se mit dans le dos d'Harry et posa les mains dans les cheveux noir, le jeune garçon lui servait de bouclier.
"-Je suis heureuse de vous revoir Mme Hugues.
-Vraiment, jeune fille. Vous n'avez pourtant pas l'air de l'être.
-Je suis simplement un peu nerveuse à l'idée de retour." La gouvernante n'insista pas et emmena Luna dans le boudoir, suivie des deux enfants. "J'aurais dû vous écouter Mme Hugues.
-Je suis d'accord, vous devriez m'écouter bien plus souvent mais je serais heureuse que vous précisiez de quoi vous parlez.
-Vous m'aviez dit qu'elle allait m'envoyer en pension. Vous aviez raison."
Mme Hugues s'arrêta net dans le couloir, bloquant le passage.
"-Vous n'avez rien fait de mal, Daniella. Pas cette fois." Dani fixait le sol les joues tellement rouge d'embarra qu'Harry était certain de se brûler la main s'il s'approchait trop. "Je vois bien que vous ne me croyez pas mais je vous le jure. Ce que vous avez fait n'est pas une bêtise.
-Nous devrions y aller. Je suppose que mes parents attendent, avec les Lovegood en plus." Dans le boudoir, les parents de Dani prenaient en effet le thé avec Pandora et Xenophilus.
"-Dani, ma puce! Comme je suis heureux de te revoir." S'exclama Ezra en la voyant passer la porte. Il se leva pour s'enlacer mais une nouvelle fois Dani s'esquiva, plaçant Harry devant elle.
"-Moi aussi, je suis contente de revoir tout le monde. C'est vraiment bien d'être de nouveau à la maison.
-Viens donc prendre une tasse de thé avec nous." Proposa gentiment Pandora, pendant que son époux surveillait Luna qui faisait une razzia sur les gâteaux. Harry prit la main de Dani pour la mener vers une causeuse un peu à l'écart. Jacob s'empressa de leur servir une tasse bien chaude, thé noir à la bergamote, le préféré d'Ezra mais aussi celui de Dani.
"-Alors Dani, tu veux nous raconter un peu comment c'était l'institut?" Questionna Xeno.
"-Banal." Fut le premier mot qui échappa à la jeune fille. Harry remarque que les mains de la sorcières tremblaient légèrement, renversant un peu de thé dans la soucoupe. " On à eu beaucoup de cours de morale et d'étiquette. De quoi rendre vert de jalousie.
-J'espère que tu les as bien retenu.
-Oui maman, je ne les oublierai pas."
L'échange mère-fille jeta un froid dans la discussion et Harry eut la sagesse de ne pas parler. Ses premières années chez les Dursley lui avaient appris à se faire oublier dans ce genre de situation. Au grand étonnement d'Harry, Dani ne déclencha pas de dispute, la fillette bu doucement son thé, sans parler plus que nécessaire.
Après le thé, les enfants montèrent dans leur chambre pour essayer des vêtements pour la rentrée du lendemain. Harry allait lui aussi rentrer dans une école moldue alors qu'il n'y était pas retourné depuis les Dursley.
"-Va-y montre moi comment ça te va?" Demanda Dani en voyant le petit garçon serrer la ceinture de short l'écolier.
Il enfila une paire de chaussettes hautes qui lui montaient sous les genoux. Sa cravate pendant de part et d'autre de son cou.
"-Tu veux bien la nouer? Demanda Harry en désignant le morceau de tissu bleu avec le blason de l'école.
"-Alors, le petit lapin fait le tour de l'arbre" La partie plus large de la cravate fit le tour de la partie la plus petite. "Ensuite il passe derrière le tronc et il saute dans son terrier." Le nœud était fait et la fillette serra la cravate. "Et voilà! Tu es tout beau comme ça."
Harry se posta devant le miroir pour vérifier les dires de sa sœur adoptive. Il était satisfait de la cravate, maintenant il allait s'occuper de ses cheveux qui partaient dans tous les sens. Dani arriva dans son dos pour les ébouriffer un peu plus.
"-Hé! Fait pas ça!
-Pourquoi?" Ria la jeune fille. "j'ai plus le droit de t'embêter, t'es mon petit frère je peux faire ce que je veux.
-Pas les cheveux!" S'écria le garçon avant de se glisser dans l'autre coin de la pièce.
"-Tu veux la jouer comme ça!" Gloussa Dani qui prit un pot de gel pour cheveux avant de poursuivre le garçon avec. Harry ria à son tour avant de s'enfuir en sautant de l'autre côté du canapé. Malheureusement pour lui Dani et ses grandes jambes le rattrapèrent facilement, non sans bousculer quelques meubles au passage.
"-J'te tiens." Cria la rouquine en lui sautant dessus, les faisant tomber tous les deux.
"-Non! Dani s'il te plaît!" Supplia Harry en se débattant pour échapper à la prise. Les jambes de Dani le maintenaient pendant qu'il se faisait tartiner de gel.
Dans son effort pour s'échapper, Harry étalait le gel sur le beau tapis et sur ses vêtements neufs.
Leur vacarme attira Mme Hugues qui rentra précipitamment dans la pièce.
"-Ha non! Ça suffit tous les deux! Ça ne fait même pas une journée que vous êtes de retour Daniella!"
En entendant ça, la fillette se figea avant de libérer Harry. Debout côte à côte, pleins de gel, les enfants semblaient sincèrement désolés.
'-Allez vous laver et vous changer avant le dîner. Dani, je t'envoie Lidzi et toi Hadrian c'est Jacob qui va t'aider à t'habiller. Filez tous les deux."
Harry prit ses jambes à son cou pour aller dans la salle de bain attenante à sa chambre.
Un regard dans la glace lui confirma qu'il avait triste mine avec ses cheveux et ses vêtements plein de gel.
Une bonne douche lui redonna forme humaine, la substance gluante avait disparu. Un serviette douce et chaude l'attendait à la sortie de la douche et Jacob lui passa une tenue propre pour le repas du soir. Le smoking était de rigueur pour l'événement mais Harry ne les aimait pas beaucoup, cependant il n'avait pas le choix.
"-Venez, on va coiffer vos cheveux. Et peut-être leur faire une petite coupe.
-C'est obligé? La coupe je veux dire?
-Je crains que oui, vos cheveux descendent sous vos épaules. Ça ne plaît pas beaucoup à Lady Anthonia.
-Mais Zira se coupe pas les cheveux lui." argumenta Harry avant de poursuivre. "Donc moi aussi je peux les garder comme ça."
Le valet soupira en branchant le sèche-cheveux.
"-Je suppose que ça ira, pour cette fois."
Jacob devait avoir des dons cachés car la tignasse d'Harry ressortie parfaitement coiffée.
"-C'est bon, vous pouvez descendre." Annonça l'adulte en finissant de lisser le dos de sa veste.
"-Merci Jacob." répondit Harry avant de retrouver sa famille adoptive et les Lovegood dans la salle à manger. Dani et Ezra n'étaient toujours pas arrivés alors le petit garçon se posta près de Luna qui jouait avec des feuilles colorées pour origamis.
Dani et son père entrèrent une quinzaine de minutes plus tard, en robe verte et smoking de la même couleur et tout le monde put passer à table. La soirée fut calme surtout pour sa sœur qui semblait morte de fatigue, bienheureusement les enfants purent se coucher tôt pour l'école le lendemain.
Nerveux, Harry n'arrivait pas à s'endormir. L'école le terrifiait autant qu'elle le réjouissait.
"-Hadrian, tu dors?" Chuchota Dani de l'autre côté de la porte.
"-Non j'arrive." Répondit le garçon sur le même ton. Dans le couloir la fillette était en robe de chambre et les cheveux, pour une fois, détachés.
"-J'ai besoin de ton aide. " Commença la rouquine en le tirant par la manche. "Je dois parler à Jane.
-Au téléphone?" S'inquiéta Harry. "Ses parents seront au courant et le tiens aussi.
-Alors quoi? Tu veux que je me rende sur place?"
Harry réfléchissait en se mordant les lèvres,la main de Dani qui le forçait à avancer dans le couloir ne l'aidait pas.
"-T'es obligé de lui parler ce soir?
-Oui Corbeau, je dois lui parler. C'est pour ça que j'ai besoin de toi. C'est toi qui va passer le coup de fil. Si tu tombes sur ses parents tu dis… tu dis que Jane à oublié de te rendre un truc.
-En pleine nuit?" Souligna le garçon septique.
-Alors que tu as fait un cauchemar.
-Sinon je peux raccrocher si c'est pas elle qui décroche." Dani le regarda comme si elle le voyait pour la première fois.
"-Depuis quand tu es aussi intelligent?
-Depuis que je suis obligé d'être intelligent pour nous deux.
-Outch, ça fait mal." Dani avait posé une main sur son cœur comme si elle avait vraiment eu un coup.
Le duo passa à travers la salle d'habillage pour prendre le couloir de service puis enfin l'escalier des domestiques. Quatre étages plus bas, dans la bibliothèque, le téléphone fixe de la maison attendait sagement sur une petite table en bois laqué.
Dani composa le numéro avant de tendre le combiné à Harry, il dut attendre trois sonneries avant que l'interlocuteur ne décroche.
"-Allo? C'est qui à l'appareil?" Demanda une petite voix.
-Jane? C'est Hadrian, attend je te passe Dani. Raccroche pas."
La rouquine hésita un moment avant de le prendre.
"-Jane? T'es là?
-Oh, mon dieu. Dani."
Harry se tenait à quelques pas du téléphone mais il entendit clairement l'israélienne. La respiration de Dani s'accéléra, comme si elle courait un marathon.
"-Dani? Tout va bien? Tu m'entends?"
Harry s'approcha pour soutenir sa sœur qui flanchait, la rouquine se replia sur elle-même avant de lâcher le combiné.
"-Non, non, non…" Murmurait Dani comme une litanie. "Je n'arrive pas à respirer."
Les pleures hachèrent sa respiration déjà laborieuse.
"-Dani? Tu as mal?" L'enfant s'asseya contre la rouquine qui s'était glissé au sol. La respiration de la fille devint de plus en plus hachée, entrecoupée de hoquet. Harry récupéra le téléphone qui pendait au bout du câble.
"-Jane. Dani va pas bien du tout, elle a du mal à respirer. Et aussi… elle pleure beaucoup. Je sais pas quoi faire.
-Il s'est passé quelque chose?
-Non rien. Elle te parlait puis d'un coup…
-Ecoute…" Jane fit une pause pour réfléchir avant de poursuivre. "Tu la ramène dans sa chambre, tu la couches dans son lit. Tu attends un peu et si ça passe pas tu vas voir Mme Hugues.
-Je fais ça et je te rappelle demain."
Harry raccrocha sans tarder avant de se glisser sous le bras de Dani pour la soutenir et qu'elle s'appuie sur son dos.
"-Tant fais pas, ça va aller Dani."
Voila, une idée pour la prochaine interlude?
Je pensait à Martin, ou peut être de nouveau Ezra.
Vous savez comment laissez des reviews alors plus d'hésitation.
