Hello,
Nouveau chapitre du week-end.
Merci à toi invité sans nom pour ton commentaire. Je suis heureuse de voir que des gens s'intéresse à ma petite histoire et pour répondre à ta question j'écris tout mes chapitre sur google doc mais le vrai changement c'est ma correctrice Charly. Elle m'aide beaucoup en me relisant et en corrigeant.
Merci, Charly :*
Chapitre 26: Où étiez-vous quand tout à basculé?
Anthonia devait avoir bu le verre de trop, le monde autour d'elle tanguait. Pandora à ses côtés n'était pas en meilleur état, la jolie blonde était couchée sous un figuier d'Abyssini et parlait aux feuilles. Le mois d'octobre commençait sur les chapeaux de roue pour les filles qui avaient enfin réussi à publier leurs travaux sur les sortilèges de protection et comment les lier aux plantes. Une avancée majeure dans le monde sorcier pour laquelle elles avaient travaillé sans relâche pendant près de deux ans.
Maintenant elles pouvaient célébrer leur victoire avec un Don Pérignon, une fabuleuse invention moldue.
"-Je leur ai dit Tonia." Fit laborieusement Pandora.
"-Dis… quoi?
-Aux figuiers! Je leur ai dit qu'on avait réussi. Ils sont heureux pour nous."
Anthonia se rapprocha des dits figuiers pour caresser leurs feuilles.
"-Bon petits."
La rousse tapota la plante, comme elle l'aurait fait pour un petit chien. Puis, elle aida son amie à se relever.
"-Aller, Pan! On va manger un morceau.
-Nannn! J'veux rester avec les plantes."
L'iranienne tira la blonde par la main jusque dans la partie boutique de leur labo. Pandora s'accrochait désespérément à chaque meubles qui lui passaient sous la main, comme un marin qui s'accroche à sa bouée pour éviter la noyade.
Sous le comptoir de la boutique se trouvait une caisse enregistreuse vétuste où les filles avaient une cachette de nourriture. Anthonia sortit une pile de crêpes de sous un cellophane qu'elle partagea avec sa collègue. Cette dernière se rendit compte qu'en fait, elle avait faim et qu'elle voulait bien de ces crêpes.
"-Par Merlin, que c'est bon." Gloussa la blonde entre deux bouchées.
"-Et attend que je sorte le chianti.
-Je croyais qu'on devait arrêter de boire?
-Arrêter de boire?" Questionna Anthonia. "Tu es certaine de me connaître Pan?"
Pour souligner ses propos, la rouquine sortit la bouteille de vin et les deux femmes passèrent le reste de l'après-midi à célébrer leur victoire.
L'école était plutôt agréable mais Dani avait fréquemment des maux de tête depuis son retour de Clearwater, cet après-midi c'était le cas. Sa douleur localisée dans les tempes lui donnait l'impression que son cerveau n'avait pas assez de place dans sa boîte crânienne. La foule à l'école n'aidait pas beaucoup, la jeune fille avait plutôt l'impression d'étouffer. Merlin merci, sa maîtresse était compréhensive et la laissait se rendre à l'infirmerie sans la harceler de question.
"-Miss Fell, tout va bien?"
La maîtresse s'était agenouillée devant le pupitre, un air inquiet inscrit sur le visage.
"-J'ai mal à la tête, je peux aller voir l'infirmière?
-Oui, bien sûr. Je vous accompagne, Miss Johnson vous surveillez la classe. Je reviens au plus vite."
La maîtresse conduisit Dani au rez-de-chaussé près du bureau des surveillants où se trouvait l'infirmerie. La rouquine s'installa sur la table d'examen où miss Owens vint l'examiner. La femme en blouse blanche qui conmmençait à bien connaître sa petite patiente lui proposa d'appeller sa famille. Dani appela directement Flloyd ne voulant pas prendre le risque que ses parents la laissent à l'école. Le chauffeur mit une quinzaine de minutes à arriver depuis chez lui, il la déposa devant le numéro 7 avant de repartir profiter de son jour de congé.
Dani entra par la grande porte et traversa le hall silencieux pour prendre les escaliers de service du personnel. Son objectif: trouver son père qui devait être dans son bureau au sous-sol afin qu'il lui donne un cachet pour la tête. Les marches du deuxième sous-sol menant au bureau étaient étroites et la jeune fille se concentra donc pour ne pas tomber. Un écho lui rapportait les voix deux hommes en pleine discussion, qui paraissait un peu houleuse. L'une de ces voix était celle de son père mais Dani n'était pas certaine de reconnaître l'autre. Pour ne pas les déranger, l'enfant attendit derrière la porte mais elle ne put s'empêcher de tendre l'oreille pour écouter.
"-Vous êtes fou Fell. Il n'y a rien d'autre à dire.
-Non, non, non, Navarro. A ma place, un fou ferait n'importe quoi alors que moi je calcule toutes mes actions !
-Vous calculez? Si vous pensez contrôler alors vous êtes encore irrécupérable.
-Mais c'est pourtant vous qui êtes attaché au fauteuil."
En entendant ces mots, la jeune fille se risqua à jeter un coup d'œil dans la pièce. La porte n'était que légèrement entrouverte, elle ne put voir grand chose.
Les deux hommes continuaient leur "conversation" en face à face. Son père était débout et parlait à un homme assis dans le siège en face de son bureau. Dani ne pouvait pas voir la personne dans le fauteuil alors que son père aurait pu facilement la voir s'il avait levé les yeux. La rouquine se cacha de nouveau, de peur que l'un des hommes ne s'aperçoive de sa présence.
"-Dites moi donc si la police à un dossier sur moi ou si vous volez en solo Navarro." Reprit son père d'une voix froide.
"-Pourquoi je vous donnerais de telles informations? Alors que vous allez me tuer quoi que je dise."
La phrase de l'homme glaça le sang de Dani, comment pouvait-il dire des horreurs pareil en restant aussi calme. Figée, l'enfant fut spectatrice de la part la plus noir de la personnalité de son père. Le blond avait pris le coupe papier sur son bureau pour le placer au niveau de l'œil de son interlocuteur.
"-Votre mort, Navarro peut-être très douloureuse si je le veux. Ou au contraire, vous pouvez simplement vous endormir après une vie bien remplie."
La voix. Celle de son père, Dani, ne l'avait entendu parler comme ça qu'une seule fois. C'était le matin de la descente de police, quand il avait promis de faire virer le policier en colère. Un nouveau regard par l'interstice lui permit de voir précisément la scène. L'homme debout était son père mais il semblait avoir revêtu le masque d'un fou. Ou bien un jumeaux maléfique qui aurait pris sa place, puisque jamais son papa n'aurait jamais séquestré quelqu'un.
"-Comprenez moi Navarro, je dois protéger ma famille.
-Vous devriez vous tirer une balle dans la tête dans ce cas là, car c'est de vous qu'il faut la protéger !."
En réponse, son père planta le coupe-papier dans la main de l'homme. Ce dernier hurla de douleur, puis le bruit fut étouffé par un bâillon.
Derrière la porte, Dani fut surprise de se rendre compte qu'elle savait ce qu'elle devait faire, sans la moindre crise de panique à l'horizon. Calmement elle remonta à l'étage, l'esprit clair pour la première fois depuis longtemps.
Jonas prit une grande inspiration lente dans le fol espoir de ne pas perdre totalement le contrôle de la situation. La douleur dans sa main irradiait jusque dans son épaule, lui paralysant le côté gauche du corps. Puisqu'il avait arrêté de crier, Fell lui enleva le mouchoir qu'il lui avait mit dans la bouche.
"-Maintenant, dites moi ce que la police sait sur moi !" Le tueur était assis sur le bureau, à une trentaine de centimètres de Jonas. "Dites vous que je peux continuer ce petit jeu très longtemps. J'ai beaucoup d'entrainement et c'est votre jour de chance car il n'y a personne à la maison.
-Allez en enfer!" Cracha le policier, dans une ultime bravade.
"-Figurez-vous que j'y suis déjà allé. Et vous savez quoi? J'en suis revenu plus fort et aujourd'hui je suis prêt à tout pour tenir les gens comme vous loin de ma famille."
Jonas pouvait voir dans les yeux de son agresseur qu'il ne plaisantait pas. Fell avait tué en toute impunité pendant plus de 20 ans, dans au moins trois pays différents, alors assassiner un policier ne devait pas l'effrayer. Jonas ne pouvait plus rien faire, ligoté sur ce fauteuil. La mort dans l'âme, le commissaire se décida à attendre que Fell l'achève. Son cœur pulsait atrocement dans sa main gauche renvoyant la douleur dans tout le corps. Pitié, que l'autre taré le tue au plus vite avant que la douleur ne le rende fou !
La porte explosa au moment précis où le policier abandonna définitivement tout espoir de sortir vivant de ce pétrin.
"-Police! Personne ne bouge!" Incrédule, le commissaire regarda ses subordonnés investir les lieux, arme au poing et mettre Fell en joug. "Lâchez votre arme!
-Tire lui dessus Cross! Bon dieu!" Cria Jonas, certain que l'autre taré ne le laisserait pas en vie s'il en avait l'occasion. En effet, le blond allait passer derrière lui pour l'égorger avec le coupe papier. Cross rangea son arme et fit un plaquage digne d'un joueur de rugby au tueur. Le policier garda son genoux sur le plexus du blond et lui tordit le poignet pour lui faire lâcher son arme. Cross retourna ensuite Fell sur le ventre pour lui passer les menottes dans le dos.
Trop occupé à regarder l'action, Jonas ne vit pas de suite l'autre policier qui s'était rapproché pour le détacher. Le commissaire eut un sursaut et sa tête cogna le nez de son sauveur avec suffisamment de force pour le faire saigner du nez.
"-Putain, Boss! Je vais juste vous libérer.
-Désolé Banks, ça a été un peu tendu ici.
-Pas grave Boss. Tenez pour votre main."
Le nommé Banks lui tendit un carré de tissus que Jonas serra autour de la main gauche.
"-J'appelle les collègues, on va fouiller toute la maison.
-N'oubliez pas la scientifique Banks. Il y a eu des morts ici et je veux des preuves.
-Bien Boss."
Cross de son côté, avait redressé Fell qui saignait du nez et de la bouche suite à son plaquage.
"-Je veux que l'on cherche les traces d'Adam Streight, il est probablement mort ici." Jonas se tourna vers Fell qui attendait, fermement maintenu par Cross. "A moins que vous ne vouliez nous faciliter la tâche et tout nous dire. Mais on vous tient Fell, vous êtes fini."
Le blond se contenta de le regarder sans ciller, probablement qu'il ne réalisait pas totalement ce qu'il s'était passé. Jonas lui-même était secoué par ce qu'il venait de se passer. Il préféra s'asseoir et souffler un coup pour éviter que son cœur ne s'emballe davantage. Le policier ferma les yeux et posa une main sur son thorax pour canaliser sa respiration qui menaçait de devenir laborieuse.
"-Il y a du bromazepam dans l'armoire à pharmacie derrière vous, Commissaire." Fit Fell d'une voix douce, qui n'avait plus rien à voir avec tout à l'heure. Le blond ne ressemblait plus au prédateur qui l'avait séquestré et voulait le tuer il y a encore une demi-heure. Ou le docteur était un très bon acteur ou il avait un sérieux problème mental. Pour son enquête Jonas préférait la première option, les fous finissent rarement en prison.
Le reste des policiers arriva sans tarder, bloquant la ruelle à l'arrière de la maison. Cross fit donc remonter son prévenu pour le passer par la grande porte. Au niveau de l'entresol, se trouvait une cuisine immense et Jonas en profita pour récupérer un chiffon propre pour sa main. Le premier était imbibé de sang, par conséquent inutile. Lorsqu'il arriva à l'étage au-dessus, le champ de vision du commissaire vu envahi par les uniformes bleus de la police. Fell qui coopérait jusqu'à présent se stoppa brusquement avant de s'arrêter devant les grandes portes pour se tourner vers les escaliers. Jonas suivi le regard du médecin, en haut des marches était assise une enfant en uniforme d'écolier, âgée d'une dizaine d'années. Ce devait être la fille de Fell qui ressemblait à la jolie rouquine que Jonas avait déjà rencontré.
"-C'était toi?" Demanda Fell en fixant sa fille. "Tu les as appelé."
Elle hocha la tête.
"-Viens ici ma puce." Le blond mit un genou au sol pour que la jeune fille puisse le prendre dans ses bras. Ce qu'elle fit au grand étonnement de Jonas, la rouquine dévala les escaliers avant de se blottir contre son père. "Ce n'est pas grave ma puce." Il la regarda droit dans les yeux. "Daniella, ma fille regarde moi. Je veux que tu saches que tu es exactement comme moi. Je le sais.
-Cross amène le loin d'ici."
Son subordonné redressa Fell, mais le médecin s'obstina à crier en direction de sa fille.
"-Je l'ai vue Daniella! Un jour tu sera à la même place que moi! Tu ne peux pas te mentir! Tu m'entends?!"
Le tueur se débattit comme un diable, hurlant, gesticulant et pleurant. L'homme avait complètement craqué et Cross du appeler deux autres policiers pour l'aider. La voix diminua quand Fell fut emmené dans le fourgon de police, loin de sa fille qui n'avait pas besoin d'entendre des horreurs pareils.
"- Daniella? C'est ça?"
Elle hocha la tête.
"-Viens avec moi, tu vas aller au poste de police. Tout ira bien, des gens vont s'occuper de toi.
-Mon frère, il faut aller le chercher. Il est à l'école." Murmura la petite, les premières phrases que Jonas l'entendait prononcer.
"-On va envoyer une personne le récupérer. Tu vois l'homme là-bas." Jonas pointa l'un de ses subordonnés qui appartenait à la brigade des mineurs. "C'est Madden, tu vas aller avec lui."
Le commissaire fit signe à Madden de venir pour lui confier l'enfant. Après cela il pu sortir pour répondre à son besoin impérieux de prendre le soleil. Probablement parce qu'il était passé très près de la mort, Jonas avait besoin d'être dehors. La douce chaleur du soleil lui fit un bien fou, le vent lui apporta les odeurs du parc pas très loin. Le policier avait l'impression de vivre réellement pour la première fois de sa vie, il sentait tout ce qu'il se passait autour de lui.
"-Boss, il y a une ambulance qui vient d'arriver pour vous. Vous devriez y aller avant de tomber dans les vapes.
-J'arrive."
Harry était dans sa salle de classe en train de faire une dictée sous la supervision de son maître. Il fut interrompu par une dame de l'école qui toqua à la porte.
"-Je viens pour Hadrian Navabi, il doit prendre ses affaires et me suivre."
Le maître aida le petit garçon à réunir ses cahiers dans son cartable avant de le laisser au soin de la dame. Harry était anxieux, il ne savait pas pourquoi la dame était là, il avait peut-être fait une bêtise? La surveillante porta le cartable du garçon et posa une main sur son épaule pour le guider dans les couloirs.
La directrice l'attendait derrière une porte avec un homme que Harry n'avait jamais vu.
"-Hadrian, assis toi." Commença Mme Laurent, la directrice. "Je te présente Greg Dylan, il travaille pour les services sociaux. Tu sais ce que c'est?"
Le garçon fit "non" de la tête.
"-C'est ce monsieur qui va s'occuper de toi pendant quelque temps car il y a un souci c'est chez toi.
-C'est quoi le problème à la maison?"
La directrice garda le silence et ce fut le monsieur qui répondit.
"-Ton père adoptif à des problèmes et pour le moment il ne peut pas s'occuper de toi ou de Daniella. Alors tous les deux on va aller la retrouver dans un foyer. "
Harry hocha la tête, ne sachant pas quoi répondre d'autre. Monsieur Dylan et la directrice parlèrent encore un peu avant que l'homme ne quitte l'école avec le petit sorcier. Ils montèrent dans une voiture et Harry regarda par la fenêtre en ayant l'impression de ne pas vivre vraiment tous ces événements. Arrivé dans le foyer, il apprit qu'il ne serait finalement pas avec Dani à cause d'une erreur.
Perdu le garçon se cacha dans le lit qui lui avait été attribué et attendit. Il attendit que les choses s'arrange.
Si ça vous à plus je prends les commentaires comme mode de payement.
