Hello,
Je vous présente mon nouveau chapitre, un peu en avance car je ne suis pas certaine d'avoir internet demain. Il y pas mal de changement pour nos petits perso alors vous pouvez laisser une review pour les soutenir.
N'oubliez pas ce qui est écrit en italique est du farsi.
Bisou,
XcheschireCat.
Chapitre 29: Retour à la case départ.
Au numéro quatre de la rue Privet Drive, Pétunia Dursley s'était levé de bonne heure en ce vingt décembre. La mère de famille guettait le livreur par la fenêtre, il devait apporter un nouveau cadeau pour son Dudleynouchet d'amour, une Game Boy dernier cri comme son bébé voulait.
Une tasse de thé en main, Pétunia était postée derrière les rideaux du living room et avait une vue plongeante sur toute la rue. Cette place était devenue sa préférée pour espionner le voisinage. C'est comme cela qu'elle vit la berline de luxe tourner dans sa rue, un élément inhabituel pour le quartier. C'était peut-être les enfants du numéro sept, apparemment le fils avait réalisé la fusion de deux grosses entreprises de gestion cette année. Cependant, la voiture s'arrêta devant le numéro quatre et un homme du Moyen-Orient descendit du côté conducteur. Pétunia pinça les lèvres comme si elle avait mordu dans un citron cat voir un tel spectacle se jouer devant chez elle la repoussait. Il ouvrit le coffre pour en sortir une valise et un sac de voyage qu'il déposa sur le trottoir. Pourquoi cet étranger laissait-il ses affaires devant chez elle!? C'est lorsque l'homme ouvrit la porte arrière du véhicule que Pétunia comprit la raison de sa présence ici. Le petit garçon aux cheveux noirs qui descendit était indéniable le fils de Lily, le premier sentiment de la femme fut une vague de colère envers ces gens. Ceux comme sa sœur qui pensait pouvoir débarquer chez elle à toute heure du jour et de la nuit pour cet enfant maudit. Ce bon à rien était de nouveau ici, Pétunia préféra prendre les devants et sortit sur le pas de la porte avant qu'ils aient eu le temps de sonner. Elle posa sa tasse de thé et serra fermement la ceinture de son peignoir prête à en découdre.
"-Vous devriez quitter cette maison, le garçon ne vit plus ici. Alors déguerpissez."
L'homme continua à décharger les valises puis il les rassembla proprement devant la voiture.
"-Maintenant si." Déclara l'homme toujours serein alors que Pétunia envisageait sérieusement de sortir le nouveau fusil de Vernon. "Les gens qui l'ont adopté ne peuvent plus l'accueillir." L'étranger posa sa main sur le garçon et maintenant qu'elle le voyait de près elle pouvait constater qu'il était en larmes. Très calme, mais ses yeux étaient une vraie fontaine.
"-Alors vous me le rendez, comme un jouet dont on se lasse." Crachat Pétunia, trop en colère pour penser à baisser la voix, heureusement les voisins n'étaient pas aussi matinaux qu'elle. "D'autres … personnes comme vous sont venu quand il a disparu. Ils le cherchaient.
-Alors s'ils reviennent ils le trouveront chez vous." L'homme prit une enveloppe dans la poche intérieure de son costume et la lui tendit. Trop méfiante envers les gens comme eux, Pétunia fit un pas en arrière dans le gazon bien taillé de son jardin. "C'est pour le dédommagement, il y a 20 000 livres en bon au porteur. Si tout se passe bien, vous aurez la même somme tous les deux ans.
-Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais accepter?
-Vous ne pouvez pas refuser, quoiqu'il se passe, je vais laisser le garçon ici alors vous devriez dire oui." L'étranger lança l'enveloppe sur le sol dallé de son allée de jardin, absorbant l'humidité de la rosée. Après ça, il lâcha l'épaule du garçon.
"-M. Farad, s'il vous plaît." Murmura le petit garçon. "Je serai très sage, je pourrai rentrer à la maison."
La supplication du garçon ne changea rien et l'homme remonta dans la voiture. Harry s'effondra sur le trottoir en voyant la voiture partir laissant Pétunia désemparé et en possession de 20 000 livres. Une grande inspiration calma un peu sa colère et elle récupéra l'enveloppe avant de saisir son neveu par le bras.
"-On rentre, va dans ton placard."
Perdu mais toujours obéissant il se laissa faire, reprenant la place qu'il avait quittée il n'y a pas si longtemps. Elle rentra les valises en suivant et se dépêcha de les cacher dans la cave. A sept heures trente lorsque Vernon descendit prendre son petit déjeuné il trouva sa femme les lèvres pincée en face d'une tasse de thé avec une bonne dose de gin.
"-C'est le garçon, ils l'ont rapporté.
-Quoi!" s'emporta le gros bonhomme. "Le monstre est de retour? Pourquoi tu as laissé faire une chose pareille?
-Laissé faire! Ils l'ont déposé comme un colis. Il n'y avait rien à faire.
-Nous devrions le laisser à un orphelinat une bonne foi pour toute." Vernon tapa du poing sur la table et renversant un peu du thé de sa femme sur le bois.
"-Parle moins fort, tu vas réveiller Dudley." Le gronda Pétunia. Penaud, Vernon se vouta comme si sa femme venait de lui hurler dessus.
"-Je suis désolé ma chérie, on fera comme tu voudras. Mais tu te rends compte du culot de ces gens-là?"
Pétunia hocha la tête, gardant soigneusement sous silence l'existence des 20 000 livre. Après tout Harry était son neveu à elle.
"-Maman, où est Hadrian?" Questionna Dani en finissant de boutonner son manteau, anxieuse quant à ce départ précipité pour l'étranger.
Ce qu'elle ignorait c'était que le matin même sa mère avait reçu des menaces d'anciens collaborateurs qui n'avaient pas attendu longtemps avant de se retourner contre elle. Le départ n'avait rien de précipité pour la Lady de la maison. La dame en question ajustait son écharpe dans le miroir quand elle soupira face à une nouvelle question de sa fille.
"-Il n'est pas ici, de toute évidence. Tu as dû t'en rendre compte en retournant la maison ce matin." Lorsqu'elle termina d'ajuster son écharpe, Antonia se retourna vers Dani qui la regardait d'un air boudeur. "Il est avec Eksander… Farad si tu préfères. Nous retrouverons plus tard alors mets tes gants, nous partons dans deux minutes."
La petite rouquine acquiesça et termina de se préparer en silence avant de suivre sa mère dans la voiture. La mère de famille prit place derrière le volant et au grand étonnement de Dani la voiture prit la direction du nord au lieu de l'ouest, là où se trouvait l'aéroport. Dani préféra ne pas poser de nouvelles questions, sentant que sa mère pouvait se mettre en colère assez rapidement ce matin-là. C'est pourquoi la jeune fille posa sa tête au creux de sa main et regarda les paysages de Londres défiler sous ses yeux.
La voiture finit par se garer sur le parking bondé de la gare de King's Cross, il y avait beaucoup de monde comme toujours surtout en cette période de Noël. Il y avait surtout des familles qui partaient voir des proches pour les fêtes traînant derrière eux des enfants braillards et des valises bien trop chargées. D'ailleurs sa mère était en train de décharger les leurs quand Dani descendit pour voir si elle pouvait trouver Hadrian qui devait forcément être dans le coin. Elle se mit sur la pointe des pieds dans l'espoir d'apercevoir M. Farad.
Le claquement du coffre sortit Dani de ses recherches et se rapprocha du chariot de valise. Près du coffre la fillette vit que seules ses affaires à elle étaient sorties.
"-Maman? Que se passe-t-il exactement?" Dani observa sa mère, cette grande dame qui aujourd'hui plus que jamais lui paraissait inaccessible.
Le visage impénétrable, sa mère récupéra un billet de train qu'elle lui tendit.
"-C'est un aller simple pour York, tu vas aller vivre avec tes cousins. Ils ont été prévenu, ils t'attendent, tout se passera bien pour toi. Tu as juste à prendre le train de douze heures au quai six, c'est celui qui se trouve juste là."
La respiration de Dani s'accéléra comprenant ce qui se jouait. Elle n'avait eu qu'une nuit pour se faire à l'idée qu'elle allait déménager et maintenant elle avait même pas un quart d'heure pour accepter le fait de vivre loin de tous ceux qu'elle connaissait. Il était trop difficile pour elle de plier sans broncher, Dani ouvrit la bouche pour hurler et demander des explications mais aucun son d'en sortie. Dans un premier temps elle pensa à un sortilège lancé par sa mère mais la sensation n'était pas la même, alors la jeune fille refit une tentative. Rien. Toujours aucun son. Rapidement après ça son cœur se mit à battre la chamade, pulsant jusque dans ses oreilles. Essoufflée comme si elle avait couru un marathon, la petite rouquine posa une main sur sa poitrine douloureuse puis la mère apparue dans son champ de vision, tenant une fiole. Sans poser de questions, Dani la bu dans son entièreté comme un réflexe après son été à Clearwater à prendre toutes les potions que les médicomages lui tendaient.
Sa respiration se calma rapidement mais Dani avait l'impression que tout son monde s'était engourdi, ralentit, endormi. C'était l'effet d'une potion calmante, elle en était certaine. Dani en avait trop bu pour ne pas la reconnaître.
"-Tu … Tu veux…" Les mots avaient du mal à sortir de sa bouche, refusant de se former correctement. Toute cette hébétude factice l'angoissait d'autant plus que Dani ne pouvait plus s'exprimer car si son corps était on ne peut plus détendu, son cerveau lui menaçait d'imploser à cause du stress.
"-Tu as un peu d'avance, tu as le temps de t'installer dans la locomotive." Sa mère fit un signe de la main pour qu'un employé de la gare installe les bagages en cabine, minus une petite sacoche en cuir que la fillette gardait sur elle. "Surtout ne rate pas ton train."
Dani se força à bouger pour rattraper sa mère, mais ses jambes étaient trop lentes. Néanmoins, Anthonia vit son mouvement et se tourna une dernière fois vers elle.
"-Pourquoi tu fais ça, Daniella? Tu n'as jamais aimé être avec moi, tu as même fait une fugue. Tu seras bien plus heureuse avec tes cousins, Cora sera une mère pour toi. Elle a déjà trois filles, elle sait s'occuper d'enfants. Essaie de voir ça comme une nouvelle opportunité. Tu as de la chance, tu as une nouvelle vie où tu peux être qui tu as envie alors profites en."
Sa mère l'embrassa sur la joue et ce fut fini.
"-Maman!" Parvint à crier Dani mais c'était déjà trop tard, la Bentley avait démarré et sortait du parking. Malgré la neige et le verglas la fillette poursuivit la voiture, un vent glacial lui fouetta le visage engourdissant davantage ses sens. Dani parcourut presque sept cents mètres avant de complètement perdre de vue le véhicule et de se laisser tomber sur le trottoir gelé, désespéré.
Dani attendit, elle attendit que sa mère revienne assise sur ce trottoir. Elle attendit sous la neige, frigorifiée par les rafales de vent qui la gelaient jusque dans ses os. La fillette ne supportait pas le froid, ses gènes et son sang venu des echidnas n'étaient pas adaptés à des températures aussi froides. Le seul moyen pour sa magie de l'aider était encore de l'endormir, combien de temps? Dani ne savait pas mais quand elle ouvrit les yeux il faisait nuit noir.
La neige s'était accumulée sur elle, formant un petit monticule dissimulant sa présence aux yeux des passants, enfin de presque tous. Un vieil homme qui lui aussi dormait souvent dehors ne s'était pas laissé berner par ce monticule de neige et avait prévenu une ambulance qui stationnait près de la gare.
"-Tu m'entends petite?" Un homme avec un bonnet et un anorak bleu nuit aux bandes réfléchissantes s'était agenouillé devant elle pour l'aider à se redresser. "Est-ce que tu m'entends? Tu peux me serrer la main?"
Dani voulut faire ce qui lui était demandé pour ses membres étaient bien trop engourdis par le froid pour coopérer, le bout de ses doigts lui semblait rempli d'aiguilles qui remontaient le long de ses mains.
"-Tu es ici depuis quand? Tu comprends ce que je dis?" L'homme lui posa une couverture épaisse sur les épaules, avant de se positionner devant elle pour l'examiner. Il sortit un stéthoscope pendant que Dani le fixait les yeux dans le vague. Le secouriste avait la peau mate et les cheveux noirs mais surtout une expression si inquiète pour elle que Dani eut envie de pleurer.
"-Peut-être qu'elle ne parle pas anglais." Suggéra une voix dans son dos, la voix d'une femme.
"-और उस भाषा में, आप समझते हैं?" demanda l'homme mais Dani secoua la tête de droite à gauche pour lui faire signe qu'elle n'avait pas bien compris sa dernière question. "Elle est frigorifiée, soit doit faire des heures qu'elle est ici."
-On va la mettre sur la civière."
L'homme hocha la tête avant de passer son bras sous les genoux de la jeune fille et la glissa sur la planche que sa collègue avait emmenée. Elle s'allongea sur quelque chose de bien plus confortable que le trottoir et la femme lui rajouta une couverture car la neige tombait encore drue. Dani pouvait voir les flocons de neige voler sous la lumière jaune des lampadaire, secoué par le vent avant d'aller s'écraser contre les façades des immeubles. Après ça, l'ambulance se mit en route dans un bruit assourdissant et diffusant la lumière rouge de son gyrophare partout sur son passage. L'homme à ses côtés lui mit une couverture chauffante avant d'ôter son propre bonnet trempé par la neige. Il s'agita un moment autour de Dani mais la jeune fille se concentra sur la neige qui gouttait des mèches du secouriste, pour ne pas perdre complétement pied. Il lui fallait se raccrocher à quelques chose d'aussi banale que des gouttes d'eau et de leurs ploc-ploc régulier.
La petite sorcière voulut parler à l'homme qui l'avait sauvé mais sa mâchoire était toujours trop crispée par le froid et la grande inspiration qu'elle prit la fit tousser. Ses poumons étaient en feu et lui donnaient l'impression qu'ils allaient sortir par sa gorge.
"-Tout va bien derrière Ravi?" Demanda la conductrice en accélérant.
"-Continue, reste concentrée sur la route." Lui répondit l'homme qui s'occupait d'elle en l'aidant à se redresser pour que la jeune fille puisse mieux respirer. La toux se calma mais une étrange fatigue prit le dessus sur elle et moins de trente secondes plus tard elle était dans les vapes.
"-Tu as compris?
-Oui.
-Alors répète ce que je viens de te dire.
-Je vais prendre un sandwich dans la cuisine puis je vais dans mon placard, je reste dedans toute la soirée, sans faire de bruit.
-C'est ça." Acquiesça Tante Pétunia avant de poser une assiette en faïence sur le comptoir de la cuisine. Un sandwich au jambon prenait la moitié de la petite assiette et sa tante lui avait mis quelques chips avec, après tout c'était Noël. Il se dépêcha d'engloutir son repas avant que sa tante ne perde patience et ne lui enlève son assiette. Il n'eut à peine fini que Pétunia qu'elle l'envoya dans son placard.
"-Et maintenant, plus un seul bruit."
Harry hocha la tête avant de s'allonger sur son petit lit, il avait du mal à se retenir de pleurer quand il pensait aux dernières fêtes de fin d'année. Il y a un an il était avec des gens qui tenaient à lui, dans une maison où il avait sa propre chambre et en plus il avait eu plein de cadeaux. La seule chose qu'il lui restait était l'écharpe verte que Dani lui avait offerte, mais le garçon ne voulait pas la mettre de peur que son cousin lui vole. C'était un peu comme si tout cela ne s'était jamais passé. Cette année il ne voulait qu'une seule chose pour Noël, retourner chez lui.
La sonnette de la porte d'entrée retentit à plusieurs reprises dans la soirée. Chaque fois qu'un invité passait devant son placard, Harry retenait sa respiration. Il savait que si quelqu'un découvrait sa présence la correction de son oncle serait homérique. Dans la pièce à côté, le reste de la famille dînait en toute tranquillité, profitant agréablement de la soirée et de leurs invités. En les entendant, Harry ferma les yeux et se récita des histoires de sorcier, comme pour s'assurer que ses souvenirs étaient intacts et sa vie chez les Fell, bien réelle.
Le lendemain matin Tante Pétunia ouvrit sa porte d'un geste brusque, inondant son placard d'une lumière qui lui brula la rétine.
"-Viens m'aider à préparer le petit déjeuner." Ordonna-t-elle.
Harry se leva et enfila un sweat beaucoup trop grand pour lui qui avait appartenu à Dudley, ce dernier avait mâchouillé le tissu au niveau du col agrandissant davantage l'encolure. Son bas de pyjama, un jogging gris, qui avait lui aussi appartenu à son cousin était troué au niveau des talons car son précédent propriétaire avait marché dessus. Ralenti par ses vêtements mal taillés, le petit garçon mit un peu de temps à rejoindre sa tante dans la cuisine qui commençait déjà à pester contre lui.
"-Mets la table." Ordonna Pétunia en déposant des tranches de bacon dans la poêle grésillante. "Fais attention à ne rien casser.
-Oui Tante Pétunia."
Harry fit ce qu'il lui était demandé du mieux possible mais faillit se prendre les pieds dans le pas de son pantalon. Sa Tante Pétunia repassa derrière lui, replacer selon son souhait la table, puisque ce que faisait l'enfant n'était jamais assez bien pour elle. à la fin de son inspection elle hocha la tête satisfaite et prit un paquet emballé dans du papier kraft dans la poche de son tablier et le tendit au garçon.
"-Tiens, prends ça et va dans la cuisine. Il y a une assiette pour toi, tu manges et tu files dans ton placard. Je ne veux pas entendre un bruit.
-Oui Tante Pétunia."
Le garçon mit le paquet dans sa poche et disparut dans la cuisine. Sa tante lui avait laissé des œufs brouiller et une tranche de bacon, c'était le plus gros petit déjeuné qu'il prenait depuis son arrivée à Privet Drive. Habituellement, il avait seulement le droit à des toasts et à un verre de lait. Tout comme la veille au soir, il se mangea son repas en vitesse, un peu trop puisqu'il eut mal au ventre plus tard dans la matinée.
De retour dans son placard, Harry ouvrit le paquet de sa tante. C'était un petit soldat en plomb qui avait appartenu à Dudley, ce dernier en avait catapulté plusieurs sur les chats de la voisine la semaine précédente. Une vague de colère parcourut l'enfant quand il repensa à l'immense sapin du living room des Dursley, avec toute la force d'un enfant de cinq ans il lança la figurine contre le mur.
Harry passa le reste de la matinée à pleurer en silence?
Martin avait passé un Noël fabuleux, quoique un peu arrosé. Le soir précédant le champagne avait coulé à flots et l'adolescent en avait largement profité. Ce matin il en payait le prix avec un mal de tête lancinant et les rétines en feu. Il se leva avec difficultés et le blond retomba presque immédiatement en trébuchant sur une personne allongée dans un duvet à côté de lui.
"-Puta madre!
-Ta gueule, y'en a qui dorme." Râla une autre personne un peu plus loin. La pièce était pleine de fêtards endormis qui ralentissait la progression de Martin.
Il parvint néanmoins à la cuisine ou il se prépara un café qu'il mélangea à une potion énergisante et bue d'une traite. Se pinçant le nez pour ne pas vomir son mélange Martin put sentir sa gueule de bois refluer. Encore un peu embrumé, Martin prit la direction des toilettes où assit sur la faïence il commença à feuilleter le journal, pour une fois qu'il s'intéressait à l'actualité. Un événement si rare que le garçon fut surpris en lisant la manchette du périodique intitulé "Il più grande serial killer di Londra, dopo Jack lo Squartatore è dichiarato pazzo e non andrà in prigione."
L'article parlait du docteur Ezra Fell, envoyé en hôpital psychiatrique après le meurtre d'une cinquantaine de personnes.
Martin relisait l'article pour la deuxième fois en ayant l'impression que quelque chose lui échappait quand son cerveau eut un déclic. Fell. C'était le nom de famille de sa petite sauvage, celle de Clearwater.
L'argentin se rhabilla en vitesse et attrapa la première chemise qui lui tomba sous la main ainsi qu'une poignée de monnaie et descendit pieds nus dans la rue jusqu'à la cabine téléphonique au coin de la rue. Il tapa le numéro d'une opératrice international et pria pour que celui de Fell soit dans l'annuaire.
"-Bonjour de quel numéro avez-vous besoin?
-Je voudrais un numéro en Angleterre, à Londres. J'ai l'adresse.
-Dites-la-moi, je vous écoute.
-C'est le numéro sept à Eaton Street dans le quartier de Belgravia.
-Bien, je vous demande de patienter un instant."
Martin fut mis en attente avec une affreuse musique de fond qui lui mettait les nerfs à vif. Le froid commença à lui envahir les orteils et le garçon se maudit de ne pas avoir pris de chaussure.
"-Je vous mets en communication.
-Merci."
Le téléphone sonna à plusieurs reprises, suffisamment longtemps pour que le blond se demande si quelqu'un allait décrocher.
"-Sept Eaton street, ici Killick, je vous écoute.
-Bonjour, je voudrais parler à Daniella s'il vous plaît.
-Elle ne vit plus ici.
-Je sais que la maison appartient à sa famille alors qu'elle vit toujours dans cette baraque. Maintenant passez-la-moi."
La personne lui raccrocha au nez, la diplomatie de Martin était à revoir. Lorsqu'il recomposa le numéro, le téléphone sonna dans le vide. Fatigué et les pieds gelés, Martin remonta dans l'appartement sans avoir pu parler à sa petite sauvage.
Là-haut il regarda les fêtards, y compris ses "amis" qui l'hébergeait contre quelques services et Martin décida de ne pas rester plus longtemps. Voir le nom de Fell lui avait rappelé ce que ça faisait d'être enfermé et il ne voulait pas de ça, plus jamais.
Voila pour le moment, je vous laisse spéculer sur les événements à venir.
Pensez à laisser une petite review, sniff, c'est mon seul salaire. Sniff
