Hello,

Voici le trentième chapitre de ma petite histoire. Nous twistons lentement mais surement vers l'acte deux de ma fiction et j'ai hâte de vous faire connaître la suite. J'attends vos retours avec impatience comme toujours.

Bisous,

XCheschireCat


Chapitre 30 Je te retrouverais

Dani suivait la ligne de l'électrocardiogramme des yeux, les médecins lui avaient parlé d'un collapsus cardiovasculaire. Quoique cela veuille dire ça semblait grave et le personnel médical était préoccupé par son cœur. Les infirmières des soins intensifs avaient veillé sur elle comme des mamans ourses sur leur petit mais après plusieurs jours l'attention avait décru et on parlait de la laisser sortir. Pour aller où? Dani avait refusé de penser à cette question mais elle devenait de plus en plus difficile à éviter lorsqu'une assistante sociale se tenait en face de vous.

"-Daniella? Tu m'écoutes?" Comment une personne pouvait avoir une voix aussi agaçante? La jeune fille se demanda un instant si c'est sur ce critère qu'elle avait été recruté, ça en disait long sur le système social britannique. "Je t'explique comment ça va se passer. Comme tu vas mieux, tu vas sortir de l'hôpital. Puisque tu es une grande fille je vais te laisser te préparer toute seule puis je vais t'emmener dans un foyer où il y plein d'enfants comme toi.

-Vous voulez dire des enfants dont personne ne veut."

L'assistante fit mine de ne pas avoir entendu, ou bien l'âge avait eu raison de son ouïe.

"-Très bien, c'est très bien." marmonna-t-elle dans sa barbe (qui n'avait rien d'une image, Dani avait vu un duvet au-dessus de la lèvre supérieure). "Alors nous y allons."

Les infirmières avaient réuni les affaires que Dani portait à son arrivée dans un sac plastique et lui en avaient trouvé d'autres à porter pour sa sortie. En quittant l'hôpital Dani garda son sac fermement serré contre sa poitrine, vestige de son ancienne vie.

Le foyer pour enfants St Paul ressemblait à une école et Dani en fut surprise mais pour être honnête elle ne savait pas à quoi s'attendre. Les dortoirs dans les étages rappelait à la jeune fille sa scolarité dans son internat dans le privé. De plus il y avait des salles communes où se trouvaient des enfants de tout âge, du nourrisson braillard à l'adolescent fumeur de weed.

L'un des membres du personnel fit faire le tour à Dani avant de montrer la chambre à la jeune fille. La rouquine allait partager la pièce avec deux autres filles ce qui était loin de la réjouir. La pièce était meublée par deux lits superposés, tellement rapprochés qu'en écartant les bras elle pouvait toucher les deux. En plus des lits il y avait une penderie d'un bois couleur miel mais recouverte de stickers, une commode dans le même bois et un bureau très encombré.

"-Voici ta chambre, tu vas la partager avec Johanna et Nadia. Elles sont dans les espaces communs pour le moment, tu pourras les rencontrer plus tard. Comme ça tu peux t'installer tranquillement." L'homme souriant et beaucoup trop enthousiaste pour une Dani morose quitta la pièce en promettant de repasser la prendre pour le dîner.

Une fois seule dans la chambre, la sorcière fit un tour sur elle-même pour mieux appréhender la pièce avant de choisir de dissimuler ses affaires sous son matelas. Elle n'avait pas grand chose à ranger et passa le reste du temps à explorer un peu, y compris les affaires des autres filles. Il n'y avait rien de très intéressant, les deux autres avaient cadenas leurs affaires.

L'éducateur repassa un peu plus tard et l'emmena dans le réfectoire pour le repas du soir. Il lui montra la table des filles qui partageaient sa chambre.

"-Les filles voici la nouvelle qui va être avec vous, c'est Daniella. Je compte sur vous pour lui faire un bon accueil et être gentille avec elle."

Il repartit, laissant Dani s'installer à la table sous le regard curieux des autres. Toute la tablée se présenta mais la rouquine retenue uniquement Johanna "Joe" et Nadia. La première était une petite brune aux cheveux courts et avec un air revêche inscrit sur le visage. Nadia était un peu plus âgée, au moins douze ou treize ans et avait de l'air bien plus sympathique. Elle ressemblait à la grande sœur du groupe, c'est probablement pour ça que Dani était placé avec elle. A la fin des présentations les questions commencèrent à fuser et la première fut prévisible.

"-Pourquoi t'as un tatouage?

-Tu sais que t'as pas le droit d'en avoir un?

-C'est un serpent?"

La rouquine assise à une extrémité de la table envisageait sérieusement de partir en courant dans l'autre sens, surtout quand l'une d'entre elles avança sa main pour toucher son tatouage.

"-Pourquoi tu parles pas? T'es muette?" S'agaça Johanna alors que Dani persistait à garder le silence. La fillette colérique perdit patience et donna un grand coup de pied à la table "Ho! Jte parle la muette!

-Calme toi Joe, sinon les éducateurs vont se ramener."

Les autres filles murmuraient entre elles, débattant sur le fait que Dani soit réellement muette. Sans oublier son tatouage qui attirait le regard de tout le monde dans la salle, sauf les plus âgés qui avait déjà de l'encre sur la peau. L'une des filles en face d'elle commença à la chahuter dans l'espoir de lui faire sortir un mot mais Dani garda lèvre close persuadée que la tout ce qu'elle pourrait raconter ses filles lui porterait préjudice.

Johanna en avait plus qu'assez d'être ignorée, elle n'avait jamais aimé ça. C'est pourquoi elle lança un verre d'eau au visage de la rouquine.

"-Réveille-toi la bizarroïde!

-Johanna!" Intervient un éducateur. "Les filles! Ça suffit les bêtises. Tu veux aller te changer Daniella?"

La petite sorcière hocha la tête et retourna prestement dans la chambre qui lui avait été donnée un peu plus tôt. Elle se mit en pyjama et se glissa dans son lit, préférant éviter de retourner dans le réfectoire. Dani remonta la couverture jusqu'au-dessus de sa tête et ferma les yeux en pensant à Hadrian.

Environ une demi-heure plus tard tous les enfants dans sa tranche d'âge montèrent se coucher y comprit Johanna. Cette dernière faisait beaucoup de bruit, volontairement, et traînait des pieds. Dani continua à faire semblant de dormir, s'obstinant dans sa comédie.

"-Et tu pionces vraiment?" Questionna Johanna en posant son pied sur les couvertures. "Tu dors la bizarroïde?" La peste souffla un peu avant de laisser tomber en rageant sur les nouveaux qui étaient toujours bizarres.

C'était le début d'une série de longues et pénibles journées au foyer Saint-Paul.


"-Viens ici, toi." Ordonna Pétunia à Harry. "Il y a des gens qui veulent te parler alors soit polie et ne pose pas de questions inutiles."

Le petit garçon acquiesça et rangea le soldat de plomb qu'il avait à la main avant que sa tante ne lui confisque. Après ça la suivit dans le living-room où se tenait un dame aux cheveux poivrés-sel tiré en un chignon serré et qui portait une longue robe de velours vert. C'était le genre de personnage que le garçon ne voyait pas souvent chez les Dursley.

"-Bonjour Harry." Fit la dame avec un accent qui rappelait celui de Stephen Gordon, l'ancien batteur des Vagabonds, c'était un accent ecossais.

"-Bonjour Madame." Murmura l'enfant très intimidé par la prestance que la femme dégageait.

"-Je suis la professeure McGonagall et derrière toi il y a le professeur Snape."

Harry se tourna vers l'homme qu'il n'avait pas vu en entrant dans la pièce. Le professeur se tenait droit comme un piquet près de la porte, comme une statue de cire au teint jaunâtre et dont les yeux fixaient Harry sans ciller. Avec son nez crochu et son air peu avenant Harry trouvait qu'il ressemblait à un oiseau de proie qu'il avait observé cet été dans Hide Park avec Ezra.

"-Dans quelle école travaillez-vous?" Demanda la voix fluette du garçon. La Tante Pétunia lui jeta un regard qui promettait mille tortures pour sa question, la mère au foyer détestait les questions avec autant de passion qu'un espion sous couverture. Le garçon cependant ne se démonta pas, il continua à observer tour à tour les deux professeurs dans l'espoir qu'il y en ait un qui se décide à parler. Le garçon sentait confusément au fond de lui que c'est précisément ce que Dani ferait à sa place et en l'absence de la jeune fille il devait faire preuve du même courage. "Vous êtes des sorciers, n'est-ce pas?"

La question d'Harry laissa un blanc dans la pièce et la dame en vert resta bouche bée pendant quelques secondes alors que l'homme dans son dos posa une main sur son épaule pour retourner le garçon vers lui. Le professeur le regarda droit dans les yeux, pétrifiant Harry sur place.

"-Qui vous à parlé de ça?" La voix rauque de l'homme combiné à la prise ferme sur son épaule terrorisa le garçon, lui faisant remonter bien trop de souvenirs de sa petite enfance chez les Dursley. Il voyait les pires moments défiler sous ses yeux comme un film sur lequel il n'avait aucun contrôle. La tête d'Harry commençait à lui faire très mal, les souvenirs prenaient trop de place dans sa tête d'enfant. La pression augmenta jusqu'au souvenir de la dernière raclée de son oncle, celle juste avant qu'il ne parte vivre chez Dani, après ça plus rien.

"-Severus?" Demanda une voix inquiète que le garçon n'identifia pas, trop occupé à ne pas tomber dans les vapes. La pression avait stoppé net comme si quelqu'un avait appuyé sur un interrupteur, par contre le mal de tête était toujours bien présent. Le petit sorcier sentit son nez couler et lorsque porta sa main sur son visage pour s'essuyer, elle ressortit pleine de sang. Lorsqu'il toucha ses oreilles, Harry se rendit compte qu'elles étaient dans le même état.

Une main ferme lui saisit le bras et le guida jusqu'à l'une des chaises de la Tante Pétunia. C'était cette dernière qui l'avait fait s'asseoir, probablement par peur qu'il ne mette du sang partout. Elle lui mit d'office une poignée de mouchoir sous le nez et appuya fermement. Puis elle lui ordonna de ne pas mettre du sang partout dans son living-room.

Un peu plus loin les deux professeurs discutaient à voix basse. Ignorant le petit garçon, les deux avaient une conversation très animée jusqu'au moment où l'écossaise vint s'asseoir à la table près de lui.

"-Je voudrais que tu me dises où tu étais cette année avant de rentrer chez ta tante."

Harry, le mouchoir plaqué sur son nez, hésitait. Il ne savait pas s'il avait le droit de parler de tout ce qu'il avait vécu, lui avait demandé d'être un bon garçon. S'il était un bon garçon alors peut-être qu'il pourrait revenir à la maison? Mais dans ce cas c'était quoi être un bon garçon? Parler ou non.

"-Harry? Tu ne veux pas me dire? Peut-être que quelqu'un t'as fait du mal. Les sorciers avec qui tu étais peut-être? Ils étaient violents?

-Non!" Protesta Harry, inquiet à l'idée que les professeurs aient une mauvaise opinion des Fell. "Ils ne m'ont jamais fait de mal."

La dame en vert eut un sourire rassurant.

"-C'est très bien je suis heureuse de l'apprendre. Cependant j'aimerais bien savoir où ils habitent, tu comprends j'aimerais les remercier de t'avoir accueilli.

-Ça ne sert à rien, elle a déménagé."

L'homme en noir, le professeur Snap, se rapprocha pour s'assoir avec eux à la table. Il posa lui aussi des questions.

"-Et tu penses que c'est pour qu'elle t'a déposé ici. Parce que tu ne pouvais pas déménager avec elle.

-Il faut que je sois un bon garçon et si je suis sage alors je pourrais retourner à la maison.

-Alors c'est une punition?" Continua l'homme. "Parce que tu as fait une bêtise?"

Harry haussa les épaules, parce qu'au fond de lui il se demandait si ce n'était pas le cas. Une punition pour ne pas être resté sagement dans la voiture et avoir vadrouillé dans l'hôpital pour trouver Zira.

"-Je suis un bon garçon.

-Si tu me dis comment elle s'appelle alors je pourrai la retrouver pour lui dire, peut-être même qu'elle te reprendra chez elle."

Les paroles du professeur parurent raisonnables pour le petit garçon, ce dernier était un enfant intelligent qui savait reconnaître un argument logique quand il en voyait un.

"-Elle s'appelle…"

Harry réfléchit un moment pour trouver le nom mais rien, il lui échappait complètement. Il l'avait sur le bout de la langue, il pouvait même se représenter le visage de la mère de Dani mais impossible de mettre un nom dessus.

"-Je ne sais plus." La respiration d'Harry s'accéléra, en proie à un moment de panique et de frustration. "Elle… Je ne sais plus… J'ai oublié. C'est comme si le nom était parti."

Le garçon pleurait maintenant à chaud de larmes, principalement de frustration pour avoir oublié quelque chose d'aussi crucial. Le saignement de son nez augmenta aussi se mélangeant aux larmes et à la morve.

"-Ce n'est rien Harry." La professeur en robe verte semblait sincèrement inquiète pour lui. "Le plus important c'est que tu sois rentré ici, chez toi. Tu es en sécurité avec ta tante."

Harry fixait le tas de mouchoirs ensanglanté sur la table pour se retenir de pleurer davantage. Le garçon ne voulait pas que Privet Drive soit sa maison, il voulait vivre dans la belle maison au cœur de Londres avec Dani et sa famille.

Les adultes parlèrent encore un moment entre eux puis les deux professeurs le laissèrent avec sa tante. Cette dernière resta furieuse tout le reste de la journée.

"-Je ne veux plus jamais entendre parler de ça. Tu m'as compris mon garçon? Pas de sorcier, pas de magie ou la famille avec qui tu as vécu. En ce qui me concerne, tout ceci ne s'est jamais passé alors tu n'en parles pas. Maintenant vas dans ton placard."


Severus bouillonnait de rage lorsqu'il quitta le numéro quatre, à ses côtés Minerva ne semblait pas en meilleur état. La visite chez cette garce de Pétunia avait été un fiasco total, alors certes ils avaient pu voir que le garçon allait bien, physiquement parlant. Le sorcier n'avait cependant pas pu voir qui se cachait derrière son enlèvement, la personne avait savamment caché son identité.

Le professeur de potions transplana dans un claquement sec depuis la maison de Mme Figgs jusque dans une ruelle derrière la Tête du Sanglier. La neige écossaise avait recouvert toutes les rues du village et un vent glacial secoua ses vêtements. Severus se réchauffa d'un coup de baguette mais la neige continua à tomber dru.

Il retrouva Minerva dans la grande rue et ensemble ils remontèrent vers Poudlard sans un mot. De toute manière parler aurait été inutile avec tout ce vent. Ce n'est qu'une fois arrivé dans le bureau d'Albus que Severus consentit à desserrer la mâchoire pour donner ses conclusions. En face de lui, Albus était confortablement installé et le regardait avec curiosité.

"-Nous ne savons pas qui a enlevé le garçon, sa mémoire a été bloquée." Annonça le professeur sans prendre de gants.

"-Tu ne veux pas une tasse de thé avant d'entamer la discussion. Où un sorbet au citron, je viens de trouver une nouvelle marque. Ils sont excellents. Et vous Minerva, quelque chose te ferait plaisir?

-Que tu nous écoutes Albus." Répliqua l'Écossaise qui avait épuisé toute sa patience avec Pétunia.

"-Harry a bien vécu avec un sorcier, ou plutôt une sorcière. Il n'a pas pu nous dire son nom.

-Voilà qui est problématique." Murmura le vieux sorcier.

"-Problématique?" S'exclama le professeur de potions. "C'est tout ce que vous trouvez à dire?! Merlin sait ce qui c'est passé pendant cette année et vous trouvez ça "problématique". Severus prit bien soin de mimer les guillemets, pris dans sa colère qui prenait une dimension théâtrale.

-Tu viens de me dire qu'il va bien Severus." Albus sirotait son thé dans lequel flottait des bonbons au citron. "Vous avez ce que je vous ai demandé?"

Severus hocha la tête et sortit un mouchoir ensanglanté appartenant à Harry que le vieux sorcier mit religieusement dans une boîte hermétique.

"-Il y a une chose que vous devez savoir, Albus. Le garçon n'est pas bien traité par sa famille, il serait judicieux de le placer chez quelqu'un d'autre."

Severus avait vu la violence de Vernon dans les souvenirs que garçon et pour avoir subi la même chose de la part dans son enfance il ne comprenait pas la légèreté du directeur.

"-Je suis certain que tu as parlé à Pétunia concernant ton inquiétude pour son neveu. Si ça peut te rassurer nous allons mettre en place une surveillance.

-Dite plutôt que c'est attraper son kidnappeur que vous voulez cette surveillance." S'emporta le maître des potions, Minerva hocha vigoureusement la tête à ses côtés.

"-Il a raison Albus, ces moldus ne devraient même pas être parent. Alors élever le fils de James et Lily…

-Ils sont stricts Minerva, je suppose qu'une personne n'ayant jamais eu d'enfants ne peut pas saisir cela.

-Je ne suis certes pas mère mais j'ai des élèves depuis suffisamment longtemps pour savoir m'occuper d'enfant. "S'offusqua l'adjointe du directeur avant de quitter la pièce en claquant la porte. Visiblement elle avait eu son lot d'idiot pour la journée, malheureusement pour le maitre des potions il avait beaucoup plus de patience que l'écossaise.

"-Vous n'auriez probablement pas dû dire ceci." Le potionniste se sentait obligé de défendre sa collègue qui au fil des années l'avait acceptée dans l'équipe professorale.

"-Ne t'inquiète pas Severus, j'apprécie cependant le fait que tu défendes tes collègues. Bien que Minerva n'en ait pas besoin. Tu dois avoir un côté poufsouffle.

-Minerva à raison, cela fait longtemps que vous ne vous occupez plus des élèves."

Le vieil homme ne perdit pas son sourire bienveillant et poursuivit d'un ton paternaliste.

"-Je crains que tu ne projettes ton passé sur Harry, Il est plus sage que tu reste à l'écart, pour votre bien à tous les deux.

-Alors vous m'évincez." Commenta platement le professeur de potions, que la colère n'avait pas quitté. Les poings serrés sur l'accoudoir du fauteuil, Severus se concentra pour ne pas s'emporter contre le sorcier en face de lui.

"-Ne t'inquiètes pas, il y a déjà une équipe qui surveille la maison."


Martin était attablé dans un café, près d'un brasero pour lutter contre le froid de décembre. Un journal devant lui racontait l'histoire du plus prolifique des tueurs en série d'Angleterre depuis Jack l'éventreur. C'était accessoirement le père de la petite sauvage de Clearwater. Le blond poursuivit sa lecture un moment, incapable de s'arrêter de lire les horreurs que l'homme avait commises. Une horloge un peu plus loin sonna la demie quand un homme prit possession de l'autre chaise de la table.

"-Tu dois être Martin?" L'homme, une petite vingtaine aux cheveux noirs et bouclés regardait l'Argentin d'un air espiègle. Il lui tendit la main que Martin serra par automatisme, et peut-être un peu parce que l'inconnu était un joli garçon.

"-Oui, c'est moi. Et toi tu es?

-Un beau gosse!" Le garçon en face de lui fit un clin d'œil avant de pouffer de rire. "Mais tout le monde m'appelle Nick. C'est Giorgio qui m'a parlé de toi." Martin se tendit en entendant ça, sa relation avec Giorgio n'était pas au beau fixe et sous son air avenant Nick pouvait très bien être là pour lui mettre une raclée. "Je ne vais pas te mentir, il s'est surtout plaint que tu l'as laissé tomber comme une vieille chaussette." Nick fit une pause pour boire le verre d'eau de Martin d'une traite. "J'ai entendu dire que tu pouvais forcer n'importe quelle serrure.

-ça se pourrait." Répondit prudemment le blond, toujours méfiant.

"-C'est génial, tu vas voir, le projet est super." S'enthousiasma Nick alors que ses boucles folles volaient dans tous les sens au rythme des hochements de tête. "Les maisons sont vraiment belles, par contre tu te doutes qu'elles ne sont pas toutes à Rome. Il y a beaucoup de villa de vacances sur la côte.

-Hola! J'te coupe bouclettes!

-Bouclettes?" Chuchota Nick pour lui-même mais il laissa Martin reprendre.

"-De quoi tu me parles exactement?"

L'autre homme retrouva son sourire et rapprocha sa chaise de l'Argentin en la faisant racler au sol, manquant de se brûler avec le brasero.

"-J'te parle d'un casse d'enfer, l'Etranger. Toi, moi et quelques gars futés on va à la campagne pour se faire quelques baraques tant que les bourgeois ne sont pas là.

-Qui me dit que tu es fiable?

-Alors là, l'Etranger, tu me vexes. Il n'y a pas plus fiable que Nick." Martin aurait surtout dit qu'il était un peu cinglé. D'ailleurs, bouclettes se rapprocha encore pour se coller franchement à Martin. "Je sais que tu vis dans une auberge de jeunesse pourrie depuis que tu t'es barré loin de Giorgio. C'est l'occasion pour toi de te faire suffisamment d'argent pour ne plus avoir besoin de personne. Alors marché conclu?"

Tenté, Martin voulait accepter mais ce qu'il ne savait pas c'est que plus on a d'argent, plus en veut.


Et voilà ! Alors qu'est-ce que vous en pensez? Vous aimez l'intrigue de Martin ou vous voulez que je me concentre sur Harry? Je vais essayer de mettre plus souvent des paragraphe sur Poudlard.

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