Bonsoir à tous,

Je m'excuse du retard que j'ai pris, cependant maintenant que c'est la rentré je vais avoir plus de temps (ce qui est légèrement paradoxale je le consens). Mais ne vous attendez pas à un "réel" retour dès maintenant car je suis en phase de déménagement donc paperasse à faire ;) bien trêve de parlote et voilà donc la suite. Et merci pour votre soutien.

Bonne lecture

Swann.

Doucement le réveil se fit sentir dans le corps d'Emma. Mais comme bien souvent, la jeune femme s'employa à l'ignorer. Elle ne tint que quelques minutes avant que son esprit s'éveille parfaitement. Elle regarda autour d'elle, observant cet environnement inconnu. Les bruits de vie lui tirèrent un sourire. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas éveillée avec le bruit des bols qui s'entrechoquent, de l'eau qui coulent et des bruits de pas dans l'escalier. Parfois on ne se rend pas compte que quelque chose nous manque avant de retrouver une situation similaire. Elle sourit.

Habillée, Emma se posta sur le chambranle de la porte sans un mot, observa la mère et le fils. Ils n'échangeaient guère de mot, c'était calme. Agréable. Une bouffé d'air frais dans la vie de la blonde qui se rendit compte que le poids sur sa poitrine avait disparu. Ou plutôt qu'il avait évolué en un autre sentiment. Celui de la reconnaissance, de l'acceptation. Hier soir, pour une fois, en se laissant aller. Emma s'était choisie, elle. Plus de sacrifices qui lui donnaient l'illusion de s'en sortir, de savoir où elle en était avec elle-même. Elle avait accepté de se regarder droit dans les yeux, de voir l'image qu'elle rejetait. Qu'elle se rejetait. Elle avait libéré les sangles des illusions. Elle n'irait surement pas dire que c'était une femme nouvelle. Ce serait bien trop présomptueux. Personne ne renaît du jour au lendemain. C'est un processus bien trop long. Cependant, découvrir une porte là où on avait trop souvent vu un mur pouvait donner cette impression de renaissance. Et aussi surprenant que cela pouvait paraitre pour la blonde, c'étaient ces deux êtres bruns dans la cuisine qui lui avaient offert cette possibilité.

Elle toussa légèrement en s'avançant pour signifier sa présence, aussitôt Henry enroula ses bras autour de ses jambes en exclamant son prénom. Attendrie, la blonde lui caressa les cheveux avant de poser ses mains sur ses épaules. Le jeune homme commença à lui raconter sa journée dans les moindres détails, comme s'il avait déjà tout prévu à l'avance. Derrière le comptoir, Régina observait l'engouement de son fils, un sourire au coin des lèvres. C'était une mère fière. Cela tira une larme à Emma. Toujours aussi touchée de se rendre compte que ce lien qui unit une mère et enfant n'est pas forcément une légende, que parfois il existe. Vint l'heure du départ d'Henry qui s'enfuit tel une tornade. Sous le rire des deux femmes.

- Il a l'air d'aller bien.

- Quand un invité est chez vous, tout le monde n'a-t-il pas l'air d'aller bien ?

- Mais un masque, au même titre qu'un mensonge, à toujours une part de vérité.

- Tu es cette part de vérité Emma, Henry va bien parce que tu es là à son réveil, tu concrétises la promesse que tu as fait d'être près de lui. Mon fils à besoin de croire que les promesses se tiennent.

- Je la tiendrai.

- Je sais. Quelque chose pour le petit déjeuner ? Chocolat-cannelle ?

- Je veux bien.

Il semble que le temps soit pour l'Homme un des plus grands mystères, avec les femmes. Depuis des siècles il cherche désespérément à en trouver toutes les nuances, à le contrôler, se soustraire et bien souvent, l'oublier. On a tous connu un instant, voire plusieurs, où l'on aurait aimé que le temps s'arrête. Pour mieux pouvoir garder en nous le sentiment heureux qui nous habite lors de notre désir. Parfois c'est pour pouvoir faire une pause dans un monde devenu trop rapide pour nous. Juste pouvoir observer l'environnement qui nous entoure sans se faire bousculer. Emma voulait contempler encore et encore la situation présente. Trop souvent dans le noir, elle avait oublié d'ouvrir les yeux.

- Emma ? demanda Régina pour faire revenir la blonde à elle. Cette dernière leva les yeux vers elle, sourire aux lèvres.

- Oui ?

- Tu semblais perdue dans tes pensées.

- Pardonne-moi, je réfléchissais à l'heure, j'ai laissé Ruby seule, il va falloir que j'aille la rejoindre.

- Oui, vous m'avez toutes les deux mises en retard, donc quitte cette maison sur le champ. Fit la brune d'un air taquin sous l'air faussement outrée de la blonde.

- Je suis navrée d'avoir retardé sa Majesté. Bonne journée Régina.

Sur ces dernières paroles, la blonde quitta la maison, le cœur léger. Ce matin-là, c'était l'une des rares personne ravie d'aller travailler et qui ne regrettait aucunement les draps doux de son lit. Pour une fois, être debout était bien plus agréable que se planquer sous la couette en attendant un miracle.

Quand elle pénétra dans le magasin, elle prit une grande inspiration. A longueur de journée elle était entourée de piano malgré tout ce qu'elle avait pu vivre et son désir de ne plus jouer. Elle n'était jamais parvenue à se défaire de ce qui avait marqué le début de la libération émotionnelle dans sa vie. Elle s'était employée à rester loin tout en étant à côté. Les débuts furent difficiles, mais avec le temps, elle s'y était habituée. Mais au final, tourner la page ce n'est pas oublier mais continuer de vivre avec le souvenir. On le sait tous, Emma le savait.

Et parce que l'Homme se plait à vivre dans les souvenirs, Emma prit place devant le piano qu'occupait Henry il y a quelques mois de cela. Un sourire prit place sur ses lèvres. Elle caressa les touches et doucement commença à enfoncer les première notes. C'était calme, reposant. Aucune réelle mélancolie. Il est là, il existe Un air qui s'envole au vent, attendant que quelqu'un le suive. Emma n'aurait su dire pourquoi elle l'avait choisi lui, peut-être car il correspondait le mieux à son état d'esprit. Mais c'était ça qu'elle aimait le plus, juste s'assoir et jouer, laisser son corps, sa conscience choisir pour elle. Ne rien laisser d'autre que la spontanéité de son action.

- For the lost ones, fit une voix dans le dos d'Emma.

- Tu l'as reconnu ? Sourit cette dernière en se retournant.

- N'est-ce pas un peu ce que nous sommes, les « perdues » ?

- Seulement parce qu'on s'est laissées avoir par les évènements.

Ruby désigna le piano du menton.

- Ton grand retour a sonné ?

- Il semblerait

- Grâce à Régina ?

S'il te plait, Emma… joue…

- Tu avais les mots, elle avait le sentiment.

Sache que c'est aussi compliqué pour moi que pour toi, mais il faut que tu le fasses.

Ruby sourit et s'approcha de son amie et la prit doucement dans ses bras. Dans un monde où l'on manque parfois cruellement d'acte, les mots sont en trop. Une étreinte sera bien plus rassurante que la promesse d'un jour nouveau. Ce jour-là, quand Ruby sentit le corps d'Emma contre elle, la brune sentit une vague de joie parcourir son ventre. Sous ses doigts, les muscles des épaules de la blonde étaient détendus. La jeune femme ne se souvenait plus de la dernière fois où elle avait senti Emma ainsi. Après tout, l'aube succède toujours à la nuit.

- Je t'invite au restaurant à midi ? fit la brune, la joie au cœur.

- Comment refuser un repas gratuit ?

- Pas faux.

(TBC...)

kelly75 : bonsoir, même si vous ne demandez pas la suite la voilà tout de même. Je vais bien et vous ?

P.G.D.F : Bonsoiir Petit Guest Des Forets, comment vas-tu ?

j'aurai bien aimé travaillé mais l'univers à décidé que ce ne serai pas le cas donc je me suis plié à ses volontés. Bien maintenant tu connais l'histoire d'Emma, mais pour Régina... je vais attendre que tu sois encore impatiente parce que c'est tellement drôle ;) petite réponse mais je ne veux pas trop m'étendre pour ne pas donner d'indice.

Et j'espère que tu m'excuse de mon retard pour le nouveau chapitre.