Diri-Chan : Rosier me surprend moi-même parfois XD Je sais quel est son but, mais les chemins qu'il prend pour y parvenir m'étonnent moi-même ! Il fait parti de ces personnages qui s'écrivent tout seuls...
Oznela : Quand ça devient trop gentil, j'ai peur que les chocs soient trop brutaux alors je préviens XD Ce qui va un peu à l'encontre de ce que je veux créer en fait X,)
Contente que Rosier te plaise toujours ! Je ne peux pas te rassurer ou te préparer au pire sans spoiler, ceci-dit !
Tu as tout à fait compris mon Harry ! C'est marrant, parce que lui ai mis exactement le défaut (manque d'empathie) qui est sa principale force dans ta fic HP-voldi (magie de compassion) J'ai voulu en faire un "violeur lambda" (quelle expression affreuse) dans le sens ou il ne se rend surtout pas compte de ses actes (d'ou le fait que pour lui, les seules relations sexuelles qu'il pourrait etre amené à considérer comme des viols sont celles ou il a été particulièrement violent)
yuishifuji : Concernant lucius, la réponse a la plupart de tes questions dans 2 semaines environ :D pour le moment, il compense bien l'absence de son fils avec 2 galions par semaine et qqes produits dealés... Mais en effet, si Drago commence a distribuer son salaire ailleurs, ça va le mettre de plus en plus dans la mouise...
Drago avait toujours préféré les baisers aux réelles relations sexuelles.
Le sexe était sale, ennuyeux, épuisant, souvent douloureux. S'il lui était arrivé d'éprouver du plaisir, celui-ci ne valait pas les désagréments inhérents à la chose.
Adolescent, il avait tenté l'aventure avec différents camarades en espérant qu'un partenaire plus tendre ou audacieux saurait lui faire éprouver cette osmose parfaite que la littérature érotique décrivait. Il n'avait jamais rien préféré aux simples baisers.
Certains garçons étaient maladroits et expéditifs : Ils fourraient leur langue en vitesse dans sa bouche, et la tournaient inlassablement dans un sens ou dans l'autre selon les consignes glanées auprès des élèves plus âgés. D'autres étaient plus réservés ou gênés, et gardaient la bouche ouverte comme des carpes et lui laissaient le soin de faire tout le travail. Enfin, il y avait ceux qui savaient comment s'y prendre et lui faisaient perdre la tête. Mais tous, du moins dégourdi au plus doué, il avait adoré les embrasser encore et encore.
Potter faisait clairement parti de la troisième catégorie. Ses lèvres étaient douces mais volontaires, sa langue aventureuse et souple sans être encombrante, ses dents le taquinaient sans blesser… A chaque fois, leurs bouches prenaient instinctivement le même rythme et dansaient sur un tempo changeant et sensuel, passionné ou doux, brutal ou délicat.
Les baisers de Potter étaient loin d'être satisfaisants comme Drago les avait décrits : Ils étaient bien plus que ça, et parvenaient à réveiller son corps d'une façon à laquelle il n'était plus habitué. Il n'était pas sûr d'apprécier embrasser Harry Potter, mais il était forcé de reconnaître qu'il aimait la façon dont il embrassait.
Leurs hanches se rencontrèrent, et Drago sentit l'érection de Potter entrer en contact avec la sienne.
Il eut aussitôt un mouvement de recul. Ici, il n'y avait aucune grille pour le protéger.
Leurs yeux s'ouvrirent et se rencontrèrent.
Ceux de Potter étaient encore à demi-fermés, pleins de désir et les pupilles grandes ouvertes. Drago hésita un instant à ré-approcher sa bouche. Le Directeur était rassuré. Aucune raison de recommencer. Pourquoi hésiter alors ? Mais un éclat changea dans les yeux verts : Potter sourit malicieusement, puis lui déposa un rapide petit baiser sur les lèvres avant de s'écarter en déclarant :
« Ça suffit, maintenant, j'ai du travail. »
Drago ricana, peu convaincu que cet obsédé lubrique et tête-en-l'air puisse être capable de faire passer ses responsabilités avant le plaisir.
« Je sais ce que tu essayes de faire », reprit Potter en reculant et en réajustant ses vêtements, comme s'il était un respectable homme d'affaire. « Tu veux me faire craquer pour que je te saute dessus, et pouvoir ensuite me reprocher de l'avoir fait. Sache que ça ne fonctionnera pas, que je suis parfaitement maître de moi-même, et tout à fait apte à respecter notre pari. Je sais que tu adores m'embrasser, mais ça n'ira pas plus loin, conclut-il avec son sourire arrogant.
– Je pense que tu ne réalises pas bien à quel point je me passerais volontiers de tes baisers, Potter.
– Alors cessons cela immédiatement, proposa-t-il avec flegme.
– Avec plaisir, affirma Drago d'un ton venimeux.
– Tu sens le vomi. »
Potter finit de resserrer sa cravate tandis que Drago digérait l'information. Enfin, le message parvint à son cerveau avec la force d'un uppercut. Affreusement vexé, il voulut repousser brutalement Potter, mais celui-ci lui saisit les poignets avant même qu'il n'ait pu le toucher. Il lui cloua les bras au-dessus de sa tête, le plaqua contre le mur avec l'ensemble de son corps, et fourra son visage dans le creux de son cou ou il ricana tandis que Drago l'insultait copieusement :
« Je t'emmerde, Potter ! Si tu crois que tu sens la rose, je te… » Il s'interrompit en constatant que Potter lui déposait une ribambelle de petits baisers dans le cou, et reprit ses vociférations de plus belle en se débattant furieusement : « Va te faire foutre ! Je t'emmerde ! Lâche moi espèce de pauvre taré ! »
Potter le maintint et continua à rire et à lui chatouiller le cou jusqu'à ce que Drago s'épuise, ce qui ne prit pas longtemps étant donné son état de fatigue général. Alors, il s'écarta sans lui lâcher les poignets, et lui lança une dernière pique :
« Regardez-moi dans quel état tu te mets quand on te menace de te priver de baisers...
– Je t'emmerde, Potter », siffla Drago en tirant désespérément sur ses bras.
Potter ramena les mains de Drago a sa bouche, embrassa doucement ses phalanges, puis le relâcha enfin.
« Prends une douche, suggéra-t-il. Repose-toi, hésite pas à te servir niveau bouffe. Et ne sors pas d'ici tout seul : Je viendrais avec toi pour rapporter ton chariot.
– Je t'emmerde, Potter », répéta encore une fois Drago sans trop y croire.
Il ramena ses mains contre sa poitrine, et tâcha de reprendre un rythme de respiration apaisé.
Il vit du coin de l'œil le Directeur se saisir d'un classeur et d'une ou deux feuilles volantes dans le salon, puis sortir tranquillement vaquer à ses affaires.
Il parvint rapidement à se calmer, finalement davantage vexé par la remarque sur son odeur que par l'agression somme toute bénigne du Directeur. Un mélange entre un cri et un grognement finit toutefois par lui échapper. Il alla dans la chambre pour voler une tenue de rechange, puis revint dans la salle de bain ou il se doucha, se frotta, se shampoigna avec rage avant de nettoyer sa robe en y dilapidant la moitié de la bouteille de gel douche du Directeur.
De retour au salon, il étendit le vêtement devant la cheminée, puis s'occupa des tâches ménagères en constatant que Potter semblait avoir fait un effort en s'occupant lui-même de son linge sale. Il avait également tenté de faire le lit, même si les choses étaient loin d'être parfaites, et qu'il s'agissait de toute façon du jour de la semaine dédié au changement de literie. Drago réduisit donc à néant le travail du Directeur avec une satisfaction sadique. Il se rappela de l'état de la pièce à vivre la veille, et se souvint n'avoir pas eu l'occasion de ranger les choses lui-même. Le vieil adolescent avait donc véritablement décidé de mettre de l'ordre dans sa garçonnière et dans ses habitudes de vie. Peut-être une résolution de nouvelle année ? Si c'était le cas, les chances qu'il revienne à sa vieille routine étaient plus qu'élevées.
Avant de se mettre véritablement au travail, il fouilla le secrétaire du salon et en sortit une feuille de correspondance blanche aux enluminures dorées, la posa devant lui sur la table basse et se prit le visage dans ses mains en l'observant comme si elle était une créature dangereuse et inconnue.
Lui faire un dessin. Rosier était-il sérieux ?! Drago n'avait aucun talent pour cette forme d'art, et ne voyait même pas ce qu'il aurait pu représenter sur le papier. Il examina la bibliothèque à la recherche d'une source d'inspiration, puis se leva pour faire défiler les pochettes des vinyles. Enfin, il se dirigea vers le balcon et vit deux albatros qui s'étaient perchés sur la rambarde et attendaient, bien qu'aucun courrier ne soit attaché à leurs pattes. Il retourna au salon et se saisit du papier.
Potter débarqua en début d'après-midi, alors que Drago était occupé à rédiger des courriers administratifs. Il avait les bras chargés de documents qu'il relâcha en tas confus sur la table en râlant contre la charge de travail dont il n'aurait de toute façon pas à s'occuper, et d'une assiette contenant une part de carrot-cake qu'il déposa plus délicatement devant Drago en l'observant.
« Le blanc te va bien », prétendit-il d'un ton appréciateur.
Drago le considéra d'un œil méfiant. Le blanc n'était pas une couleur que les Sorciers avaient l'habitude de porter. Elle était fortement associée à une forme de candeur désuète, et n'était revêtue pour ainsi dire que des petits enfants, de quelques mariées et des Moldus. Le compliment cachait donc peut-être un affront…
Ceci dit, Potter parlait d'un t-shirt que Drago avait déniché dans sa propre penderie, et il était donc assez probable qu'encore une fois, il s'agisse simplement d'un manque de culture.
« Et bien j'ai jugé préférable de ne pas porter de noir ou de rouge, expliqua-t-il avec prudence. Et ce semble être tes seules couleurs de prédilection…
– Possible, rétorqua Potter en se saisissant d'une pomme dans la montagne de victuailles qui encombrait encore la table basse. Je laisse Madame Guipure me conseiller pour tout ce qui est vêtements de Sorciers. Mais en ce qui concerne les tenues décontractées, je fais au plus simple. »
Que cet homme oppose le « vêtement de Sorcier » et la « tenue décontractée » semblait prouver qu'il se sentirait toujours un étranger dans ce monde qui était pourtant le sien, et sur lequel il régnait presque. Il croqua dans son fruit et observa Drago en mâchant.
« Ça te va si on s'occupe maintenant de toutes tes affaires ? demanda-t-il la bouche pleine. J'ai un moment de libre, là. »
Drago hocha la tête et se leva. Il se rendit à la cheminée où il récupéra sa robe désormais sèche, délicieusement chaude, et presque excessivement parfumée. Il se changea rapidement en tournant le dos au Directeur.
« En fait, osa-t-il dire sans le regarder, j'aurais une ou deux demandes supplémentaires…
– Je t'écoute ?
– Et bien… Un… Chandelier, ou une lampe. Quelque chose en tout cas pour…
– Ouaip, ça me semble plutôt logique… »
La seconde demande aurait plus de mal à passer… Drago se mordilla les lèvres en cherchant ses mots…
« Et, euh… J'aurais besoin de… D'une décoction de sang de Salamandre… »
Seul le silence lui répondit… Drago prit une profonde inspiration et osa faire face à Potter.
« C'est non », répondit ce dernier. Drago chercha un argument à lui opposer, mais Potter reprit : « Tu t'es brûlé quelque part ?
– Non… Mais…
– Dans ce cas, c'est pour le filer à quelqu'un d'autre ? Je peux pas commencer à te laisser dealer des potions et des machins parmi les détenus. »
Drago s'inventa rapidement une histoire à base de brûlure avec une torche afin de justifier la nécessité du produit, mais il n'eut pas le temps de commencer à mentir que Potter avait repris la parole :
« C'est pour quelqu'un dans les cuisines ? Macnair ? Ou alors Macnair t'a demandé de ramener ça pour quelqu'un du corridor 3 ? »
Drago tripota le t-shirt qu'il tenait toujours entre ses mains. « Non, mais… Laisse tomber, ça n'a pas d'importance. » Il quitta la pièce pour aller jeter le vêtement dans le bac à linge sale.
Quand il revint au salon, Potter était occupé à signer les documents que Drago avait laissé sur la table. Il leva les yeux vers lui, et aucune expression inquisitrice ne semblait indiquer que l'interrogatoire se poursuivrait. « Allons-y », annonça-t-il simplement avant de sortir des appartements.
Devant le monte-charge immobile et aux portes closes, Potter promena sa baguette à la recherche du système magique qui le commandait. Il marmonna quelques sortilèges que Drago connaissait bien pour les avoir utilisés contre les sorts de protection de Poudlard.
Rapidement, toutefois, l'appareil émit un grincement de protestation métallique, et on entendit la machine se mettre en marche. Un énième élan de jalousie traversa le cœur de Drago. Nul doute que le Survivant, lui, aurait déjoué les charmes protégeant l'école en un rien de temps.
Comme s'il avait entendu ses pensées, Potter le contredit : « Ce qu'il y a de pratique, ici, c'est qu'il n'y a eu quasiment aucun bon Sorcier qui se soit chargé de renouveler les sortilèges. Ekrizdis était incroyablement doué, mais une fois qu'on a compris sa façon de faire, c'est assez facile de tout reprendre et améliorer. »
La cabine s'arrêta devant eux dans un grincement déchirant, et les portes s'ouvrirent comme si elles hurlaient de désespoir. Les deux Sorciers pénétrèrent dans le monte-charge, où Potter effectua un geste de sa baguette afin que la machine entame sa descente.
« Il y a eu quelques autres Directeurs entre Ekrizdis et toi, remarqua Drago. Ils n'ont pas ajouté leurs sorts à ceux d'origine ?
– Parfois, répondit Potter. Sur la porte d'entrée, sur le sortilège d'incartabilité ou le dome de protection, sur les grilles des cachots. Mais en général, non. Le sort d'incartabilité, c'est celui qui m'a donné le plus de fil à retordre. Il y avait sept couches… » Potter sembla un instant plongé dans ses pensées, puis il expliqua : « J'imagine qu'il y a tout un vocabulaire spécifique là-dessus. Moi, je vois ça comme des fils qui s'entrecroisent. Un seul, c'est facile a briser. Deux, ça fait une corde plus solide. Trois, ça devient comme un tissu avec des fils un peu tissés entre eux. » Il mima la chose avec ses mains. Parfois tu tombes sur un nœud, et… Mais bref. »
Les yeux de Drago s'étaient agrandis d'intérêt et de joie enfantine en l'écoutant. Sincèrement enthousiaste, il voulut le pousser à poursuivre : « Moi aussi je voyais ça comme une étoffe ! A Poudlard, je veux dire. Les sortilèges étaient superposés les uns aux autres, et il fallait les contourner un par un. Mais à chaque fois que je trouvais une ouverture…
– Les autres se resserrent, et celui que tu as traversé se régénère juste derrière ! compléta Potter avec un grand sourire. Ça m'énerve tellement quand ils font ça ! C'est pour ça que je m'intéresse aux nœuds, maintenant ! C'est quand…
– Quand deux couches sont imbriquées entre elles, je sais ! poursuivit Drago. Quand il n'y en avait que deux, je voyais bien comment faire. » Il repositionna les mains de Potter en position de tissage et mima sa magie qui détendait l'étoffe magique. « Mais la plupart du temps, ils allaient au moins par quatre ! » Il ajouta ses mains et ses doigts au nœud imagé. « Ceux des quatre fondateurs, qui étaient toujours noué très solidement. Comme ça. Et là-dessus, les Directeurs successifs avaient chacun rajouté une couverture supplémentaire » Il ôta l'une de ses mains pour recouvrir l'ensemble. « Parfois en utilisant le nœud de base comme une ancre, ou un aimant. »
Drago se sentit essoufflé, et réalisa que l'excitation de pouvoir enfin aborder ce sujet avec quelqu'un lui avait fait sauter toutes ses inhibitions. Leurs mains étaient entrelacées, mélangées. Dans cet amas de membres, il était difficile de savoir à qui et à quelle main appartenait chaque doigt.
Il voulut reculer, mais Potter resserra son emprise en observant l'énigme sous ses yeux.
« Est-ce que tu as essayé d'utiliser un levier, demanda-t-il distraitement.
– j'ai commencé par ça, répondit Drago un peu rassuré par le fait que Potter semblait aussi intéressé que lui. Chaque mouvement resserrait le nœud par un autre côté.
– Alors un décalage temporel ? » suggéra Potter.
Drago réfuta encore une fois. Potter sourit comme s'il se trouvait devant un jeu stimulant. Il émit encore quelques idées, quasiment dans le même ordre que celles que Drago avait eues durant sa sixième année de scolarité. Sur tous les autres sujets, ils étaient incapables de se comprendre, mais sur celui-ci, ils semblaient sur l'exacte même longueur d'onde, utilisant un vocabulaire et des gestes qu'ils pensaient tous deux avoir inventé et être le seul à pouvoir comprendre.
Le monte-charge s'arrêta avec une secousse et les portes s'ouvrirent en grinçant.
« Okay, j'abandonne, admit finalement Potter. Comment tu as fait ? »
Drago mima le passage qu'avait pu permettre l'armoire à disparaître. Le geste aurait été incompréhensible pour n'importe qui, mais Potter éclata de rire :
« C'est… Élégant ! Je suis pas sûr que j'aurais fini par trouver… Le genre d'astuce à-la-Ron… »
Drago avait voulu contredire son interlocuteur, à qui rien ne semblait jamais avoir résisté, mais la mention de son ami le fit taire. Il était vrai que Potter avait toujours été bien entouré, et Drago ignorait à quel point les succès du Survivant étaient dus à ses compétences propres, et à quel point il avait été aidé.
« Entre nous, tu as eu de la chance, parce que tu te serais retrouvé au même point s'il y avait eu un simple nœud supplémentaire…
– Là. »
Ils prononcèrent le dernier mot en chœur en pointant leur index respectif sur le même point imaginaire.
Ils levèrent les yeux de leur imbroglio de mains, de doigts, et de métaphores imagées et se regardèrent en souriant.
« Si jamais on te pose la question, fit Potter en récupérant ses mains, alors je n'ai jamais abordé le sujet des infractions de sortilèges de protection avec toi. »
Ne me demandez pas ¯\_(ಠ_ಠ )_/¯ C'est leur langage à eux. Moi non plus, je ne sais pas où placer les noeuds... J'ai déjà du mal avec les virgules...
Dans le prochain chapitre, du très froid, du très chaud, et du très tiède.
