Résumé du dernier chapitre : Tekketsu et Séria Alario affrontent Fukuromen, alors que les Shinigamis cherchent à s'organiser pour repousser cette menace.

Pendant ce temps, la Légion Noire se réunit, et Karen, celle par qui l'Enfer a finalement pénétré dans la Dimension Royale, se retrouve exposée devant ses anciens pairs, et désormais juges …

BLEACH — THE DARK AGES

La solitude.

Comment ne pas chercher à la fuir ? D'une certaine façon, personne ne peut prétendre la désirer naturellement. Le solipsisme existe, mais par défaut. Aucun humain ne peut naître et vouloir spontanément s'éloigner des autres. De déception en déception, cet étrange sentiment contradictoire s'installe progressivement.

Du moins … les choses apparaissaient de cette façon, à ses yeux. Au bout d'un certain temps, on finit par s'y habituer. Être seul ne signifie pas être isolé physiquement des autres. Mais cette solitude trouverait davantage une place psychologique. Karen, elle, se questionnait encore sur le fait d'être ou non, une personne solitaire.

Parfois, lors de certaines occasions, ce malaise disparaît, temporairement seulement. Puis il finit par revenir, inlassablement, comme le refrain d'une macabre chanson destinée à faire plonger toutes les âmes dans les précipices. Depuis combien de temps avait-elle intégrée la Légion Noire ? Pour quelle raison l'avait-elle fait ? Pour une cause ? Pour une personne ?

Paradoxalement, pour une personne solitaire, Karen avait opté pour la deuxième solution. Parce qu'elle avait enfin rencontré, sur ce sinueux et brumeux chemin, l'ombre d'une personne à laquelle elle pouvait se raccrocher. L'ombre d'une personne qui pourrait lui permettre de vivre une existence moins teintée d'absurdité. Comme la plus grande partie des légionnaires, elle avait vu les premiers rayons du soleil dans un monde pourtant chaotique et ravagé par la guerre continuelle entre les forces déchainées du monde. Des forces qui se voulaient être celles « du Bien » contre celles « du Mal ». Le seul problème étant qu'au final, aucun des deux camps ne savait réellement sur quel pied danser. Pourtant, il y avait de quoi espérer un futur plus radieux.

Dans un monde où les énergies et les particules faisaient partie du quotidien, le nombre d'hommes et de femmes qui possédait davantage d'énergie que la moyenne n'était pas non plus particulièrement rare. Cependant, ces capacités latentes comportaient le désavantage d'attiser les convoitises : les créatures malfaisantes qui rôdaient continuellement, tapis dans les ténèbres et éclairés par la lumière de la Lune, chassaient ces âmes qui pouvaient se montrer plutôt imprudentes, pas forcément aux faits de leur potentiel.

Karen Rôsendar était une jeune femme pourtant assez banale dans son genre. Simple paysanne, dans un village relativement reculé et paisible. Elle ne pouvait alors pas affirmer être particulièrement malheureuse ou inversement. Elle vivait, au rythme des saisons, comme les autres. Elle avait peur, de temps en temps, du grognement sourd de ces monstres, de ces démons. Elle entendait parfois les rumeurs des conflits interminables entre les différents protagonistes de ces guerres, sans donner beaucoup d'avis. Et la plupart du temps, comme la plupart des membres de son village, elle travaillait pour sa propre subsistance.

Le monde entier ne comportait alors pas la moindre unité. Tout le monde savait que les armées du Roi Céleste et celles du Roi de l'Enfer s'affrontaient depuis les temps immémoriaux. À cela s'ajoutait en plus l'arrivée de créatures démoniaques, dont personne n'arrivait à déterminer la cause de leur apparition. Il existait alors toute une série de micro-états plus ou moins indépendants qui cherchaient à glaner une place au soleil. Ces micro-états se trouvaient être particulièrement divers : il s'agissait parfois d'une confédération de villages plus ou moins grands, dans un système finalement très libre. D'autres fois, certains avaient du pouvoir et plaçaient des territoires plus ou moins vastes sous leur joug et leur protection à la fois. C'était dans ce type de village que Karen vivait. Son village se trouvait sur les terres d'un homme dont les pouvoirs étaient réputés tellement puissants qu'il pourrait vaincre les démons qui s'approcheraient de ces zones.

CHAPTER 40 : LOST PROMISE

Dommage.

Un simple mot, lourd de sens. Son existence était pourtant constituée d'opportunités manquées, à n'en pas douter. Le cœur un peu serré, Karen Rôsendar faisait face à tous ces regards plus ou moins bienveillants. Celui d'un homme en particulier suffisait amplement à faire comprendre que les choses tourneront d'une seule façon, et qu'il n'y avait pas d'alternative.

« — Maintenant que tout le monde est présent, déclara solennellement la voix d'Hakuryû, présent aux côtés de Sakae, je suggère que nous établissons rapidement la vérité sur cette histoire, avant de prendre une décision. »

Les autres acquiescèrent, surtout silencieusement, par des regards et des mouvements de la tête significatifs. « L'accusée » resta entre la file des Généraux et celles de Valkyrie, restant à une distance relativement respectable du trône sur lequel reposait la déesse, dont le regard scrutait chacun de ses mouvements, jusqu'à sa respiration même. C'était une sensation plutôt désagréable à vrai dire, et la légionnaire ne pouvant pourtant pas s'y soustraire.

« — Karen, souffla lentement la divinité. Qu'as-tu à déclarer pour ta défense ?

— Pas grand-chose, Sakae-sama, concéda l'intéressée, en s'inclinant respectueusement. J'ai pensé agir pour sauver ma vie … assez égoïstement je dois dire.

— L'affaire est donc réglée, tonna directement Höder, les yeux fermés. Elle porte en elle les stigmates du mal.

— Qui t'a demandé ton avis, Höder ? siffla immédiatement Kahra, une lueur de colère brillant derrière ses pupilles.

— Personne, rétorqua froidement le concerné. Qui a demandé le tien ?

Höder, Kahra, coupa directement Sakae. Je ne veux aucun conflit face à moi. »

Les deux légionnaires s'excusèrent vivement, d'un regard porté à leur déesse. Mais il s'avérait aussi évident que les choses pourraient rapidement dégénérer en-dehors de ces quelques répliques acerbes adressés les uns envers les autres. Discrètement, Karen lança un regard à sa supérieure, qui ne le nota pas vraiment, occupée à fusiller du regard un Höder qui ne s'intéressait aucunement à elle.

Celle qui fut coincée sur cette île maudite soupira intérieurement, brièvement. Aussi loin qu'elle s'en souvienne, entre le Général de l'Ombre, Höder, et la Valkyrie Sainte, Kahra, la relation a toujours été conflictuelle.

« — Reprenons, tempéra directement Hakuryû, en levant une main. Les armées de l'Enfer avancent rapidement, il serait bon de ne pas perdre de temps en disputes inutiles. »

Ce n'était que partie remise. Les yeux de Karen se fermèrent lentement, alors qu'elle perdait doucement le fil de ses pensées.

« — Sakae-sama. J'aimerais vous dire que je suis consciente que mon état peut être suspicieux. J'ai … passé un certain temps entre les mains du Diable. Je suis un danger ici, et je n'ai rien à dire pour me défendre.

Je vois.

— Sakae-sama, si je puis me le permettre … intervint la voix de Kahra, nerveuse. Nous … n'en savons pas encore assez pour prendre une décision prématurée …

— Raison de plus pour couper court à tout problème, rétorqua Höder. Nous avons déjà suffisamment de choses à faire contre les armées de l'Enfer, inutile de nous encombrer avec un autre ici.

— Höder, on a compris ton point de vue j'pense, railla Brynhild, en faisant de grands gestes.

— Exact. Mais j'ai une simple question à vous formuler, à tous. Quelqu'un peut-il m'affirmer que j'ai tort ? »

La phrase était difficile à avaler. Kahra scruta les environs, à la recherche d'un appui. Elle ne put pourtant que constater le regard fermé de Sigrûn, bras croisés. Elle ne put que croiser un élan d'empathie dans celui de Brynhild et de Rân. Elle ne trouva rien de plus chez Gunther. La Valkyrie aux cheveux roses se racla légèrement la gorge, sentant clairement le vent tourner en sa défaveur.

« — Je pourrais essayer de la geler jusqu'à ce qu'on tue le Diable, non ? proposa un peu naïvement Brynhild.

— Je doute que les pouvoirs du Diable puissent être contrecarrés par les tiens, déclara lentement Höder. Si Karen Rôsendar et cette âme damnée ont pu être une porte d'entrée pour l'Enfer au Paradis, rien ne dit qu'elle ne sera de nouveau pas utilisée, ici, dans notre palais.

— Hakuryû ! s'enquit directement Kahra, d'un ton presque implorant. Pourrais-tu sceller Karen dans une zone où l'énergie négative ne pourrait pas s'étendre ?! »

Le dieu de lumière plissa légèrement son regard. Ce simple geste suffisait à doucher les espoirs de la jeune femme, dont les poings se serrèrent doucement, en même temps qu'elle mordit ses lèvres.

« — Je n'ai malheureusement aucune garantie que ma zone de lumière puisse contenir le pouvoir de l'Enfer, répondit l'intéressé. J'ai même de gros doutes là-dessus.

Le pouvoir condensé dans un portail de l'Enfer est potentiellement illimitéen déclara calmement Sakae. Même tes pouvoirs ne pourront pas contenir toute l'énergie négative qui pourrait s'y incruster.

— Dans ce cas … pourquoi … appelons notre monde … le « Paradis » … ? »

Sa voix se trouvait être teintée d'un grand désarroi, mêlé à de la colère. Oui, actuellement Kahra était en train de perdre son bras-droit. Devant tous ses pairs, sans que ces derniers ne cherchent à lui apporter une réelle aide. Parce qu'ils savaient tous. Ils savaient tous qu'elle se trompait. Elle-même ne pouvait pas le nier. Stratégiquement, elle l'avait déjà compris, dès sa première altercation avec Sigrûn, dans ce village ravagé par les flammes de la mort.

Mais elle ne pouvait pas l'accepter décemment. Pas après tout ce que son regard avait été capable de voir, durant tout ce temps passé à arpenter le chemin de la lumière. Karen lui jeta un regard, à mi-chemin entre tristesse et joie. Elle l'aperçut. Depuis combien de temps n'avait-elle pas vu cette réelle lueur de tristesse dans son visage ? En y réfléchissant brièvement, cela devait probablement remonter au jour même de leur rencontre …

Un jour d'orage. Un jour de feu. Un jour de mort.

Un jour où tous les éléments se déchainaient. Un jour où l'apocalypse semblait poser sa main sur toutes les âmes de cette contrée éloignée. Ce jour-là, les démons avaient ravagé de nombreux villages, à proximité des terres agricoles. Je ne savais pas exactement comment m'y prendre. Il s'agissait de l'une de mes premières missions, après tout.

Nerveuse, je plaçais et replaçais convenablement le sabre sur ma taille, et l'arc dans mon dos. Il ne fallait pas se tromper, il ne fallait pas commettre la moindre erreur et salir le nom de la Reine. Pourtant, il ne s'agissait même pas d'une mission qui s'annonçait difficile ou périlleuse. Tout ce qu'il y avait à faire, c'était du recrutement. L'armée avait besoin de bras armés pour continuer la bataille contre les puissants ennemis, qui ne faisaient que se multiplier, encore et toujours.

Bien entendu, sur le chemin, le risque de rencontrer ces perfides créatures de l'ombre existait toujours. C'est pourquoi je n'étais pas seule, et me trouvais accompagnée d'un certain nombre de troupes, mises pour la première fois sous ma responsabilité et celle de ma partenaire du jour.

« — Tu es nerveuse, Kahra. Ça se ressent.

— Pardon. Je vais essayer de me calmer.

— Ahah, je ne disais pas ça pour t'embêter ou t'embarrasser ! Et je ne t'en veux pas, tu sais ! »

Celle qui commandait à la foudre même, la déesse du tonnerre : Kudasû no Shinkira, communément appelée Shinkira par ses proches. Proches dont je ne faisais pas vraiment partie. Je n'étais qu'un membre prometteur de l'escouade de la future Reine, Sakae.

La divinité de la foudre était une personne extraordinaire. Belle et forte, elle faisait la fierté du Royaume, tout comme ses acolytes. Après tout, leur pouvoir provenait directement du Roi, il n'y avait rien d'étonnant.

Pour économiser nos forces, nous nous déplacions simplement en calèche, dirigée par des troupes plus expertes que nous-mêmes dans l'art de se mouvoir en cheval. Et compte-tenu du fait que le voyage pouvait durer un certain temps, alors des provisions devaient être amenées. Le trajet nous menait en direction d'une seigneurie, dirigée par un homme dont j'ignorais le nom, mais qui avait la réputation de posséder un grand pouvoir.

Et ce n'était pas du luxe que d'avoir les meilleurs guerriers de notre côté. Seulement … les choses ne pouvaient se dérouler comme prévu. C'était une histoire vieille comme le monde. Toute une préparation enrayée par un seul détail insignifiant. Comme la présence d'une troupe de démons, qui dévorait tout. Pas sur notre chemin, non. Mais les flammes qui s'élevaient dans les cieux indiquaient clairement que quelque chose se produisait.

« — Je ressens un pouvoir maléfique, déclara la déesse, se situant à mes côtés.

— N'est-ce pas le territoire de ce seigneur, pourtant ? Des troupes ne devraient pas être utilisées en cas d'attaque ?

— C'est peut-être une attaque surprise. Je l'ignore. Mais il va falloir que l'on agisse …

— C'est quand même éloigné de notre route … si on le fait, alors on prendrait le risque de perdre du temps sur notre objectif …

— Je le sais. Écoute, Kahra. Est-ce que tu te sens prête à diriger notre escadron ?

— Mais … qu'allez-vous faire ?

— Je vais régler le problème et te rejoindrais ensuite au château du seigneur. On ne peut pas les laisser en place.

— C'est dangereux ! Nous ne savons pas combien est-ce qu'ils sont !

— Je peux m'en occuper. Par contre, je veux que tu prennes soin de nos troupes. Il est inutile de les mettre en danger elles aussi. »

À cet instant précis, je n'avais pas imaginé que ma décision aurait eu de pareilles conséquences sur mon futur. Aujourd'hui encore, je m'interrogerais presque sur la pertinence de ce choix.

Parce que j'ai finalement acquiescé, en laissant la déesse du tonnerre descendre de notre calèche, pour se diriger à grandes enjambées vers ce lieu de désolation. J'aurais dû être lucide et comprendre que de toute façon, elle ne pourrait pas tous les avoir. Après tout, la distance se ferait encore longue. Mais Kudasû no Shinkira agissait ainsi : à l'instinct. Peu importe si ça paraissait ou non réalisable.

Quant à moi et au reste de notre armée, nous sommes finalement arrivés dans le domaine du seigneur. Là-bas, au milieu de la nuit, ils étaient supposés nous attendre. Après tout, un courrier leur avait été adressé leur prévenant de l'arrivée d'émissaires, venus pour négocier.

Mais ces négociations ne se passèrent pas comme prévu. À notre arrivée, je pris rapidement les devants, pour arriver face à un grand portail de pierre. Derrière se trouvait le château du seigneur local. Assez grand, il apportait d'ailleurs une certaine forme de stress, mais je ne restais guère longtemps sur cette impression. Il ne fallait pas se laisser impressionner, surtout que le Royaume duquel je provenais s'avérait autrement plus grand.

Il nous fallut quelques secondes avant d'avoir l'approbation pour pénétrer dans ces terres. Je ne pris avec moi que deux hommes de confiance, tandis que les autres nous attendaient à l'extérieur, au cas où les choses se corseraient.

À l'intérieur de cet édifice, un serviteur nous accueilli, avant de nous intimer à le suivre. Ce petit périple a fini par nous conduire jusqu'à une grande porte de pierre, qui s'ouvrit finalement lentement.

Avant même de pouvoir apercevoir quoi que ce soit, j'entendis des voix. Des plaintes, des suppliques …

« — Je vous en prie … veuillez nous pardonner, Höder-sama ! Nous n'avons pas pu récolter la somme qui vous est dû …

— Pour la quatrième fois, si je ne m'abuse ? »

Bleach OST — Shadow Close In

Une voix froide et hautaine. Assis sur son trône, vêtu d'un long manteau noir, le seigneur local se distinguait de tous les autres. La pièce, spacieuse, offrait cette scène dès l'entrée. Sa chevelure blanche bouclée dissimulait en partie son regard que je devinais tout aussi hautain. Face à lui, un vieil homme habillé modestement d'un tissu blanc, tout comme une jeune femme, légèrement en retrait. À priori, il devait s'agir de sa fille.

Un sourire presque cruel naquit sur les lèvres de cet homme. Tout dans mon être, rien qu'à cet instant-là, avait décidé de le rejeter. Le seigneur Höder, puisqu'il s'agissait de son nom, releva doucement et mécaniquement le visage dans ma direction.

« — Vous êtes donc les émissaires dont j'ai entendu parler, déclara-t-il, calmement et cyniquement. Vous tombez plutôt bien. Voyez-vous … nous sommes en pleine discussion à propos de taxes impayées.

— Höder-sama … !

— Silence vieil homme, souffla directement le futur Général de l'Ombre. Je n'ai pas eu souvenir de t'avoir donné la permission de m'interrompre. »

Mes yeux cobalt restèrent figés sur cette scène. Était-ce … avec cet homme que j'étais supposée négocier ? Était-ce … d'hommes tels que lui dont le Royaume avait besoin pour sauvegarder son avenir ? Mon sang bouillonnait. Mais il fallait rester calme et ne pas briser toute la diplomatie en un instant.

« — Quel est votre nom ? lâcha-t-il, à mon égard.

— Je suis Kahra. Je travaille et j'appartiens à la Reine Zenrysa. Je suis venue …

— Pour négocier. J'avais compris, murmura-t-il, en se redressant. Je suis à vous dans quelques secondes. Le temps de châtier justement cet homme.

— Höder-sama ! Je vous en prie ! Je ferai le maximum ! Je ne paierai plus jamais mes taxes en retard ! Nous avons eu une mauvaise saison !

— J'en ai assez entendu. Tu connaissais parfaitement les règles. Tant pis pour toi. »

Lorsque le sabre de susnommé Höder se dégaina, mon cœur s'arrêta littéralement de battre. Que … cherchait-il à faire … ?

« — ATTENDEZ ! m'exclamai-je, à en perdre poumons. Mais que faîtes-vous ?

— Voilà cinq hivers qu'il n'a pas payé justement les taxes. Il est l'heure de le faire différemment.

— Mais enfin … qu'est-ce que vous allez lui faire ?!

— L'exécuter ici-même. Ceux qui participent au désordre continuellement ne peuvent rester éternellement.

— Höder-sama ! Ma fille Karen … sera seule … !

— Silence. Ma patience atteint ses limites. »

Cela ne pouvait pas être accepté … ! Jamais la Reine Zenrysa ne pourrait accepter de pareilles troupes au sein de son armée … ! Je me raclai la gorge, nerveuse, avant de dégainer sans trop réfléchir, mon épée. Le seigneur local me lança un regard que j'eus du mal à qualifier, avant d'esquisser un sourire mauvais.

« — Que faîtes-vous, Valkyrie ? murmura-t-il lentement, d'un ton assez étrange.

— Au nom de la Reine, je ne peux pas laisser des exécutions sommaires et injustifiées se produire sous mes yeux ! »

Je m'efforçai de me montrer convaincante, sûre de mon fait. Pourtant, la désagréable sensation que cette façade ne tiendrait prit encore plus d'ampleur, dès lors que cet homme arriva brutalement juste face à moi, à tel point que j'aurais presque pu ressentir son souffle. D'un mouvement froid, il releva mon visage sans que je ne puisse réellement réagir, mes pupilles encore écarquillées.

« — Ce n'est pas la question que je pose, souffla-t-il, me faisant presque frissonner. Que croyez-vous pouvoir faire face à quelqu'un comme moi ? »

Ces propos remplis d'arrogance avaient le don de faire bouillir aussi bien mon sang que mon cœur. Malheureusement, le mouvement de recul que j'effectuai à cet instant traduisit bien les quelques doutes qui rongeaient mon esprit, arrachant un soupçon de cynisme supplémentaire au seigneur des lieux.

« — Il existe des lois claires ici. Ceux qui ne peuvent pas s'y soustraire doivent disparaître.

— C-C'est complètement fou ! bégayai-je légèrement. Vous êtes le seigneur local, vous devez protéger la population, pas l'exploiter !

— Je protège la population dès lors que celle-ci se soumet aux règles, souffla l'homme à la chevelure blanche, en soulevant sa lame dans ma direction. Car telle est la seule façon de gouverner convenablement un peuple.

— C'est ridicule ! La violence morale ne sert en rien le peuple !

— Vous êtes ridicule, Valkyrie. Où pensez-vous vivre ? Ce monde est totalement imparfait, rempli de cruauté. Si vous êtes incapable de vous y accommoder, peut-être devriez-vous songer à disparaître également. »

Höder tourna immédiatement le dos, pour se retrouver face au paysan, déboussolé et effrayé. Sa fille, elle, se tenait à côté de lui, et cherchait visiblement —très vainement— à le protéger. Le souverain des lieux arriva rapidement à sa hauteur … avant que ma propre lame ne vienne s'abattre dans sa direction.

Peut-être avais-je commise une erreur à ce moment-là. Peut-être n'aurais-je pas dû m'immiscer dans les affaires qui ne me concernaient pas directement. Le fait est que la réplique de mon ennemi fut à la fois brutale et simple : un coup de la garde de son sabre, directement dans mon ventre.

Ma précipitation fut la cause d'un échec cuisant à cette époque. Un coup de pied sur ma côte me projeta directement sur le sol, à quelques mètres de là. Et c'est totalement impuissante et encore déboussolée que j'assistai à une effroyable scène. La jeune femme, portant le nom de Karen, fut attrapée par le cou, et jetée quelques mètres plus loin. Ses suppliques désespérées et ses larmes n'y changèrent rien.

La lame froide de cet homme transperça sans ménagement le crâne de son père. Il n'y eu même pas de place à de longs discours tragiques ou sentimentaux, pas de temps pour évoquer de nouveau le futur de cette jeune femme. Pourquoi ma mission a-t-elle tournée de cette façon ?

Les deux autres gardes qui m'accompagnaient furent également statufiés sur place, compte-tenu de la stature de leur hôte, et surtout devant le spectacle auquel ils eurent à assister malgré eux. La première chose qu'ils firent me concerna néanmoins directement, puisqu'ils cherchèrent à me redresser. Je n'entendis pourtant pas leurs paroles. Sans doute des mots supposés être réconfortants, des inquiétudes. Mais comment mon attention aurait-elle pu être attirée par autre chose que cet effroyable bain de sang ?

« — V… Vous êtes … un monstre … Soufflai-je, en me redressant.

— Ridicule, déclara Höder, dos tourné à moi. Les monstres sont partout de nos jours. N'était-ce pas pour lutter contre eux que vous êtes venus solliciter mon aide ? Je n'apporte mon aide que dans le cas où les deux parties gagnent quelque chose. Un village qui ne paie plus ses taxes n'existe plus à mes yeux, et peut bien finir dévoré que je ne m'en soucierai guère.

— Jamais … je ne solliciterai … l'aide de quelqu'un comme vous …

— Vous devriez vous entendre. C'est profondément pathétique. Votre Royaume serait à ce point tombé dans les méandres du désespoir ?

— TAISEZ-VOUS !

— Hurler n'y changera rien. Maintenant, étant donné que les discussions semblent avoir échouées, sortez de ma demeure. »

Masayoshi Sôken — Away (Refrain)

Et c'est tout … ?

Tout ce qu'il trouvait à dire après son ignoble comportement ? Je ne pouvais pas décemment laisser cela se produire. À travers mon sabre, à travers la façon dont je vivais … je véhiculais les valeurs prodiguées par ma Reine. Alors … non … ! C'est à cet instant que mon regard a croisé pour la première fois, celui de Karen Rosendar. Livide, comme vidée de ses sentiments, elle était totalement brisée. Comment ne pas la comprendre ?

« — Quant à toi … articula lentement Höder. Je pense que tu ne seras pas capable de payer quoi que ce soit non plus. Tes terres te seront confisquées dès demain. Prépare donc tes affaires et disparais, tant que je te le permets.

— Höder-sama … je n'ai … nulle part où … me rendre …

— Si tu n'es pas capable de trouver un lieu où vivre, alors tu mourras. Je peux t'exécuter moi-même s'il le faut. »

De nouveau, cette maudite lame se leva. Et cette fois-ci, je ne pouvais pas assister à un remake de ce que je venais de voir. Une lueur blanche entoura immédiatement mon corps, alors que je pointais mon sabre vers le prétendu seigneur, qui daigna à peine se retourner dans ma direction.

« — Allez-vous encore tenter de jouer aux héroïnes ?

— Je ramène cette femme. »

Pourquoi ?

Je ne saurais le dire. Bien que les membres de la Garde Royale ne doivent en théorie pas faire passer leurs sentiments avant leur devoir, ce soir-là, j'ai probablement tout fait de travers.

En tant que Valkyrie, je n'ai pas été capable de faire fructifier une entrevue particulièrement désastreuse en tout point. Cela dit, ce fut également la première fois que j'ai rencontré Karen, qui est devenue par la suite ma propre subordonnée. Elle n'a pas dit un mot, lorsque ma proposition fut soumise à son cruel geôlier.

Celui-ci plissa légèrement le regard devant ma demande. Je ne pensais pourtant pas le convaincre d'un simple mot de la sorte … et pourtant, il finit simplement par fermer les yeux, et partir se rasseoir sur son trône.

« — Les créatures inutiles de son genre ne m'intéressent pas. Prenez-la donc avec vous, et disparaissez. »

Un regard mélancolique, traversé de temps à autres par une lueur d'espoir. Une lueur d'espoir que j'ai tenté de faire brûler, en la traitant du mieux que possible. Extérieurement … elle semblait avoir changée, au fil des années, pour devenir plus sereine, voire même quelque peu arrogante et fière. Mais son cœur battait-il encore de la même façon ?

Était-ce une bonne idée de faire d'elle une guerrière ? Beaucoup de questions affluent aujourd'hui dans mon esprit. Mais une vérité claire et limpide subsiste, à travers toute la complexité de la situation actuelle. Et cette vérité ne changera pas : lorsque les choses devinrent beaucoup plus difficiles pour moi, Karen est restée à mes côtés. Alors … lorsque les choses deviennent plus difficiles pour elle … n'est-ce pas naturel pour moi, de me tenir là ? C'était la promesse que je me suis efforcée de suivre. Une promesse silencieuse, qui ne concernait plus que moi. Encore plus lorsque, des années après son arrivée dans nos troupes, cet ignoble être qu'est Höder ait fini par rejoindre les troupes de la déesse Sakae.

Plus jamais je ne laisserais les griffes de ce monstre la menacer. Il s'agissait-là d'une autre promesse. Une autre promesse que je ne semble aujourd'hui, plus réellement en mesure de tenir …

Le soupir de la Valkyrie ne faisait que renforcer son désarroi. La voici bloquée, aujourd'hui. Incapable de respecter une promesse solitaire, effectuée sans être audible une fois. Un déferlement de sensations plus ou moins contradictoires s'empara de l'esprit de la jeune femme à la chevelure rosée. Un silence assez lourd s'en suivit, tandis que Kahra s'approcha doucement de sa subordonnée, qui ne sourcilla même pas. Elles s'observèrent, l'espace de quelques instants, tout simplement.

« — Cette scène grotesque a suffisamment duré, marmonna le Général Höder. Je vais exécuter rapidement cette femme et ainsi, nous allons enfin pouvoir nous concentrer sur l'ennemi qui approche.

— Calme-toi Höder, tempéra immédiatement son acolyte, Gunther. La décision revient à la déesse Sakae. »

La concernée lançait un profond regard à ses deux subordonnées, Karen et Kahra. Les liens du destin se tissaient entre les individus, et finissaient inexorablement par se rompre. Cette tragédie est connue depuis la nuit des temps, et elle-même devait bien admettre y avoir déjà amèrement goûté. Avant même de pouvoir se lever, Sakae élargit pourtant son regard, une once de surprise en profitant pour gagner en importance.

Face à elle, sa Valkyrie venait de dégainer son épée.

« — Si cela doit arriver … alors c'est à moi de le faire, murmura l'intéressée, d'une voix quasiment inaudible. »


Dimension Royale — Base de la Brigade d'Expédition …

Bleach OST — B14

L'obscurité apportait constamment son lot d'inconfort, et même pour les Shinigamis les plus aguerris, combattre dans le noir n'avait jamais la même saveur que de le faire à la clarté du jour. Un jour qui ne s'était plus montré depuis des mois, certes … mais rarement, le noir avait paru si sombre.

Luttant contre des murmures internes, Séria Alario cherchait vainement du regard cet instrument du Diable, Fukuromen, envoyé pour annihiler chacun des êtres vivants de cet endroit. Ou tout du moins, pour semer un désordre particulièrement grand. Rapidement, Séria pivota sur elle-même pour placer son sabre en opposition : ce réflexe fut salvateur, et empêcha la lame noire du monstre de la pourfendre. La Shinigami dû malgré tout reculer sur quelques mètres, mais ne put même pas amorcer sa riposte : son adversaire venait de disparaître. Tout comme il l'avait fait, quelques secondes auparavant, pour éviter sa lame.

« — Qu'est-ce qu'il fait chier ! »

Tekketsu Shiba, qui ne put même pas tirer, ne masquait pas son agacement. Quoi que ce monstre vienne rechercher dans le coin, cela ne présageait rien de bon. N'ayant guère envie de perdre de nouveau Kurosaki Ichigo, Séria et Tekketsu veillaient à ne pas s'éloigner trop loin. Surtout qu'il n'y avait rien qui prouvait l'unicité de cette créature. Commençant sérieusement à perdre patience, le meneur de la section militaire souleva son arme et commença à distiller un nombre important de tirs dans tous les environs. Aucun de ces projectiles ne parvint pourtant à atteindre une cible …

En revanche, l'éclat de lumière provoqué par le Zanpakutô de Tekketsu permis une chose : voir, ne serait-ce qu'un court instant, la bête fuser dans sa direction. Le temps de réaction laissé s'avérait de fait particulièrement court : Séria utilisa immédiatement son shunpô, pour se positionner devant son supposé Capitaine. Une lueur ténébreuse explosa violemment depuis sa lame, et balaya absolument tout le couloir, réduisant les murs et le plafond en pièces.

La jeune femme —en apparence— se saisit immédiatement de la main de son coéquipier, avant de relancer un shunpô.

« — Comme ça … nous choisirons notre prochain lieu de bataille, déclara-t-elle doucement. »

L'autre couloir, délabré et plus sombre encore, favorisait beaucoup trop cette créature. Voilà les deux partenaires de retour dans le couloir précédent, non loin de la chambre de Kurosaki Ichigo. Séria plissa légèrement le regard : l'énorme dose de poussière ne bougeait pas, comme si sa cible ne se décidait réellement à ne pas sortir.

« — Écoute, Tekketsu. Il y a encore un certain nombre de Shinigamis à mettre à l'abri. Je ne crois pas que le Capitaine Kyôraku et le lieutenant Ise soient actuellement en sécurité. Est-ce que tu peux les ramener ?

— Et te laisser toute seule contre ce monstre ? J'pense pas que ce soit la meilleure des idées.

— On ne peut pas se battre l'esprit libéré tant qu'il y aura encore des personnes à protéger. Une fois réunies, les autres pourront les protéger.

— Et alors ?! On peut se protéger mutuellement, là !

— Tekketsu. Je t'en prie. Ne sois pas égoïste.

— Tss … je vais faire ça vite-fait. Je reviens rapidement.

— Merci. »

Il ne répondit pas. Les arguments donnés avaient du sens. Une ombre ne tarda pas à jaillir de la fumée, pour chercher à atteindre Tekketsu : immédiatement, sa subordonnée s'interposa. D'une poigne solide, Séria attrapa directement le bras du « démon » pour stopper son élan, avant de le lancer violemment en direction du sol, contre lequel il s'écrasa. Avant de retourner à l'assaut contre cette bête, la Shinigami croisa rapidement le regard de son acolyte. Il était évident qu'il désirait rester, pour lui apporter un coup de main. Mais d'un signe de la tête, elle l'incita à poursuivre.

« — Est-ce vraiment pour ces Shinigamis que tu t'inquiètes, Séria … ? »

Ne restant guère plus longtemps encastré sur le sol, Fukuromen disparut en un sonido très rapide, juste dans le dos de son ennemie. Cette dernière anticipa rapidement le coup, et parvint de nouveau à placer sa lame en opposition, cette fois-ci pour bloquer un rayon rougeâtre relativement puissant, la forçant de nouveau à reculer sur quelques mètres.

« — Ou bien crains-tu montrer ton véritable visage à ce cher Shiba Tekketsu … ? »

Le sabre noir se souleva, avant de provoquer de véritables éclairs noirs, dans les alentours. Par des mouvements rapides, le Hollow parvint à tous les éviter, tout en continuant dans la direction de sa proie.

« — Chacun d'entre vous … possède des faces bien obscures. Tu t'en souviens, n'est-ce pas ?

— SILENCE ! »

Une violente vague d'énergie accompagna le hurlement nerveux de la Shinigami, qui dévasta rapidement tous les environs, bien plus qu'elle ne l'aurait souhaitée. Fukuromen parvint pourtant à l'éviter, à une vitesse particulièrement impressionnante. Et au même instant, la jeune femme sentit une vive douleur lui lacérer le bras droit : évidemment, elle venait d'être touchée … !

Serrant les dents et réprimant cette douleur, Séria rechercha directement du regard son adversaire. Ses déplacements rapides continuels commençaient à devenir particulièrement agaçants … tout comme la voix qui soufflait inlassablement ces maudites paroles dans son esprit.

« — Ce n'est pourtant que la vérité … tu es attirée par les ténèbres. Depuis ce jour … où tu m'as permis de renaître. »

Elle ne pourrait bientôt plus le supporter. Les yeux rougeoyants, et une aura sombre malveillante grandissant toujours plus, la brigadière utilisa son shunpô pour lancer l'assaut vers cette créature. Cette fois-ci, elle devait en finir avec ce monstre. L'épée sacrée traversa l'espace séparant les deux belligérants, le Hollow répliquant de la même façon : l'atmosphère frémit légèrement, et ce fut Fukuromen qui fut forcé de reculer cette fois-ci.

« — Kurazuma ! »

La pointe de l'épée s'illumina de nouveau d'une lueur sombre, et rapidement, une multitude d'éclairs ténébreux explosèrent pour fuser droit sur le Vasto Lorde. Ce dernier fut violemment atteint et repoussé à une distance importante traversant le mur de débris, au loin.

« — Continue de t'enfoncer dans les ténèbres. Cette fois-ci, tu n'auras pas autant de chance que la dernière fois. »

La dernière fois …

Séria recherchait doucement à retrouver son souffle. Un genou à terre, et quelques gouttes de transpiration, elle sentait son esprit devenir plus troublé encore. Néanmoins, cet instant de déconcentration fut payé cash : une explosion rouge d'une redoutable puissance se produisit, et la percuta de plein fouet.

Par réflexe, Séria avait de nouveau placée sa lame en opposition, mais trop tard. Elle voltigea violemment, du côté opposé, alors que Fukuromen refit son apparition, toujours aussi peu loquace, et ne portant finalement que les stigmates des blessures légères, malgré le Kurazuma lancé auparavant.

« — Régénération instantanée … ? gémit légèrement la Shinigami, en se redressant. »

Elle ne reçut pas de réponse audible. Mais dès lors que ses yeux lui permirent de voir plus clair, cette bête se trouvait tout proche, et la lame greffée à son bras chercha à transpercer sa tête. Elle parvint d'un mouvement rapide à éviter ce funeste destin, et d'un coup de pied, chercha à déséquilibrer son adversaire. Ce dernier coup fut plutôt manqué, au vu du nouveau déplacement rapide qu'il venait d'employer.

« — Tu n'acceptes pas tes pouvoirs, Séria ? Tu ne pourras pas combattre sans le faire. »

Elle en avait assez entendu. Elle ne tomberait plus jamais dans les abysses infinis des ténèbres et de la corruption. L'aura ténébreuse qui l'entourait grandissait encore davantage, à tel point que les murs semblaient en frémir. Fukuromen, face à elle, pencha légèrement la tête sur le côté, en signe d'incompréhension.

Même si en réalité, cette créature n'en n'avait probablement que faire. Redressée convenablement, la Shinigami se lança de nouveau à l'assaut … avant de remarquer quelque chose d'étrange. Fukuromen saignait légèrement, de sa « main » gauche.

Cependant … ce n'était pas l'une des blessures qu'elle avait causées. Bien au contraire, cela semble avoir été effectué sciemment. Et une lueur rougeoyante, condensée en un point.

Un Gran Rey Cero.

« — Les effets de cette attaque seront désastreux, tu ne penses pas … ? Que vas-tu faire … Séria ? »

En effet. Un Gran Rey Cero lancé ici provoquerait de lourds dégâts, peut-être même des victimes collatérales. Il n'y avait pas trente-six solutions pour arriver à stopper cette offensive. Il fallait déployer un pouvoir plus grand encore.

NEXT CHAPTER : THE NIGHT BRINGER

Les coulisses du Chapitre — « Les supporters de Komamura Sajin veulent qu'ils deviennent président »

Chien : Sajin ! Sajin ! Sajin !

Chien squelettique : Sajin ! Sajin ! Sajin !

Chien coloré : Sajin ! Sajin ! Sajin !

Chien géant : Sajin ! Sajin ! Sajin !

Sur une estrade, en costume, Sajin Komamura salue ses partisans.

Sajin Komamura : Mes frères, mes sœurs. Nous sommes à l'aube d'un grand changement. Vous voulez que je sois président ?!

Tous les chiens : OUI !

Sajin Komamura : Cependant … nous rencontrons un problème.

Les chiens prennent un air déçu.

Sajin Komamura : Le Seireitei est tout sauf une République ! Il n'y a pas de président ici.

Tous les chiens : À MORT LE DICTATEUR !

Sajin Komamura : Mes amis. Il y a des choses à faire, et des erreurs à éviter. Nous, les chiens, avons vécu dans la misère pendant longtemps. Nous n'avons pas été acceptés comme des êtres humains puisque nous n'en sommes pas. Mais regardez, maintenant. Je suis un capitaine du Gotei 13. Voyez-vous ?! La voie de la rédemption est possible !

Acclamations du public.

Tous les chiens : Sajin président ! Sajin président ! Sajin président !

Sajin Komamura : C'est vrai ! Nous ne sommes pas une République ! Mais tout ça peut encore changer !

Quelques temps plus tard …

Yamamoto Genryûsai : Tu te fous de ma gueule ?

Sajin Komamura : Heu eh bien ….

Yamamoto Genryûsai : MDR putain. Une République, le Seireitei ?! J'ai rarement entendu quelque chose d'aussi drôle. Haha.

Sajin Komamura (sourire gêné) : Ahaha … oui enfin.

Yamamoto Genryûsai : Et pourquoi est-ce que tu as pensé à une telle blague ?

Sajin Komamura : Pour renforcer votre popularité, Genryûsai-sensei.

Yamamoto Genryûsai : Pff ! La popularité, c'est inutile. Je veux que mes sujets vivent dans la crainte de brûler à tout instant. Et d'ailleurs … aurais-tu oublié cette crainte, Capitaine Komamura ?!

Sajin Komamura : Non, Genryûsai-sensei.

Yamamoto Genryûsai : Tu sais ce qu'on dit ? Si le chien aboie, c'est qu'il n'est pas encore assez cuit.

Komamura prend la fuite !

Sajin Komamura : Ce monde … est cruel !

Attristé, Komamura retourne dans le Rukongai, vers ses partisans … cependant, une fumée lointaine attire son attention …

Sajin Komamura : Que se passe-t-il … ?

Des hurlements se font entendre.

Sajin Komamura : Je dois me dépêcher !

Arrivé à destination …

? : HAHAHAHAHA ! Le prochain chapitre, The Night Bringer, est vraiment un chapitre de merde ! J'vais vous défoncer, tous ! SANS EXCEPTION ! ET TOUS VOUS BOUFFER !

Sajin Komamura : Stop cette folie, Ishida Uryû !

Ishida Uryû (à quatre pattes, visage déformé par la folie) : Oh ? Un plus gros morceau. C'est intéressant !

Sajin Komamura : Tu as mangé des chiens ?!

Ishida Uryû (court à quatre pattes dans sa direction) : Tu ne vois pas leur sang sur ma bouche ?! HAHAHAHA !

Sajin Komamura (poings serrés) :

Chien à moitié mangé : SA… SAJIN ! S… Sauvez-nous !

Sajin Komamura : C'est vrai. Le Seireitei n'a peut-être pas de président. Et je ne serais jamais le président des Shinigamis.

Sajin dégaine son Zanpakutô.

Sajin Komamura : Mais je suis l'espoir de toute une race ! Je ne te laisserais pas la piétiner, Ishida Uryû !

Ishida Uryû : TU N'ES RIEN DU TOUT, GROS LARD ! TU ES COMME MOI : MORT !

Komamura écarquille les yeux.

Cet instinct de déconcentration permet à Uryû de mordre violemment le cou du Shinigami, faisant gicler le sang partout.

Ishida Uryû (yeux tous blancs, déchire la chair) : GRRRAAAAH.

Hiroyuki Sawano — Call Your Name (1'13)

Komamura chute lentement, vers les affres du désespoir …

C'est vrai … il était mort. Dark Ages n'avait pas jugé bon de lui offrir un contrat.

Ishida Uryû lève sa tête vers les cieux, et pousse un rugissement faisant trembler les cieux.

Sajin Komamura : Désolé … adieu.

Ichigo Kurosaki : KOMAMURA-SAAAAAAN !

Ichigo se lance à l'assaut de son d'Ishida.

L'heure n'est pas encore aux larmes !

Ichigo Kurosaki (pensées) : Hé c'est marrant j'ai l'impression d'avoir déjà dit ces propos.

Ishida Uryû : Approche, Kurosaki Ichigo ! L'ère des chiens est déjà terminée. Et je vais maintenant annoncer la fin de l'ère des Shinigamis. De tous les Shinigamis.

Ichigo frappe ! Mais il est impuissant, face aux deux flèches d'Ishida.

Sajin Komamura (sur le sol) : Adieu … chienne de mes rêves …