Bien sûr, rien ne m'appartient : tout revient à J.K. Rowling. Bonne lecture !

Chapitre 1

Le lendemain, Rose accompagna son père à la boutique de farces et attrapes située à Pré-au-Lard. La cloche de la porte retentit à son entrée. George, vêtu d'un tablier orné du logo "WW", leva les yeux de son comptoir, un large sourire illuminant son visage.

— Salut, Oncle George.

— Ah, Rose ! Quel plaisir de te voir. Ça fait un moment. Comment s'est passé ton séjour en France ?

— C'était fantastique ! répondit-elle avec enthousiasme.

— Rose ! s'exclama une voix derrière son oncle.

Roxanne Weasley fit irruption, ses boucles châtain-roux rebondissant autour de son visage lumineux. Sa peau caramel rayonnait, et ses yeux verts pétillaient d'une énergie contagieuse. Rose sentit une vague de chaleur l'envahir : sa cousine lui avait manqué. Roxanne, avec sa passion pour les farces et attrapes, passait beaucoup de temps à la boutique, contribuant à l'atmosphère animée qui y régnait.

— Roxanne, laisse donc ta cousine respirer un peu, plaisanta George.

Roxanne leva les yeux au ciel sans prêter attention à la remarque.

— J'ai hâte que tu me racontes tout ! Que dirais-tu de rejoindre Albus et Scorpius aux Trois Balais ? Ils nous y attendent.

— Les Trois Balais, vraiment ? répondit Rose avec une pointe de réticence.

— Allez, Rosie, lança Roxanne avec un sourire espiègle.

George croisa les bras, feignant la sévérité.

— Tu es censée travailler aujourd'hui, Roxanne.

— S'il te plaît, papa ! Je te promets que je ferai le double de mon travail cette semaine, répondit-elle en souriant, avant d'ajouter avec une grimace : Je suis même prête à m'occuper de ces fichues bombes à eau qui explosent dès que je passe près d'elles !

Le rire de Ron, qui écoutait la scène un peu en retrait, résonna dans la boutique.

— Ne t'inquiète pas, Roxy. Se faire piéger par ses propres inventions, ça forge le caractère, dit-il.

George soupira, amusé, et céda finalement.

— D'accord, mais demain, c'est toi qui fermes la boutique.

Roxanne s'élança vers l'arrière-boutique pour attraper ses affaires, laissant Rose seule un moment avec son oncle. Ils échangèrent quelques mots jusqu'à ce que Roxanne réapparaisse, prête à partir. Elles saluèrent George et sortirent dans l'air frais de Pré-au-Lard.

Le village et ses ruelles sinueuses déclenchaient toujours chez Rose une vague de nostalgie. Chaque pavé lui rappelait une époque où tout semblait plus simple. En marchant, elle se perdit dans ses pensées, revisitant des souvenirs enfouis de Poudlard.

Elle se souvenait de sa première année, où elle était ravie d'approfondir ses connaissances en magie aux côtés d'Albus. Mais à sa grande surprise, Albus avait sympathisé avec Scorpius lors de leur premier voyage dans le Poudlard Express, et tous deux avaient été répartis à Serpentard. Rose, prête à suivre les conseils de son père, avait été contrariée par le choix de son cousin. Les premiers mois, Rose s'était sentie mise à l'écart. Voir Albus et Scorpius devenir inséparables lui avait laissé un goût amer. Au fil du temps, cette frustration avait nourri une rivalité entre elle et Scorpius. Ils étaient aussi brillants l'un que l'autre, et cette compétition la poussait à redoubler d'efforts. Mais au-delà de la compétition académique, c'était la nature même de Scorpius qui la troublait. Derrière son nom de Malefoy se cachait un jeune homme respectueux et intelligent, un contraste frappant avec les préjugés qu'elle avait nourris. Elle revoyait l'image de Scorpius à l'infirmerie, allongé après une mauvaise farce orchestrée par des Gryffondor. C'était lors de leur troisième année. Albus, furieux, avait reproché à Rose de ne pas être intervenue. Ce jour-là, elle s'était sentie déstabilisée comme jamais auparavant.

Flashback

Poudlard, 20 octobre 2019

Lorsque Rose entra dans l'infirmerie, son cœur battait plus vite que d'habitude. Elle n'était pas sûre de ce qu'elle faisait là, ni même pourquoi elle avait décidé de venir. Peut-être était-ce la culpabilité ou la nécessité de confronter ses propres contradictions. Quoi qu'il en soit, elle avança jusqu'au lit de Scorpius.

Il était là, allongé, le visage pâle mais paisible. Lorsqu'il la vit, ses yeux s'ouvrirent légèrement de surprise.

— Weasley, dit-il doucement, sans moquerie, sans reproche. Juste une curiosité sincère.

Rose, prise de court, sentit son assurance vaciller.

— Je… je t'ai apporté tes devoirs, murmura-t-elle. Et je voulais voir comment tu allais.

Scorpius la fixa un moment, comme s'il essayait de percer à jour ses intentions. Puis, un mince sourire adoucit ses traits.

— Je vais bien, répondit-il simplement.

Elle ne savait plus quoi dire. Ce n'était pas le Scorpius qu'elle s'attendait à trouver. Il n'y avait aucun reproche dans son regard, seulement une certaine compréhension, comme s'il avait toujours su qu'elle finirait par venir.

— Weasley, dit-il enfin, pourquoi est-ce que tu sembles me détester autant ?

La question flotta entre eux, lourde et inattendue. Rose se raidit, incapable de trouver une réponse immédiate. Elle ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose de sarcastique, pour éviter d'affronter la vérité, mais rien ne sortit. Scorpius n'avait pas posé cette question avec provocation ou amertume. Il semblait réellement curieux, presque… blessé.

— Je… je ne te déteste pas, répondit-elle, mais même à ses propres oreilles, ses mots sonnaient creux.

— C'était… Albus.

Scorpius fronça les sourcils, visiblement confus.

— Albus ? Mais qu'est-ce que ça a à voir avec lui ?

Rose prit une grande inspiration, se forçant à affronter cette vérité qu'elle avait enfouie pendant si longtemps. La colère, la frustration… tout cela n'avait jamais vraiment été dirigé contre Scorpius. C'était toujours Albus, son meilleur ami, qui avait pris une décision qu'elle n'avait jamais pu accepter.

— Quand Albus est allé à Serpentard, continua-t-elle, sa voix à peine audible, j'étais en colère. On avait grandi ensemble, on avait toujours été inséparables... avais l'impression que cette amitié vous appartenait complètement, et que je n'y avais pas ma place.

Le silence qui suivit fut presque assourdissant. Scorpius resta immobile, absorbant les mots de Rose. Il comprenait mieux maintenant. Ce n'était pas simplement une rivalité ou une question de préjugés. C'était bien plus personnel, bien plus profond.

— Je vois pas de quoi tu parles Weaseley. Sache apres qu'on soit devenu amis, Albus n'a pas arêter de parler de toi. C'était limité agacant parfois dit –il en riant Il t'adore, et tu n'as jamais cessé de compter pour lui.

Rose parut legerement suprise, face à ce que venait de lui revelé Scorpius.

— Merci, murmura-t-elle, un léger sourire étirant ses lèvres.

Le silence qui s'installa après leurs paroles semblait différent cette fois, plus apaisant. C'était comme si un poids venait de se dissiper.

Fin du Flash-back

En entrant aux Trois Balais, une agréable vague de chaleur l'accueillit, contrastant avec l'air frais de Pré-au-Lard. Rose balaya la pièce du regard et remarqua immédiatement Scorpius et Albus assis à une table au fond, exactement là où elle les aurait cherchés autrefois.

Albus s'illumina en la voyant et l'accueillit dans une étreinte chaleureuse. À côté de lui, Scorpius resta assis, l'observant avec ce calme caractéristique.

— Malefoy. Trois ans, et tu es toujours aussi impassible, lança Rose.

— Et toi toujours aussi sarcastique, répondit-il avec un léger sourire.

Leur échange piquant arracha un rire à Albus, qui s'installa entre eux, ravi de retrouver cette dynamique familière. Rose, malgré elle, sentit son cœur se réchauffer. Ils furent interrompus par Roxanne, qui rejoignit leur table avec trois Bièraubeurres à la main. Elle se pencha vers eux, l'air curieux.

— Qu'est-ce que j'ai manqué ? demanda-t-elle.

— Juste un semblant de conversation entre Scorpius et Rose, répondit Albus en riant.

— Ah, dommage que j'aie raté ça ! Je parie que c'était fascinant, lança Roxanne en riant elle aussi.

Rose roula des yeux tandis qu'Albus pouffait de rire derrière son verre. La conversation dévia ensuite vers d'autres sujets, et Rose raconta en détail son séjour en France, captivant l'attention de ses amis.

— La France était vraiment incroyable, dit-elle en souriant. Les paysages, la cuisine... mais surtout, l'ambiance. J'ai adoré mes études de potions là-bas. Les maîtres de potions sont beaucoup plus exigeants, mais j'ai énormément appris. La culture m'a complètement absorbée.

Albus hocha la tête, un sourire complice sur le visage. Bien qu'ils aient souvent abordé ce sujet dans leurs lettres au fil des années, entendre Rose parler de vive voix donnait une autre dimension à ses récits. Roxanne écoutait avec enthousiasme tandis que Scorpius, lui, restait silencieux, ses yeux fixés sur Rose, absorbant chaque mot qu'elle prononçait. Il essayait de ne pas montrer l'intérêt particulier qu'il lui portait, mais il ne pouvait s'empêcher de remarquer combien elle avait changé en trois ans. Elle semblait plus mature, plus ancrée. Rose éclata de rire à une remarque d'Albus, et Scorpius ne put s'empêcher de sourire. Ce rire, réservé à ses proches, était un peu plus doux, un peu plus authentique. Cela lui rappela combien elle lui avait manqué.

— Et toi, Albus ? Comment ça se passe au Bureau des Aurors ? demanda Rose.

— Oh, tu sais, c'est bien plus de paperasse que je ne l'imaginais, répondit-il en soupirant. Mon père est toujours aussi exigeant, mais ça se passe bien.

— Et toi, Rox, comment ça se passe avec l'entreprise familiale ? demanda Rose, sincèrement curieuse de savoir comment sa cousine s'adaptait au travail avec George.

— Disons que gérer Weasley Farces pour Sorciers Facétieux avec mon père est un défi. Mais j'adore ça. On a récemment développé une nouvelle gamme de bonbons. Je te montrerai ça plus tard. Ils sont particulièrement efficaces sur des cobayes comme Albus, répondit-elle en riant.

— Je n'ai toujours pas reçu les Gallions promis ! se plaignit Albus avec humour.

Rose se tourna ensuite vers Scorpius.

— J'ai entendu dire que tu travailles à St. Mangouste ?

— Oui, c'est très stimulant. J'ai rejoint l'équipe du service des blessures par sortilège. Cela demande beaucoup de patience et de réflexion, répondit-il. Alors, ces trois ans en France... c'était à la hauteur de tes attentes ?

Rose haussa légèrement les épaules.

— C'était différent... mais ça ne vaut pas un après-midi à Pré-au-Lard avec vous, répondit-elle, son regard se posant un instant sur Albus et Roxanne avant de revenir vers lui. Un peu trop calme là-bas, peut-être.

Scorpius hocha la tête, son expression indéchiffrable.

— Calme ? Je t'imaginais plutôt rechercher l'agitation, Weasley, dit-il, une pointe d'amusement adoucissant ses mots.

Rose esquissa un sourire, presque imperceptible, mais il était là. Il la connaissait bien, après tout. Elle se redressa légèrement dans sa chaise, son regard suivant un instant le contour de ses doigts avant de revenir sur Scorpius.

— Il faut croire que les choses changent, répondit-elle, son ton léger, mais laissant échapper une note de sincérité. Peut-être que j'apprends à apprécier un peu de calme, après tout.

— Eh bien, c'est drôle de vous entendre parler de vos carrières sérieuses. On dirait qu'on est devenus des adultes responsables... sauf moi, évidemment, plaisanta Roxanne.

Rose éclata de rire.

— Tu maintiens l'esprit Weasley vivant, Rox. Crois-moi, c'est tout aussi important !

Albus lança un regard amusé à Rose. La conversation continua dans une atmosphère légère et détendue. Le crépuscule tomba doucement sur Pré-au-Lard, enveloppant le village dans une lumière dorée tandis qu'ils sortaient du pub.

En poussant la porte du Chaudron Baveur, une vague de souvenirs l'envahit. L'odeur du bois vieilli, des repas mijotant et des conversations animées flottaient dans l'air. Derrière le bar, Hannah s'affairait, comme toujours, à servir les clients avec un sourire bienveillant. Lorsqu'elle aperçut Rose, ses yeux s'illuminèrent.

— Rose ! Ma chérie, quel plaisir de te revoir ! l'accueillit-elle chaleureusement en s'essuyant les mains sur son tablier.

Rose échangea quelques mots avec Hannah et Neville avant de se diriger vers l'escalier menant à l'appartement de Frank.

Frank apparut à la porte, rayonnant, ses cheveux en bataille et son allure décontractée.

— Rose, dit-il en l'attirant à lui et en l'embrassant tendrement.

Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser doux, empli de tout ce qu'ils n'avaient pas pu partager pendant ces années. Rose se perdit dans ce baiser, ressentant chaque instant comme une redécouverte.

— Tu m'as tellement manqué, murmura-t-elle contre ses lèvres.

— Toi aussi, tu m'as manqué, répondit-il, son regard brillant d'une joie retrouvée.

Voici le premier chapitre. J'espère qu'il vous a plu ! N'hésitez pas à laisser vos avis en commentaire, je me ferai un plaisir de les lire. Le prochain chapitre arrive la semaine prochaine. Bisous, xx
D.