Bonjour à tous ! Voici le chapitre 3.
Merci beaucoup pour ta review, Ellie ! Je suis ravie que le chapitre t'ait plu, et j'espère vraiment que la suite te plaira tout autant. Je prends note de ton retour sur la relecture :c'est vrai qu'il y a eu un petit souci à ce niveau, et je ferai plus attention à l'avenir. Merci de me l'avoir signalé ! J'espère que ce chapitre 3 te plaira autant que les précédents. Bonne lecture !
Rose monta les escaliers de l'appartement de Roxanne avec un mélange d'enthousiasme et de frustration. Elle avait hâte de retrouver ses cousins, bien qu'une petite voix lui soufflât que Frank serait absent. Il avait assuré qu'il serait là, mais il était sans doute encore retenu par un entraînement de Quidditch. En poussant doucement la porte de l'appartement, elle fut accueillie par Roxanne. En la voyant, Roxanne lui adressa un signe de la main.
La pièce principale reflétait à merveille la personnalité de Roxanne : des affiches de Quidditch et des souvenirs de voyage tapissaient les murs, et une effervescence joyeuse imprégnait l'atmosphère.
Le bourdonnement des conversations s'amplifia à mesure que Rose avançait vers le salon. En observant autour d'elle, Rose repéra rapidement ses cousins, chacun absorbé dans des discussions animées.
— Rose ! Juste à temps pour la première tournée de cocktails ! s'exclama Roxanne.
Rose se dirigea vers elle, observant sa cousine occupée près d'un bar improvisé. Callum Dubois, grand et athlétique, se tenait à ses côtés.
— Comme si je pouvais manquer ça, s'esclaffa Rose
Elle embrassa Roxanne sur la joue avant de se tourner vers Callum, qui lui tendit une main chaleureuse.
— Rose, toujours un plaisir de te revoir, lança-t-il avec politesse.
Rose inclina légèrement la tête en retour. Peu après, son cousin James Potter fit son apparition, suivi de Fred. Fidèle à sa nature joviale, ce dernier arborait un large sourire, ses tresses châtain-roux encadrant son visage. Fred, l'aventurier de la famille, passait la majorité de son temps à dresser des dragons en Roumanie. Une carrière qu'il adorait et qui lui fournissait toujours des anecdotes incroyables à partager lors des réunions familiales. Ses vêtements, marqués par son travail physique, témoignaient de son quotidien mouvementé. Il semblait pourtant en pleine forme. James, quant à lui, avançait avec la même assurance. Employé à Gringotts comme briseur de sorts, il aimait relever les défis complexes et résoudre les mystères magiques auxquels son métier le confrontait régulièrement.
— J'espère que ton séjour en France ne t'a pas rendue trop sophistiquée pour apprécier un cocktail fait maison, plaisanta Fred.
Rose esquissa un sourire amusé.
— Si c'est toi qui l'as concocté, je suis prête à prendre le risque.
James croisa les bras, tout en lançant un regard moqueur à Fred.
— C'est courageux de ta part, Rose. Moi, j'ai appris à ne jamais lui faire confiance quand il dit que quelque chose est "délicieux".
Fred leva les mains en guise de défense.
— Hé ! Je te signale que mon talent est reconnu dans le monde magique. En Roumanie, je suis "le chef des dragons". C'est un titre très sérieux.
James roula des yeux.
— En Roumanie, ils appellent peut-être ça de l'humour, répliqua-t-il.
Rose éclata de rire devant les joutes verbales de ses cousins. Fred, avec son talent pour exagérer et dramatiser la moindre anecdote, avait toujours le don de détendre l'atmosphère. La porte du salon s'ouvrit doucement, laissant apparaître Lucy et Molly.
Lucy émanait un calme apaisant, une force tranquille que Rose admirait depuis toujours. Discrète mais influente, Lucy avait trouvé sa voie au département des Relations Internationales du Ministère. Sa nature posée et mesurée apportait une touche de rationalité dans les discussions souvent enflammées de la famille. Molly, en revanche, plus pragmatique et sérieuse que sa sœur, avait déjà fait ses preuves au département de la Justice Magique. Ce soir pourtant, son visage paraissait adouci, et elle souriait avec chaleur en se dirigeant vers Rose.
— Molly, Lucy, vous arrivez juste à temps, lança Fred. Qu'est-ce que vous voulez boire ? Je vais vous préparer quelque chose qui fera oublier à Rose son séjour en France.
Lucy lança un regard suspicieux en direction de Fred.
— Pourquoi pas.
Fred se frotta les mains avec enthousiasme, tandis que James lâcha un soupir dramatique.
— Lucy, ne l'encourage pas. C'est toi qui viendras te plaindre si tu finis par regretter ce choix.
Molly les interrompit pour calmer les échanges.
— Je vais me contenter de quelque chose de classique, merci Fred.
Le groupe éclata de rire. Alors que Fred s'éloignait vers le bar. Rose secoua doucement la tête. Ressentant le besoin de s'éloigner de cette agitation, elle traversa le salon. Rose salua quelques visages familiers au passage, tandis que la musique résonnait doucement en arrière-plan.
Au bout de quelques pas, elle aperçut Albus, confortablement installé, discutait avec sa petite amie, Cora Shacklebolt. Nièce de Kingsley Shacklebolt, elle avait une allure assurée et des yeux perçants. Cora avait rejoint l'équipe des Aurors peu après Albus apportant avec elle une énergie débordante et une audace qui ne laissaient personne indifférent. Là où Albus était réfléchi et méthodique, Cora fonçait souvent tête baissée, guidée par une intuition qui, bien que risquée, s'avérait souvent juste. Elle avait une force de caractère et une impulsivité presque désarmante, mais Albus admirait cette fougue. Non loin d'eux, Scorpius discutait à voix basse avec Daisy. Sa douceur innée, semblait tempérer le caractère plus réservé de Scorpius. Ils formaient un couple discret, mais harmonieux, et Rose ne put s'empêcher de remarquer combien ils paraissaient bien assortis. En arrivant à leur hauteur, Albus se leva pour accueillir Rose
— Enfin ! Je commençais à me demander où tu étais passée, dit-il
Cora, à ses côtés, s'avança et la prit dans ses bras.
— Rose ! Ça fait plaisir de te revoir, dit-elle avec un enthousiasme.
— Rose, tu vas bien ? demanda Daisy,
Daisy portait une sérénité naturelle, forgée par son métier d'apothicaire : calme, rigueur et efficacité semblaient couler dans ses veines.
— Oui, merci. Et toi, comment ça va à la boutique apothicaire ? répondit Rose poliment.
Daisy hocha la tête, visiblement ravie de l'intérêt que Rose lui portait.
— Ça se passe bien. C'est un travail qui demande beaucoup d'attention, on n'a pas vraiment le temps de souffler.
Rose écoutait, mais son esprit vagabondait ailleurs. Ses pensées, peu à peu, s'éloignèrent de la conversation. Elle jetait de brefs regards vers la porte, une pointe de déception la traversant à chaque fois qu'elle constata que Frank n'était toujours pas là. Elle essaya de se convaincre que ce n'était rien de grave, juste son travail qui le retenait. Mais l'excuse sonnait creux, et elle en était consciente. Depuis quand trouvait-elle des excuses à son absence?
Son cœur se serra. Leur complicité d'antan s'effilochait, et Rose se demandait si Frank accordait encore autant d'importance à leur couple qu'elle. Chaque coup d'œil à la porte alimentait sa frustration et son inquiétude. Ses yeux rencontrèrent ceux de devina qu'il avait perçu ses coups d'œil répétés. Étouffée par l'atmosphère du salon, Rose reposa discrètement son verre sur une table et, après une excuse rapide, s'éloigna vers le balcon, espérant un peu air l'apaiserait. En ouvrant la porte-fenêtre, l'air, frais et léger, l'accueillit avec une douceur apaisante. Derrière elle, les rires et la musique de la fête continuaient, assourdis par le verre et la distance. Rose s'accouda à la balustrade, laissant son regard vagabonder sur les lumières de la ville. Elle serra les bras autour de son corps, comme pour se protéger de cette sensation de solitude qui montait en elle. Le bruit discret de la porte-fenêtre qui s'ouvrait derrière elle la tira de ses pensées. Scorpius s'avança tranquillement, refermant doucement la porte avant de s'installer à ses côtés, ses bras posés sur la balustrade.
— Tu te caches ? lança-t-il d'un ton décontracté.
Rose détourna légèrement le regard, évitant de répondre. Elle n'était pas d'humeur à parler. Le silence s'installa un instant, mais Scorpius ne semblait pas vouloir partir. Il savait qu'il aurait dû rester à l'intérieur, mais quelque chose l'avait poussé à la rejoindre. Peut-être était-ce cette solitude qu'il avait perçue dans son regard, ou peut-être simplement le besoin de s'assurer qu'elle allait bien. Il n'aurait su le dire. Après quelques secondes, il reprit :
— C'est fou comme les réunions chez les Weasley ont toujours tendance à déborder, tu ne trouves pas ?
Rose esquissa un sourire, presque malgré elle. Il avait raison, bien sûr. Les Weasley ne faisaient jamais les choses à moitié. Leurs réunions étaient toujours des tourbillons de discussions, d'anecdotes et de souvenirs partagés à un rythme effréné. Elle se tourna légèrement vers lui.
— Oui, c'est presque devenu une tradition, répondit-elle d'un ton léger.
Scorpius laissa échapper un léger rire puis comme un voile qui tombe, la légèreté s'éclipsa. Lorsqu'il se tourna vers elle, d'un air sérieux.
— Tu sembles… ailleurs, remarqua-t-il calmement. Tu attends quelqu'un ?
La question fit se raidir Rose. Elle croisa les bras, comme pour se protéger, et répondit d'un ton détaché, sans même le regarder.
— Non, personne.
Scorpius resta silencieux, ses yeux la scrutant, cherchant à déchiffrer ce qu'elle ne disait pas. Il n'était pas dupe, mais il respecta son silence, au moins en apparence. Pourtant, quelque chose dans sa posture – cette tension qu'elle semblait vouloir cacher mais qui transparaissait dans la crispation de ses épaules – éveilla en lui un élan qu'il ne put réprimer.
— Rose… lança-t-il doucement, brisant finalement le silence.
Il se surprit lui-même à l'appeler ainsi. Ce n'était pas prémédité, mais il savait que ce simple mot avait franchi une limite. Une partie de lui voulait reculer, mais il resta là, attendant sa réaction. Rose releva les yeux vers lui, prise de court par la douceur inattendue de son ton. Et à cet instant, l'atmosphère changea. Subtilement, imperceptiblement, comme une brise qui fait frémir les feuilles d'un arbre. Ils avaient toujours maintenu cette barrière fragile en s'appelant par leurs noms de famille. C'était devenu un code entre eux, quelque chose de tacite, établi sans discussion, sans jamais avoir besoin de le formuler. Chaque fois que ce code se brisait, un seuil précaire s'effaçait l'espace d'un instant, sans jamais savoir où cela les mènerait. Ce n'était rien d'évident, juste un souffle suspendu dans l'air, une tension si légère qu'on aurait pu l'ignorer. Mais elle était là, tapie dans l'instant, suffisante pour troubler l'équilibre d'un battement de cœur. Elle aurait pu détourner les yeux, faire un pas en arrière, trouver une réponse détachée pour maintenir cette frontière. Mais au lieu de ça, elle resta figée, son regard s'accrochant au sien malgré elle. "Tout autour d'eux semblait s'effacer, ne laissant que lui et cet instant hors du temps. C'était dans ces instants-là, précisément, que ce mur qu'elle s'évertuait à maintenir menaçait de se fissurer. Et c'était bien cela qui l'effrayait: ce sentiment qu'il pouvait voir à travers elle, juste assez pour franchir cette limite qu'elle avait pourtant si soigneusement tracée.
Et pourtant… elle n'arrivait jamais vraiment à oublier que c'était elle qui avait brisé cette ligne en premier.
Flashback
Février 2022 5eme année
Rose s'était réfugiée dans la salle commune des préfets, située au troisième étage, espérant y trouver le calme nécessaire pour terminer son devoir de métamorphose. Devant elle, une aiguille reposait au centre de la table, entourée de parchemins et de son manuel ouvert. Depuis deux heures, elle tentait sans succès de la transformer en plume. Malgré tous ses efforts, l'aiguille ne faisait que trembler sous sa baguette, refusant obstinément de se métamorphoser. Frustrée, elle se laissa tomber sur le canapé.
Pourquoi ça ne marchait pas?
Le sort semblait simple en théorie, mais Rose s'était embourbée dans les détails, s'acharnant à comprendre chaque étape. Elle savait qu'elle était perfectionniste — une qualité qui lui valait souvent d'excellentes notes —, mais cette fois, rien ne fonctionnait. Et pourtant, son esprit se tourna malgré elle vers Scorpius. Elle se souvenait de la facilité avec laquelle il avait brillamment réussi ce sortilège pendant le cours. Il avait toujours eu un talent naturel en métamorphose ce qui l'agacer profondément.
Rose hésita encore un petit instant, puis se leva d'un bond. Peu importe, il pourra bien dire ce qu'il veut, je n'ai pas le choix. Elle devait rendre ce devoir dans deux jours et n'avait plus le temps de s'entêter. Elle descendit les escaliers en direction de la bibliothèque où elle espérait trouver Scorpius. Il était souvent là, parfois accompagné d'Albus. En entrant, elle balaya la salle du regard avant d'apercevoir sa chevelure blonde. Scorpius releva la tête en la voyant s'approcher.
— Salut Malefoy .
— Salut Weasley.
— J'ai… besoin… d'aide… pour mon devoir de métamorphose, dit-elle en détachant chaque mot, comme si prononcer ces paroles lui coûtait un effort colossal.
Un sourire s'étira sur ses lèvres fines, et il referma son livre d'un geste lent, visiblement amusé par la situation.
— Tu me demandes de l'aide ? C'est bien ça, Weasley ?
Il prononçait chaque mot avec une délectation évidente. Rose réprima un grognement sourd. Elle s'était attendue à cette réaction, mais l'entendre était encore plus irritant qu'elle ne l'avait imaginé.
— Laisse tomber, oublie ça. J'aurais dû savoir que c'était une mauvaise idée.
Scorpius étouffa un ricanement.
— Allez, montre-moi.
Rose sortit ses affaires. Ses yeux parcoururent ses notes à une vitesse impressionnante.
— Je vois, tu t'es embrouillée sur cette partie de ton schéma. La métamorphose, c'est avant tout une question d'instinct et de connexion magique avec l'objet ou l'animal que tu veux créer.
Ses mains frôlant légèrement le parchemin alors qu'il le tirait vers lui.
— C'est simple : tu visualises la transformation de l'objet dans ton esprit, puis tu laisses la magie faire le reste. La métamorphose demande une forme de lâcher-prise. De confiance en ta magie.
— C'est mot pour mot ce que dit McGonagall, lança Rose avec une pointe d'ironie, les bras croisés. Je commence à me demander si tu es vraiment utile.
Scorpius éclata de rire.
— Peut-être, mais elle n'a pas tort, répondit-il en haussant un sourcil. Écoute, si ça peut t'aider, concentre-toi d'abord sur la texture. Pense à comment le matériau de l'aiguille se transforme, à la sensation qu'il pourrait avoir une fois changé.
Il désigna l'aiguille d'un mouvement précis.
— Allez, essaie encore encouragea-il
Scorpius tendit la main et récupéra les notes de Rose avant même qu'elle ne puisse les atteindre.
— Malefoy! protesta-t-elle en essayant les reprendre.
— Pas besoin de tricher, Weasley, dit-il d'un air moqueur. Fais-moi confiance, tu n'auras pas besoin de ça pour réussir.
Il recula légèrement sur sa chaise, agitant les parchemins dans les airs d'un geste taquin avant de les poser hors de sa portée, sur le rebord de la table Rose haussa un sourcil, mais préféra ne pas répliquer.
— Concentre-toi juste sur l'aiguille, ajout a-t-il
Rose brandit sa baguette et pinça brièvement sa lèvre inférieure en fixant l'aiguille devant elle. Ses yeux glissèrent sur son visage. Ses sourcils étaient légèrement froncés, et une mèche de cheveux roux tombait sur son front. Il remarqua à nouveau ce parfum, cette fragrance délicate et florale qui flottait dans l'air autour d'elle. Fleur d'oranger peut-être, ou quelque chose d'encore plus doux. Ce n'était pas simplement son parfum qui retenait son attention.
Rose affichait cette expression de concentration absolue qu'il connaissait si bien. C'était ce mélange de détermination et d'incertitude qui la rendait fascinante. Rose Weasley n'était pas une personne qui aimait échouer – il le savait depuis longtemps. Il avait vu ce regard des dizaines de fois: à Poudlard, lorsqu'elle s'acharnait sur un problème complexe,quand elle se débattait avec un devoir de runes anciennes; ou même sur le terrain de Quidditch. Contrairement à lui, qui avait toujours eu une aisance naturelle en métamorphose, Rose fonctionnait différemment : elle ne se contentait jamais d'un simple succès. Elle cherchait toujours à comprendre, à maîtriser, à aller au-delà.
Pourquoi remarquait-il tout cela? El Elle était toujours la même Rose Weasley: sarcastique, compétitive, cherchant sans relâche à lui prouver qu'elle était meilleure. Alors pourquoi ce moment, là, avec elle, semblait-il soudain différent?
L'aiguille se transforma. Rose poussa une exclamation triomphante, tandis qu'un sourire radieux illuminait son visage.
— Je l'ai fait! s'exclama-t-elle, sa voix remplie d'un mélange d'émerveillement et de fierté.
Scorpius resta figé un instant, les yeux fixés sur la plume qui flottait devant lui. Il ne put s'empêcher de remarquer à quel point son sourire avait quelque chose de désarmant. Il s'était attendu à de la satisfaction – un triomphe presque arrogant – mais pas à ça. Ce sourire, authentique l'avait pris au dépourvu. Cela n'avait rien de compétitif. C'était… Rose, simplement. Il observa ses joues qui s'étaient colorées d'un léger rose sous l'excitation. Scorpius détourna les yeux, étrangement troublé.
— Tu vois? Tu n'as pas besoin de notes fit remarquer Scorpius
— Peut-être que pour une fois tu avais raison, répondit Rose avec une pointe de sarcasme dans la voix, même si l'expression sur son visage trahissait sa fierté.
— Oh, ça, je le sais déjà, répliqua-t-il
Elle leva les yeux au ciel. Rose rangea ses affaires avec soin, empilant ses parchemins et glissant sa baguette dans sa poche. Lorsqu'elle se redressa, ses yeux rencontrèrent brièvement ceux de Scorpius. Elle ouvrit la bouche, sembla hésiter une fraction de seconde, puis finit par lui adresser un regard direct.
— Merci, Scorpius finit-elle par dire
Elle resta immobile une fraction de seconde, juste assez longtemps pour qu'il capte l'éclat indéfinissable dans ses yeux. Puis elle se détourna avec assurance, récupérant son sac et se dirigeant vers la sortie. Scorpius l'observa s'éloigner, ses pensées encore troublées par ce qui venait de se passée. Il sentit une chaleur étrange monter en lui, une sensation inattendue. Ce n'était qu'un prénom après tout, mais venant de Rose, cela signifiait bien plus. Il se surprit à répéter son prénom dans sa tête, écho de sa voix.
Scorpius resta figé un instant, ses yeux fixés sur la plume qui flottait devant lui. Elle n'avait pas juste réussi le sort: elle l'avait sublimé. Cette plume semblait, irradier une chaleur que Scorpius ressentait jusque dans sa poitrine. Ce n'était pas seulement la plume ou le sourire éclatant de Rose qui le troublaient. C'était ce qu'ils semblaient représenter: un changement qu'il n'avait pas anticipé. C'était comme si cette plume, née d'une simple aiguille, reflétait aussi ce qui se passait en lui. Lentement, subtilement, quelque chose changeait. Une transformation imperceptible mais irréversible.
Rose Weasley, pensa-t-il. Tu n'as aucune idée de ce que tu viens de déclencher.
Fin du Flashback
Rose se perdit un instant dans ses souvenirs, le regard fixé sur l'horizon. Puis, revenant à la réalité, elle se tourna vers Scorpius, réalisant pleinement où elle se trouvait.
— Qu'est-ce que tu cherches à faire, exactement, Scorpius ? murmura-t-elle oscillant entre une curiosité sincère et une pointe de défi à peine voilée.
Il arqua un sourcil, un sourire en coin flottant sur ses lèvres comme une réponse muette.
— Moi ? Rien du tout, répondit-il d'une voix tranquille mais elle trahissait une once de curiosité qu'il ne chercha pas à dissimuler. Et toi? Tu réfléchissais à quoi exactement?
Rose détourna les yeux
— Rien d'important, mentit-elle doucement. Je devrais retourner à l'intérieur, finit-elle par dire.
Scorpius acquiesça d'un signe de la tête, mais il n'ajouta rien. Il semblait presque attendre quelque chose. Rose se tourna pour partir, ses pas mesurés, mais juste avant de franchir la porte, elle s'arrêta. Elle jeta un dernier coup d'œil par-dessus son épaule, un sourire aux les lèvres de Rose. Puis, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, elle disparut à l'intérieur, refermant doucement la porte derrière elle.
Scorpius resta immobile, fixant l'endroit où elle s'était tenue quelques instants plus tôt. Il passa une main dans ses cheveux.
— Tu es un vrai mystère, murmura-t-il
Et, pour une raison qu'il n'aurait su expliquer, il n'était pas mécontent de ne pas avoir toutes les réponses.
Et voilà pour "La métamorphose d'une plume" ! J'espère sincèrement que ce chapitre vous a plu et qu'il vous a permis d'en apprendre un peu plus sur les personnages. J'ai pris énormément de plaisir à écrire ces scènes, en particulier le flashback. Ce moment est important pour moi car il dévoile une facette de Rose et Scorpius que j'ai vraiment hâte de développer au fil de l'histoire.
Les flashbacks ne seront pas forcément récurrents, mais ils joueront un rôle clé à certains moments importants.
Bien sûr, les reviews ne sont pas obligatoires, mais si vous avez envie de m'encourager ou de partager vos impressions, je serais ravie de vous lire. Vos retours, qu'ils soient positifs, constructifs ou même critiques, sont précieux ! Ils m'aident non seulement à m'améliorer, mais aussi à réfléchir à de nouvelles idées ou à affiner celles déjà présentes.
Je vise une prochaine publication du chapitre pour jeudi ou vendredi. D'ici là, prenez soin de vous et merci pour votre lecture !
À très vite,
xx D.
