Voici la suite, en espérant qu'elle vous plaise. J'ai remarqué quelques maladresses dans mes chapitres précédents. Je travaille dessus en attendant de trouver un bêta-lecteur.

Désolée pour le retard, je voulais poster hier, mais j'ai préféré peaufiner encore quelques petits détails.

Disclaimer : Rien ne m'appartient (toujours pas). Tout appartient à J.K. Rowling.

Sur ce, bonne lecture !

Rose dormait paisiblement, recroquevillée sous ses couvertures. La chambre était encore plongée dans la pénombre, à peine éclairée par les premiers rayons du soleil filtrant à travers les rideaux. La pièce baignait dans un calme presque absolu, que vint troubler un tapotement feutré contre la fenêtre.

Elle ne réagit pas immédiatement. Un second coup, plus ferme, fit vibrer la vitre lui, arrachant un grognement. Toujours endormie, elle enfouit son visage un peu plus dans l'oreiller.

Mais le troisième tapotement, accompagné d'un hululement insistant, finit par triompher sur son sommeil. Avec un battement de paupières encore engourdi, elle se redressa sur un coude.

Ses cheveux retombaient en mèches désordonnées autour de son visage tandis qu'elle plissait les yeux pour distinguer ce qui l'avait réveillée. Un hibou de taille moyenne se tenait sur le rebord, semblait défier le froid matinal le regard impassible. Ses yeux ambrés balayaient la chambre avec une impatience presque théâtrale.

Un éclair de mémoire la frappa.

La lettre !

Rose bondit de son lit, vacillant légèrement sous l'effet de son élan. Elle ouvrit la fenêtre laissant l'air frais envahir la pièce. D'un mouvement, il se posa sur le bureau, tendant une patte ornée d'une enveloppe scellée.

Le sceau de Sainte-Mangouste.

La rouquine resta figée un instant, ses doigts tremblants, hésitant à décrocher la lettre. Une pensée fugace l'effleura : Et si ce n'était pas une bonne nouvelle ?

Elle secoua la tête, chassant cette inquiétude, puis la déchira avec empressement. Ses yeux parcoururent le parchemin. Soudain, une expression ravie illumina son visage. Elle relut la lettre, comme pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas, puis laissa échapper un cri de joie.

Des bruits précipités sur le parquet de l'étage rompirent soudain le silence de la maison. Quelques secondes plus tard, la porte de sa chambre s'ouvrit. Hermione, suivie de près par Ron, les cheveux ébouriffés, et Hugo, en tee-shirt froissé, encore à moitié endormi.

— Qu'est-ce qui se passe? demanda Hermione, visiblement inquiète.

Assise au bord du lit, Rose brandit d'un air triomphant la lettre.

— Sainte-Mangouste ! Ils m'ont acceptée ! Je commence lundi !

Hermione porta une main à sa bouche, émue, avant de se précipiter pour enlacer sa fille.

— Oh, ma chérie, c'est merveilleux ! Je suis tellement fière de toi !

Encore un peu hors d'haleine, Ron passa une main dans ses cheveux en bataille, tentant de dissimuler qu'il avait couru.

— Bien sûr qu'ils t'ont prise. Tu es une Weasley-Granger, après tout, lança-t-il avec un air désinvolte.

Il posa sa main sur son épaule d'un air affectueux.

— Je savais que tu y arriverais Rosie.

— Félicitations, Rose, ajouta Hugo en baillant. Mais, sérieusement, la prochaine fois, essaie de nous réveiller avec un peu plus de douceur. Un hibou, ça marche aussi, tu sais.

Rose ne put s'empêcher d'éclater de rire tandis qu'Hermione, les yeux brillants, attrapait la lettre pour la lire à voix haute :

— Mademoiselle Rose Weasley, nous sommes ravis de vous informer que vous avez été acceptée en tant que guérisseuse au service des empoisonnements par potions et plantes. Votre première journée d'intégration commencera lundi à 9h. Veuillez-vous présenter à l'accueil principal.

Hermione releva la tête, les yeux emplis de fierté.

— Bon, et si on fêtait ça avec un vrai petit-déjeuner? proposa Ron d'un air enjoué. Des crêpes, ça vous dit?

— Avec du chocolat fondu ! ajouta Hugo, désormais parfaitement réveillé.

Hermione enroula son bras autour des épaules de Rose.

— On dirait que tout le monde a retrouvé la forme, plaisanta-t-elle.

Rose, le cœur rempli de bonheur, observa sa famille avec tendresse. L'euphorie de sa réussite se mêlait à ce moment chaleureux, créant un souvenir qu'elle savait déjà précieux.

Lorsque le tumulte de la matinée s'éteignit, la maison plongea dans un calme presque inhabituel. Hugo était parti travailler à la boutique d'herboriste au Chemin de Traverse, Hermione avait rejoint le Ministère, et Ron était retourné à la boutique de farces et attrapes. Ses parents lui avaient promis d'organiser une fête digne de ce nom ce week-end.

Rose retourna dans sa chambre, ressentant encore l'allégresse de ce matin. A présent, elle souhaitait partager la nouvelle avec ses proches. La rouquine s'installa à son bureau, trempa sa plume dans l'encrier et traça les premières lignes. Le grattement de la plume sur le parchemin brisait le silence de la pièce Une fois terminée, elle relut avec soin. Puis se tourna vers Edelweiss, sa chouette, elle se tenait immobile dans sa cage, son plumage blanc ondulant légèrement sous la brise de l'après-midi. Ses yeux perçants semblaient presque lire dans ses pensées.

— Prête pour une mission ?

Edelweiss hulula doucement, tendant sa patte. Après avoir attaché les parchemins, Rose l'observa s'élancer dans les airs. Edelweiss fendit le ciel avec grâce, jusqu'à disparaître, réduite à une simple ombre lointaine.

Radieuse, elle s'étira longuement, savourant ce petit moment de calme. Puis elle attrapa un livre et descendit au salon, décidée à profiter d'une tranquillité bien méritée.

L'après-midi commençait à décliner lorsque la sonnette retentit soudainement, tirant Rose de sa lecture. Surprise, elle posa son livre et se dirigea vers la porte. En l'ouvrant, elle découvrit Roxanne et Albus sur le seuil.

— Surprise ! s'exclama Roxanne, brandissant une bouteille de Whisky-Pur Feu. On est venus marquer le coup. Tu ne pensais quand même pas qu'on allait rater ça ?

À côté d'elle, Albus, les bras chargés d'un panier de friandises, ajouta avec un sourire en coin.

— Salut Rose. Tu connais Rox, toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête.

Rose éclata de rire et les invita à entrer.

— Je n'en attendais pas moins de vous deux, lança-t-elle en les regardant poser leurs affaires sur la table basse.

Elle brandit sa baguette trois verres atterrirent sur la table. Albus déposa le panier avec soin tandis que Roxanne débouchait la bouteille.

— Alors, comment tu te sens ? demanda Albus d'un air curieux.

La rouquine s'installa sur le canapé à côté de Roxanne.

— Honnêtement ? Un peu nerveuse, admit-elle. C'est une belle opportunité, mais ça représente aussi beaucoup de responsabilités.

— C'est exactement ce qu'il te faut ! déclara Roxanne avec enthousiasme. Sainte-Mangouste ne sait pas encore ce qui les attend, mais ils vont vite comprendre qu'ils ont une perle rare dans leurs rangs.

Albus, prit place face d'elles.

— C'est normal d'être nerveuse, mais tu es prête pour ça. Je n'en ai jamais douté.

Touchée par leurs encouragements, Rose baissa brièvement les yeux avant de relever la tête émue.

— Bon, allez. On est là pour trinquer ? déclara-t-elle pour alléger l'atmosphère.

Roxanne remplit les verres avec une satisfaction non dissimulée.

— Tu tiens vraiment à ce que ce soit mémorable s'exclama Albus

— Roxanne et une bouteille, ça ne fait jamais bon mé remarquer Rose en esquissant un sourire .

Albus laissa échapper un rire.

— C'est vrai, la dernière fois, remonte à quand hier, non ?

— Oh, ça va, répliqua Roxanne.

Ils trinquèrent joyeusement.

— Je suis quand même un peu déçue de n'avoir pas pu profiter de toi un peu plus à la boutique lança Roxanne

Rose haussa un sourcil, amusée.

— Je vais presque regretter tes démonstrations exagérées devant les clients.

Roxanne laissa échapper un gloussement.

— Touché.

— Avoue-le, Rox, tu cherchais surtout de la compagnie, plutôt qu'un coup de main taquina Albus

Roxanne prit un air faussement indigné, ce qui fit éclater Rose de rire, bientôt suivie par Albus.

Ils furent brusquement interrompus par le bruit de la sonnette.

— Tu attends quelqu'un ? s'enquit Albus d'un air étonné

— Non, répondit-elle en se levant. Je vais voir.

Elle traversa le couloir jusqu'à la porte et l'ouvrit pour découvrir Frank, un bouquet de fleurs à la main.

— Frank ? dit-elle, légèrement prise au dépourvu.

— Salut, Rose. J'ai reçu ta lettre ce matin. Je voulais te féliciter en personne.

Rose cligna des yeux, affichant un sourire malgré sa surprise.

— Oh… merci. C'est gentil.

Elle accepta les fleurs et s'écarta pour le laisser entrer.

— Je suis avec Al et Rox, précisa-t-elle en refermant la porte.

Dans le salon, Roxanne et Albus relevèrent la tête dans leur direction.

— Tiens Frank en personne !

— Salut, Roxanne, Albus

— Tu viens boire un coup avec nous ? proposa Roxanne.

— Avec plaisir, répondit Frank. Mais avant ça, j'aimerais parler à Rose, en privé.

Roxanne échangea un regard complice avec Albus.

— Pas de problème. On vous attend, dit-elle, son ton laissant planer une légère curiosité.

La rouquine conduisit Frank dans la cuisine, refermant la porte derrière eux. Lorsqu'elle se retourna, il s'approcha d'elle pour déposer un baiser tendre sur sa joue.

— Félicitations, Rosie. Tu le mérites.

— Merci, Frank, répondit-elle touchée.

Frank recula, l'observant avec attention.

— Je tenais à être là. Surtout après… hier.

Rose sentit son estomac se nouer à l'évocation de la soirée précédente. L'absence de Frank avait laissé un vide désagréable.

— La fête de Roxanne ? commença-t-elle d'une voix hésitante.

Frank hocha la tête.

— Je sais que je t'avais promis d'être là, et je suis désolé.

— Ce n'est pas grave. Tu es souvent occupé ces temps-ci, répondit-elle, avec une pointe de déception.

Sa remarque de Rose arracha une grimace à Frank. Il passa une main nerveuse sur sa nuque, visiblement mal à l'aise.

— Tu sais que ce n'est pas ce que je veux, dit-il après un instant de silence.

Rose inspira profondément avant de répondre.

— Pourtant, c'est ce qui arrive, Frank. Je comprends que ton travail soit important, mais parfois… parfois, j'ai l'impression qu'il passe avant nous.

Le brun cligna des yeux, visiblement surpris par ses mots.

— Rose, tu comptes pour moi, tu le sais, souffla-il tendrement

Rose hésita un bref instant. Elle releva la tête ses yeux rivés sur les siens.

— Ce n'est pas juste maintenant. C'était pareil quand j'étais en France, lâcha-t-elle, les mots lui échappant malgré elle.

Frank tressaillit presque imperceptiblement, comme si ses mots l'avaient frappé de plein fouet.

— La France?

Un pincement au cœur la traversa à l'évocation de cette époque. Cette distance qui semblait peu à peu s'être insinué entre eux ? Elle se rappelait leurs débuts, les lettres enthousiastes, les appels pleins de promesses. Puis, peu à peu, le silence s'était installé, les messages s'espacèrent, laissant place à une absence qui avait creusé la distance entre eux. Peut-être qu'il avait essayé. Elle voulait y croire.

— Quand j'étais en France, répéta-t-elle d'une voix plus ferme. Tu te souviens, au début? On s'appelait tous les jours, on s'écrivait… Et puis, tes lettres sont devenues espacées, tes appels aussi. Parfois, je me demandais si tu pensais encore à moi.

Un silence suspendu s'installa tandis que ses yeux s'écarquillaient légèrement.

— Rose, c'était compliqué pour moi aussi, avoua Frank.

Rose fronça les sourcils, cherchant à comprendre.

— Qu'est-ce que tu veux dire?

— La distance, les décalages, le travail… c'était épuisant.

Il marqua une pause avant de poursuivre.

— Parfois, je fixais ton numéro en pleine nuit sans réussir à appeler. J'avais peur de te montrer que… je ne gérais pas aussi bien. Je suis venu à me demander si on arriverait à surmonter tout ça.

Pourquoi avais-je cru qu'on voulait la même chose ? Que nous étions sur la même longueur d'onde… Peut-être que c'était naïf, finalement ?

Ces questions tournaient en boucle, l'amenant à revisiter leurs souvenirs. Elle avait cru que leur relation pouvait surmonter la distance sans encombre. Elle voyait ses efforts, dans ses mots maladroits, dans sa présence ici, maintenant.

Et s'il n'avait pas essayé autant qu'elle le croyait ? Et si, à un moment, il avait tout simplement… renoncé ?

— Je m'en veux, tu sais.

Il fixa le sol brièvement les yeux, puis releva la tête vers elle.

— Je t'aime. Je veux qu'on retrouve ce qu'on avait. acheva-il

Frank tendit la main et saisit la sienne, ses doigts chauds et rassurants. Il semblait sincère. Elle voulait croire que ce moment comptait, que ses mots suffiraient. Pourtant, un léger trouble persistait en elle, l'empêchant de se sentir pleinement apaisée.

— Rien ne nous empêche d'essayer… si c'est vraiment ce que tu veux finit-elle par répondre.

Frank s'approcha et la prit dans ses bras. Elle s'y abandonna par réflexe. C'est alors qu'elle la perçut. Une senteur douce, presque étrangère, qui lui fit froncer le nez. Rose sentit son cœur battre à tout rompre. Ses pensées se bousculaient dans son esprit. D'où venait-elle? Elle chercha des explications, s'efforçant de dominer la vague d'inquiétude qui montait en elle. Peut-être que c'était quelque chose qu'il avait croisé en chemin: une fleur, un parfum dans une boutique, ou même un simple hasard.

Cela ne parvint pas à la rassurer.

Frank recula légèrement

— Ça va? Interrogea-il en croisant son regard

Rose esquissa un sourire forcé.

— Oui, ça va, répondit-elle en tentant de paraître détendue.

— On devrait retourner dans le salon. Les autres vont se demander ce qu'on fabrique, proposa Frank

La rouquine acquiesça sans un mot, avançant à ses côtés d'un pas incertain. Mais au fond d'elle, une voix sourde refusait de s'éteindre persistait, contredisant tout ce qu'elle voulait croire.

Voilà la fin de ce chapitre 4. Comme toujours, n'hésitez pas à me laisser vos impressions, vos critiques ou même vos théories. C'est toujours un plaisir de vous lire et d'échanger avec vous !

La suite arrive bientôt. En attendant, prenez soin de vous. xx
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