Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. Voici la suite, désolée pour le retard, mais je n'étais pas très en forme cette semaine. Le dernier chapitre s'est terminé sur la rupture entre Frank et Rose. Mais restons concentrés, car je pense que ce qui nous intéresse ici, c'est surtout un certain petit blondinet. Et, comme on dit, le plaisir est toujours meilleur quand on le savoure xD !
Pour ce chapitre, j'ai le plaisir de vous annoncer le retour d'un flashback. Mais je n'en dis pas plus… Bonne lecture !
Disclaimer : Tout l'univers et les personnages de Harry Potter appartient toujours à J.K. Rowling.
Les jours s'enchaînaient, et Rose s'accrochait à une routine mécanique. À St Mangouste, absorbée par ses tâches, elle trouvait une échappatoire temporaire. Mais une fois seule dans sa chambre, le vide reprenait toute sa place. Elle évitait les repas familiaux, redoutant des questions de ses parents.
Deux semaines s'étaient écoulées depuis que Rose avait découvert la tromperie de Frank, mais la blessure restait vive et refusait de cicatriser. Un sentiment de solitude persistait, envahissant le moindre recoin de son quotidien. Ses pensées tournaient en boucle, hantées par ce mensonge. Comment avait-elle pu être aussi aveugle ? Rose s'était bercée dans l'illusion que leur relation était une évidence, une certitude à présent brisée. La rouquine ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. N'aurait-elle pas dû pressentir cette distance qui avait ouvert le terrain à cette trahison ? Était-ce de sa faute ? Avait-elle manqué quelque chose. Ou peut-être leur relation s'était déjà fissurée bien avant qu'elle ne s'en aperçoive ? Cette pensée la frappa comme une gifle. Cette fois, Rose n'avait plus la naïveté de croire que tout pouvait être réparé. Encore une fois, tout semblait lui échapper.
Ces derniers jours, Roxanne avait été un véritable soutien, venant régulièrement lui tenir compagnie. Ce soir-là, sa cousine était sortie avec Callum, malgré sa réticence. Rose avait insisté pour qu'elle se change les idées, reconnaissante de sa présence inébranlable ces dernières semaines. Le silence de la maison lui offrait enfin un moment de répit. Allongée sur son lit, elle se sentait libre, pour la première fois depuis des jours, de laisser son esprit vagabonder sans craindre d'être observée. Son estomac se noua lorsque l'image d'Albus s'imposa soudainement, brisant le fil de ses réflexions. Il l'avait invitée à plusieurs reprises, mais elle avait toujours trouvé une excuse. Cependant, Rose savait qu'elle ne pourrait pas l'éviter indéfiniment. Albus la connaissait trop bien.
Poussant un soupir, la jeune fille se leva et s'approcha de la fenêtre. Ses yeux balayèrent les rues désertes, tandis que le vent frais caressait son visage. D'un air machinal, ses doigts se posèrent sur Edelweiss, sa chouette, qui dormait paisiblement. Rose savait qu'Albus l'écouterait avec bienveillance, mais l'idée de se confier à lui ou à ses parents lui semblait insurmontable. Pourtant cette culpabilité, commençait à la ronger. Malgré ses peurs et ses doutes, Rose aspirait à un peu de normalité. Résolue à briser ce silence, la rouquine inspira profondément, enfila sa veste et transplana. Elle atterrit devant l'appartement d'Albus, au Chemin de Traverse, qu'il partageait avec Scorpius.
Rose leva la main mais resta figée quelques secondes. Elle secoua la tête pour chasser les pensées qui menaçaient de la submerger, puis frappa. Ce fut Scorpius qui ouvrit la porte, vêtu d'une chemise légèrement froissée et entrouverte, les cheveux en bataille. Il releva la tête, surpris. Tout comme Albus, Rose l'avait évité ces derniers jours. À chaque rencontre, elle détournait le regard ou s'éclipsait rapidement. Elle prenait ses repas seule, enfermée dans son bureau, et ne sortait que pour se rendre à la salle de préparation des potions.
— Salut, Weasley. Albus et Cora sont sortis, informa-t-il en se décalant pour la laisser passer.
Rose entra, déçue. Elle avait espéré voir Albus. L'appartement était chaleureux, une bibliothèque trônait près d'un canapé noir. Une pile de livres ouverts traînait sur la table basse. Elle remarqua les chemises blanche et bleu nuit qu'il tenait à la main.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— Je vais dîner chez les parents de Daisy ce soir, répondit-t-il.
La rouquine afficha un air amusé, face à son agitation. Il y a longtemps qu'elle ne l'avait pas vu dans cet état. Il alternait les deux chemises devant un miroir, indécis.
— Ce n'est qu'un dîner, fit-elle remarquer. Tu les as déjà rencontrés, non ?
— Peut-être, mais je veux faire bonne impression, répliqua-t-il. Celle-ci ou... l'autre ?
Rose leva les yeux au ciel.
— Prends la bleu nuit.
Il remercia d'un signe de la tête, visiblement soulagé, avant de disparaître dans sa chambre. Rose s'installa sur le canapé, observant d'un air distrait l'appartement. Elle songea que Scorpius n'avait pas vraiment changé. Un sourire effleura ses lèvres à l'évocation d'un moment, des années plus tôt, où il s'était montré tout aussi incertain. Sans vraiment le réaliser, elle se laissa emporter par le souvenir…
Flashback
Février 2023 7eme année.
Rose arpentait rapidement les couloirs de Poudlard, tenant fermement l'emploi du temps de Scorpius. Depuis un quart d'heure, elle cherchait le Serpentard sans succès et sentait sa patience s'effriter. En tournant à l'angle du couloir, elle aperçut enfin Scorpius, adossé au mur au troisième étage. Il semblait absorbé dans une conversation. De loin, elle reconnut Daisy Blaise. Rose s'arrêta, les observant, sans chercher à se cacher.
— Merci pour ton aide, Scorpius. Je n'aurais jamais pu y arriver sans toi.
— Pas de soucis. Il n'avait rien de bien compliqué à rectifier, lança-t-il.
— As-tu vu la prochaine sortie à Pré-au Lard ? demanda Daisy.
Le blond haussa les épaules.
— Pas vraiment. C'est quand ?
— Elle est prévue pour samedi prochain.
— Oh, d'accord. Merci de me l'avoir rappelé.
Rose esquissa un sourire. Scorpius semblait complètement ignorer ses intentions, pourtant évidentes. Elle remarqua une pointe de déception sur le visage de Daisy, qui lança.
— À plus tard, Scorpius. Et encore merci.
Rose attendit que Daisy disparaisse avant de s'approcher. Scorpius afficha une expression surprise lorsqu'elle arriva à sa hauteur.
— Weasley, tu écoutes les conversations maintenant ?
— McGonagall m'a demandé de te remettre ton emploi du temps. Et si tu veux être discret, tu devrais peut-être éviter de discuter dans les couloirs.
Une lueur amusée le visage du Serpentard tandis qu'il saisissait le parchemin qu'elle lui tendait. Rose, distraite, fixa un instant l'endroit où Daisy avait disparu. La Gryffondor reporta son regard sur Scorpius, qui l'observait avec curiosité.
— Qu'est-ce qu'il y a, demanda-t-il.
Rose tressaillit légèrement, surprise par sa question. Elle détourna les yeux.
— Ce n'est pas vraiment mon problème. À plus tard, Malefoy.
Elle pivota sur ses talons, coupant court à l'échange, lorsque Scorpius l'interpella.
— Rose…
Elle se mordit la lèvre, et se retourna. Ce n'était pas le genre de conversation qu'elle souhaitait engager. En croisant son regard perplexe, elle finit par dire.
— Daisy voulait que tu l'invites à Pré-au-Lard.
Il cligna des yeux, visiblement perdu.
— Je n'y ai jamais vraiment réfléchi. On est justes amis, et on s'entend bien. Mais qu'est-ce qui te fait penser que Daisy attendait une invitation ?
Rose le fixa un instant, partagée entre une envie de rire et une exaspération certaine.
— Merlin, tu es désespérant, souffla-t-elle avant de marquer une pause. Sérieusement, Scorpius, Daisy te fait les yeux doux depuis un bon moment.
Il se frotta la nuque, visiblement gêné.
— Si tu veux en être certain, tu devrais peut-être aller lui parler conseilla-t-elle.
Un court silence s'installa. Rose se demanda pourquoi elle s'était impliquée dans cette histoire ? Ce n'était pas comme si ça la concernait. Scorpius paraissait songeur.
"Merci, finit-il par murmurer.
Elle le regarda s'éloigner à la poursuite de Daisy, le Serpentard la rattrapa au bout du couloirs essoufflé. C'était étonnant, mais cela la déconcertait encore. Scorpius Malefoy attirait les regards sans même essayer, et pourtant, il semblait l'ignorer. Rose détourna le regard, chassant cette pensée, et reprit son chemin.
Fin du Flash-back
Rose ne s'était pas attendue à ce qu'il suive son conseil et qu'il finisse par l'inviter. Elle releva la tête, tirée de ses réflexions, par le bruit de Scorpius qui revenait dans le salon.
— Qu'en penses-tu ? questionna-t-il.
— Ça te va à merveille.
Rose se leva, réduisant la distance entre eux. Scorpius haussa les sourcils, intrigué, mais ne bougea pas lorsque ses doigts effleurèrent son col. Ses gestes étaient précis, mais quand ses doigts effleurèrent sa peau, elle releva la tête, traversée par un frisson, presque imperceptible. Son regard croisa les yeux gris de Scorpius, qui l'observait avec une douceur inhabituelle. Pendant un instant, le temps sembla suspendu. Cette attention, si inattendue, la déstabilisa. Une chaleur inexplicable la traversa, troublante. Consciente de cette proximité, elle resta immobile quelques secondes avant de laisser ses doigts retomber lentement.
— Voilà, c'est mieux, déclara-t-elle d'une voix faussement assurée.
Scorpius approuva d'un signe de la tête. Rose détourna les yeux, son esprit encore perdu par cette étrange sensation.
Qu'est-ce que c'était au juste ?
— Merci lança Scorpius .
Incapable de répondre, Rose se contenta de lui adresser un sourire. Quelques minutes plus tard, quittant l'appartement, la jeune fille tenta de ralentir le flot de pensées qui s'entrechoquaient. C'était absurde. Peut-être était-ce juste la fatigue. Après tout, ces dernières semaines l'avaient vidée. Elle ne pouvait chasser de son esprit l'inquiétude et la douceur qu'elle avait perçues dans ses yeux gris, lorsqu'il l'avait observée en silence.
En rentrant, Rose trouva son père assis dans son fauteuil, un journal entre les mains. Il redressa la tête en la voyant entrer dans le salon et lui adressa un sourire.
— Bonsoir, Rosie, dit-il. Tu étais sortie ?
—Salut. J'étais chez Albus, mais il était sorti avec Cora, répondit-elle en s'installant sur le canapé.
Ron replia son journal et le posa sur l'accoudoir.
— Où sont maman et Hugo ?
— À l'étage, déclara-t-il.
Rose sentit le regard attentif de son père qui l'observait. Après un court silence, il demanda :
— Ça va, Rosie ?
Sa question la rendit légèrement nerveuse.
— Oui, ça va, se contenta-t-elle de dire en haussant les épaules.
— T'es sûre ? Parce que tu n'as pas l'air d'être toi-même ces derniers temps. Tu sais que tu peux me parler si tu en as besoin.
Rose acquiesça incapable de répondre autrement. Elle finirait par en parler, mais pas ce soir. La rouquine se rapprocha et se blottit contre lui. Ron lui rendit son étreinte et posa sa main sur ses cheveux, d'un geste affectueux. Ce contact familier réchauffa un peu plus son cœur.
— Merci, papa, murmura-t-elle contre lui.
Ron sourit, il ne put s'empêcher d'ajouter avec une pointe d'humour pour alléger l'atmosphère.
— Tu sais, Neville a beau être un ami de la famille, je ne me priverais pas de lancer un ou deux sortilèges à Frank s'il le faut.
Rose relâcha son étreinte en éclatant de rire.
— Tu as toujours été prêt à dégainer un sort, même avant que je commence à sortir avec qui que ce soit.
Ron ne put s'empêcher de rire à son tour.
— Tu sais, Rosie, si ça te dit, on pourrait se mettre un bon vieux... Star Warts ? Ou Warz ? dit-il en fronçant les sourcils.
— Star Wars, papa, corrigea Rose d'une voix amusée.
— C'est ça, Star Wars ! s'exclama-t-il d'un air satisfait.
Sans un mot de plus, Rose s'installa plus confortablement. Son père enroula ses bras autour d'elle dans un geste protecteur. La lumière de la télévision projetait des éclats dans le salon, tandis que le générique résonnait en arrière-plan. Malgré leur monde sorcier, la famille Weasley-Granger avait toujours adopté une routine simple, en harmonie avec le mode de vie moldu. Un sourire apparut sur les lèvres de Rose en y repensant. Elle avait appris à aimer autant les balades en ville que les entraînements de Quidditch, et ces soirées cinéma avec son père faisaient partie des souvenirs qu'elle chérissait le plus. Elle se blottit un peu plus contre son père, tandis que les images défilaient sur l'écran. L'espace d'un instant, la chaleur de ses bras apaisa la tempête intérieure qui grondait en elle. C'était juste ce qu'il fallait.
Nous arrivons à la fin de ce chapitre 8. J'espère que vous avez apprécié ce chapitre. Je prends beaucoup de plaisir à les écrire :3. Je n'ai pas beaucoup avancé sur le chapitre suivant, mais je vais essayer de le poster la semaine prochaine. Comme toujours, je serais ravie de vous lire si vous souhaitez me laisser un avis.
Xx D
