Installés confortablement dans un compartiment du Poudlard Express, le trio d'or profitait d'un rare moment de calme sous un beau soleil d'été. La sixième année allait débuter, et malgré les nouvelles inquiétantes sur le retour du Seigneur des Ténèbres, chacun tentait de se concentrer sur le retour à Poudlard : la sécurité, les cours, le Quidditch et les amis. Hermione, comme à son habitude, lisait paisiblement un livre près de la fenêtre, tandis qu'Harry et Ron discutaient avec enthousiasme du nouveau rôle d'Harry en tant que capitaine de l'équipe de Gryffondor.

— Tu parles d'une chance ! lança Ron, la bouche pleine de dragées surprises.
— Ronald ! Tu devrais vraiment apprendre à manger proprement, s'indigna Hermione en levant les yeux de son livre.
— Oh, Mione, lâche-le un peu, plaisanta Harry avec un sourire en coin. Tu te souviens, Ron ? De notre premier trajet en train ?

Hermione intervint avant même que le rouquin ne réponde.

— Moi je m'en souviens très bien ! Vous étiez complètement perdus, sans préparation aucune, et sales en plus ! ajouta-t-elle avec un regard malicieux vers Ron et sa fameuse tache sur le nez.
— On s'en souvient... soupirèrent Harry et Ron en chœur, avant d'éclater de rire.

En repensant à ces souvenirs, ils ne pouvaient s'empêcher de sourire. Qui aurait cru, à ce moment-là, qu'ils deviendraient les meilleurs amis du monde ? Leur amitié, renforcée par des épreuves sans fin, était désormais indéfectible.

Le bruit de la porte du compartiment qui coulissait les fit sursauter. Une jeune fille se tenait là, hésitante, triturant le bord de sa robe.

— Excusez-moi... il n'y a plus de compartiments vides dans le train. Est-ce que je peux m'asseoir avec vous ?
— Bien sûr ! répondit Hermione d'un ton chaleureux avant même que les garçons ne réagissent.
— Elle est mignonne, souffla Ron à l'oreille d'Harry.
— Tu as raison... approuva celui-ci, son regard fixant discrètement la nouvelle venue.

Hermione leur jeta un regard noir. La blonde, grande et mince, avec de longs cheveux cendrés et des yeux bleu-gris perçants, fit un pas dans le compartiment. Lorsqu'elle leva les yeux pour croiser ceux d'Harry, le temps sembla s'arrêter.

Ses yeux s'ancrèrent dans les siens, et pendant une fraction de seconde, tout le reste disparut. Il y avait quelque chose de magnétique dans ce regard, un mélange de vulnérabilité et de curiosité. Ashley sentit son cœur s'emballer, comme si elle venait de reconnaître quelqu'un qu'elle n'avait pourtant jamais vu. Quant à Harry, il ressentit un étrange picotement, comme si un lien invisible venait de se tisser entre eux, fragile mais puissant.

Hermione, ignorant leur échange silencieux, brisa le moment en reprenant :

— Comment t'appelles-tu ? Je ne me souviens pas de t'avoir déjà vue, et tu as l'air un peu plus âgée qu'une première année.

Ashley détourna précipitamment les yeux, rougissante.

— Je... je m'appelle Ashley, répondit-elle en bégayant légèrement. J'étais à Beauxbâtons, mais j'ai été transférée ici.
— Ah, bienvenue à Poudlard ! Je suis Hermione Granger. Lui, c'est Ron Weasley, et lui, c'est Harry Potter, ajouta Hermione en désignant ses amis.

Les yeux d'Ashley s'écarquillèrent lorsqu'elle réalisa qu'elle faisait face au célèbre survivant. Elle savait qui il était, bien sûr. Tout le monde savait. Mais ce n'était pas la célébrité qui la troublait, c'était la chaleur et la douceur qu'elle avait perçues dans ce regard.

Harry, quant à lui, sentit ses joues s'empourprer lorsqu'il la vit détourner les yeux. Il ne comprenait pas pourquoi cette rencontre le perturbait autant, mais il se surprit à espérer qu'elle resterait un peu plus longtemps dans leur compartiment.

— Alors, Ashley, pourquoi avoir quitté Beauxbâtons ? demanda Harry pour briser le silence, tout en se décalant pour lui faire de la place.
— Mes parents adoptifs ont décidé de m'envoyer ici... commença-t-elle, visiblement mal à l'aise. Ils pensent qu'il est temps que je rencontre ma vraie famille.

Sa voix trembla légèrement, mais elle continua :

— Je ne voulais pas venir. J'ai dû me battre avec eux pour leur faire comprendre que mes amis de Beauxbâtons étaient ma famille. Pas ces... ces inconnus qui m'ont abandonnée.

Elle s'interrompit, visiblement frustrée, les joues en feu. Les trois amis échangèrent un regard lourd de sens, sans savoir quoi répondre.

— Désolée, je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça... balbutia-t-elle nerveusement.
— Ce n'est rien, assura Hermione. Tu peux parler avec nous.
— Ouais, Hermione a raison, renchérit Harry. Tu verras, tu te feras vite des amis ici.
— Surtout si tu traînes avec nous, ajouta Ron avec un sourire éclatant, faisant rougir Ashley davantage.
— Tu dois connaître Fleur Delacour ? intervint Hermione pour changer de sujet. Elle était à Beauxbâtons et va se marier avec Bill Weasley, le frère de Ron.
— Oh, oui, je la connais un peu, répondit Ashley, les yeux dans le vague.
— Mais, sais-tu qui est ta famille ici ? fit l'élu.
— Non... je n'ai aucune idée si j'ai de la famille à Poudlard mais on m'a dit que, lors de mon adoption, ma vraie famille vivait en Angleterre et que j'étais une ...

C'est à ce moment que la porte du compartiment s'ouvrit à nouveau, plus raide cette fois.

— Ferme ta bouche, Granger, tu vas avaler des mouches ! Je sais que je suis irrésistiblement sexy, mais je n'ai pas envie de glisser sur ta flaque de bave.
— Fiche-lui la paix, MALEFOY !" rétorqua le survivant, déjà debout, baguette en main, observant Hermione, qui semblait toujours sous le choc.
— Je vois que tu prends encore sa défense, POTTY. Et toi, Weasmoche, toujours en train de t'empiffrer ! Pfft !" ajouta le blond avec un rictus moqueur.

Hermione fulminait. Franchement, pour qui la prenait-il? Baver pour lui ! Ce n'est pas parce qu'il avait grandi et que ses cheveux n'étaient pas coiffés, ce qui lui donnait un style décontracté contrairement aux dernières années où il avait l'habitude d'avoir une coiffure qui lui donnait un air sévère, et qu'il semblait un peu plus musclé que ça lui donnerait envie de baver pour lui. Malefoy porta finalement son attention sur la nouvelle et la brune reprit ses esprits.

— T'es qui, jolie blondasse ? Une nouvelle ? T'es pas en première année, c'est sûr !

Ashley hésita, visiblement déstabilisée par l'insistance de Malefoy.

— Euh... je... oui et non…
— Hein ? Malefoy se tourna brusquement vers elle, l'air dubitatif.
— Oh, Malefoy, laisse-la tranquille, tu veux ! intervint Hermione, prenant une grande inspiration. Elle n'a pas besoin d'entendre tes conneries de crapaud hideux avant même d'avoir posé un pied dans ce train, la pauvre.
— Toi, la Sang-de-Bourbe, je ne t'ai pas sonnée ! lança Malefoy en sifflet, projetant un regard glacial vers Hermione.

La lionne, d'un air déterminé, se leva, mais c'est Ashley qui brisa le silence en demandant :

— La quoi ?

Blaise Zabini, qui jusque-là n'avait pas dit un mot, intervint avec une remarque cinglante :

— Oh, qu'elle est mignonne.

Drago la regardait avec un sourire narquois au visage. Il remarqua bien vite ses yeux d'un bleu-gris profond, des yeux qui lui semblaient familiers. Il secoua sa tête et se retourna vers son souffre-douleur préféré et ne put s'empêcher de la détailler. Elle avait changé, c'était indéniable. Ses cheveux étaient toujours aussi abondants, mais ils semblaient plus soignés, moins éparse, mieux maîtrisés. Ses yeux, eux, avaient un éclat particulier, comme s'ils reflétaient quelque chose qu'il ne comprenait pas. Elle a grandi, ça se voit.

Il se secoua mentalement. Non. Ce n'est pas possible. Elle ne peut pas être... attirante. C'était une Granger, une sang-de-bourbe après tout. Mais quelque chose dans la manière dont elle le regardait, l'air presque indifférent, mais pas tout à fait, éveillait une curieuse chaleur qu'il chassa immédiatement de son esprit. Je m'en fiche. Il n'avait pas besoin de ces distractions. Et surtout, pas d'attirance pour Granger. Mais pourquoi avait-il cette envie de la regarder encore, de capter chaque mouvement, chaque petite réaction de son visage ? Il s'étonnait même de la couleur de ses lèvres, et il savait pertinemment qu'il n'aurait pas dû y penser une seconde de plus. Fiche-moi la paix, Granger, se dit-il intérieurement, se concentrant sur Ashley pour éloigner ce trouble qui menaçait de s'installer.

— J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir tous les deux, mademoiselle... ? lança Drago, son regard se posant sur Ashley avec un intérêt manifeste.
— Ashley... répondit-elle, un peu nerveuse.
— Enchanté, fit-il, saisissant sa main dans un geste qui semblait presque trop calculé pour être naturel. Mais il semblait satisfait de l'effet que cela produisait.

À peine eut-il lâché la main d'Ashley que Ron s'empressa de saisir son bras pour la protéger de toute nouvelle avancée de Malefoy.

— Malefoy, si tu oses la toucher encore une fois…
— Quoi ! C'est ta nouvelle petite amie, WEASTITI ? Ou bien c'est celle de POTTER ! J'imagine que ce ne serait pas celle de Granger. Quoi que... hmm... j'aimerais bien voir ce que ça donne ! lança Malefoy, le sourire niais sur le visage, ce qui fit exploser Harry, qui ne put s'empêcher de crier :
— DÉGAGE, SALE FOUINE !
— Oui, c'est vrai, continua Malefoy, avec cette ironie mordante qui le caractérisait. Potter et Granger, c'est de vous qu'on parle dans la gazette du sorcier. T'en as pas eu pour ton argent avec Krum ? Ça me fait penser que je devrais vous enlever des points pour ne pas être dans la cabine des préfets tout à l'heure. Vous avez cruellement manqué à votre devoir.

Il tourna les talons, accompagné de son acolyte. Hermione ferma les yeux, cherchant à se calmer, à ne pas céder à la tentation de tout lui dire ce qu'elle pensait à l'instant. Non, il fallait qu'elle respire. Ne pas craquer. Ce n'était plus le moment de se laisser emporter par la colère.

C'est Ashley qui brisa enfin le silence :

— C'était qui, lui ? demanda-t-elle en s'éloignant des garçons et se rasseyant à sa place.
— Un homme peu fréquentable, répondit Ron d'un ton las.
— C'est Drago Malefoy, ajouta Harry, les yeux dans le vague, toujours plongé dans ses pensées.

Il avait l'impression que quelque chose de sombre se tramait autour de Malefoy, quelque chose qu'il n'arrivait pas à cerner. Peut-être un Mangemort ? Mais Hermione et Ron avaient tout fait pour le dissuader de trop s'en mêler.

Le train s'arrêta quelques minutes plus tard. En débarquant du Poudlard Express, le trio, accompagné d'Ashley, croisa le reste de la bande. Ginny, la cadette des Weasley, observa la nouvelle venue avec un certain scepticisme, visiblement peu enchantée par l'idée de voir une inconnue traîner avec Harry. Plus loin, Luna et Neville les rejoignirent, formant un petit groupe animé.

Lorsque tous franchirent les grandes portes du château, Ashley resta bouche bée. C'était la première fois qu'elle mettait les pieds à Poudlard, et elle fut immédiatement impressionnée par la grandeur et la splendeur des lieux. Tout était magnifiquement décoré, et elle se perdit dans les détails du plafond enchanté et des candélabres suspendus. Tandis que ses nouvelles connaissances prenaient place à la table des Gryffondor, Ashley hésita, ne sachant où se diriger.

Le professeur Dumbledore mit fin à ses doutes en lui faisant signe de s'approcher. Avec son habituel sourire bienveillant, il entama le discours de bienvenue. Toutefois, cette année, il ajouta une annonce inattendue :

— Puisque l'organisation d'un bal avait permis de détendre l'atmosphère lors de la Coupe de Feu, nous ferons une exception cette année. Un comité, composé d'enseignants et d'élèves, sera formé pour organiser un bal de Noël. Nous avons bien besoin d'un peu de lumière dans ces jours sombres, dit-il d'une voix chaleureuse, ce qui arracha quelques applaudissements enthousiastes.

Il conclut son discours par une introduction :

— J'aimerais également vous présenter une nouvelle élève fraîchement arrivée de Beauxbâtons. Elle est très spéciale. Voici Ashley Black.

Un murmure parcourut la salle alors que la jeune femme avançait timidement, se tournant brièvement pour sourire aux élèves. Dans un coin de la salle, un certain blondinet leva un sourcil, intrigué.

— Harry... Black ! Comme Sirius... murmura Hermione à son ami, les yeux écarquillés. Tu crois qu'elle peut être de sa famille ?
— Je n'en sais rien... et il n'est plus là pour nous le dire, répondit Harry avec une pointe de tristesse.

Dumbledore murmura quelque chose à l'oreille d'Ashley, et le professeur McGonagall posa le Choixpeau sur sa tête.

Le vieux chapeau réfléchit quelques instants :

— Hmm... un choix difficile... Je vois de l'intelligence, du courage... des qualités dignes d'un Gryffondor... Mais une intuition me dit de t'envoyer dans la maison de... SERPENTARD !

Un silence de plomb tomba dans la salle, seulement rompu par les applaudissements des Serpentards. Ashley, visiblement déçue, lança un regard désolé au trio. Harry serra les poings.

— Il faut découvrir qui est sa famille, s'exclama Hermione en chuchotant.
— Vous croyez qu'on la connaît ? demanda Ginny.
— Pas sûr, mais son nom de famille, et si elle est de Serpentard..., marmonna Harry.
— Ça voudrait dire qu'elle est de la même famille qu'un sale serpent, compléta Dean Thomas qui s'ajouta à la conversation.

À la table des Serpentards, Ashley termina son repas en silence, jetant des coups d'œil nostalgiques vers la table des Gryffondor. Elle se sentait mal à l'aise. Elle espérait que son appartenance à cette maison n'allait pas ruiner ses chances d'amitié avec Harry et les autres. Elle avait lu l'histoire de Poudlard avant de venir et savait bien que Serpentard était souvent mal perçu par les autres maisons.

Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas qu'un nouveau trio s'approchait. Elle releva les yeux pour voir Blaise Zabini, Pansy Parkinson et Drago Malefoy la dévisager.

— Oui ? demanda-t-elle poliment.
— Je cherche ton nouveau surnom, lança Blaise d'un ton moqueur. Je ne pensais pas que tu allais atterrir à Serpentard. Bienvenue parmi nous.

Ashley se leva brusquement pour partir, mais Drago lui barra le chemin avec un sourire narquois.

— Puis-je savoir où tu vas ? lui demanda-t-il, un sourcil arqué.
— Ce n'est pas de tes affaires. Mais, si ça peut te faire bouger, je vais te le dire : le professeur Dumbledore veut me voir dans son bureau lorsque j'aurai terminé mon repas. Et te voir me coupe l'appétit, alors j'y vais.

Sans attendre une réponse, elle poussa doucement le blond de côté et se dirigea vers le bureau du directeur. Avant même qu'elle ne dise le mot de passe, la porte s'ouvrit d'elle-même.

— Bonsoir, mademoiselle Black, fit le vieil homme avec un sourire chaleureux.
— Bonsoir, professeur, répondit-elle, hésitante.

Elle serra ses mains moites contre son manteau, tentant de masquer son malaise.

— Je voudrais vous présenter quelqu'un. Voici le professeur Severus Rogue. Il sera votre professeur de défense contre les forces du mal.
— Bonsoir, professeur Rogue, dit-elle timidement, évitant son regard perçant.
— Bonsoir, mademoiselle Black, répondit Rogue d'un ton sec, ses yeux noirs l'examinant comme si elle était un ingrédient douteux dans une potion.

Ashley ne put s'empêcher de reculer d'un pas sous l'intensité de son regard.

— Vous devez vous demander pourquoi je vous ai convoquée dans mon bureau dès la première journée, Ashley, reprit Dumbledore, l'air bienveillant.
— Euh... oui, un peu, répondit-elle, sa voix légèrement tremblante.

Dumbledore posa ses mains sur son bureau, son regard se faisant plus sérieux.

— Nous avons eu vent de la raison pour laquelle vous avez été transférée ici, et nous voulions apporter notre aide. Vos parents adoptifs nous ont confirmé que votre vrai nom de famille est Black. Je crois fermement que vous avez de la famille ici-même à Poudlard. Toutefois, nous devons être prudents et éviter toute erreur qui pourrait vous causer du tort.

Ashley sentit son cœur s'emballer. Black. Ce nom de famille semblait si familier, et pourtant si étranger. Était-ce possible que quelqu'un, ici, ait un lien avec elle ? Ses pensées se bousculaient. Et si cette famille la rejetait ? Et si elle n'en valait pas la peine ?

— Monsieur... si je peux me permettre, intervint Rogue, d'une voix grave. Il serait peut-être mieux pour Miss Black de se familiariser avec l'école et les autres élèves avant de rouvrir des blessures. Cela nous laisserait aussi le temps de confirmer son lien familial avec certitude.

Il croisa les bras, ses yeux fixant Dumbledore avec une froide détermination, mais Ashley sentit qu'il l'observait du coin de l'œil.

— Qu'en pensez-vous, mademoiselle Black ? demanda doucement Dumbledore. Si nous nous revoyions dans une semaine pour discuter des résultats de nos recherches ? Cela vous laisserait le temps de vous intégrer et de trouver vos marques.
— Oui, professeur. Merci beaucoup. Je... je ne savais pas par où commencer, répondit-elle, sa voix un peu plus assurée.

Dumbledore sourit, visiblement satisfait.

— Très bien. Severus, pourriez-vous raccompagner notre nouvelle élève à sa salle commune ?
— Certainement, dit Rogue d'un ton neutre, avant de se tourner vers elle. Miss Black, suivez-moi.

Ashley hocha la tête et se leva rapidement. Tandis qu'ils marchaient dans les couloirs silencieux, elle sentit le regard de Rogue peser sur elle à plusieurs reprises.

— Un transfert de Beauxbâtons, n'est-ce pas ? demanda-t-il finalement, d'un ton presque désintéressé.
— Oui, professeur, répondit-elle, en gardant les yeux baissés.
— Hm. Espérons que votre séjour à Serpentard se révèle... productif, ajouta-t-il avec une pointe de sarcasme.

Elle n'osa pas répondre. Les couloirs lui semblaient étrangement froids en sa compagnie, comme si l'air lui-même s'était chargé d'une tension silencieuse.

Enfin, ils arrivèrent devant l'entrée de la salle commune des Serpentards. Rogue lui donna le mot de passe, puis, sans un mot de plus, tourna les talons et s'éloigna, sa cape flottant derrière lui.

Ashley poussa un profond soupir avant de franchir la porte. Les murs étaient décorés de pierres sombres et froides, typiques des cachots. Une lumière tamisée, provenant des torches allumées le long des murs, donnait à la pièce une atmosphère mystérieuse et imposante. Le mobilier, en bois massif, était décoré de vert et d'argent, avec des fauteuils en velours vert foncé, et de lourds rideaux qui masquaient les fenêtres. Un grand feu dans la cheminée apportait chaleur et confort, illuminant doucement la pièce, et plusieurs étudiants se tenaient là, dans une ambiance feutrée mais surveillée. C'était un endroit idéal pour se retrouver, mais un peu intimidant, surtout pour une nouvelle élève.J'imagine que la grande salle des Gryffondors est Rouge et Or... pensa-t-elle. Une toupie noire vint la déranger dans ses pensées.

— Salut ! Je me présente officiellement, Pansy Parkinson ! lança la jeune fille, un sourire presque trop large pour être sincère.
— Oh... Bonjour Pansy, je m'appelle Ashley, Ashley Black.
— Bien. Les présentations sont faites, et tu sais ce qui est génial ? Tu es dans mon dortoir ! Viens avec moi, je vais te montrer où sont tes affaires.

Ashley n'était pas sûre de vouloir se laisser entraîner par la jeune femme à l'allure hautaine, mais elle n'eût guère le choix que de la suivre. Arrivée dans le dortoir, elle remarqua que ses affaires étaient déjà parfaitement rangées.

— C'est toi qui as rangé mes affaires ? demanda-t-elle, un peu gênée.
— Oh, ne t'inquiète pas, je n'ai rien fouillé, rigola Pansy d'un ton condescendant. Tout se fait tout seul ici, tu apprendras vite. Surtout pour les sangs purs comme nous. Les elfes de maisons ne faisaient pas ça à BeauxBâtons ?

Ashley se sentit un peu déstabilisée par cette remarque, mais n'eut pas le temps de répondre. Pansy lui lança un dernier regard par-dessus l'épaule avant de s'éclipser dans la salle commune. Ça fait déjà deux fois dans la même journée qu'on me parle de sang... pensa Ashley, agacée. Mais qu'est-ce que ça change, après tout, qu'on soit né-moldue, sang-mêlé ou sang pur ? Elle chassa rapidement ces pensées de son esprit et se laissa tomber dans son lit, épuisée par cette journée de découvertes.

Dans la salle commune, Drago était assis sur un divan avec son meilleur ami Blaise.

— Tu sais, elle est vraiment mignonne, la nouvelle, remarqua Drago, les yeux rivés sur le feu qui crépitait.
— Ouais, c'est vrai... mais elle m'a un air familier... répondit Blaise, en plissant les yeux, comme s'il cherchait à se rappeler d'où il la connaissait.

Pansy, qui était retournée auprès d'eux, avait entendu le bout de leur conversation et décida de les rejoindre pour y ajouter sa touche personnelle.

— Elle a l'air d'une pauvre cruche sans cervelle, fit-elle d'un ton dédaigneux.
— Pansy... commença Drago, les sourcils légèrement froncés, mais il ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant l'enthousiasme de son amie.
— Comment peux-tu dire qu'une belle jeune femme a l'air d'une pauvre cruche alors que t'en es toi-même une ? lança Blaise, un air blasé sur le visage.
— Tu dis que je suis belle ? répondit Pansy, levant un sourcil.
— Non, je dis que tu es une pauvre cruche, répéta-t-il, cette fois avec plus de fermeté.

Elle lança un regard noir à Blaise, les dents serrées, tandis que Drago se tordait de rire à côté d'eux.

— J'aimerais bien la mettre dans mon lit, la nouvelle. Elle va savoir ce que c'est, de fréquenter un Malefoy.
— Déjà en train de faire des projets ! souffla Blaise, levant les yeux au ciel. Toujours aussi prévisible, Drago.

Il s'amusa ensuite à discuter avec lui de stratégies pour attirer Ashley, certain que ce ne serait pas aussi simple qu'avec les autres filles de Serpentard. Peut-être qu'avec elle, il y aurait un défi à relever.

Pour ceux qui ont un impression de déjà-vu, c'est normal. Cette fiction date d'il y a 10 ans, et je ne l'ai jamais terminée. Mais maintenant oui, sauf que j'ai tout réécrit en y ajoutant plus de détails, de clarté et de dialogue.

Alors voilà ! N'hésitez pas à me laisser vos commentaires :)