Oui... oui... j'arrive sur la pointe de mes petits petons en espérant que vous n'allez pas me lancer des tomates pour cette absence plus ou moins courte, mais absence quand même. J'espère que vous allez bien ? Moi ça va, après un mois de janvier partagé entre la grippe, la gastro et du café sur l'ordinateur...
Vous avez bien lu ! J'ai renversé (sans faire exprès bien sûr) du café sur mon ordinateur... D'où mon absence qui a duré parce que la boulette à prés de 2000e, elle est mal passée. Du coup je devais racheté un autre ordi' d'urgence pour faire mes cours de droit (récupérer donc tout mes cours depuis septembre au moins, parce que les 15 pages de droit constitutionnel ne se sont pas écrites toutes seules) et surtout récupérer toute ma fanfiction de pas moins de 180 chapitres, les quatre parties comprises. Vive le Cloud !
Bref, trêve de bavardage, je vous laisse découvrir le cinquième chapitre, qui je l'espère sera à la hauteur de vos attentes.
N.B : Je rappelle que sur cette partie, je me sert, certes, du monde d'Harry Potter et de ses personnages créés par J.K Rowling, mais l'histoire est créé par moi et uniquement moi. Elle sort tout droit de mon esprit et de mes intenses réflexion entre deux couches de bébé à changer. À bonne entendeur, salut !
Enjoy :)
Drago était assis sur une chaise près de la salle d'audience, sa tête appuyée contre le mur derrière lui. Il avait fermé les yeux, s'efforçant d'ignorer le vacarme assourdissant des journalistes qui avaient été évacués, tandis que le Magenmagot cédait à la demande de Maître Harrington, désireuse d'organiser l'audience préliminaire à huis clos.
Cela faisait désormais plus d'une heure que Drago, sa mère Narcissa, son épouse Astoria, ainsi que Blaise, Daphné et Théo attendaient devant la porte, tentant de capturer le moindre bruit du marteau annonçant le verdict.
Il sentit alors Astoria bouger à ses côtés et pousser un soupir exaspéré. Ouvrant les yeux, il tourna la tête vers elle. Elle fronçait des sourcils finement épilés, plissant ses yeux bleus en l'observant avec suspicion.
- Dis ce que tu as à dire, qu'on en finisse, dit Drago d'un ton las.
La brune croisa les bras, et son expression se ferma subitement.
- C'est elle, l'avocate que tu es allé voir à Dublin ? demanda-t-elle alors dans un murmure, s'efforçant de ne pas être entendue des autres.
- Oui, répondit Drago.
- Je croyais qu'elle avait refusé de défendre ton père.
- C'est exact.
- Alors pourquoi est-elle là ?
- Qu'en sais-je moi ? dit Drago en haussant les épaules.
- Arrête, ne me fais pas croire qu'elle a subitement changé d'avis. Tu as été absent plusieurs soirs cette semaine.
- Tu insinues quoi, là ?
- Rien, grogna sa femme en détournant le regard.
- Pathétique, s'esclaffa Drago.
- Tu me traites de pathétique ?! s'exclama Astoria en haussant le ton.
- Non, je n'ai pas dit ça, répondit fermement Drago. Mais tu devrais cesser d'être parano.
- J'ai de bonnes raisons d'être parano , comme tu dis ! fit-elle en augmentant le volume de sa voix. J'ai bien vu comment elle te regardait.
- Ah oui ? Et comment me regardait-elle, d'après toi ? persifla le blond.
- Comme si tu l'avais baisée la veille ! siffla-t-elle entre ses dents.
- Je te signale qu'elle est mariée, elle a des enfants.
- Je n'ai vu aucune alliance à son annulaire.
- Oh, ce n'est pas vrai… tu me fatigues, Astoria !
Puis il se leva et échangea un rapide coup d'œil avec sa mère, qui, bien qu'elle ait entendu leur conversation, ne fit aucun commentaire, tout comme ses amis à proximité.
Drago commença à faire les cents pas, enfonçant ses mains dans ses poches.
Il était las des crises de jalousie de sa femme. Il ne comprenait pas pourquoi elle agissait ainsi. Ils avaient convenu d'un arrangement au début de leur mariage, Drago ne lui ayant jamais dissimulé l'absence d'amour avec un grand « A » à son égard. Au mieux, c'était de l'affection, pour la plupart du temps, passagère.
Astoria avait cependant raison sur un point : pourquoi Maître Harrington avait-elle changé d'avis ? Avait-elle examiné le dossier qu'il avait délibérément laissé sur son bureau ? S'était-elle prise d'affection pour le cas de son nouveau client ? Voulait-elle faire un coup de publicité pour son cabinet ? Ou bien était-ce autre chose ?
C'était étrange, mais lorsqu'elle était apparue dans cette salle, magnifique et élégante, son magnétisme et son charisme suspendant le temps, défiant Fudge et l'assemblée avec une assurance qui forçait l'admiration, Drago avait instantanément ressenti cette impression de « déjà vu » . Comme si la scène résonnait en lui.
Le maillet retentit derrière la porte et toutes les têtes se tournèrent vers celle-ci, chacun retenant sa respiration.
La porte s'ouvrit presque à la volée, et Potter et Blackwood sortirent les premiers. Le survivant passa près de Malefoy, puis s'arrêta, lui tendant la main. Drago la serra avant qu'il ne reparte, empruntant l'escalier au bout du couloir. Puis ce fut au tour des membres du Magenmagot, Fudge en tête, échangeant quelques mots avec un congénère, leur robe noire flottant derrière eux. Alden Thorne sortit à son tour, desserrant sa cravate, semblant avoir plongé la tête sous l'eau tant il avait l'air en nage.
Drago et lui se saluèrent d'un hochement de tête, mais le blond ne savait s'il avait eu chaud en raison de son costume en laine, ou si Maître Harrington lui avait donné du fil à retordre.
Cette dernière passa la porte à son tour, rangeant le dossier de son père dans ce sac à main qu'Astoria lui avait supplié de lui acheter pour Noël, mais qu'il avait refusé, ne comprenant pas qu'on puisse mettre le prix d'une voiture dans un simple accessoire.
- Alors ? fit Narcissa en se jetant presque sur l'avocate, oubliant toutes convenances.
Maître Harrington ne répondit pas, mais arbora un sourire rassurant et tourna la tête vers la salle. Ils aperçurent alors Lucius s'avancer vers eux, ses mains libres de toute menottes.
- Lucius ! s'exclama Narcissa.
Puis elle courut quelques mètres, se dirigeant vers lui, tandis qu'il la réceptionnait, l'étreignant avec force. Drago ne put s'empêcher d'admirer la force de leur couple après tant d'années de séparation. C'était comme s'ils s'étaient quittés la veille. Et il était rare d'observer de telles manifestations d'affection de leur part.
Maître Harrington s'approcha de lui, suivie par le regard menaçant d'Astoria qui était restée assise sur sa chaise.
- Il est libre ? interrogea Drago avec espoir.
- Pas totalement. Ce n'était qu'une audience préliminaire, et le Magenmagot a de nouveaux éléments à charge contre votre père. Toutefois, j'ai pu obtenir sa libération conditionnelle ainsi qu'un dédommagement pour les manquements aux procédures judiciaires qui auraient dû être respectées jusque-là.
Un sourire illumina les lèvres du blond.
- Vous êtes… incroyable , souffla-t-il, admiratif.
- Ne me remerciez pas trop vite, fit l'avocate d'un ton professionnel. Il n'est pas encore sorti d'affaires.
- Bien, et maintenant qu'est-ce qui va se passer ?
- Une enquête sera officiellement ouverte. Le Magenmagot va tenter de rassembler des preuves pour incriminer votre père. Mais je ne les laisserai pas faire. C'est pourquoi je vais devoir élabore une défense béton.
- Comment cela va-t-il se passer ?
- Cela passera par des interrogatoires de chacun d'entre vous, dit-elle en les observant un à un, afin que vous puissiez témoigner en sa faveur. Pour l'instant, la partie adverse n'a aucun témoin en vue, mais nul doute que cela va s'agiter. Étant donné que Monsieur Malefoy ne peut quitter le pays, je vais donc devoir rester ici et trouver un endroit pour mener tous ces interrogatoires.
- Nous pouvons organiser cela chez nous.
- Je suis désolé, mais je ne mettrai pas les pieds dans votre manoir familial.
- Je ne parlais pas du manoir Malefoy, mais du château que j'ai acquis récemment.
- Je préférerais un endroit neutre. Mais ne vous inquiétez pas, je demanderai à mon associé à New-York de prendre en charge cela. Dès que nous serons installés, c'est-à-dire très rapidement, je vous convoquerai un à un.
- Pourquoi pas à Waystar ? proposa Théo.
- Je vous demande pardon ? demanda Harrington en se tournant vers lui.
- Nous avons des étages entiers vides dans notre immeuble qui n'attendent qu'à être loués. C'est plutôt un endroit neutre.
- Très bonne idée, Théo, fit Drago. Je ferai le nécessaire pour installer un espace de travail pour vous et votre équipe. Ce sera prêt d'ici lundi.
- Euh... je...
- Je vous remercie d'avoir changé d'avis, Maître Harrington, enchaîna le blond, ne lui laissant pas le temps de refuser l'offre. Je suis certain que nous allons venir à bout de cette affaire avec votre aide.
Drago lui tendit la main et l'avocate la serra d'un geste indolent. Puis, elle tenta de retirer sa main, mais il la maintint entre les siennes.
- Nous allons déjeuner tous ensemble, Maître. Peut-être voudriez-vous vous joindre à nous ?
- Je vous remercie, mais je viens de passer huit heures dans un avion et je porte encore mes vêtements de la veille. Je préférerais faire une halte à l'hôtel avant de reprendre le travail.
- Très bien. Alors, nous nous disons à lundi.
- À lundi, Monsieur Malefoy, répondit l'avocate en retirant brusquement sa main. Messieurs-dames, salua-t-elle en direction des autres.
Puis elle fit volte-face, laissant derrière elle un parfum vanillé qui ramena Drago près de quinze ans en arrière. Un flash de mémoire lui revint, mais il n'eut pas le temps de se souvenir de ce que c'était. Mais cette odeur… cette odeur lui rappelait… qu'est-ce que cela lui évoquait d'ailleurs ?
Il fronça les sourcils, complètement désorienté. Il tourna son regard vers ses amis et sa femme. Astoria avait l'air sur le point d'imploser, Théo et Blaise se montraient plutôt amusés et Daphné, assez intriguée. D'ailleurs, elle ajouta :
- C'est à ça qu'elle ressemble après huit heures d'avion et vingt-quatre heures sans dormir ? La vie est injuste…
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Dorea traversa la horde de journalistes, ajustant ses lunettes noires pour se protéger des flashes aveuglants. Elle baissa la tête, se précipitant presque vers les ascenseurs.
Concentrée sur son unique objectif, elle ne remarqua pas qui se trouvait déjà dans l'habitacle lorsqu'elle y entra. Elle s'empêcha de lâcher une exclamation de surprise en se retrouvant face à Harry, Ron et Hermione, tous trois en conversation, une certaine gravité marquant leurs visages. Ils s'interrompirent immédiatement en apercevant sa présence.
La grille de l'ascenseur se referma, et Dorea préféra leur tourner le dos. Leur faire face était trop difficile, et surtout, elle redoutait qu'ils ne perçoivent sa fébrilité. Ses yeux s'humidifièrent et elle renifla discrètement, tentant tant bien que mal de ne pas céder à l'émotion.
- Belle défense, Maître, complimenta Hermione derrière elle.
- Merci, murmura-t-elle d'un ton pressé, sans même se retourner vers la brune.
Hermione échangea un regard circonspect avec son mari et son meilleur ami.
Lorsque l'ascenseur atteignit le niveau de l'atrium et que les grilles s'ouvrirent, Dorea se précipita à l'extérieur, courant presque vers la cabine téléphonique située à l'autre bout.
- Quel est son problème ? fit Ron en observant la rousse marcher d'un pas rapide, comme si elle souhaitait se distancer au maximum de eux.
Hermione haussa les épaules et proposa d'aller déjeuner à la cantine réservée aux employés du ministère. Ron la suivit tandis qu'Harry resta un instant à contempler la silhouette de la jeune femme qui s'éloignait.
- Harry, tu viens ? l'appela Hermione alors qu'elle et Ron se trouvaient déjà à quelques mètres devant lui.
- Oui, j'arrive, répondit-il en sortant de ses pensées et se dirigeant vers ses deux amis.
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Dorea entra dans sa voiture, pris place derrière le volant et referma la portière d'un geste brusque, ce qui résonna à travers l'habitacle. Elle balança son sac à main sur le siège passager, ôta ses lunettes de soleil, accrocha son volant, fixa la rue qui s'étendait devant elle, puis éclata littéralement en larmes, ne pouvant plus retenir l'afflux des émotions qui l'avaient traversée au cours des dernières heures.
L'angoisse de revoir Drago, la peur d'être reconnue, l'étonnement de faire face à ses anciens amis et camarades de Poudlard, tous présents dans cette salle d'audience ; l'espérance d'apercevoir son frère, suivie du choc en découvrant ce qu'était devenu Lucius Malefoy, c'est-à-dire l'ombre de lui-même. Enfin, la déception et l'amertume de réaliser que Drago était toujours marié à Astoria. Elle croyait qu'il ne l'avait jamais aimée... et pourtant, il était engagé avec elle, un mariage qui durait depuis près de douze ans désormais. La douleur de comprendre qu'elle ne faisait plus réellement partie de leur monde s'empara d'elle.
Elle l'avait voulu ainsi. Mais désirer quelque chose et le vivre se révélaient deux choses distinctes. Lorsqu'elle s'était effacée de leur mémoire, elle n'avait jamais anticipé la possibilité de les affronter à nouveau un jour.
La rousse se demanda alors pour la première fois ce qu'elle faisait là. Avait-elle commis une erreur ? Puis elle pensa à ses enfants et ravalant aussitôt ses doutes. Elle était là pour une seule raison : préserver l'héritage de Scorpius et Théia. Ils n'en auraient jamais connaissance, certes, mais elle ne se serait jamais pardonné de laisser le Magenmagot poursuivre ses manœuvres fallacieuses, seulement pour incarcérer un ancien mangemort jusqu'à la fin de sa vie. Lucius Malefoy méritait une seconde chance. La communauté devait comprendre cela. C'était là l'unique but pour lequel elle se battait chaque jour, celui qui l'avait poussée à emprunter cette voie professionnelle.
Elle songea ensuite à son rendez-vous du lundi suivant avec Drago, et une boule se forma à nouveau au creux de son estomac.
Dorea saisit son sac, fouilla à l'intérieur, attrapa son téléphone et composa rapidement un numéro qu'elle connaissait désormais par cœur.
« Oui, Kate ? » fit Andrew à l'autre bout du fil. Alors, tu es arrivée à temps ?
« Non seulement je ne suis arrivée qu'avec quelques minutes de retard, mais en plus, j'ai réussi à obtenir la libération conditionnelle de Lucius Malefoy. »
« YES ! » s'exclama son associé.
« Je vais quand même devoir rester en Angleterre un petit moment » , ajouta Dorea. « Comme tu t'en doutes, il n'a pas le droit de quitter le pays. Malefoy fils m'a donc proposé de temporairement installer un cabinet à Londres. Il a un ou deux étages disponibles dans son immeuble. »
« C'est un bon début pour te convaincre d'installer définitivement des bureaux à Londres. »
Dorea leva les yeux au ciel, agacée par l'entêtement de son associé.
« Tu veux que je vienne t'aider et que je constitue une équipe ? »
« Oui, je veux bien. Demande à Andréa et Karl de venir dès lundi matin sur place et fais un recrutement interne parmi les collaborateurs, associés juniors et seniors à New-York, Dublin et Dubaï. Je veux les meilleurs sur cette affaire. »
« Et l'affaire Montgomery ? »
« Refile-la à Dwiny. Il saura s'en sortir. »
« Bien. Autre chose ? »
La jeune femme esquissa un sourire en coin et se mordit la lèvre. Elle baissa le ton, adoptant un air soudainement aguicheur.
« Est-ce qu'il serait possible pour toi de prendre un avion tout de suite et d'être là ce soir pour fêter cette petite victoire ? »
« Je pensais que tu n'allais jamais me le demander », répondit son amant sur le même ton.
« Alors à ce soir ? »
« À ce soir, ma belle », souffla Andrew.
Dorea raccrocha, rangea son téléphone dans son sac, puis démarra la voiture, se dirigeant vers son hôtel. Elle avait réellement besoin d'une douche et d'un peu de repos avant l'arrivée d'Andrew.
0o0
Dorea roula sur le côté, le souffle aussi haletant qu'Andrew à ses côtés. Ils restèrent tous deux silencieux, et la jeune femme jeta un coup d'œil à l'horloge qui ornait la table de nuit.
Deux heures du matin… Elle se promit de rappeler ses enfants dès le lendemain matin. Elle avait bien tenté de le faire dans l'après-midi, pensant qu'ils seraient certainement de retour à la maison après une journée d'école. Malheureusement, ils avaient refusé de lui parler, ce qui l'avait profondément blessée.
Magda avait été plus que désolée, mais Dorea savait que ses enfants possédaient une rancune tenace. Elle se demandait encore de qui ils tenaient cela : de Drago ? Ou bien d'Harry ?
La rousse se redressa et observa la chambre, un sourire songeur aux lèvres. En entrant dans cette somptueuse chambre d'hôtel, elle avait été immédiatement enveloppée par une atmosphère de confort et d'élégance. Les murs étaient peints dans des teintes douces de beige et de crème, rehaussés par des œuvres d'art contemporaines soigneusement choisies. Le vaste lit king size, sur lequel ils étaient allongés, était drapé de draps en satin de haute qualité, désormais froissés par leurs ébats fervents.
À l'arrière du lit, une tapisserie délicate ajoutait une touche de sophistication, tandis qu'une grande fenêtre, habillée de rideaux légers en voilage, laissait filtrer la lumière naturelle tout en offrant une vue imprenable sur la ville ou le jardin luxuriant en contrebas. Un salon intime était aménagé dans un coin de la chambre, comprenant un canapé en velours et une table basse en marbre, invitant à la détente. Les poignées de porte en laiton poli et les luminaires suspendus créaient une ambiance chaleureuse, tandis qu'un tapis doux et épais recouvrait le sol.
La salle de bain adjacente était un sanctuaire de luxe, orné de carrelage en marbre poli et d'un éclairage tamisé. Une baignoire sur pieds, parfaitement positionnée près d'une grande fenêtre, offrait une vue apaisante, tandis qu'une spacieuse douche à l'italienne, équipée de plusieurs jets et d'une tête de douche pluie, promettait une expérience de spa revitalisante. Les lavabos en pierre naturelle étaient flanqués de miroirs doubles, entourés de luminaires élégants.
C'était Andrew qui lui avait déniché cette chambre sur le Chemin de Traverse. Elle tourna la tête et aperçut la tour Waystar non loin de là. Pensive, elle se leva du lit et attrapa sa robe de chambre, sous le regard admiratif d'Andrew.
- Tu es vraiment belle, murmura-t-il.
- Je te remercie, rougit la jeune femme. Tu n'es pas mal non plus, ajouta-t-elle en nouant la ceinture de son habit.
- Au fait, commença l'associé en redressant son corps entièrement nu, j'ai fait des recherches sur ton gars.
- Mmmh, fit Dorea en attachant ses cheveux en queue de cheval à l'aide de sa baguette.
- Il n'est pas tout net. Tu le sais ça ?
- Ça, je le sais, répondit-elle en se remettant sur le lit.
- Il aurait plus d'une vingtaine de liaisons extraconjugales à son actif ! s'exclama Andrew. Depuis le début de son mariage.
Dorea fronça les sourcils, se demandant pourquoi Andrew s'était penché sur les relations qu'avait potentiellement eues Lucius Malefoy. Ce qui l'étonna encore plus, connaissant le personnage et ayant été en première ligne pendant plusieurs mois auprès de Lucius et Narcissa Malefoy ; si quelque chose était certain, c'était la fidélité à toute épreuve de ce couple.
- Je ne pense pas que Lucius Malefoy soit du genre à tromper sa femme , s'esclaffa-t-elle, plus amusée qu'autre chose.
- Je ne parlais pas de Lucius Malefoy, mais de son fils, Drago.
Dorea se figea soudainement.
- Comment ? Je ne comprends pas…
- Il trompe sa femme à tour de bras. Étonnant d'ailleurs que leur mariage tienne encore, si tu veux mon avis.
Il prit un paquet posé sur la table à ses côtés et sortit une cigarette. Il en proposa une, que Dorea accepta volontiers. Elle avait commencé à fumer lorsqu'elle avait entamé cette liaison avec Andrew. C'était plus pour l'accompagner que par réel besoin.
- Pourquoi as-tu fait des recherches sur lui ?
- Je voulais simplement savoir à qui j'aurais affaire lundi matin. D'ailleurs, ça me surprend que tu n'en fasses pas toi-même. D'habitude, c'est la première chose que tu fais quand tu prends un client.
- Oui, mais mon client n'est pas Drago Malefoy, c'est son père.
- C'est tout comme. C'est lui qui est venu te voir, pas son père.
- Bon… et qu'est-ce que tu sais d'autre ?
Andrew lui fit signe d'attendre, puis se leva et se dirigea vers sa serviette qu'il avait laissée au sol à peine avait-il posé le pied dans la chambre, s'élançant vers Dorea comme un animal affamé.
Il en tira un dossier plutôt épais, ce qui intrigua encore plus la rousse qui s'efforçait de rester impassible. Au fond d'elle, elle ne souhaitait qu'une chose : savoir ce qu'était devenu le père de ses enfants, après ces douze longues années où elle avait cru ne jamais le revoir.
- Alors… fit Andrew en parcourant les notes à l'intérieur. Il a eu ses B.U.S.E.S, mais pas ses A.S.P.I.C.S. Apparemment, il s'est marié en août mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-huit, juste après la fin de la guerre.
« Et juste après que je sois partie », pensa Dorea.
- Issu d'une grande famille de la haute société sorcière… il a ouvert une première boutique de Quidditch sur le Chemin de Traverse en mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf, avec Blaise Zabini, qui est actuellement son beau-frère, et leur meilleur ami Théodore Nott. Mais elle a fermé au bout de six mois. Ensuite, ils ont ouvert une autre boutique à Pré-au-lard, en développant le balai Waystar. Les élèves de Poudlard ont commencé à s'y intéresser, et cela a fait boule de neige. Ils ontagrandi la boutique, puis ont ouvert des bureaux là-bas avant de les déplacer sur le Chemin de Traverse. Et ces petits bureaux sont devenus ce que tu vois devant toi, fit Andrew en indiquant la tour Waystar à travers la fenêtre. C'est un homme d'affaires accompli et plutôt redouté dans le milieu. On dit qu'ils veulent racheter Nimbus.
- Et en ce qui concerne sa vie personnelle ? demanda Dorea, impressionnée par le parcours de ces jeunes hommes, sur qui elle n'aurait jamais parié un avenir aussi brillant, compte tenu du fait que lorsqu'ils étaient élèves à Poudlard, elle se remémorait encore les moments où ils copiaient ses devoirs et ceux de Daphné afin d'échapper à de mauvaises notes.
- Je croyais que cela ne t'intéressait pas ? demanda Andrew en lui adressant un regard suspicieux.
- Je n'ai jamais dit que cela ne m'intéressait pas, soupira la rousse. J'ai simplement demandé pourquoi tu avais fait des recherches sur lui.
- Il t'a tapé dans l'œil, n'est-ce pas ?
- Pas du tout ! se défendit-elle.
- Quand ta voix monte dans les aigus comme ça, c'est que tu mens.
Il reporta son attention sur les feuilles qu'il était en train de parcourir.
- Il est plutôt bel homme, je te l'accorde. Et ça doit être un sacré coup au lit.
- Andrew…
- Sans compter que tu es une très belle femme, plutôt froide et inaccessible. Il a certainement dû déjà se mettre en chasse.
- Arrête ça, veux-tu ?! s'énerva Dorea.
Le sourire goguenard qu'afficha Andrew lui fit comprendre qu'il se plaisait à jouer avec ses nerfs.
- Bon… puis-je avoir une réponse à ma question ? s'impatienta-t-elle.
- Tout doux, garde ton humeur pour quand je te pénètrerai tout à l'heure. J'aime quand c'est brutal.
- Andrew !
- Ok, ok… alors…
Il reporta de nouveau son attention sur le dossier.
- J'ai la liste de toutes ses conquêtes, si tu veux…
- Ça ne m'intéresse pas, rétorqua-t-elle sèchement.
Andrew lui lança un coup d'œil scrutateur.
- Il a acquis Highclere Castle il y a deux ans.
- Qu… quoi ?! s'exclama Dorea, se redressant subitement.
- Oui… c'est marqué ici. Il l'a racheté alors que le domaine était sur le point d'être réquisitionné par l'administration publique du Royaume-Uni. Apparemment, ça appartenait à un lord disparu en mille-neuf-cent-quatre-vingt-quinze…
- Donne-moi ça ! râla Dorea en se levant et se dirigeant vers lui d'un pas pressé avant de lui arracher le dossier des mains.
- Elle parcourut le document, où les informations annotées sur le blond attiraient son attention. Et c'est avec horreur qu'elle vit l'adresse de ce dernier : Highclere Castle, Newbury, Comté d'Hampshire.
La jeune femme ressentit subitement une colère sourde, réalisant que Drago avait investi le château de son enfance avec sa femme et ses enfants. Sa femme, Astoria, qui avait tout fait pour les séparer, réalisant son dessein, dormait dans le lit de ses parents, buvant dans la porcelaine de sa mère, s'installant dans la bibliothèque, feuilletant les livres de son père…
- Kate, ça va ? s'enquit Andrew, perçant le silence glacial de sa patronne.
La rousse, réalisant durant un court instant qu'elle avait oublié la présence de son amant, recouvra son impassibilité.
- Euh… oui.
- Tu as l'air toute chamboulée.
- Je… je connaissais l'ancien propriétaire d'Highclere Castle.
- Oh… je comprends , souffla Andrew.
Puis la jeune femme tourna la page et plissa le front, ne trouvant pas l'information qu'elle cherchait.
- Ton détective a mal fait son travail. Le prénom de leur enfant n'est même pas inscrit, dit-elle en retour vers son associé, avant de se rasseoir sur le lit.
- Parce qu'il n'y en a pas, rétorqua Andrew.
Elle se figea une nouvelle fois.
- Comment ça, il n'y en a pas ? C'est impossible.
- Eh bien si. Ce n'est pas parce que tu es mariée que tu as forcément des enfants. Et inversement.
Dorea lui lança un regard de reproche, réalisant qu'il faisait clairement référence à elle.
- Désolé, je n'ai pas réfléchi, dit-il.
- Mais… je ne comprends pas, enchaîna Dorea, souhaitant changer de sujet.
- Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?
- Eh bien… je…
Elle fronça un peu plus des sourcils. Astoria était bien enceinte, n'est-ce pas, lorsqu'elle était partie ? C'était pour cette raison que Malefoy l'avait épousée. Comment était-il possible qu'il n'y ait pas d'enfants ? Avait-elle fait une fausse couche ?
- Mon détective a réussi à obtenir quelques infos là-dessus. Apparemment, elle a fait une fausse couche deux mois après leur mariage. Depuis, plus rien. Il y a eu plusieurs rapports médicaux sur des traitements de fertilité qu'a suivis sa femme. Néanmoins, ils se sont rendu compte, il y a peu de temps que le problème venait de lui. Tiens, j'ai un rapport confirmant que Malefoy a été déclaré infertile.
- Stérile ?! s'exclama Dorea, incrédule. Mais c'est impossible !
- Non, infertile, rectifia Andrew. Ça signifie qu'il a peu de chances de mettre sa femme ou… une autre, enceinte. C'est écrit sur cette feuille, si tu veux voir, ajouta-t-il en lui tendant le dossier.
Dorea, perchée sur le bout du lit, se pencha et s'étira pour saisir le papier, découvrant que Drago Malefoy avait été déclaré infertile i peine six mois plus tôt.
Elle pensa immédiatement qu'il devait s'agir d'une erreur médicale. Scorpius et Théia en étaient la preuve vivante.
- Si tu veux mon avis, dit Andrew en tirant sur sa cigarette, c'est un bonheur pour lui, parce que vu comment il court après les jupons, il aurait pu avoir, à force, quelques bâtards perdus dans la nature.
Dorea pinça les lèvres, le désir d'écraser la tête d'Andrew contre le mur se faisant de plus en plus intense. Au lieu de cela, elle se leva et déposa le document sur la commode juste à côté de lui. Elle lui prit sa cigarette et l'écrasa contre le cendrier posé dessus, avant de se rapprocher de lui et de l'embrasser sensuellement.
Leurs lévres se mêlèrent dans un élan de passion, un mélange de frustration et de désir. Dorea s'abandonna à ce moment, oubliant pour un instant les tourments qui l'assaillaient. Andrew, emporté par l'instant, l'enveloppa de ses bras, lui faisant oublier la réalité extérieure.
0o0
Drago jouait avec une balle, la faisant osciller à un rythme régulier, alors qu'il était installé dans son bureau, au sommet de la tour Waystar, contemplant pensivement le Chemin de Traverse en contrebas, plongé dans la pénombre et la brume de ce début de matinée. On frappa à la porte, et il se tourna pour voir Blaise entrer, une pochette sous le bras.
- Salut Drago, fit Blaise en refermant la porte derrière lui.
- Salut Blaise, répondit le blond, se rapprochant de son bureau pour prendre place juste derrière.
- Alors ? Ton père est bien installé ?
- Oui. Il s'est reposé tout le week-end, et ce matin, ma mère et lui sont partis pour le Manoir Malefoy.
- Ça doit soulager Astoria de ne plus les avoir à la maison.
- Tu m'en diras tant. Elle s'est enfermée dans sa chambre toute la journée d'hier. Je la soupçonne d'avoir voulu éviter la présence de mon père.
- Et… ça va ? Vous avez pu discuter un peu tous les deux ?
- Pas vraiment, mais ma mère insiste pour que je vienne dîner ce soir. Seul. Je ne suis pas très enthousiaste à l'idée de remettre les pieds dans ce fichu manoir, mais peut-être que retrouver la chambre où a couché tu-sais-qui brisera la glace entre mon père et moi, ajouta-t-il avec une pointe d'ironie.
Blaise se tut, conscient qu'il était inutile de commenter les souvenirs désastreux auxquels Drago faisait référence.
- J'ai glané des informations sur Harrington, comme tu me l'as demandé vendredi, continua-t-il en s'installant sur une chaise en face du blond.
- Vas-y, je t'écoute, dit ce dernier alors que Blaise ouvrit la pochette.
- Bien, alors… elle est née en Angleterre en mille-neuf-cent quatre-vingts, donc elle a le même âge que nous. À part ça, je n'ai pas beaucoup d'informations sur son enfance ou sa famille. Aucun nom n'apparaît. Aucune école de magie n'est mentionnée. Il paraît qu'elle a fait Ilvermony, mais je n'ai pas trouvé d'inscription au nom d'Harrington.
- C'est bizarre, remarqua Drago. Tu es certain qu'elle n'a pas changé de nom entre-temps ?
- C'est ce que je me suis dit, mais je n'ai pas encore creusé cette piste. Ce qui est plus intéressant, c'est qu'à partir de mille-neuf-cent quatre-vingt-dix-huit, elle arrive à New-York en juillet de la même année, presque sans rien. Elle enchaîne des petits boulots de serveuse ou de femme de ménage, jusqu'à ce qu'un compte rendu de grossesse apparaisse à l'Hôpital Saint-Aldus, suivi de la naissance de jumeaux, le six décembre mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-huit.
- Et le père ? demanda Drago, se rappelant des deux enfants qu'il avait aperçus dans l'ascenseur l'autre jour à Dublin.
- Justement, j'allais y venir : pas de trace d'un père, d'un mari ou d'un fiancé. Aucune…
Drago s'esclaffa, désabusé. Encore un homme qui a abandonné sa femme et ses enfants pour partir avec une autre. Ce n'est pas croyable…
- En septembre mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf, elle s'inscrit à l'école de droit magique de l'Université d'Oswald, poursuivit Blaise. Elle continue à enchaîner les petits boulots… probablement pour financer ses études…
Soudain, Blaise s'interrompit et blêmit.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Euh… je crois qu'elle se trouvait dans l'une des deux tours en septembre deux-mille-un. C'était son adresse jusque-là.
- Quoi ?! s'exclama Drago en se redressant brusquement.
Blaise lui donna le papier, et Drago le parcourut en fronçant les sourcils.
- La vache, murmura le blond. Elle a dû transplaner comme tant d'autres sorciers, dit-il en redonnant la feuille à son beau-frère.
- Oui, mais, un rapport indique qu'elle a tenté de sauver des Moldus. Elle a fait l'objet d'une garde à vue par le M.A.C.U.S.A et a même un casier judiciaire ouvert pour abus et mise en péril du secret magique.
Drago soupira avec dépit, se remémorant cette période où les attentats à New-York avaient suscité un débat réel au sein de la communauté, opposant les partisans du secret magique, même en état d'urgence, à ceux qui soutenaient qu'il était impossible de rester inactif face à de tels événements.
- Ensuite ?
- Elle déménage d'abord dans le Connecticut, dans une petite maison de banlieue et obtient son diplôme de maîtrise en droit pénal comparé et en droit magique international en deux-mille-quatre, terminant major de sa promotion. Elle trouve un emploi à Dubaï dans un grand cabinet en tant que jeune collaboratrice deux mois après. Puis elle devient associée junior un an plus tard, et associée senior seulement deux ans après. Une ascension plutôt fulgurante, si tu veux mon avis, commenta Blaise.
- Je vois ça.
- Elle devient associée gérante du cabinet et, en deux-mille-huit, elle ouvre un cabinet concurrent à celui où elle était employée. Le premier ferme six mois plus tard.
Drago esquissera un sourire, réalisant que Maître Harrington était sans foi ni loi lorsqu'il s'agissait d'affaires. Un peu comme lui. Si elle avait fait Poudlard, nul doute qu'elle aurait eu sa place dans la maison du noble Salazar Serpentard.
- Ensuite, elle enchaîne l'ouverture d'un autre cabinet à New-York, puis à Paris, Milan, et enfin à Dublin, il y a deux mois.
- Et en ce qui concerne sa vie personnelle ?
- À part ses enfants, pas grand-chose. Ils sont inscrits à l'Institut Magique de Dubaï en externe et en classe préparatoire. Ce qui est rare pour des enfants sorciers de moins de onze ans. Et crois-moi, elle doit très bien gagner sa vie, parce que même moi, je n'ai pas les moyens de payer une école comme ça pour mes propres enfants.
- Normal. J'ai consulté un classement des écoles de magie récemment. Ça fait cinq ans qu'elle est classée première. Poudlard n'est que troisième, après Beauxbâtons. Et à part cela ?
Blaise esquissa un petit sourire.
- On en vient au plus intéressant, Drago.
- C'est-à-dire ?
- Elle a eu une relation avec un professeur à l'Université.
- C'est vrai ?!
- Oui, mais ce n'est pas tout...
- C'est-à-dire ?
- Tu souhaites réellement savoir ? Parce que...
Il suspendit sa phrase, ce qui intrigua encore davantage Drago.
- Parce que ?
- En lisant le rapport de Mike, je me suis demandé si, quelque part, vous n'étiez pas faits l'un pour l'autre.
- Arrête de tourner autour du pot ! s'impatienta le blond.
- Crois-moi, tu ne vas pas en revenir en découvrant cela, dit Blaise en lui tendant un autre document.
Drago s'en saisit et aperçut une longue liste de noms, ou plutôt une liste de prénoms d'hommes qu'il ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam, accompagnés de dates inscrites à côté de chacun d'eux.
- C'est quoi ? demanda-t-il, rivant son regard sur le papier.
- La liste de ses amants.
- De ses amants ?
- Oui, au moins une dizaine.
- J'espère qu'elle a une bonne nourrice, soupira Drago. Comment peut-on avoir des relations multiples alors qu'on a des enfants à la maison ?
- Je crois que tu n'es pas vraiment en position de critiquer, Drago, rétorqua Blaise avec un sourire ironique.
Drago se tut, semblant réfléchir au fond de lui, sachant pertinemment que Blaise n'avait pas tort.
- Qui sont-ils exactement ?
- Il y a un professeur d'Université, des camarades, des collègues, quelques gars rencontrés en boîte et, tiens-toi bien, le dernier en date n'est autre que son associé gérant du cabinet de New-York : Andrew Pike.
Drago baissa les yeux vers le bas la feuille et lut le nom de Pike inscrit.
- C'est sa plus longue relation ? demanda-t-il perplexe.
- Deux ans, confirma Blaise en suivant son regard. Mais je pense que c'est davantage un arrangement sexuel qu'autre chose. D'ailleurs, toutes ses relations semblent de cet acabit. Aucun petit ami à long terme, aucun fiancé à l'horizon. Pas même un mari de passage. Que des liaisons, et toutes se terminant plus vite qu'un éclair. Donc, désolé de te décevoir, mais je crois que tu n'as aucune chance.
- Pourquoi dis-tu cela ?
- Elle jouit d'une réputation d'une femme assez froide. Elle choisit et jette ses employés à sa guise, et c'est pareil dans sa vie personnelle. À part ses enfants, elle n'a aucune attache. Pas même une famille ou des amis. Cela doit être le même schéma dans ses liaisons, compte tenu de la répétition des dates.
- Hmm… réfléchit Drago.
- Monsieur ? fit alors une voix à l'entrée du bureau.
Donna, l'assistante de Drago, se tenait à la porte.
Donna était une jeune sorcière à l'allure élégante, travaillant comme assistante pour lui depuis près de deux ans. Elle avait les cheveux châtain foncé, souvent relevés en un chignon soigné, ce qui reflétait son professionnalisme et son sens de l'organisation. Ses yeux, d'un brun virant sur le mordoré, captaient facilement l'attention, soulignant sa détermination et son intelligence.
Projettant une image de fermeté, elle portait d'ordinaire des robes bien taillées de couleur neutre, symbole de son sérieux et de son pragmatisme. Par ailleurs, elle était respectée dans le milieu sorcier pour sa capacité à gérer les situations délicates avec tact et diplomatie.
Donna était aussi connue pour son esprit vif et sa loyauté inébranlable envers Drago, avec une aura de mystère qui intriguait ceux qui l'entouraient. Bien qu'elle fût d'une grande rigueur professionnelle, une chaleur sous-jacente dans sa personnalité indiquait qu'elle pouvait faire preuve d'empathie et de compréhension, même dans les situations stressantes. Sa discrétion et son efficacité faisaient d'elle un atout précieux pour Drago, notamment dans ses affaires complexes et parfois tumultueuses.
- Oui ? demanda Drago, détaché des réflexions passées.
- L'associé de Maître Harrington vient d'appeler. Ils arrivent dans quelques minutes.
- Bien, merci Donna. Tout est prêt ?
- Oui, monsieur.
- Alors, allons les accueillir, annonça le blond en redonnant le dossier à Blaise.
Les deux hommes se levèrent et se dirigèrent vers la porte, Drago franchissant le seuil avec une anticipation palpable. Au fond de lui, il était ému à l'idée de revoir rapidement cette femme. Surtout qu'il allait pouvoir la côtoyer quotidiennement.
