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Disclaimer : C'est fatiguant à la longue... Que le premier qui prétend que je pourrais me faire du fric en exploitant le monde de Joanne Rowling se fasse lapider sur-le-champ...

Notes : Juste comme ça, je me demandais : QUI LIT MES NOTES DE DÉBUT DE CHAPITRE! Non, mais, naïvement, je m'imaginais que les gens étaient tous comme moi et que ça les intéressait de lire ça et peut-être même (dans un monde totalement utopique) les réponses aux reviews... Je me rends compte maintenant qu'il y en a beaucoup (de réponses) et que c'est inhumain de vous demander de lire tout ça... Mais si je les mets, moi, c'est pas seulement pour l'intéressé, je parle de trucs qui concernent la fic en général, c'est pou ça que j'envoie des mails persos à côté... En fait je m'en fous, mais sachez que si je ne réponds pas à une de vos questions, c'est peut-être que j'y ai déjà répondu précédemment. Et je ne tolérerai aucune réaction d'étonnement face à un truc que j'avais annoncé dans ces notes... Et puis, vu le temps que je mets à updater, ça pourrait servir de casse-dalle... °odeur d'argument foireux° Bon, je me tais -.-;...
- - - Ce chapitre est particulièrement long (plus de 7100 mots!), parce que j'avais un tas de choses à raconter (et encore, il devait y en avoir plus), mais côté humour c'est pas trop ça. J'espère que ce n'est pas ennuyeux! Voilà donc un épisode où y'en a un qui s'en prend plein la gueule tout du long (non, mais, vraiment é-è) mais où, heureusement, l'autre est toujours là pour arranger les choses... Attention : syndrome de l'infirmière droit devant -.
Sinon, j'ai édité les chapitres précédents, vous pourrez donc voir une histoire d'anaconda dans le chapitre 4 qui n'y était pas auparavant ;)...

Dédicace : À Milou, Al', James, Super-mario, Toinou, et tous les ciné-sup' de Nantes.

Spoilers : Tomes 1, 2, 3, 4, et grosse influence du 5 (BWAHAHA, IL EST SORTI EN VF, JE VAIS POUVOIR FAIRE CE QUE JE VEUX! Non, je me restreignais pas jusque là, mais on sait jamais, ça aurait pu arriver...).

Remerciements : À ceux qui lisent les notes de début de chapitre (nan, je vanne ), à Radiohead et leur chanson "Punchdrunk Lovesick Singalong" pour m'avoir inspiré ce chapitre, au barbare de Naheulbeuk pour le titre du chapitre :D, à SIN qui a enfin updaté ;p, à JEZ qui ne l'a pas encore fait mais ne va pas tarder sinon je vais me fâcher Xo, à JO qui devrait déjà mettre ses idées géniales par écrit avant d'avoir à updater quoi que ce soit, à TITESEVIE qui a updaté aussi et va récidiver prochainement je le sens ;D. Et à Pierre Henry et sa "Variation pour une porte et un soupir".

Reviewers : °super heureuse° Trop bien, dans l'ensemble le dernier chapitre a été apprécié; tant mieux parce que j'avais peur qu'avec tous ces dialogues ce ne soit lourd ou laborieux ou chiant ou... Enfin. Je suis pas si nulle que ça pour les dialogues, ouais :D!
Je peux vous dire que les trois revieweuses plus méritantes jusqu'ici sont : (tintindin!) Dark Jezebel (qui n'a aucun mérite parce que je l'aurais tapée sinon), Tite Sevie (qui ne risque pas d'oublier vu comment je lui colle sur le dos ;p) et chrisanimefan qui de juste droit se place au sommet du podium. Je distribuerais bien des bonbons mais là je n'ai que ce modeste chapitre en guise de récompense lol -.-;;;...
Bon, réponses, et pis le chapitre! Presto, presto!
chrisanimefan : Eh oui, ça c'était une équipe de potion d'enfer, et récidive dans le chapitre 7 s'il vous plaît (enfin, je crois...)! Bon, si ça ne vous a pas paru totalement déjà-vu et trop facile, tant mieux, car j'avais un peu peur...
Tabasco : Ouééé cool il y en a plusieurs qui ont fait le lien avec Garfield :D! Elle me fait trop délirer cette BD et Pooky y est trop chou (à noter la différence d'orthographe... Nan, c'était pas fait exprès... mais bon on va dire que c'est pour distinguer les deux nounours... Ouais, on va dire...). Mais même avec le pouvoir de Pookie, Sirius n'échappera pas à ma volonté de le voir avec Sevy... Eh ouais... trop dommage! Comment? C'est ce que les lecteurs attendent depuis le début? ... Bah il faudra attendre encore! (yak yak) Quant à Lily et James... mouhouhouhaha, petite complication prévue pour le chapitre 7.
alana chantelune : Crétinerie inhérente et joyeuse... Mouahahaaa... j'AIME ça... Pookie Power! Ce nounours n'était vraiment pas prévu au programme en fait. Je voulais absolument conclure sur les doutes existentiels de Sirius mais je savais pas comment arrêter la machine à cogiter... d'où l'arrivée en force de Pookie... Mais je l'aime ce nounours, je suis contente de l'avoir casé!
blacky : Tant mieux si tu trouves Sirius de plus en plus attachant parce que certaine que je ne citerai pas (n'est-ce pas, Jo? lol) trouve que je le rends carrément trop crétin façon Lockhart. C'est vrai en fait, je vais me calmer sur la dose d'auto-satisfaction que je lui injecte à chaque coup... Mais ça sert aussi pour trancher avec le nouveau Sirius. Qui arrivera prochainement. Au bout de quelques questions existentielles ;). Mais si tu trouvais Sirius gentil la dernière fois, alors là... enfin, tu verras bien XD.
Luthien : Bah voilà, c'est comme ça qu'il faut prendre la futilité de Sirius : avec humour :p! Je ne le torture pas par méchanceté, juste par sadisme (hum... quelque chose cloche dans cette phrase). Juste un peu de tartage de gueule... Il était temps que leur relation évolue, je suis bien d'accord... Tant mieux si ça t'a plu parce que dans ce chapitre ça avance beaucoup aussi!
Miya Black : Le Mac au pouvoir! Niahaha, j'aime mon iMac, vous m'entendez! Ouh! C'est nul les PC! Bon, j'arrête. Comment sécher facilement les cours : ayez un prof de Poufsouffle lol (non, il est très intelligent, c'est pas le problème, mais... juste un peu naïf :)...). C'est vrai que le fait que Remus fréquente une Slytherin est vite accepté, mais d'abord je tiens à préciser qu'ils ne sortent pas ensemble (c'est bien compris! lol, je sais pas combien de lecteurs en sont plus ou moins persuadés...) et en fait la question reviendra sur le tapis au chapitre suivant...
Sin the Sinful Girl : Yé, vive la menthe (after eight :D!). Ne saisis pas les perches pour casser Sirius bibiche, c'est mon protégé autant que Sev, et quand on en abîme un, je me venge sur l'autre XP... (C'est Jo qui va être contente de l'apprendre.) Désolée pour la méduse, elle re-intervient ici, et peut-être pas pour la dernière fois! Niak niak!
Dark Jezebel : Non, je suis bien d'accord avec toi, Jez, on ne touche pas à la méduse... ça pique ces cochonneries! (aha aha aha, que je suis rigolote). Allez, vive les méduses ! Tu as entendu parler de ce film qui vient de sortir, intitulé Jellyfish :D? Tout le monde aime Sev, t'en fais pas, Jez... °regard courroucé de Jo° Bon, ok, pas tout le monde -.-;... Mais je ne crois pas que ce chapitre va être celui où on va le haïr (ça ça viendra plus tard... lol :p)
TiteSevie : Wah, t'as sauté ton ptit déj pour ma fic, que c'est gentil :D! Et en plus t'as dû courir après, voilà, grâce à moi t'as perdu 183,40 grammes, merci qui? Lol, je t'assure que Sirius n'aime pas Sev... pour l'instant... Attends un peu de voir ce qui aura changé dans sa tête après le chapitre qui va suivre...
Dumati : Sev, déstabilisé? L'euphémisme est de taille XD! Enfin, au moins, maintenant il est résigné, comme pour Gwen. Et comme pour... hum, ce qui va arriver dans ce chapitre.
Seth1 : Sev ça lui irait bien le Pookie! Ou une méduse en peluche... lol, fais pas attention...! Sirius est très subtile, merci bien! Sirius est un dieu, un peu comme Johnny Depp ;p. Ou comme Sev! Arrh, qu'est-ce que je les aime X3...
Blue Nessae : Je te pardonne pour n'avoir découvert ma fic qu'au 5e chapitre... lol! Pour la peine, tu as intérêt à la lire jusqu'au bout ;). Ce couple est vraiment chouette, il faut bien le dire, mais si tu veux lire plus de fics dessus... il ne te reste qu'à piocher dans les anglaises! Non, vraiment, on en trouve pas mal (même si ce qu'on trouve le plus ça doit être les Severus/Harry...).
amarad : HUM, pourquoi "même" quand le narrateur est Snape c'est bien? Y'a un "même" de trop, là! Lol, moi aussi j'aime le passage de l'escalier, je me suis bien éclatée à l'écrire (même si je l'avais écrit du pov de Sirius et qu'après c'était trop chiant à transposer, sigh...) et j'adore ce brave Pookie. Bon, je vais te surprendre énormément : Sev va bel et bien succomber au charme fou de Sirius... à moins que ce ne soit l'inverse ;)?
Caroline Black : Le paradis d'une fic, tout à fait X3! En fait, quand on part de ce pairing, la moitié du boulot est déjà fait pour que la fic soit bien ;)... Attends, pour déclarer que c'était le plus beau cours de potion jamais eu, de voir celui de la semaine qui suit...
Shinia Marina : Pour le Pookie, mmh, en fait, celui de Sirius est une loque, tu ferais mieux de demander carrément à Garfield le chat (sauf si tu tiens absolument à rester en un seul morceau, évidemment). Meuh si, Garfield est présent dans HP, enfin...! Et Pattenrond, vous croyez que c'est qui, hein! J'espère que mon site sera prêt bientôt, je te donnerai des nouvelles!
Mystina : Voilà, donc c'est bien ce que je disais, tu lis cette fic pour mon talent incommensurable et mon humour à tomber par terre... Mais si, c'est ce que tu as dit... Ouais, je lis un peu entre les lignes... mais dans l'esprit, c'est ça... Hem hem. (comme dirait l'autre grosse vache du tome 5)
Léna Léonyde : Fan de Moony, hein :)? C'est une preuve de bon goût X3. Je suis contente de cette coïncidence (j'adore les coïncidences), même si en vérité elle est due à mes dons divinatoires... Si, si. Encore quelqu'un dont la culture littéraire a permis de reconnaître Super Pooky derrière le Pookie de Sirius (je trouve ça plus mignon avec "ie", moi... nananère...). Celui de Sirius y ressemble beaucoup mais en plus rapiécé et avec un oeil en moins °snnirf°.
Elehyn : Les changements entre Sev et Sirius ne seront que de plus en plus évidents... et pour ce bisou que tu attends avec tant d'impatience (lol, comme si ce n'était pas le cas de tous les autres, moi comprise!), ça arrivera dans le chapitre -CENSURÉ-. Ah ben merde, fichue censure anti-spoilers... Elehyn, tu me complimentes trop! Gos gos gos poutouxes X3.
Yoda-Ben : Là, je suis passée à la vitesse supérieure ;p! Si, 18 jours, c'est le plus rapide que j'aie fait depuis la rentrée... Je suis fière de moi, alors surtout que personne ne me reproche ma lenteur! Il FAUT que j'arrive à poster le chapitre 7 pour Noël. Moi aussi je me ronge les ongles (quels ongles?) en voyant approcher le moment fatidique, en fait... Pourvu que ça soit pas débiiiileuh é-è!
Unomy : Tin, Pookie est vraiment génial, je suis contente que tant de gens l'aient aimé, mais c'est vrai que tout de suite dans les bras de Sirius il mérite ce succès X3! Je crois que je le referai apparaître par la suite, juste pour le plaisir...
Darksnape : Salut dear, comment se portent tes glandes salivaires XD? Alors, caleçon de Sev... hum... il en est question dans ce chapitre, certes, mais... dans des conditions un peu différentes -.-'...
Cachou : Mé naaaan c'est pas un pari pourri, c'est un pari trèèèès bien au contraire ;)... Moi aussi je vois très bien Sirius faire tomber les filles dans un strip-tease... oula... faut pas que je le voie trop quand même, sinon je me contrôle plus... Gulp. La torture de persos, c'est ma spécialité, yark yark yark OvvvvO (ils font peur mes crocs, heeeiiin?).
nuage : Mieux vaut tard que jamais, ta review était super :D! Bon, c'est bien si la longueur des chapitres te convient... Certains auteurs s'excusent sans cesse d'en écrire trop long... Moi, en tant que lectrice, je trouve que plus il y en a mieux c'est X3! Ouais, c'est vrai qu'en tant qu'auteur, par contre... lol. Allez, ce n'est pas une dépendance bien dangereuse que celle à cette fic (car je la finirai), et ta dose vient d'arriver!
salh : Ah ben en voilà une qui est très concise ans sa requête! Et exécutée juste...
MAINTENANT.
Arrh, non, raté, j'ai reçu une review de ma Zine à la dernière minute ;) :
Phonzie : Chouette, contente de te revoir bibiche :D! Et tant mieux si le chapitre 5 t'a plus, tu n'as pas à en écrire des tonnes, ne t'en fais pas, je suis déjà touchée que tu l'aies adoré.
Allez, le 6 maintenant, et que ça sautille!

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6. Baston!

J'ouvre les yeux dans l'obscurité, et il me faut quelques secondes pour me rappeler où je me trouve.
Plus que les rideaux de velours dont je devine les ombres, que plus que les couvertures qui me sont remontées au niveau des chevilles, plus l'oreiller que j'enserre de mon bras comme s'il s'agissait d'une pastille mentholée géante, ce sont les ronflements des jumeaux Baddock qui me ramènent à la réalité de mon lit. Ces deux-là ont fait de la science du ronflement tout un art. Concerto pour un vrombissement et un soupir, par les frères Nigauds.
Je me retourne sur le dos en bâillant. Eh bien, eh bien, il n'est pas loin de sept heures. Je n'ai pas envie de me lever. Les yeux rivés sur le sommet du lit à baldaquin, j'essaie un moment de me rappeler mon rêve, sans résultat. J'ai fait un rêve bizarre. Bien que n'en ayant aucun souvenir, j'en garde une impression troublante.
Je m'étire avec lassitude. Cela ne me ressemble pas de perdre mon temps à me prélasser. Il faut que je renouvelle ma réserve de potion somnifère et que j'étiquette quelques flacons. En outre c'est samedi matin, tout le monde va traîner dans les dortoirs jusqu'à neuf heures, et j'aime profiter du château silencieux, les couloirs déserts hormis quelques rares autres lève-tôt, et ce surtout, surtout, sans Potter ni Black.
Black.
Quelque chose s'agite dans mon estomac.
J'espère que ce n'est pas mon ulcère juvénile.
C'est que cet imbécile m'angoisserait presque. Je ne sais plus sur quel pied danser avec lui (Merlin, quelle expression idiote!). J'ai finalement abandonné toute tentative de le comprendre. Comprendre comment fonctionne un cerveau de Gryffondor est de toute manière aussi vain que de s'interroger sur ce qui se passe dans la tête d'un chien lorsqu'il remue la queue - c'est quelque chose qui m'a toujours paru insensé chez ces bestioles : il suffit qu'on les regarde, et les voilà qui s'agitent et bavent dans tous les sens. Grotesque.
Prenant conscience du tour ridicule que prennent mes pensées, je me résous finalement à sortir du lit. Je m'habille prestement et, une fois hors des cachots, prends la direction de la bibliothèque.
- O -
« Bonjour, Mrs Pince.»
L'intéressée se contente de m'adresser un regard biaiseux derrière ses lunettes, avant de retourner à sa lecture avec un reniflement dédaigneux.
Juste parce que j'ai rendu quelques livres en retard et que j'en ai "perdu" un - elle n'a pas voulu croire que c'était Potter qui l'avait jeté dans la forêt interdite du haut de son balai - cette vieille peau de bibliothécaire me traite avec la même hostilité que ces souris dévoreuses de papier contre lesquelles elle pose des charmes à tous les rayonnages. Certes, elle n'en est pas arrivée à cette extrémité à mon sujet, mais cela ne m'étonnerait pas qu'on y vienne un jour.
Sans me préoccuper davantage des humeurs de la sorcière, j'enfourne machinalement une pastille mentholée et me dirige vers le rayon "littérature moldue". Là, soigneusement rangé à l'endroit même où je l'ai laissé en début de semaine lorsque j'ai eu vent d'une nouvelle fouille des dortoirs, se tient mon exemplaire de Docteur Jeckyll et Mister Hyde. Je le sors précautionneusement, en effleure doucement la couverture, en tourne les pages épaisses d'un geste caressant.
C'est qui le petit livre à son papa qui va rentrer chez lui?
Soudain, et contre toute attente, j'entends la porte de la bibliothèque s'ouvrir de nouveau, et une voix chaleureuse lancer d'un ton guilleret :
« Bien le bonjour Mrs Pince! Une belle matinée s'annonce, n'est-ce pas?»
Non.
Je ne peux pas le croire.
« Bonjour Mr Black. Je vous confierais que mes connaissances météorologiques sont limitées, mais le ciel est étonnamment dégagé, en effet»
Voilà très exactement d'où vient la connotation péjorative dans la formule "parler de la pluie et du beau temps".
Mais je n'ai pas le temps de m'accabler une fois de plus sur la futilité des propos du Gryffondor. Je remets précipitamment le roman en place, lui restitue une couche de poussière identique à celle des autres ouvrages du rayonnage et m'écarte bien vite en priant pour que Black ne vienne pas de mon côté. Bien sûr, c'est compter sans mon éternelle malchance. À ce stade on peut parler de malédiction. Je devrais demander à ma mère si, par hasard, elle n'aurait pas oublié d'inviter une vieille tante un peu susceptible lors de ma naissance.
En entendant les pas se rapprocher, je m'empare du premier livre qui se présente, m'assois à une table, et l'ouvre devant mon visage en regrettant qu'il ne me dissimule pas tout entier.
« Snape! Ça alors! Quelle bonne surprise!»
Black! Ça alors! Dégage de là!
J'aurais dû suivre mon autre idée, qui était de mettre un mouchoir sur ma dignité - Quelle dignité? Ta gueule, la petite voix! - et de me réfugier sous la table la tête entre les genoux.
Je ne fais pas un geste, feignant d'être absorbé par ma lecture. Du coin de l'il, je vois Black prendre place du côté gauche de la table le plus naturellement du monde, et pencher légèrement la tête pour regarder la couverture de mon livre.
« Tiens donc! La reproduction des méduses australes en Antarctique! Comme c'est fascinant! Décidément, tu m'étonneras toujours, Snape!»
Réussissant par miracle à éviter de rougir comme une adolescente - le ridicule ne tue pas ce qui ne tue pas rend plus fort -, je referme l'ouvrage dans un claquement sec et le repose sur la table, avant de planter mon regard dans celui du Gryffondor qui me renvoie un sourire jovial.
« Toi de même, je rétorque avec humeur. Depuis quand les Gryffondors, un, fréquentent la bibliothèque et, deux, avant le lever du soleil?
– Depuis que, un, ils savent lire et, deux, le soleil se lève à sept heures et demie.»
Grande gueule.
«
C'est marrant que je tombe sur toi, fait Black d'un air songeur. J'ai rêvé de toi, cette nuit. Un drôle de rêve.»
Mon ulcère agite ses muqueuses.
« Drôle? je grince, acerbe. Laisse-moi deviner, j'étais la tête en bas et le caleçon à l'air?
– Mmh, tête en bas, pas que je me souvienne. Caleçon à l'air, en revanche
– Grlg!»
Je me mets à tousser comme un tuberculeux. Par quelque prodige fort malvenu, ma pastille mentholée, que j'avais coincée dans ma joue droite, s'est délogée brusquement pour glisser dans le fond de ma gorge.
Black me tape dans le dos.
« Eh, Snape, ça va? Ne t'étouffe pas! Je disais cela pour plaisanter!»
Ah ben, ça, c'était une bien bonne blague, par exemple!
Retrouvant une respiration à peu près normale, je rejette son bras avec agacement.
« Je vais très bien, Black. Pas trop déçu?»
Il roule les yeux.
« Tu es bien toujours le même, persuadé que le monde entier en a après ta vie!
– Pas le monde entier, je rectifie froidement. Juste toi et tes charmants amis.
– Mais non marmonne-t-il avec embarras.
– Mais si je reprends sur le même ton. Ne sois pas de mauvaise foi, je te prie Je ne sais pas ce que tu mijotes depuis quelque temps, mais ne crois pas que tu vas réussir à me faire oublier ce que vous m'avez fait
– Et toi, alors? En septembre, tu as encore une fois suggéré à Dumbledore que Remus soit renvoyé pour cause d'absentéisme!
– Il suffit d'observer les faits : il ne se passe pas un mois sans qu'il ne manque une journée de cours
– Il a la santé fragile! proteste Black. Et à ce qu'il paraît, tu as aussi monté un prétendu dossier recensant des prétendus témoignages concernant de prétendues escapades nocturnes
– Je n'ai rien inventé!
– Franchement, tu t'attendais vraiment à ce qu'on croit la parole de Peeves?
– Il est regrettable que ce ne soit pas le cas» je soupire.
Black se contente de m'épingler d'un regard vraiment, vraiment noir.
Parfait, je suis le plus fort à ce jeu-là.
Je le fixe pareillement.
Un bon moment.
J'esquisse un rictus méprisant et aussitôt, sans que j'aie eu le temps de voir venir quoi que ce soit, le Gryffondor me donne une claque.
Éberlué, je porte ma main à ma joue.
« Mais que?
– Tu as perdu! rigole-t-il.
Excuse-moi!
Tu as souri le premier! Donc tu as perdu.»
J'offre à Black une expression de consternation la plus totale. Il rit de plus belle.
« J'adore quand tu fais cette tête, c'est adorable!»
Il y a des gens, comme ça, on jurerait qu'ils demandent à ce qu'on les frappe.
« Tu me prends pour un bichon frisé, Black? Redis-moi encore une fois que je suis adorable et je me chargerai de te prouver le contraire!»
Il remue doucement la tête.
« Laisse un peu tomber cette agressivité, sort-il avec un sourire de travers et une étrange inflexion sur ce dernier mot. Il n'y a personne d'autre ici, ce n'est pas comme si tu devais absolument avoir l'air de me détester.»
Mais pourquoi s'acharne-t-il à faire comme si je ne le détestais pas réellement?
« Nous allons dire que je le fais par pure bonté d'âme, dans ce cas, je rétorque, sarcastique. Il serait tellement dommage pour ta réputation que tu te prennes d'amitié, même fictive, pour un Serpentard à grand nez.»
Je rêve ou je viens de dénigrer mon propre nez devant Black?
« Ça ne ferait qu'alimenter quelques potins, dit le Gryffondor en haussant des épaules. Il faut bien que les gens aient de quoi discuter
– Tu veux dire, en-dehors d'autres événements mineurs, comme le recensement des attentats commis par le Seigneur des Ténèbres et ses Mangemorts? je demande avec moquerie.
– Précisément, acquiesce-t-il avec sérieux. Cela fait du bien de parler de choses anodines, de temps en temps.
– Sauf que rien de ce qui concerne les Serpentards n'est considéré comme anodin, de nos jours», je réplique sombrement.
Le moindre de nos faux-pas est regardé comme un crime et les points de ma Maison sont soustraits avec une grande générosité par la plupart des professeurs. Encore une injustice criante. Selon moi, Gryffondor n'aurait pas dû remporter la coupe ces dernières années.
« Tu vois, fait Black en plantant le bout de son index sur la table - beaucoup trop près de ma main, que je retire vivement -, c'est ton problème : tu t'arrêtes toujours à ce qu'il y a de plus noir. Ce n'est pas parce que c'est la guerre dehors qu'on ne peut pas admirer le bleu du ciel au-dessus du château. Si tous ces sorciers luttent là-bas, c'est pour qu'on puisse être encore un peu heureux ici, en attendant qu'on soit en âge de les rejoindre, éventuellement.»
Je hausse un sourcil.
« C'est beau.»
Le Gryffondor rosit légèrement et retombe contre le dossier de sa chaise.
« Pas la peine de te moquer à la moindre occasion Je dis ça pour ton bien
– Ha, mon bien, mais c'est bien sûr!
– Je te jure, tu es vachement anxieux, comme type Tu vas nous développer un ulcère si tu continues»
D'abord interdit, je pars d'un rire convulsif - auquel, détail tout à fait regrettable, il manque la touche de raillerie habituelle.
« Un ulcère? je répète, tout à coup secoué d'un fou rire vraiment fou.
– C'est idiot, je sais reconnaît nerveusement Black. Mon père en a fait un quand je lui ai fait croire que j'étais rentré à Poufsouffle et, d'après lui, c'était lié
– Ton père a quand tu as? Ahahahahaaa!
– Je vois pas ce qu'il y a de drôle proteste-t-il, hésitant entre sourire et faire la lippe.
– Tu as fait croire que hihihihi!
– Ouais Un des trucs les plus crétins que j'aie faits de ma vie Il paraît que ma mère s'est évanouie en lisant ma lettre, elle m'en a beaucoup voulu, surtout qu'elle a ensuite fait cette crise d'eczéma
– HAHAHAHAHAHA!»
D'où que me vienne cette soudaine allégresse, je me trouve incapable de me calmer pendant plusieurs minutes, renversé en arrière sur ma chaise qui ne tient plus que sur deux pieds. Puis, comme je recouvre un peu de la maîtrise de moi-même, je respire un grand coup et essuie les larmes qui troublent ma vue du revers de la main.
Ce qui me permet de prendre conscience du visage de Mrs Pince penché juste au-dessus de moi, l'air pour le moins pincé. De surprise, j'en perds l'équilibre et bascule cul par-dessus tête.
« Ici, c'est une bibliothèque, pas le Magic Circus, Mr Snape! Si vous voulez vous rouler de rire par terre, faites-le ailleurs!»
Je me relève piteusement, en époussetant ma robe.
« Veuillez m'excuser, je
– Je n'ai que faire de vos excuses! Je ne veux plus vous voir ici du trimestre!
Quoi?
– Vous m'avez entendue! Dehors!»
Je suis estomaqué. Elle ne peut pas m'interdire l'accès à la bibliothèque! Comment je fais mes devoirs, moi?
« Attendez, Mrs Pince s'interpose Black. Ce n'est pas sa faute C'est moi Je lui ai lancé un rictusempra»
La bibliothécaire et moi nous retournons vers le Gryffondor avec la même confusion sur le visage.
« Pourquoi avez-vous fait une chose pareille?» s'étonne naïvement Mrs Pince.
Ben tiens, si cela avait été moi, elle ne se serait pas embarrassé de cette question.
« Eh bien, euh Il ne voulait pas me prêter son livre» bredouille Black en montrant La reproduction des méduses australes en Antarctique.
À la tête qu'elle tire, je devine que la crédulité de la bibliothécaire se voit mise à rude épreuve. À l'issue de quelques explications bafouillantes supplémentaires, nous nous retrouvons tous deux à la porte de la bibliothèque.
« Qu'est-ce qu'elle peut m'énerver, celle-là, quand elle s'y met!» maugrée Black.
Je me contente de le dévisager avec perplexité.
« Qu'y a-t-il, j'ai quelque chose sur le nez?
– Tu sais très bien ce qu'il y a. Tu as menti.
– Tu crois que les Serpentards ont le monopole du mensonge?
– Tu as menti pour moi.
– Je J'ai menti parce que c'était injuste!» s'empourpre Black. Il a soudain l'air fasciné par ses lacets de chaussure. « Elle a exagéré, elle n'avait pas à t'interdire l'accès de la bibliothèque Tu as raison, les Serpentards sont souvent plus réprimandés que les autres La preuve, c'est que maintenant on s'en tire sans la moindre punition, alors que j'ai avoué avoir utilisé ma magie à mauvais escient
– C'est vrai.
– Parfaitement! renchérit-il avec ardeur.
– Je suis d'accord.
– Exactement! Tout à fait! Moi aussi! Enfin, je veux dire»
Il se tait. Sage décision, c'est encore comme cela qu'il a l'air le plus intelligent.
« Merci, Black», je lâche du bout des lèvres - juste pour ne rien lui devoir.
Le Gryffondor lève les yeux de ses chaussures. Il paraît tout chamboulé. Il passe sa main derrière sa nuque.
« Oh De rien, je te dis Elle avait tort»
En vérité, ma reconnaissance se tournait plutôt vers ce moment d'hilarité, si rare chez moi, dont il a été la cause.
Je continue de le scruter, pour une fois sans la moindre animosité dans le regard. Il soutient mon regard avec une certaine gêne. Je reste impassible, me demandant bien ce qui lui trotte dans la tête à l'instant même.
Après un long silence, il ouvre de nouveau la bouche.
« B Bon, bah euh j'y vais» bégaie-t-il avec des gestes de la main pour désigner la direction de la Grande Salle.
J'opine simplement du chef. Incertain, il me tourne le dos et s'éloigne dans le couloir de sa démarche souple, non sans jeter un ou deux coups d'il par-dessus son épaule.
Un vrai mystère, ces Gryffondors.

- O - O - O -

« C'est toi, Severus Snape?»
Je lève la tête de mon livre. Livre qui me tombe des mains lorsque, sidéré, je reconnais devant moi Adam Wilkes, Serpentard de septième année.
« Oui, c'est c'est moi.»
Très rapidement, je passe en revue les raisons pour lesquelles le capitaine de l'équipe de Quidditch m'adresserait la parole, et après élimination méthodique, il n'en reste qu'une. Aussi ne suis-je pas vraiment surpris de l'entendre déclarer :
« Mon père m'a parlé de toi.»
Tout à ma stupeur d'être abordé par la célébrité de la Maison, moi, pauvre anonyme asocial dans une mer de Serpentards, je fais à peine attention à ce qu'impliquent ses paroles. Comme je ne dis rien - si quelqu'un pouvait arriver, là, maintenant, et m'assurer que je ne rêve pas (voire prendre une photo)! - il continue :
« Mon père se demandait si tu avais réfléchi à ce qu'il a évoqué avec toi.»
Oui, c'est cela : "évoqué". En vérité, après m'être longuement interrogé sur le sens des propos du professeur et en être arrivé à la conclusion que ce ne pouvait être ce que j'avais cru comprendre, j'ai quelque peu occulté cet épisode de ma mémoire. J'ai déjà bien assez de soucis avec les fantaisies de Black, sans me préoccuper des sous-entendus vaseux d'un professeur souffrant manifestement de gâtisme précoce.
Il va de soi que ce n'est toutefois pas ce que je vais répondre à son fiston qui me toise du haut de son mètre quatre-vingt-quinze.
« En fait, je n'ai pas vraiment considéré la question sous tous les angles
– Je ne sais pas si tu réalises bien l'honneur que t'a fait mon père en prenant le risque de te faire cette proposition, lâche Wilkes sèchement.
– Ah ah oui?»
C'est démentiel, un charisme pareil. Je ne me suis jamais senti aussi insignifiant. Et pourtant j'ai déjà consulté un psychomage à cause d'un complexe d'infériorité.
« Écoute, Snape, ne me fais pas perdre mon temps en jouant les idiots. Tu connais la situation actuelle. Les Aurors recrutent dès la sortie de l'école les sorciers les plus talentueux. C'est pourquoi de l'autre bord, nous préférons nous y prendre avant.»
De l'autre bord. C'est ce qu'il a dit, n'est-ce pas? Ce qui ne peut que signifier
Chacras, Severus, chacras!
« Tu as à peine seize ans, c'est ça? Il te reste une belle année d'insouciance, commente-t-il avec un rictus narquois. Mais tôt ou tard, il faudra que tu fasses un choix. Et par les temps qui courent, mieux vaudrait tôt que tard. Je reviendrai te voir dans quelque temps. J'espère que tu auras "considéré la question sous tous les angles".»
Et sur ces mots, il s'en va. Toujours assis au pied de mon arbre, je suis paralysé par la stupéfaction.
C'est tout simplement incroyable.
Je n'en reviens pas.
Adam Wilkes m'a parlé!

- O - O - O -

Un éclair de boucles brunes surgit devant moi comme je pénètre dans la Grande Salle.
« Sev! Te voilà finalement!»
C'est la journée où tout le monde a décidé de me sauter dessus sans prévenir!
Sans me laisser me remettre de son attaque frontale, Gwendolyn m'attrape la main et me tire littéralement jusqu'à la table des Serpentards avant même que je n'aie eu l'opportunité de songer à former l'idée de l'envoyer balader. Ce qui ne m'empêche toutefois pas de remarquer, en passant devant la table des Gryffondors, le regard dubitatif d'un certain Sirius Black, dont les yeux brillent étrangement en se posant sur ma main dans celle de ma cousine.
Et l'instant d'après, je me retrouve assis devant une assiette pleine, une fourchette dans la main droite, une serviette nouée autour du cou et Gwendolyn qui me presse le bras d'un air inquiet.
« Pourquoi tu n'es pas venu au petit-déjeuner ni au déjeuner? Je me suis fait du souci!»
Je regarde successivement l'assiette, la fourchette, la serviette - que je dénoue bien vite, merci le ridicule! - et enfin la fillette.
« Tu sais que tu ferais une mère terrible?
– Merci», répond Gwendolyn avec un grand sourire. Ça n'était pas censé être un compliment.
Elle retrouve son air accusateur en une fraction de seconde.
« Tu as sauté deux repas!
– Ah, tiens? je m'étonne en enfournant une bouchée de riz cantonnais. Ça doit être pour cela que j'ai très faim, ce soir!
– Mais Sev! Pourquoi tu n'es pas venu?
– J'ai dû oublier dis-je avec sincérité. Mais qui te dit que je n'ai pas déjeuné avant toi, ce matin?
– Sirius Black.»
Je réussis l'exploit de ne pas recracher ma bouchée. Il est vraiment partout, celui-là? J'avale avec difficulté.
« Qu'est-ce que tu dis?
– Il finissait son petit-déjeuner quand je suis arrivée. Quand je lui ai demandé s'il t'avait vu, il m'a répondu qu'il était le premier.
– Tu as parlé à Sirius Black?
– Bah oui, c'est ce que je viens de dire! Tu as des problèmes d'audition?»
Elle est irrécupérable. Je devrais essayer de la rapporter au magasin pour faire un échange standard. Contre un cousin.
« Tu lui as parlé? je répète. De moi?
– Oh, Sev, c'est trop mignon! glousse Gwendolyn en me pinçant la joue.
– Mais arrêtez, tous! Je ne suis pas mignon! Et je ne suis pas adorable!
– Qui t'a dit que tu étais adorable? s'enquiert la petite fille, ses yeux ambrés brillants de curiosité.
– Personne!
– Toi, tu me fais des cachotteries!
– Nan.
– Si!
– Nan.
– Si!
– Nan.
– Si!
– » Qu'elle est fatigante mais qu'elle est fatigante mais qu'elle est fatigante
« Et tu as fait quoi toute la journée?
– J'ai réfléchi.
– Réfléchi à quoi?
– À mon avenir! Dis, c'est un interrogatoire?»
Gwendolyn se renfrogne. Pendant quelques dizaines de secondes bénies, elle ne dit plus rien. Puis :
« Oh, j'oubliais! Tu as reçu ça au courrier du matin! s'exclame-t-elle en sortant une lettre portant le sceau des Snape de sa poche. Tu ne devais pas avoir envie d'être trouvé, car Bartoc lui-même n'a pu que me la confier»
Je lui prends la lettre des mains et la range sans y jeter un regard.
« Tu ne l'ouvres pas?
– On dirait bien que non.
– Tu ne veux pas savoir ce que te dit ta mère?
– Pas maintenant.
– Pourquoi?
– Parce que.
– Parce que quoi?
– Gwen! Tu vas arrêter?»
Je ne sauterai plus de repas si c'est pour subir ça à mon retour Elle continue à sautiller comme une puce sur son banc.
« Sirius Black aussi t'a cherché aujourd'hui, tu sais!»
Je me tends.
« Ah oui? je fais d'un ton qui se veut dégagé.
– Un truc qu'il aurait à te donner J'ai pas très bien compris.
– Bien. Merci.»
Eh voilà, je n'ai plus faim. Bravo, Gwen.

- O - O - O -

Je rejoins la salle commune des Serpentards en traînant le poids d'une journée éprouvante. Et longue. Je dois être le dernier à me coucher, étant donné le couvre-feu est proche maintenant.
Mais si l'on en juge par le cri qui retentit derrière moi, cette journée n'est pas encore finie.
« Snape!»
Je ne prends même pas la peine de me retourner. Dans l'état d'épuisement où je suis, évitons les efforts inutiles.
« Qu'y a-t-il encore, Black?»
Il se poste devant moi avec un sourire rayonnant.
« Je te cherchais!
– Eh bien, tu m'as trouvé.
– Ah oui, tiens, c'est vrai, ça fait-il en riant bêtement.
– Qu'est-ce que tu veux?
– Euh Je je En fait, je voulais te demander tu vois
– Je suis tout ouïe.
– Je voulais te demander si tu ne voudrais pas euh
– Vas-y, exprime-toi.»
Mon ton était peut-être un peu trop ironique, parce qu'il soupire de découragement.
« Je voulais te demander si tu n'avais pas oublié quelque chose, ce matin»
Si, de regarder mon horoscope qui devait mentionner : "Ne sortez pas votre lit aujourd'hui".
« Comme quoi?
– Bah, le livre!»
Aha.
Ahaha.
Oui, en effet. J'ai oublié de récupérer Docteur Jeckyll et Mister Hyde. Pourvu que Mrs Pince ne remarque rien
« Le livre, dis-tu?
– Oui, La reproduction des méduses australes en Antarctique! J'ai dû l'emprunter pour avoir l'air crédible, mais c'était le tien!
– Écoute, je soupire. Garde-le, je n'y tiens pas.
– Non, non, j'insiste, c'est toi qui l'avais pris et puis, moi, je n'en ai pas grand-chose à faire, pour être tout à fait honnête»
Hum. Moi non plus, pour être tout à fait honnête. Cependant, désirant ardemment d'un peu de tranquillité, je réponds :
« Bien, alors, rends-le moi et n'en parlons plus.
– Euh C'est-à-dire
– Quoi?
– En fait, je ne l'ai pas sur moi, là»
Tous. Ils se liguent tous contre moi pour me rendre dingue.
« Mais je vais le chercher! Je reviens!
– Ce n'est pas la peine, Black, j'assure d'une voix pâteuse. Il te faudrait un temps fou pour traverser tout le château et revenir» Et je n'ai vraiment pas que ça à faire que de t'attendre.
Minute, pourquoi je ne l'ai pas formulé à voix haute, ça?
« Ce n'est pas grave! Ça ne me dérange pas!
– Mais attends! Black!»
Il est déjà parti à toutes jambes.
Fourbu, je m'adosse à la colonne la plus proche. Il va devoir remonter tooouuut en haut de la tour Gryffondor et redescendre ensuite tooouuut en bas Rien que d'y penser je suis mort de fatigue
Au bout de quelques minutes, je m'aperçois que je somnole debout. Pourquoi est-ce que je l'attends, au fait? Peut-être qu'il ne va pas revenir, c'est Black après tout, pas, euh Bethany Clarke Et même s'il revient, je ne vois pas pourquoi j'aurais le moindre scrupule à lui poser un lapin.
Je me détache de la colonne à grand peine. Mes paupières tombent malgré tous mes efforts pour garder les yeux ouverts et j'ai la tête qui tourne un peu, comme si j'avais trop bu. Non pas que je sache véritablement ce que cela fait d'avoir trop bu, c'est Black l'expert en la matière
Qu'est-ce qui m'arrive?
Confusément, je vois des ombres s'approcher tout autour de moi. Quatre, pour être exact.
Je porte instinctivement ma main à ma poche mais beaucoup trop lentement.
« Expelliarmus
Qu'est-ce q
« Alors, Snape, on a sommeil? raille une voix d'Abruti.
– Tu veux qu'on t'apporte une couette, peut-être?»
Je reconnais le rire idiot des frères Baddock.
« Ou un oreiller!
– Ou un matelas
– Ou un sac de couchage
– Ou un ours en peluche
– Ou un doudou
– Ou
– C'est bon, ça va, on a compris!» coupe Madley.
Je me tiens le plus droit qu'il m'est possible, brusquement très conscient de l'attraction terrestre.
« Qu'est-ce qui se p Qu'est-ce que vous voulez?»
J'ai beaucoup de mal à ordonner mes idées, mais je sens une panique diffuse se propager en moi.
« On a puisé dans tes
– réserves personnelles pour
– relever un peu ton jus de citrouille
– tout à l'heure
– à table»
Potion somnifère
Les voix des jumeaux se répercutent douloureusement dans mon crâne.
« Tu fais moins le malin quand tu n'as plus ta baguette, n'est-ce pas, Snape? ricane Madley.
– Il est temps que tu reçoives une petite correction! annonce Bulstrode. Tu dois payer pour ce que tu m'as fait!»
Je fronce les sourcils. Wilkes n'avait-il pas dit qu'il lui avait fait oublier ça?
« Mais qu'est-ce que je t'ai?
– Tu sais très bien ce que tu as fait! rugit Bulstrode. Tu as tu as euh tu»
Il se gratte le front d'un air encore plus stupide que d'ordinaire.
« Laisse tomber, Marsh', ça fait de toute façon trop longtemps qu'il nous prend de haut!
– Tu n'as jamais su rester à ta place, pas vrai? Il va falloir qu'on essaies de t'éduquer un peu
– comme au bon vieux temps!»
Je vois venir le coup mais suis incapable de réagir assez vite pour l'éviter, et je tombe à genoux, le souffle coupé. Mes sens se réveillent avec la panique, mais il est trop tard.
- O -
Je reprends conscience après ce qui n'a dû être que quelques secondes d'absence. J'entends au loin les rires des quatre Serpentards.
Bordel de merde. Ils n'y ont pas été de main morte.
Je me suis fait avoir lamentablement. Cela devait bien pourtant arriver un jour ou l'autre, depuis le temps qu'ils se retenaient. Mais là, je suis en très mauvaise posture. Je n'ose pas bouger. Je crois que j'ai quelque chose de cassé. Je crois
Un geignement m'échappe lorsque je tente de remuer mon bras. Je me rends alors compte de cette douleur lancinante
J'ouvre les yeux. Enfin, le seul il que j'arrive encore à ouvrir. Je suis où?
Dans un cachot, on dirait.
Ce n'est pas possible, je ne peux pas rester là toute la nuit Je me sens vraiment très mal. J'ai froid. J'ai du mal à respirer.
Soudain, je crois entendre une voix. Non, ne me dites pas qu'ils reviennent
J'essaie de me redresser, mais une souffrance atroce m'envahit alors la poitrine et je pousse un cri avant de m'évanouir à nouveau.
- O -
Quelqu'un me gifle. Une voix me parvient de très, très loin.
« Snape, nom d'un chien, reviens à toi! Snape!»
Ma vue est brouillée. Qui est là?
« Allez, Snape! C'est bien! Regarde-moi! Tu vois mes doigts? Combien j'ai de doigts?»
Quoi, des doigts? Où ça, des doigts? Aah! Je ne sens plus mes doigts de la main gauche!
Je tremble violemment.
« Oh, c'est pas vrai! Tu es glacé! Attends»
On m'enveloppe d'une étoffe, récite quelques mots de latin, et une douce chaleur se répand dans mon corps transi. Je suis assis. Je repose contre quelque chose de tiède auquel je m'accroche.
« Ça va mieux? Mais qu'est-ce qui t'est arrivé? Je ne suis même pas parti une demi-heure!»
Je fronce les sourcils.
« Black?»
Ma voix n'est qu'un croassement à peine perceptible dans ma respiration étrangement sifflante.
« Oui, c'est moi, tu me reconnais? J'ai eu une de ces peurs!»
Et moi donc Je me sens piquer du nez.
« Owowoh! Snape! Ouvre les yeux! Voilà C'est mieux Je vais aller chercher Pomfrey tout de suite!»
Je resserre ma prise.
« Non, je souffle.
– Quoi, non!
– Pas Pomfrey
– Tu délires! Tu as besoin de soins d'urgence! Lâche-moi!
– Non!»
Il enlève ses doigts qui essayaient de défaire mon poing crispé sur le tissu de sa robe.
« Non, je répète. Il ne faut rien dire
– Snape, sois raisonnable. Je ne suis pas sûr que tu te rendes compte dans quel état tu es. Tu as plusieurs fractures
– J'ai ce qu'il faut dans dans ma chambre
– Tu n'es pas capable de te déplacer!
– Tu n'en sais rien
– Et dans ta chambre, il y a ceux qui t'ont fait ça.»
Je me fige comme une statue.
« C'est bien eux, n'est-ce pas? J'ai cru voir Bulstrode disparaître derrière une porte en riant comme un bossu.
– Ça n'a pas d'importance, je murmure.
– Bien sûr que si! Il va falloir le dire à ton Chef de Maison quand Snape, ça va?»
Pris d'un nouvel étourdissement, je porte ma main valide à mon front. Un bras protecteur me maintient fermement.
« Ça pourrait aller mieux
– Je vais te laisser juste quelques minutes.
– Arrête
– Il faut que j'aille chercher de l'aide, je ne peux pas te transporter moi-même
– ARRÊTE!»
Le cri me provoque une quinte de toux, qui réveille la douleur dans ma poitrine. Avec un gémissement, je m'écarte de Black et me recroqueville sur le sol en frissonnant. Je le devine qui se penche au-dessus de moi. Je balbutie des mots qui sortent tout seuls.
« Ne faut pas ma mère s'il te rien dire veux pas»
Une main fraîche se pose sur mon front moite.
« Écoute Je te promets que je ne dirai rien de ce que je sais pour le moment, mais il faut vite que quelqu'un de qualifié s'occupe de toi Je vais à l'infirmerie Reste là, je ne serai pas long.»
Où veux-tu que j'aille, Gryffondor stupide?
La main sur mon front descend jusqu'à ma joue.
« Eh, ne te rendors pas surtout. Tu m'entends? Ne te rendors pas. Je reviens vite, c'est promis.»
La main disparaît et, malgré toute ma volonté, je tombe bientôt dans un sommeil léthargique.

- O - O - O -

Lorsque je me réveille, j'ai dans la bouche un goût amer.
J'ai l'impression de sortir d'un horrible cauchemar. Je n'ai plus mal nulle part. Une lumière laiteuse et rassurante baigne la pièce. Il fait chaud, et mon lit est confortable.
Même si ce n'est pas mon lit.
Je cligne mes yeux embués de sommeil et reconnais avec étonnement les murs de l'infirmerie. Et, avec encore plus de stupeur, j'identifie la forme étendue en travers du lit d'à-côté comme étant celle de Sirius Black.
Qu'est-ce qu'il fout encore là?
Je m'assois et remonte frileusement les couvertures sous mon menton.
Les souvenirs d'hier soir sont encore très confus dans ma tête, mais pour sûr, je n'étais pas au mieux de ma forme. Je m'examine avec appréhension. Mon bras gauche se porte à merveille, et seuls quelques hématomes subsistent sur ma poitrine pour rappeler les coups que j'y ai reçus.
Black s'agite dans le lit voisin. Ramassé en chien de fusil, ses bras enroulés autour d'un de ses genoux comme pour se protéger, il est parcouru de tics nerveux. Sa figure est masquée par un rideau de cheveux lisses.
Lorsque je l'entends pousser une légère plainte, je me lève, m'avance et tends une main hésitante vers son épaule avec l'intention de le réveiller. En chemin, mes doigts changent de but pour aller écarter les mèches brunes qui se soulèvent devant son souffle irrégulier. J'ai un mouvement de recul en voyant son visage. Je m'attendais plus ou moins à ces traits crispés, la mâchoire serrée, le front plissé, les narines dilatées. Mais certainement pas à toutes ces larmes.
« Black?»
Qu'est-ce qu'il a? C'est moi qui m'en suis pris plein la tronche, et c'est lui qui pleure.
Un peu troublé, je me recouche, sans détacher mes yeux du dormeur. Sans doute ne suis-je pas le genre de personne qu'il aimerait voir à son réveil. Mais je ne devrais peut-être pas le laisser à un sommeil aussi agité.
J'envisage très sérieusement de lui balancer ma lampe de chevet, quand le Gryffondor se redresse en sursaut, essoufflé, et palpe son visage avec fébrilité. Il marmonne un juron.
« Quelle grossièreté, Black!» je plaisante.
Il se passe une main dans les cheveux pour les ramener en arrière et tourne son regard vers moi.
« Salut, Snape. On a eu une drôle de soirée, hein?
– Tu as passé la nuit ici?
– Comme tu vois. Pomfrey ne voulait pas, mais j'ai fait semblant de m'endormir.
– Pourquoi tu n'es pas retourné à ton dortoir?»
Black hausse les épaules.
« Je t'avais dit que je reviendrais vite. Mais tu t'es endormi. J'ai eu vraiment la trouille, tu sais.»
Je déglutis péniblement.
« Quoi qu'il en soit, poursuit-il en reniflant un peu, tu as l'air d'aller beaucoup mieux.
– Mieux que toi, on dirait, je remarque en haussant un sourcil. Qu'est-ce qui t'est»
Stop.
Je n'ai rien à foutre de la santé de Sirius Black.
« C'est rien répond-il néanmoins. Je ne suis pas vraiment remis de cette histoire Tu sais, la potion d'épouvante
– Ah c'est ça.»
Pour la première fois, je ressens une vague de culpabilité à ce sujet.
« Ce sont juste quelques cauchemars. J'espère que ça passera bientôt, c'est tout.
– Oui, moi aussi», je fais d'une petite voix.
Le visage maussade de Black se fend d'un grand sourire.
« Mais c'est que c'est gentil, ça!»
Il se met debout et s'approche de mon lit.
Il ne va quand même pas Si.
Il s'est assis.
Sur mon lit.
Je ramène mes jambes contre moi.
« Alors, Snape, fais-moi voir ton minois! Mais c'est merveilleux! Quand je pense qu'hier tu avais un coquard monstrueux et ta joue avait doublé de volume! Pomfrey est vraiment douée!
– Oui, oui, sans doute» Casse-toi de mon plumard!
« Heureusement que je t'ai amené ici, ces salauds t'avaient brisé des côtes qui comprimaient tes poumons
– Qu'est-ce que tu as dit à Pomfrey?
– Rien. Juste que je t'avais trouvé dans cet état. Je t'avais donné ma parole.»
Je baisse les yeux et grince un "merci" le plus inaudible possible. Cela fait la deuxième fois que je remercie Black en deux jours. C'est très probablement le pire week-end de toute ma vie.
« Je ne te comprends pas, pourquoi tu ne veux pas les dénoncer?
– J'ai mes raisons.
– C'est déjà arrivé?»
Je voudrais m'enfoncer sous terre. Ou, à défaut, me cacher sous le lit avec les araignées. Je suis sûr que les araignées sont heureuses.
« Pas depuis longtemps, je murmure.
– Hein? Tu!»
Le Gryffondor a l'air complètement ahuri.
« Donc, c'est déjà arrivé? Et tu n'as jamais rien dit! Pourquoi?
– Nnh.
– Pourquoi, Snape?»
Il m'attrape par les épaules pour que je le regarde.
« Réponds-moi.
– Mais qu'est-ce que ça peut te faire? Ce n'est pas arrivé souvent, d'accord? Presque jamais depuis ma deuxième année! Et ça n'a jamais été aussi grave! Je n'allais pas inquiéter ma mère pour si peu!»
Je repousse Black et croise les bras, fulminant. Puis je me rappelle de la lettre de ma mère.
« Où est ma robe?»
Black saisit le vêtement posé sur une chaise au pied du lit et me le donne.
Je plonge ma main dans la poche et en tire l'enveloppe. Un morceau de tissu noir tombe par la même occasion.
Oh bor
« Eh, mais c'est mon bandeau!»
Déjà, Black retourne l'objet entre ses doigts.
« N non, c'est euh
– J'y crois pas! J'ai été le demander auprès de toutes les filles de la soirée, et c'est Severus Snape qui l'avait!
– Oui mais Je voulais C'est-à-dire»
Je n'ai jamais été aussi rouge.
« C'est malin J'ai dû en payer un neuf Je ne te savais pas si fétichiste!
Je-ne-suis-pas-fétichiste!
– T'en fais pas, Snapy, je n'en tire aucune conclusion, m'apaise-t-il d'un air qui laisse penser qu'il en déduit au contraire bien des choses.
– Encore heureux, Blacky!
– Ah, naaan, pas Blacky, c'est moche! Le chien de mon grand-père s'appelait Bl»
Il s'interrompt.
« Mmh, en fait, ce n'est pas si inapproprié dit-il, pensif. Mais c'est moche. Tu ne préférerais pas m'appeler Sirius?
– Quequequoi?
– C'est mon prénom, Sirius, tu sais
– Ça va pas, non?
– Je te remercie, je sais quand même mieux que toi comment je m'appelle!»
Ce type est gravement fêlé du bocal. Je ferme les yeux et inspire profondément. Ôôôôôôôôômmmh Ôôôôôôôôômmmh Trouve la paix intérieure
« Euh, tu fais quoi, là?»
Je foudroie Black du regard. Perturbateur de paix intérieure!
« J'ouvre mes chacras, je réponds avec condescendance.
– Ah oui? Et c'est quoi, des chacras?
– Bah J'en sais rien.»
Il me regarde. Je le regarde. Il éclate de rire. Son rire est diablement communicatif.
C'est aussi la deuxième fois que je ris en deux jours.
« Au secours, j'en peux plus-huhuhuhu!»
Black s'essuie les yeux sur la manche de sa robe.
« Des chacras Haha Excellent» Il secoue la tête. « Et ta lettre, au fait, tu ne l'ouvres pas?
– Ah, si.»
Je décachette l'enveloppe et en parcours rapidement le contenu.
"Mon cher fils" Blablabla "Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis la Toussaint. Je regrette que tu n'aies pas voulu venir rendre visite à la tombe de ton père" Plutôt crever. "Écris-moi pour me dire si tu viens à la maison pour les vacances, le mois prochain. Peut-être préféreras-tu rester avec tes amis" J'ai un rire amer.
Black me regarde avec curiosité.
« De mauvaises nouvelles?
– Non. Ni bonnes, ni mauvaises.»
"Ton oncle nous a invités. J'espère que tu t'entends toujours bien avec ta cousine." Merveilleux. Je vais passer les fêtes avec Gwendolyn.
« Dis, Snape»
Je relève la tête.
« Je voulais te demander
– Mais qu'est-ce qui se passe ici?»
Black et moi sursautons de concert. Pomfrey vient d'entrer.
« Mr Black, vous allez me faire le plaisir de rentrer dans votre dortoir, ce sera bientôt l'heure du petit déjeuner!
– Oui, madame»
Black enfile ses chaussures en ronchonnant pendant que Pomfrey s'occupe de moi.
« J'aimerais que vous m'expliquiez comment vous vous êtes blessé de la sorte, Mr Snape.
– Je suis tombé dans les escaliers»
Elle ne me croit pas. Je n'en ai rien à faire.
Black m'adresse un signe de la main et un clin d'il, avant de sortir de la pièce.
« En tout cas, continue l'infirmière, vous avez l'air parfaitement rétabli. Et pour ce sourire radieux, je dois remercier Mr Black?»
Mon "sourire radieux" disparaît instantanément.
« Absolument pas, madame. Cela doit être mes chacras qui se sont débouchés.»
Pomfrey se détourne en levant les yeux au ciel.
« Ces jeunes»

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Eh voilà! Au moins c'est un happy end.
J'espère que ce chapitre n'était pas trop mauvais, et à bientôt pour le chapitre 7 !
REVIEEEEEWS!
Et bisous à tous.

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