Je vous salue !

Aujourd'hui je publie le chapitre 11.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout appartient à Rowling, sauf l'histoire.

Cœur de glace

Résumé : Harry Potter n'est jamais entré chez les Dursley, Pétunia l'a déposé dans un orphelinat, mais Oksana, une jeune femme d'origine russe le recueil et l'élève comme son fils. C'est donc Alyosha, qui entre à Poudlard, mais il n'est pas seul, sa famille l'accompagne ainsi qu'un professeur bien connu au château.

Bonne Lecture


Chapitre 11 : Le Miroir du Riséd.

Comme il s'y attendait, il fit face à Quirrell. La pièce était immense et pourtant elle ne contenait qu'une seule chose : un grand miroir. Le professeur était face à lui, marmonnant tranquillement.

Alyosha ne perdit pas une seconde, pointa sa baguette sur l'homme, prêt à lui lancer un mauvais sort. Mais l'autre sembla le deviner.

« Je m'attendais à des lions. » Lança le professeur de Défense Contre les Forces du Mal.

« Eh non, les Serpentard sont bien plus intelligents. » Répliqua Alyo.

« Visiblement, tu es idiot. Tu es venu ici tout seul. »

« Je ne voulais pas risquer d'être gêné. »

« Alyosha Rogue, agenouille-toi devant ton maître. »

« Quirinus Quirrell, tu n'es pas mon maître. » Répliqua le brun.

« Insolent ! Il est là. »

« C'est ça et moi je suis le Père Noël. »

« Le quoi ? »

« Tu n'as aucune culture, alors que tu étais à Serdaigle... c'est navrant. »

« Comment sais-tu que j'étais à Serdaigle. »

« Je me suis renseigné, mon petit gars. »

« Sers-toi tu garçon ! » Intervint une voix glaciale.

Alyosha retint un frisson. Cette voix était inhumaine.

Quirrell s'élança vers lui, l'attrapant par le bras. Il commença à le tirer vers le miroir, le forçant à y plonger son regard.

Alyosha fixa d'abord son reflet, mais ce miroir n'était pas ordinaire. La famille Rogue apparut, il se vit jeune, très jeune, sans doute âgé de trois ans dans les bras de sa mère. Comme s'il appartenait vraiment à cette famille. Comme s'il n'avait jamais été dans cet orphelinat. Mais la réalité le rattrapa bien vite, lorsqu'il aperçut une petite fille rousse âgée de quatre ans. Elle lui souriait, comme si elle n'avait jamais connu les blessures du passé. Il n'avait pas le même sang que les Rogue. Il n'était qu'un intrus. Il...

« Alors, que vois-tu ? » Cracha Quirrell.

Alyo resta muet, fixant son image plus jeune.

« Je m'impatiente ! »

« Laisse-moi encore une minute tu veux, c'est que je suis tellement beau. » Se moqua-t-il.

« Où est la Pierre ? »

Alyosha allait répondre, mais la voix glaciale fit son retour.

« Il ne voit rien ! »

« Tu as deux personnalités ou tu caches quelqu'un ? » Se moqua le jeune Rogue.

« Mon maître est toujours avec moi. »

« Je vois ça. »

« Laisse-moi lui parler. » Cracha la voix froide.

« Vous êtes trop faible... »

« Obéi ! »

Alors le professeur commença à dérouler son turban avant de se retourner. Alyosha serra fermement sa baguette, alors qu'il faisait face à une chose immonde. Collée derrière la tête de l'homme, se trouvait une autre tête, des yeux rouges, un nez semblable à celui d'un serpent, une bouche dépourvue de lèvres.

Alyosha leva doucement les mains, applaudissant tranquillement.

« Serais-tu en train de te moquer de moi, jeune Rogue ? » Siffla la voix du maître de Quirrell.

« C'est si beau, j'en pleurerai presque... » Souffla le Serpentard.

« Sais-tu au moins qui te fais face ? »

« Un psychopathe, je dirais. »

« Je suis Lord Voldemort ! »

« Ah ! Enchanté, Alyosha Rogue. »

« Tu as donc compris. »

« Me prendrais-tu pour un Gryffondor ? »

« Cesses de me tutoyer. Tu me dois le respect. »

« Quand tu me respecteras. »

« Aide-moi à trouver la Pierre. » Exigea Voldemort.

« Je n'en ai pas envie. »

« Alors tu ne m'es d'aucune utilité ! Tue-le ! »

Quirrell se retourna, baguette en main, mais Alyosha était prêt. Il esquiva le premier sort et répliqua avec un sort de magie noire.

Les sorts et malédictions s'enchainèrent entre les deux adversaires et Alyosha perdit sa baguette à un moment. Il voulut la récupérer, mais un sort l'atteignit en pleine poitrine. Il se figea, alors qu'une douleur fulgurante le frappait. Il avait connu bien pire, il le savait. Alors, il s'élança vers l'homme qui venait de le blesser, lui envoyant son poing dans la figure.

Quirrell poussa un cri de douleur, mais Alyo ne s'arrêta pas là. Il envoya un autre coup, puis un autre. Et contre toute attente, le corps de son professeur tomba en cendres.

Il se releva lentement, sa vision se troublant, l'empêchant de voir la fumée noire qui s'échappait du tas de cendres. Il se retourna, il voulait récupérer sa baguette, mais il fit à peine un pas, que son corps bascula en avant et il s'enfonça dans les Ténèbres.


Severus se trouvait dans son bureau, corrigeant les dernières copies des examens. Il savait bien qu'il devrait être avec sa femme, mais il devait impérativement terminer cela pour le rendre demain aux élèves.

Il était en train de tracer la dernière note, lorsque la porte de son bureau s'ouvrit violemment sur son fils aîné.

« Papa ! Élisabeth est à l'infirmerie ! » Indiqua-t-il.

« Qu'est-ce que vous avez encore fait ! » S'écria Severus, l'inquiétude perçant son ton.

« On... »

« Je ne veux même pas savoir, va chercher ta mère et rejoignez-nous là-bas. »

« Non, papa, il faut que tu ailles au troisième étage. »

« Vous êtes allé voir le Cerbère ! »

« On est allé sous la trappe et Alyosha... Je ne pouvais pas l'atteindre à cause des flammes noires... »

« Et Pearl, où est-elle ? »

« Dans la salle commune, elle dort. »

Severus attrapa trois fioles, les glissant dans sa poche.

« Va chercher ta mère et allez à l'infirmerie. Je vais chercher Alyosha. »

Ils se séparèrent et Severus se précipita jusqu'au troisième étage. Il fit apparaître une flûte, qu'il enchanta pour endormir la créature qui gardait la trappe, puis il sauta dans le trou.

Il s'écrasa sur le Filet du Diable mort, il passa directement à la salle suivante, attirant la bonne clé à l'aide d'un sort de magie noire. Il fit ensuite face au jeu d'échec détruit, au Troll mort, puis passa à son épreuve.

Il avala rapidement une des Potions qu'il avait emportée, passant le feu obscur. Et là, il eut la peur de sa vie en voyant le spectacle qui s'étendait sous ses yeux.

La pièce était dévastée, des traces de combat et de l'usage de magie noire nettement visibles. Seul le miroir du Riséd avait été épargné. Mais surtout, Alyosha était étendu sur le ventre dans un tas de ce qui semblait être de la poussière, du sang l'entourant lentement.

Severus se précipita vers son fils, il le retourna lentement, remarquant que ce n'était pas de la poussière, mais des cendres qui se trouvaient au sol. Son souffle se coupa lorsqu'il vit la blessure qui s'étendait en diagonale sur la poitrine, se terminant sur le flanc gauche. C'était un sortilège très noir qui avait fait cela. Il ne pouvait pas le soigner ici, son pouls était bien trop lent. Il le prit donc doucement dans ses bras, lui fit ingérer une Potion, avant de traverser le feu noir, il lui fit ensuite ingérer la mixture pour passer les autres flammes, la prenant également, puis il traversa rapidement chaque pièce. Il attrapa un balai dans la salle des clés volantes, l'enfourcha tout en s'assurant que son enfant ne tomberait pas, puis il vola jusqu'à la trappe. Il abandonna le balai, puis se précipita jusqu'à l'infirmerie où toute sa famille l'attendait. Il posa son fils sur un lit et il essaya de le soigner au mieux avec l'aide de Pomfresh.

Au bout d'une demi-heure, ils s'éloignèrent. Ils avaient fait tout ce qu'ils avaient pu. La blessure était bandée et il ne restait plus qu'à attendre le réveil d'Alyosha.

Élisabeth se réveilla le lendemain matin et elle se prit un sermon magistral de la part d'Oksana qui parlait plus russe qu'anglais, résultat la blonde ne comprit pas grand-chose, mais elle afficha tout de même une mine coupable lorsqu'elle vit l'état de son cadet.

Étrangement Pearl n'avait crié sur personne pour avoir été abandonnée dans la salle commune, mais Severus savait que l'inquiétude prenait le dessus sur la colère. Colère qui exploserait lorsqu'elle saurait que tout le monde allait bien.

Le directeur entra dans l'infirmerie en fin d'après-midi, il allait dire quelque chose, mais il fit face à six regards froids et fit finalement demi-tour.

Le lendemain, Alyosha ouvrit les yeux, alors que l'infirmière l'auscultait. Ce fut la première fois qu'elle se prit un coup de poing de la part du jeune garçon. Elle recula sous le choc, mais se reprit.

« Comment vous sentez-vous monsieur Rogue ? » Demanda-t-elle.

« Bien. » Répondit le brun.

« Pouvez-vous me dire votre nom ? »

« Question stupide, vous venez de le prononcer. »

« Dans ce cas, pouvez-vous me dire votre prénom ? »

« Diégo. »

« Quoi ? »

« Diégo. »

« Vous voyez combien de doigts ? »

Elle lui présenta quatre doigts.

« Huit. »

« Huit ? C'est peut-être un effet secondaire... »

« Un effet secondaire ? » S'enquit l'enfant, penchant la tête sur le côté, la moquerie bien visible dans ses pupilles.

« Je vais aller vérifier quelque chose dans mon bureau. Je reviens. »

Elle le laissa et Kévin plaça ses sorts, puisqu'une conversation importante les attendait.

Mais Severus se précipita sur son fils cadet et la gifle vola avant qu'il ne puisse arrêter son geste. Il avait eu tellement peur de le perdre...

« Alyasha Rogue, comment as-tu pu faire cela ?! » Cracha-t-il.

Le Maître des Potions regretta immédiatement son geste, lorsqu'il vit le regard de son fils s'assombrir.

« Je suis désolé, mais j'ai eu tellement peur de te perdre... je ne veux plus perdre d'enfant. Plus jamais ! »

Le regard de sa famille se voila, mais les mots de son cadet lui firent très mal.

« Tu n'es pas mon père, donc tu ne risques pas de me perdre. » Cracha-t-il.

« Alyo... » Souffla Kévin.

« Vous m'aviez promis de ne jamais me faire de mal. Ton geste trahi ta parole, Severus. »

Son fils l'avait appelé par son prénom avec tellement de distance... Le père de famille sentit son cœur se briser...

« Alyosha... on se bat tout le temps... » Essaya Élisabeth.

« Sortez. »

Le ton était vide.

Ils restèrent là, figés, blessés.

« SORTEZ ! »

Les sorts de Kévin se volatilisèrent, les vitres de l'infirmerie se brisèrent et un vent glacial les frappa, les repoussant hors de la pièce sans qu'ils ne puissent rien faire.

Les portes de l'infirmerie claquèrent. Oksana se précipita vers elles, essayant de les ouvrir sans qu'elles ne bougent.

« Mon bébé ! » Cria-t-elle, ignorant les regards des élèves qui passaient par là.

Severus s'approcha, il essaya de l'enlacer, mais elle le gifla.

« À cause de toi, il nous déteste ! » Cracha-t-elle.

Elle cria des mots en russe, mais il ne la comprit pas. Une larme roula sur sa joue et il l'essuya rageusement, s'éloignant à grands pas...


Alyosha haleta de douleur, alors qu'il se retournait. L'infirmière revint rapidement vers lui.

« Monsieur Rogue, je suis désolée... »

« Allez vous en ! Je vais parfaitement bien, je me moquais de vous. » Cracha-t-il.

Elle soupira, marmonnant quelque chose contre la famille Rogue et alla s'enfermer dans son bureau.

Mais justement... Alyosha ne faisait pas parti de cette famille. De plus, il venait de blesser son père. Ils allaient le détester et il le méritait. Il le savait bien. Mais son père avait juré. Et pourtant, il venait de le frapper. Il n'avait rien fait de mal... oh si... il avait failli mourir. Mais il ne l'avait pas souhaité. Et pourquoi avait-il parlé de perdre un autre enfant ? Il soupira.

Il ferma les yeux et s'endormit...

Lorsqu'il se réveilla, la douleur était toujours là, aussi forte que lors de son premier réveil, mais il savait gérer. Il se leva, jetant un coup d'œil vers le bureau de l'infirmière, notant que personne n'était là. Il vacilla, mais trouva rapidement son équilibre. Il quitta la pièce et se balada dans le château.

Dans le hall, il croisa Malefoy qui semblait énervé. Il passa devant lui, l'ignorant.

« Rogue ! »

Il ne répondit pas, poursuivant son chemin. Mais le blond l'attrapa par le bras.

« Lâche-moi. » Cracha Alyosha d'un ton vide.

« Non ! Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais tu as dit quelque chose à ta famille qui l'a profondément blessée. »

« Il me semble que cela ne te concerne pas. »

« Kévin est malheureux. Toute ta famille l'est... »

« Je n'en ai rien à faire ! »

Une vague de froid le repoussa et il poursuivit sa route.

Le soir même, il entra dans la Grande Salle, il n'avait pas spécialement faim, mais il souffrait et il voulait se reposer. Il était en retard, il allait attirer l'attention, mais le froid que dégageait sa magie l'aurait fait pour lui, même s'il était arrivé à l'heure. Donc à son entrée, tous les regards se tournèrent vers lui. Il les ignora, se dirigeant vers la table des Serdaigle, la plus proche et se laissa tomber sur le banc.

« Monsieur Rogue ! Que faites-vous debout ? Qui vous a permis de quitter mon infirmerie ! » S'écria Pomfresh.

« Je ne vous ai rien demandé ! » Cracha Alyosha.

Il ne jeta même pas un regard à sa famille, mais il remarqua tout de même la froideur de sa mère, celle de son père. Même si c'était étrange pour lui de voir Oksana aussi froide, elle qui souriait toujours, qui était toujours chaleureuse...

Kévin n'avait pas un livre entre les mains, il fusillait son assiette du regard, n'écoutant pas Malefoy qui essayait de lui parler.

Pearl avait abandonné ses peluches, tapant sa fourchette sur la table dans un geste nerveux.

Élisabeth tournait en rond, n'ayant ni parchemin, ni plume pour ses calculs précieux. Elle marmonnait très bas, personne ne comprenant ce qu'elle disait.

Quant à Edgar, il avait un visage froid, il ne bougeait pas, aussi rigide qu'une statue.

Mais Alyosha les ignora, il avala un verre d'eau, ne pouvant plus supporter l'ambiance qui régnait dans la pièce et la tristesse de ses proches, il quitta la salle.

Il se rendit dans le parc et s'allongea dans l'herbe. Il avait trop mal, mais il était trop fier pour le dire à qui que ce soit. Il préférait souffrir en silence.

Il ne dormit pas cette nuit-là. Il resta là et personne ne vint le déranger. Cependant, alors que la matinée était bien avancée, une personne vint s'asseoir près de lui.

« Salut. » Lança une voix familière.

Oh... Hermione... Alyosha ne savait pas s'il voulait lui parler. Mais peut-être qu'elle pourrait éclaircir les pensées sombres qui tourbillonnaient dans sa tête.

« Salut. » Répondit-il, masquant la douleur qui l'entravait.

« Tu t'es disputé avec ta famille ? »

Eh bien, elle allait droit au but.

« Tu sais, nous sommes allés sous la trappe ma famille et moi. »

« Le directeur a dit quatre mots à ce sujet, avant que ta famille ne lui jette de la nourriture et que ta mère ne l'insulte en russe. Enfin je suppose qu'elle l'a insulté, je ne comprends pas le russe. »

Oh, il aurait aimé voir ça.

« Eh bien, mon père m'a giflé parce que j'ai failli mourir, alors qu'il m'avait promis qu'il ne me ferait jamais de mal. Et j'ai dit des choses cruelles. »

Elle le fixa un instant, avant de répondre.

« Je comprends. Ton père avait peur pour toi. Il a dû avoir peur de te perdre. Donc son geste était déplacé, mais je suis certaine qu'il s'en veut. Je ne l'ai jamais vu aussi froid... et je ne sais pas ce que tu leur as dit, mais essaie de comprendre pourquoi tu as dit ça. Je suppose que tu regrettes, sinon tu n'éviterais pas ta famille. »

« Merci. »

« Parle leur lorsque tu seras prêt. »

Il hocha la tête.

Elle le fixa, observant son corps toujours couché dans l'herbe près du lac. Il n'avait pas bougé depuis la veille.

« Tu veux venir manger avec moi ? » Demanda-t-elle finalement.

« Je n'ai pas faim. »

« D'accord. Je te laisse. »

Elle se leva, puis rentra au château.

Alyosha lâcha un souffle douloureux. En réalité, il avait faim, mais il était incapable de se lever, alors il restait là.

Durant le reste de la journée, il médita sur les paroles de son amie. Plus les heures s'écoulaient, plus il se rendait compte qu'elle avait raison. Évidemment, son père n'aurait jamais dû le gifler, mais il s'était excusé, il avait expliqué son geste et lui, il l'avait rejeté. Il avait rejeté tout le monde. Et surtout, pour la première fois de sa vie, il avait été cruel.

Il passa une autre nuit là, sans bouger, sans dormir. Il ne savait pas quel sort de magie noire l'avait blessé, mais c'était très douloureux. Plus les heures passaient, plus il avait des remords. Il était sans cesse hanté par l'image de sa famille triste et son comportement inhabituel.

La matinée était bien avancée, les élèves avaient quitté Poudlard. Mais eux, rentraient-ils chez eux ? Aucun de ses frères et sœurs n'étaient venus le voir. Le détestaient-ils maintenant ? N'avaient-ils plus besoin de lui ? Ou souhaitaient-ils simplement le laisser tranquille ?

Étrangement, Alyosha avait froid. Pourtant, le soleil brillait dans le ciel. Il devait faire chaud en ce début juillet. Peut-être était-il tombé malade ? Finalement, ce n'était pas grave. Il entendit des pas approcher. Qui pouvait bien vouloir le voir ? Il eut rapidement la réponse.

« Alyosha ? »

Son père...

Pour simple réponse, il lâcha un gémissement de douleur. Severus Rogue s'agenouilla près de lui, semblant examiner son état.

« Je t'ai cherché dans tout le château... »

Pourquoi ? Pourquoi l'avait-il cherché alors qu'il l'avait blessé ? Il réalisa à peine que sa bouche bougeait, ses pensées se transformant en question.

« Parce que j'étais inquiet pour toi. Tu es blessé et mon geste était déplacé. »

« Moi... je suis cruel... » Murmura-t-il.

« Tu regrettes ? »

Il lâcha un autre gémissement de douleur.

« Alyosha, me permets-tu de te porter, j'aimerai te ramener dans nos appartements. »

« Hmm... oui... »

Son père le prit délicatement dans ses bras, mais il le sentit à peine. La douleur était si forte... il fut alors posé sur un lit et il sentit de l'agitation autour de lui sans la comprendre.

« Alyosha, je peux te soigner ? » Demanda calmement Severus.

« Papa ? »

Il voulait être sûr que c'était bien lui... parce qu'il devait le haïr... pourquoi voudrait-il le soigner alors qu'il avait été odieux ?

« Oui, c'est moi Alyosha. »


Severus soupira lorsqu'il trouva enfin son fils. Il l'avait cherché partout, mais il n'aurait pas pensé le trouver dans le parc. Sa famille s'était réfugiée dans ses appartements, peinée que le cadet ne veuille plus leur parler. Le Maître des Potions aurait bien voulu lui aussi laisser tomber les masques et déverser sa peine et sa douleur, mais il était inquiet. Alyosha était blessé et il ne l'avait pas vu dans la Grande Salle la veille. Alors, il avait décidé de traverser tout le château, afin de le trouver. Il voulait s'assurer qu'il allait bien. Et donc, lorsqu'il le vit allongé près du lac, il avança vers lui, essayant de garder son calme, afin de ne pas l'alerter. Il ne voulait pas le faire fuir, il avait mis bien trop de temps à le trouver. Certes son sort de localisation était efficace, malheureusement les barrières qui entouraient le château l'empêchaient de l'utiliser.

Lorsqu'il fut assez près, il l'observa. Couché sur le dos, sa respiration était courte et lourde. De la sueur brillait sur son visage, ses yeux étaient mi-clos, il ne semblait même pas le voir.

« Alyosha ? » L'appela-t-il, pour faire remarquer sa présence.

Son cadet gémit. Severus haussa un sourcil. Était-il malade ? Avait-il rouvert sa blessure ? Le Maître des Potions s'agenouilla près de son enfant, il l'observa longuement, fut tenté de le toucher, mais se ravisa, songeant que l'enfant n'apprécierait pas qu'il le touche sans son accord. Il semblait malade, et du sang tâchait le pyjama qu'il portait toujours. Severus devait impérativement le soigner.

« Je t'ai cherché dans tout le château... » Souffla-t-il.

« Pour... quoi ? » Murmura la voix tremblante de son fils.

Pourquoi ? Parce qu'il l'aimait... peu importait ses mots blessants, sa colère, Severus l'aimait et il ne cesserait jamais de lui apporter son amour.

« Parce que j'étais inquiet pour toi. Tu es blessé et mon geste était déplacé. » S'excusa-t-il.

« Moi... je suis cruel... »

« Tu regrettes ? »

Le nouveau gémissement lui rappela que la situation était critique.

« Alyosha, me permets-tu de te porter, j'aimerai te ramener dans nos appartements. »

« Hmm... oui... »

Lentement, avec douceur, ne souhaitant lui faire aucun mal, il le porta et le ramena dans ses appartements sous les regards inquiets et tristes des autres. Il le posa sur un lit disponible dans une chambre qui était apparue à son entrée, les autres le suivirent, posant des questions.

« Alyosha... » Murmura Kévin.

« Qu'est-ce qu'il a ? » S'enquit Éli.

« Il nous déteste toujours ? » Demanda Edgar.

« Je peux lui faire un câlin ? » Souffla Pearl.

« Les enfants, Alyosha est malade. » Intervint Oksana.

« Alyosha, je peux te soigner ? » Demanda calmement Severus.

« Papa ? » Souffla l'interpellé.

Il semblait incertain, mais Severus le rassura immédiatement.

« Oui, c'est moi Alyosha. »

« Oui... »

« Oui, je peux te soigner ? »

« Oui... »

Doucement le père de famille agita sa baguette sous les yeux perçants de ses enfants. Un petit parchemin apparut, lui indiquant l'état de son enfant. Il avait de la fièvre et la blessure qui s'étendait de son torse jusqu'à l'un de ses flancs était infectée, d'où son état fiévreux. Il fit venir à lui plusieurs fioles, plusieurs baumes, appliquant les différentes pommades sur la plaie, donnant les mixture au jeune garçon.

« Oksana, tu peux préparer un linge humide et de l'eau. La Potion pour la fièvre ne fonctionne pas. »

Sa femme obéit, passant doucement une serviette humide sur le front de son fils.

« Je suis désolée mon bébé... papa n'aurait pas dû faire ça... » Souffla-t-elle, des larmes roulant sur ses joues.

« Maman... tu pleures... à cause de moi ? » Demanda laborieusement Alyosha.

« Oh non... Alyo, non, ce n'est pas à cause de toi que je pleure. »

« Désolé... je suis... désolé... »

Severus se figea lorsqu'il vit des perles salées sortirent des yeux de son enfant. Il pleurait... Merlin, il pleurait...

« On te pardonne. On t'aime... » Déclara Severus.

« Je mérite pas... »

« On dit : « Je ne mérite pas. » » Corrigea automatiquement Kévin, recevant un regard noir de la part de Pearl.

« Pas le droit d'être là. » L'ignora Alyosha.

« Bien sûr que si Alyosha. » Contra Élisabeth.

« Cruel... 'Suis cruel... »

« Alyo, pourquoi penses-tu que tu n'as pas le droit d'être ici ? » Essaya Kévin.

« Le miroir... »

« Tu as vu le miroir du Riséd. Qu'as-tu vu ? » Demanda Severus.

« Vous... et moi petit... comme si j'étais vraiment... »

« Comme si tu étais vraiment des nôtres ? » S'inquiéta Oksana. « Mais tu fais partie de cette famille. Nous t'aimons et nous ne t'abandonnerons pas. »

« Vraiment ? »

« Bien sûr. Repose-toi mon chéri, je veille sur toi. »

« Allez dans le château les enfants, votre frère a besoin de tranquillité. » Lança Severus.

Il n'en fallut pas plus, les quatre Rogue quittèrent les appartements, légèrement rassuré, ils firent donc des plans pour l'anniversaire de leur frère qui était la semaine suivante.


Un nouveau chapitre fini.

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Réponses aux Reviews :

Brigitte26

Salut, merci pour ta Review. Biz.

Tulipe345

Hey ! Merci pour ta Review. De rien ahah, je m'adapte, aucun souci ! Biz.

Tyffaine bally

Kikou, merci pour ta Review. T'inquiète, ça arrivera dans les prochains chapitres. Biz.

Stormtrooper2

Coucou, merci pour ta Review. Dumby ne se doute de rien. Biz.

Agnes Fonta

Salut, merci pour ta Review. Biz.

Jazzy02Girl

Hey ! Merci pour ta Review. Biz.

Takihei

Coucou, merci pour ta Review. Biz.

À bientôt.

Biz

Gin' pour vous servir