Je vous salue !
Aujourd'hui je publie le chapitre 14.
Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout appartien Rowling, sauf l'histoire.
Cœur de glace
Résumé : Harry Potter n'est jamais entré chez les Dursley, Pétunia l'a déposé dans un orphelinat, mais Oksana, une jeune femme d'origine russe le recueil et l'élève comme son fils. C'est donc Alyosha, qui entre à Poudlard, mais il n'est pas seul, sa famille l'accompagne ainsi qu'un professeur bien connu au château.
Bonne Lecture
Chapitre 14 : Vengeance.
Lorsqu'Alyosha se réveilla, il remarqua que la douleur avait disparue, mais les bandages autour de son torse lui prouvèrent qu'il n'avait pas fait un cauchemar. Tout ce qu'il s'était passé avait été réel. Il n'avait pas rêvé. Il avait bien entendu ce serpent. Il avait senti les coups d'Hector. La douleur...
Plus personne ne le toucherait. Il le refusait. Plus personne n'entendrait sa voix. Plus personne ne le surprendrait. C'était fini. Le rêve était achevé. Il s'était enfin réveillé. Cela avait été magnifique, mais c'était trop beau pour être vrai. Il aurait dû s'en douter. Mais il se complaisait dans cette vie. Il en profitait. Maintenant, tout était terminé.
Il observa lentement la pièce. Il faisait sombre. Cela signifiait-il qu'il faisait nuit ? Il remarqua qu'une personne se trouvait près de lui. Il ne pouvait pas voir son visage, mais il était hors de question que cette personne lui fasse du mal. Il bougea lentement, la douleur se réveillant. Il l'ignora et se redressa en position assise.
« Alyosha ? » L'appela doucement sa mère.
Oksana agita sa baguette, une lanterne éclairant la pièce sans l'éblouir. Il fixa la blonde sans broncher. Elle lui offrit un doux sourire. Il faillit se faire avoir. Manquant de lui répondre, de se jeter contre elle, pour bénéficier de son réconfort. Mais il resta neutre. Il résista, même si tout son être voulait se réfugier dans les bras de sa mère.
Il ne devait pas rester ici. Il était trop vulnérable. La tentation était trop forte. Et il le savait, s'il se laissait aller, il se ferait avoir une nouvelle fois. Alors, il poussa les couvertures, ignorant toujours la souffrance qui parcourait son corps.
« Que se passe-t-il ? Tu ne veux pas m'en parler ? » Essaya Oksana.
Il garda la bouche close. Il ne répondrait pas. Il passa ses jambes sur le côté du lit et la blonde se leva, la panique lisible sur son visage.
« Tu as besoin d'aller aux toilettes ? Alyosha, tu ne peux pas te lever. Tu n'es pas en état... »
Elle s'approcha, mais elle ne le toucha pas, ce qu'il apprécia. Il se leva, vacillant dangereusement. Il tomba assis sur le lit, lâchant un souffle tremblant, sa poitrine le lançant.
« Tu as mal ? »
La porte s'ouvrit et il tourna brusquement son regard vers celle-ci, faisant face à son père.
« Comment te sens-tu Alyosha ? » Demanda-t-il.
Le brun ne répondit pas, poussant sur ses mains pour se lever.
« Non ! Alyosha. Tu ne peux pas te lever. Tu avais un poumon perforé. » S'écria le Maître des Potions.
Il ne l'écouta pas. Il vacilla, mais cette fois, il tint bon. Il avança de quelques pas, dépassa son père et passa la porte de la chambre. Il quitta les appartements et erra dans les couloirs.
Lorsque le matin arriva, il se rendit dans la Grande Salle et s'installa à la table des Serdaigle, épuisé. Ses parents entrèrent peu de temps après, ils lui lancèrent des regards inquiets, mais ils le laissèrent tranquille à son grand soulagement.
Ses frères et sœurs arrivèrent environ un quart d'heure plus tard, se plaçant près de lui.
« Salut Alyo. » Lança Kévin.
« Ça va ? » Demandèrent les jumeaux.
« On est là. » Sourit doucement Pearl.
Il les ignora, tendant une main tremblante vers un pichet de jus de citrouille. Il fusilla ses bras qui trahissaient sa faiblesse. Il versa le liquide dans le verre, mais sa main lâcha et tout se renversa.
« Jeunes gens, pouvez-vous m'expliquer ce que vous faites à la table des Serdaigle ?! » Intervint McGonagall.
Alyosha l'ignora, observant son torse, les bandages étaient trempés.
« On se met où on veut. Ce n'est pas interdit. » Cracha Kevin.
« Alyosha ! Déjà que vous ne portez pas de robes de sorcier, maintenant vous allez vous promener à moitié nu ! » Cria Dumbledore.
Il récolta six regards aussi froids que l'Antarctique. Le plus jeune se releva, il vacilla, se dirigea vers la table des professeurs et il vola le verre de jus du directeur, l'avalant tranquillement, le fixant de ses pupilles vides.
« Comment osez-vous ?! » Gronda celui qui dirigeait Poudlard.
« Albus, je ne vous permets pas de parler ainsi à mon fils ! » Siffla Severus.
Il posa le verre, puis se rapprocha de la table des Gryffondor, entendant une conversation intéressante entre Hermione et Londubat.
« Un club de duel oui. Mais c'est inutile, nous avons déjà cours avec le professeur Rogue qui est très compétente. » Déclara Hermione.
Intéressant. Il se pencha vers elle, attrapant un morceau de bacon.
« Salut Alyosha. Tu vas mieux ? » Lança la Née-Moldue.
Il la fixa, mais ne répondit pas.
« Eh bien Rogue, tu sembles bien amoché... » Se moqua une voix qu'il connaissait bien.
Il se tourna lentement vers Hector et en un instant, il fut entouré par ses frères et sœurs en un geste protecteur.
Alyosha les contourna, il s'approcha tranquillement d'Hector, lui lança un regard vide, avant de lui envoyer son poing dans le nez. Un craquement se fit entendre et le sang coula à flot.
« Mais enfin ! » S'écria McGonagall.
« Il le mérite. » Intervint Severus.
« Comment osez-vous ?! Votre fils va trop loin ! » Grogna Chourave.
« Alyosha ne donne pas de coup sans raison. Hier il était grièvement blessé et je pense que monsieur Fireman n'y est pas pour rien. » Expliqua le Maître des Potions.
Cela fit immédiatement réagir les autres enfants Rogue. D'un pas menaçant, ils avancèrent vers le Gryffondor.
« Alors c'est toi qui as blessé notre petit frère ! » Cracha Pearl.
« Sais-tu que tout se paye un jour, espèce d'inconscient ?! » Renchérit Kévin.
Edgar poussa Alyosha derrière lui, dans un geste protecteur.
« Tu as osé le toucher... » Commença le blond.
« Alors nous allons rendre les coups au centuple ! » Poursuivit Élisabeth.
Et d'un même mouvement, ils se jetèrent sur le garçon qui avait attaqué leur frère. Il essaya de riposter, mais ils étaient trop forts pour lui, surtout ils étaient plusieurs, alors qu'il était seul.
« Mais enfin, Severus faites quelque chose ! » Cria McGonagall.
« Je peux me joindre à eux, mais je crains de le tuer. » Rétorqua le Maître des Potions.
Aucun des Gryffondor ne bougeait pour aider le lion. Il fallait dire que personne n'avait envie que la colère des Rogue ne change de cible.
« Alyosha ! Cessez d'encourager vos frères et sœurs ! Ce n'est pas parce que vous ne parlez pas qu'on ne le voit pas ! » Le réprimanda le directeur.
En effet, le jeune Rogue avait pris place aux côtés d'Hermione, poussant Londubat sans honte pour lui dérober sa place et il applaudissait à chaque fois qu'un grognement de douleur de la part d'Hector se faisait entendre. Il était imité par Théodore et Malefoy qui s'étaient approchés pour observer le combat de plus près.
« Oksana ! Faites quelque chose ! » Siffla Bibine.
« Oh bien sûr. » Sourit la blonde. « Allez Kévin ! Continue comme ça ! Vas-y Pearl ! Vise le ventre ! » Encouragea la russe.
« Mais enfin... Pas comme ça... » Bredouilla Minerva, Flitwick ricanant dans son coin.
« Que voulez-vous que je fasse ? Cet élève a blessé mon bébé. Je ne peux qu'encourager mes enfants. Mais rassurez-vous, ils vont le laisser en vie. Dans quel état ? Je ne le sais pas. Mais ils ne le tueront pas. Il va souffrir. On ne s'attaque pas aux Rogue sans conséquences. » Cracha la mère de famille.
« Ne vous en faites pas ! Je vais les séparés ! » S'écria Lockhart.
« Si j'étais vous, je n'essaierai même pas. » Ricana Severus. « Mais si vous tenez si peu à la vie, allez-y. »
L'homme célèbre le fixa un instant.
« Je dois y aller ou pas ? » Demanda-t-il bêtement.
« C'est votre choix. »
« J'y vais ! Je refuse qu'on s'en prenne à un élève. »
Sur ces mots, il se dirigea vers la bataille. Cependant, la pièce devint rapidement glaciale à cause de la magie d'Alyosha. Plus il frappait dans ses mains et plus les vagues de froid s'intensifiaient. Lockhart fut violemment repoussé et ses frères et sœurs se tournèrent vers lui. Hector était au sol, incapable de bouger, couvert de sang, c'était un délice à voir pour le jeune brun.
Il se leva, vacillant dangereusement. Il se rattrapa à Malefoy qui ne fit aucun commentaire pour une fois. Il s'approcha, se pencha vers son ancien bourreau, lui offrant un sourire moqueur, avant d'abattre un dernier coup dans sa figure. Il ignora les cris des professeurs et quitta la pièce, allant en cours comme si rien ne s'était passé.
Aucun professeur ne lui fit de remarque au sujet de son comportement du matin même. Aucun à part le professeur McGonagall. Les autres semblaient avoir compris qu'il ne répondrait pas, du moins oralement à leurs questions. Mais cette vieille chouette était têtue. Donc lorsqu'il se retrouva dans son cours, il s'installa près de Théodore, appréciant ses rares mots, ainsi il n'était pas obligé de parler.
Il attrapa son manuel, se contentant de lire et de copier des choses sur un parchemin. Lorsqu'il eut terminé son devoir, il entama un essai pour le professeur d'Astronomie. Il rendait toujours des parchemins contenant énormément de détails ce que son enseignant appréciait.
« Alyosha, que faites-vous ? » Intervint McGonagall.
Il ne répondit rien, poursuivant son travail, sans tourner les yeux vers elle. Elle se pencha donc vers son parchemin, lisant son écriture fine et appliquée.
« Mais... Vous faites de l'Astronomie ! Où est le devoir que vous étiez sensé faire ?! »
Il attrapa un parchemin et le lui tendit. Elle le prit et l'examina.
« Vous avez déjà terminé ? »
Il leva les yeux au ciel, secouant la tête de dépit.
« Pourquoi ne répondez-vous pas ? »
Il l'ignora, retournant à son devoir sur les astres.
« D'abord, ce matin vous déclenchez une bagarre ! Vous rendez-vous compte que ce pauvre élève est encore à l'infirmerie ? Il avait beaucoup d'os brisés ! »
Il se redressa lentement, se tournant franchement vers elle.
Comment osait-elle ? Et lui alors ? Il était toujours torse nu. Ne voyait-elle pas les bandages qui le couvraient ? Était-elle aveugle ? Ou simplement idiote ? Son père avait expliqué qu'Hector lui avait fait du mal. Ou alors, elle prenait son parti, parce qu'il était de sa maison...
Alyosha pointa tout de même son torse, pour lui montrer que lui aussi il était blessé. Il avait failli mourir. Son étoile... Elle était éteinte. Il était brisé. Une étoile devait briller, mais elle ne pouvait pas durer éternellement. Elle pouvait briller, mais obligatoirement, elle devait s'éteindre pour en laisser une autre illuminer plus vivement le ciel.
« Pourquoi ne parlez-vous pas ? Il n'y a pas si longtemps, vous saviez parfaitement me manquer de respect. » S'énerva le professeur.
« Excusez-moi professeur McGonagall. » Intervint Hermione. « Ce qu'Alyosha essaie de vous dire, c'est qu'Hector Fireman n'est pas le seul à avoir été blessé. Lui aussi. Et s'il ne parle pas, il doit y avoir une bonne raison. Alors, tant qu'il est calme, pourquoi n'en profiteriez-vous pas pour donner tranquillement votre cours ? »
« Miss Granger ! Comment osez-vous ? »
La brune baissa la tête.
Alyosha se leva, il rangea ses affaires, attrapa son sac, puis s'avança vers la porte, avant que la vieille femme ne lui barre le passage.
« Où allez-vous comme ça ? »
« Il me semble que c'est évident. » Lâcha Malefoy. « Il part, puisque vous ne le laissez pas tranquille. »
« Hors de question ! Vous allez tout de suite retourner vous asseoir ! Et cessez vos enfantillages ! Parlez comme tout le monde ! »
Elle récolta un regard noir. Il se retourna, fit le tour de son bureau, puis quitta la pièce, claquant violemment la porte derrière lui, il ignora le cri d'indignation de la directrice adjointe.
Le reste de la journée se passa assez bien, et le soir même, le brun se coucha, espérant que la douleur s'apaiserait d'elle-même.
Cependant les cauchemars hantèrent sa nuit et il se réveilla en sursaut, entendant un cri de douleur déchirant. Il remarqua finalement que ce son provenait de lui. Il ferma brusquement la bouche, sans même regarder sa famille qui l'entourait sans le toucher, ce qui était un soulagement. Il ne voulait pas qu'on le touche. Il ne le voulait plus...
Les jours qui suivirent furent assez similaires. McGonagall et Dumbledore s'énervaient puisqu'il ne prononçait pas un mot. Et la nuit, il se réveillait en hurlant après un horrible mauvais rêve, dans lequel il prenait des coups, sentait la douleur, entendait les insultes des enfants de l'orphelinat...
Hector sortit de l'infirmerie trois jours plus tard. Alyosha était adossé contre une fenêtre, fixant le ciel sombre et la pluie qui tombait dehors, lorsqu'il entra dans la Grande Salle.
Le Gryffondor se dirigea immédiatement vers lui.
« Tu es content de toi Rogue ?! » Cracha-t-il.
« Les gars, je crois que Fireman n'a pas compris la leçon. » Lança Kévin, fermant l'un de ses livres.
« Ah non ! » Cria McGonagall. « Ça ne va pas recommencer ! Les retenues ne vous suffisent pas ?! »
« Mais tout dépend de lui professeur... » Commença Edgar.
« S'il ne s'en prend pas à notre petit frère, il n'aura pas de problème. » Sourit diaboliquement Élisabeth.
« Pour l'instant, c'est mal parti. » Soupira faussement Pearl.
Alyo garda son regard rivé vers la pluie, ignorant la présence du lion.
« À cause toi j'ai... »
Hector se tut devant le regard noir de son ennemi. Il fut repoussé par une vague de magie froide et finalement, il se détourna, rejoignant sa table, tout en marmonnant qu'il se vengerait.
Dans l'après-midi, la Grande Salle fut aménagée pour le Club de Duel. Une demande spécifique de Lockhart. Résultat, lorsqu'Alyosha entra en compagnie de plusieurs élèves de différentes années des quatre maisons, il fit face à une Oksana glaciale.
« Approchez ! Approchez ! Venez près de l'estrade ! » Sourit le professeur célèbre.
Les élèves s'approchèrent, observant le professeur qui ouvrait sa cape. Il la retira et la jeta à un groupe de filles hystériques.
« Au lieu de venter des mérites qui sont faux, venez montrer l'exemple professeur Lockhart. » Gronda le professeur de duel.
« Évidemment, par quel sort voudriez-vous commencer ? » Répondit son collègue, lançant un grand sourire, faisant pouffer Pearl.
Alyosha lui jeta un regard moqueur. Elle allait bientôt se rendre compte que cet homme n'était qu'un menteur.
« À vous de me le dire. Après tout, c'est vous qui avez demandé l'ouverture de ce club inutile. »
Le blond fronça les sourcils, semblant intensément réfléchir.
« Pourquoi pas le sortilège de désarmement pour les nouveaux qui sont en train de l'apprendre lors de mes cours ? » Proposa Oksana, en ayant assez d'attendre.
Lockhart hocha lentement la tête.
Ils se placèrent l'un en face de l'autre et la blonde fit un salut, le fixant avec froideur. Gilderoy l'imita lui lançant un grand sourire.
Ils se redressèrent et le décompte fut lancé.
« Un. Deux. Trois. » Ricana Kévin.
« Expelliarmus ! » Lança la femme.
L'autre professeur fut touché de plein fouet, il s'écrasa au sol sous la puissance du sort, sa baguette lui échappant, volant jusqu'à la main tendue du professeur Rogue.
« Je savais parfaitement ce qui allait m'arriver. J'aurai pu facilement contrer ce sort, mais je vous ai laissé faire pour montrer l'exemple. » Déclara Lockhart en se relevant.
« Bravo maman ! » Cria Élisabeth, applaudissant avec le reste de sa famille.
« Mais il est nul en fait... » Murmura Pearl déçue.
« Alyosha te l'avait dit. » Lui retourna Edgar.
« Bien. Commençons. Hermione Granger contre Ronald Weasley ! » Appela Oksana.
Les deux élèves désignés montèrent sur l'estrade, remplaçant les professeurs. Ils s'inclinèrent, Hermione analysant rapidement son adversaire.
« Un. Deux. Trois. » Décompta Lockhart.
« Expelliarmus ! » Cria Weasley.
« Protego. » Contra Granger, son bouclier bloquant le sort.
Dans la foulée, elle lança le sort de désarmement et remporta rapidement le duel.
Quelques Poufsouffle et Serdaigle passèrent. Kevin affronta Goyle qui ne put rien faire, se faisant désarmer très vite.
« Drago Malefoy et Cho Chang ! » Désigna Lockhart.
Le Serpentard et la Serdaigle se saluèrent rapidement. Le décompte fut lancé et ils se lancèrent dans le duel. Contre toute attente, ce fut l'élève d'origine chinoise qui l'emporta.
« Alyosha Rogue et... et... » Gilderoy balaya la foule. « Hector Fireman ! »
« Non ! » Cria Oksana.
Mais son fils l'empêcha de protester davantage, il monta tranquillement sur l'estrade. Il tourna ses poignets. Tout allait bien de ce côté. Il avait un peu mal au torse, mais c'était supportable. Il fit craquer ses doigts, s'attirant quelques regards dégoutés, alors que Fireman montait sur l'estrade.
« Alyosha... Tu es sûr ? » Demanda sa mère.
Pour seule réponse, le brun attrapa sa baguette, la faisant lentement tournoyer entre ses doigts.
« Kévin ? » Appela Malefoy.
« Oui ? » Répondit l'aîné de la fratrie Rogue.
« Comment il va faire ? Il ne parle plus et je ne l'ai pas vu lancer de sort depuis trois jours. »
« Alyosha est le plus puissant de notre famille. Tu vas vite le découvrir. »
« Alors Rogue, une revanche ? » Ricana Hector.
Alyosha posa un regard froid sur lui, avant de s'incliner avec grâce.
Son adversaire l'imita, le fixant avec moquerie. Puis il y eut le décompte.
« Un. Deux. Trois. » Sourit Gilderoy.
La tension s'éleva rapidement. Le silence était pesant. Ils se fixaient sans rien faire, sans rien dire, puis Hector bougea enfin.
Il lança un sort vicieux vers le cadet Rogue qui l'esquiva avec rapidité et souplesse. Il répliqua aussitôt et bientôt les sorts et les malédictions furent si rapides que les spectateurs ne savaient plus bien qui avait lancé quel sort.
Hector crachait ses sorts, mais Alyosha ne lançait que des informulés. Il était très précis. Il analysait chaque sort, créait le bouclier adapté ou esquivait. Et il répliquait. Hector était légèrement blessé, quelques coupures se voyaient sur son visage, du sang perlait lentement.
Lockhart essayait de les arrêter, mais personne ne pouvait approcher sous peine de prendre un mauvais sort.
« Ça c'est un vrai duel ! » Commenta un Pouffsouffle.
« C'est un peu long non ? Ils ne devaient pas simplement se désarmer ? » Intervint un Serdaigle.
« C'est grandiose. C'est parce qu'ils ont un niveau élevé. » Indiqua Marcus Flint de la maison Serpentard.
Finalement Fireman se figea. Alyosha plaça un bouclier autour de lui, s'attendant au pire.
« Tu sais quoi, avant j'étais dans un orphelinat... » Commença le Gryffondor.
Alyosha ne bougea pas, il ne laissa aucune émotion apparaître sur son visage, même si en lui, il sentait la peur s'infiltrer dans tous les ports de sa peau. Se pouvait-il qu'il se souvienne ? Non, bien sûr que non. Il s'était occupé du problème. Le Choixpeau avait assuré que personne ne pourrait défaire son œuvre. Il avait dit que même pour lui cela serait difficile. Finalement Hector poursuivit :
« Il y avait ce gosse. Je l'appelai Cœur de glace parce que je connaissais pas son nom. »
« « Puisque je ne connaissais pas son nom » serait plus correct. » Le reprit Kévin, mais Alyosha l'entendit à peine.
Une seule pensée traversait son esprit à cet instant.
Il savait. Il savait. Il savait. Il savait. Il savait.
« Mais il est mort. Et il y avait une chose intéressante. Il était terrorisé par les serpents. Dès qu'il en voyait un, il partait en courant. Vas-tu fuir aussi Rogue ? Serpentsortia ! »
Un serpent noir quitta la baguette du Gryffondor, atterrissant sur le sol.
§Je détesssste les humains !§ Siffla le reptile.
Alyosha plaqua ses mains contre ses oreilles, tombant à genoux. Il ne remarqua même pas que sa mère faisait disparaitre le serpent, ou même que sa famille l'entourait. Il était prostré sur le sol. Ses mains restaient plaquées sur ses oreilles, la terreur brillant dans son regard.
« Alyosha ? » L'appela doucement Oksana.
Mais il l'entendit à peine. C'était comme s'il se trouvait sous l'eau. Il y avait un bourdonnement horrible dans ses oreilles. Et la douleur... Sa poitrine était si douloureuse... Il avait l'impression que son cœur était à l'étroit dans sa cage thoracique. Comme s'il allait exploser à tout instant. Et ses poumons... C'était horrible... Pourquoi souffrait-il autant ? L'air lui était inaccessible. Il n'arrivait plus à respirer. Pourquoi ? Pourquoi ?
Lentement, il sombra dans le néant, se demandant si sa fin était arrivée...
Un nouveau chapitre fini.
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