Je vous salue !

Aujourd'hui je publie le chapitre 19.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout appartient à Rowling, sauf l'histoire.

Cœur de glace

Résumé : Harry Potter n'est jamais entré chez les Dursley, Pétunia l'a déposé dans un orphelinat, mais Oksana, une jeune femme d'origine russe le recueil et l'élève comme son fils. C'est donc Alyosha, qui entre à Poudlard, mais il n'est pas seul, sa famille l'accompagne ainsi qu'un professeur bien connu au château.

Bonne Lecture


Chapitre 19 : Les aveux du vieux fou.

« Comment connais-tu Alissa ? » Cracha Dumbledore.

Les pupilles vertes du cadet Rogue s'écarquillèrent. Comment osait-il poser cette question ?

« Et toi, comment la connais-tu Albus ? » Rétorqua froidement Alyosha.

Un sourire glacial prit place sur les lèvres du vieil homme. Il n'avait plus du tout ce visage de grand-père gentil auquel un élève banal aurait envie de confier ses peines et ses soucis. Il dévoilait son vrai visage, celui du vieux sorcier puissant, manipulateur et vicieux qu'il était...

« Je la connais depuis toujours, mais toi, comment peux-tu la connaitre ? » Répondit Dumbledore.

« Ceci ne te concerne pas. » Répliqua le Serpentard.

« Bien sûr que si. Tu me mets en danger en connaissant cette fille. »

« En quoi cela te mettrait-il en danger Albus ? Tu n'as rien à voir avec elle, que je sache. »

« Au contraire. J'ai tout à voir. »

Alyosha ricana.

« Dis-moi d'où tu connais Alissa ! » Ordonna le vieux mage.

Alyo secoua la tête. Jamais il ne divulguerait son secret.

L'élève eu à peine le temps de faire un mouvement, avant de se retrouver figé et entravé par des cordes invisibles. Dumbledore n'avait fait qu'un seul petit geste de sa baguette et il avait déjà accompli tout cela sans un mot.

« Réponds-moi ! » Cracha-t-il.

Le Serpentard garda la bouche close, il était hors de question qu'il parle. Dumbledore ne saurait rien.

« Tu ne veux pas parler ? Je vais t'y forcer. »

Alyosha lui jeta un sourire moqueur. Il ne lui faisait pas peur. Qu'allait-il faire ? Le torturer, cela se retournerait contre lui. Il n'oserait jamais, enfin le jeune brun l'espérait.

Un sort le toucha et une immense douleur parcourut tout son corps. Il connaissait la douleur, il l'avait vécu pendant de nombreuses années, mais jamais de sa vie il n'avait eu aussi mal. Il avait l'impression que tout son corps était en feu. Il avait l'impression que des milliers d'aiguilles le traversaient. Il avait l'impression que sa jambe blessée était en train de fondre. Tous ses membres tremblaient malgré les entraves. Il faisait de son mieux pour retenir ses cris, même si quelques gémissements passaient la barrière de sa bouche. Finalement, la douleur disparut lentement, même si son corps tremblait encore.

« Comment connais-tu Alissa ? » Redemanda le vieux fou qui leur servait de directeur.

« Vous pouvez me torturer autant que vous voulez. Je ne vous dirai jamais ce que vous voulez entendre. » Rétorqua Alyosha d'une voix faible, le souffle court.

« Et bien je vais procéder autrement. » Se moqua Albus.

Il pointa à nouveau sa baguette sur le jeune garçon, et pénétra dans son esprit.

Bien sûr, il se retrouva rapidement devant le manoir des Rogue. Severus Rogue étant un maître dans les arts de l'esprit, il était logique qu'il ait appris à ses enfants à se protéger contre les attaques des ennemis. Seulement face à lui, c'était inutile. Il força les portes du manoir. Entrant tranquillement, il se retrouva dans le hall. Immédiatement toutes les portes se verrouillèrent. Toutes sauf une et Dumbledore en profita pour la pousser.

Au centre de cette petite pièce se trouvait une petite fille rousse âgée de quatre ans. Alissa... Elle était seule, le visage triste, le chagrin gravé sur ses traits.

Soudain, le directeur fut expulsé de l'esprit de l'élève. Il se retrouva dans son bureau, fixant le jeune brun avec attention. Il était puissant, très puissant... Trop même.

« Je vais t'expliquer une chose. Vois-tu Molly Weasley m'a invité pour la naissance de son dernier enfant. Seulement, ce jour-là, elle a accouché de jumelles. Ginny était une fille ordinaire, mais sa sœur, elle était puissante, très puissante. Je ne pouvais pas la laisser dans cette famille. Elle aurait fait de l'ombre à Harry Potter, seul lui a le droit d'être aussi puissant. Après tout, il est celui qui doit vaincre Voldemort. Alors j'ai enlevé la petite fille et j'ai effacé la mémoire de tous ceux qui était au courant de son existence. Je l'ai confiée à des Moldus qui lui ont donné le nom d'Alissa. Une alarme m'a prévenue que quelque chose était arrivé à la famille deux ans plus tard, sauf qu'Alissa avait disparue... Je l'ai retrouvé alors qu'elle avait quatre ans. Elle était dans un orphelinat et surtout, elle était encore plus puissante... Je ne pouvais pas la laisser en vie, j'ai profité qu'elle était seule sur une falaise avec un gamin blessé et à l'aide d'un peu de magie, j'ai fait tomber le bord de la falaise sur laquelle ils se tenaient, ils sont morts. Je ne crains plus rien de sa part, en revanche tu es au courant et cela me gêne... »

Au fil du discours du vieux fou, Alyosha sentit la terreur l'envahir... Alissa était la jumelle de Ginny Weasley. Voilà pourquoi la Gryffondor lui ressemblait tant... Dumbledore était un monstre. Il était cruel. Comment avait-il osé dérober une enfant à sa famille, séparer des jumelles, tout ça à cause de sa puissance ? Harry Potter avait disparu, des recherches étaient toujours lancées, mais personne ne l'avait aperçut, alors pourquoi tuer Alissa ? Il était horrible... Il avait tué Alissa et il avait failli le tuer aussi ce jour-là. Alyosha s'en souvenait très bien. C'était la rouquine qui lui avait sauvé la vie. Elle l'avait sauvé alors qu'il n'était qu'une coquille vide. Alors qu'elle avait encore toute la vie devant elle... Dans ce cas... Finalement, il n'était pas un monstre. Il n'avait pas tué la seule fille qui lui avait parlé gentiment à l'orphelinat... Dumbledore était responsable et il allait le payer !

Sa magie se déploya, envoyant des vagues glacées autour de lui, la température de la pièce diminuant rapidement jusqu'à devenir aussi froide que la magie du brun. Ses liens invisibles se brisèrent et il se jeta sur le directeur.

Seulement, il n'eut pas le temps de lancer le moindre sort, que le sort qui provoquait la douleur le touchait à nouveau. Il s'écrasa au sol, son corps se cambrant sous la souffrance qu'il ressentait, alors qu'il faisait de son mieux pour étouffer ses cris.

« Je ne peux pas te laisser partir en sachant que tu pourrais me trahir. Je ne peux pas te tuer, ta famille me tuerait rapidement, alors je vais procéder autrement... » Réfléchit le vieux fou à haute voix, tout en pointant sa baguette vers l'élève. « Oubliette... »

Alyosha fut incapable de le contrer. La douleur l'empêchait de se relever. Son regard se fit flou et il reçut l'ordre de partir, il se retrouva dans le hall du château, sans comprendre pourquoi tout son corps était douloureux.

Il ignora ce fait, souhaitant descendre tranquillement vers les cachots. Seulement, il s'écrasa au sol après avoir fait trois pas. Pourquoi ? Que s'était-il passé ? La blessure à sa jambe s'était-elle infectée ? Il ne s'était rien pris d'autre, alors pourquoi souffrait-il autant ? Et pourquoi son corps tremblait-il ? Pourquoi n'arrivait-il pas à le contrôler ?

« Alyosha ? » L'appela une voix qu'il connaissait bien.

Il releva lentement la tête pour apercevoir Élisabeth qui le fixait avec inquiétude.

« Éli... Tu peux m'aider ? » Souffla le brun.

Ses perles noires étaient emplies d'inquiétude, elle tendit une main et l'attrapa. Elle le remit sur ses pieds, mais il vacilla, alors elle lui permit de s'appuyer sur elle, l'aidant à marcher jusqu'aux appartements de leur parents.

Alyosha peina à marcher, s'appuyant lourdement sur sa sœur. La blondinette souffla le mot de passe et ils entrèrent. Ils furent immédiatement accueillis par Oksana.

« Alyosha ? Élisabeth ? Que vous est-il arrivé ? » S'inquiéta leur mère.

« J'ai trouvé Alyo dans le hall. Il semble blessé. » Répondit Éli.

« Installe-le sur le canapé. »

Alyosha lâcha un souffle tremblant lorsque son aînée le posa sur le canapé. Pourtant, elle avait été douce. Pourquoi avait-il mal partout ? La douleur ne voulait pas partir. Se pouvait-il qu'il soit tombé malade ?

« Mon chéri, peux-tu me raconter ce qu'il s'est passé ? » Lui demanda gentiment sa mère, agenouillée près de lui, baguette en main.

Alyosha observa ses membres tremblants, haussant un sourcil alors qu'il réfléchissait.

« Je... »

Il se racla la gorge. Sa voix était faible, pourtant il n'avait rien fait de particulier.

« Je suis allé dans la Chambre des Secrets. Pearl, Edgar, Ronald et Lockhart m'accompagnaient... le professeur a perdu la tête, il voulait effacer notre mémoire. Edgar et Pearl se sont protégé et le sort a ricoché, il a touché Lockhart et la force du sort l'a projeté provoquant un éboulement... » Raconta-t-il lentement. « J'ai était blessé à la jambe... mais je suis allé affronter le Basilic... »

« Vous y êtes allés sans moi ! » Cria Éli, l'interrompant.

Oksana lui jeta un regard noir.

« Montre-moi ta jambe, mon chéri. Poursuis ton explication. » Sourit la blonde, l'inquiétude visible dans ses pupilles vertes.

Alyosha leva lentement sa jambe blessée, sa mère la prit doucement, soulevant le pantalon noir imbibé d'un liquide poisseux qu'il portait pour observer les dégâts. L'os était brisé, il avait percé la peau et le sang s'écoulait lentement...

« J'ai utilisé des coqs pour tuer le Basilic. Il y avait un souvenir... Il était lié à un livre noir. C'était lui l'héritier. Il manipulait Ginny Weasley. Il prenait sa vie. Il allait renaître et elle allait mourir. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je m'y suis opposé. Alors il a voulu me tuer avec son serpent. J'ai jeté un sort et les coqs se sont mis à chanter. Leur chant a tué le Basilic. Tom Jedusor n'était pas content... J'ai pris un crochet du serpent et je l'ai planté dans le livre. Le souvenir à disparu et j'ai ramené Ginny à son frère. Nous sommes remontés, on avait oublié Lockhart, alors j'ai jeté un Accio. Weasley avait peur d'être renvoyée, alors... Je l'ai accompagnée chez le directeur, même si je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai fait ça. Dumbledore a voulu savoir ce qu'il s'était passé dans la Chambre des Secrets, mais je lui ai simplement dit que j'avais vengé Hermione et que j'avais sauvé Ginny. Ron et elle sont partis dans le bureau de McGonagall et... Je suis parti, je crois... Je ne sais pas trop... » Acheva Alyo.

Durant son récit, sa mère hochait la tête, ses sourcils se fronçant à chaque fois qu'il avait un doute. Elle avait placé une sorte de bulle autour de la blessure, la soignant lentement. Il ne savait pas pourquoi, mais il ne souffrait pas d'avantage alors que l'os se remettait en place. S'il ne ressentait rien à cet instant, pourquoi son corps était toujours aussi douloureux ? Lorsque la guérison fut terminée, Oksana l'observa un instant, mais ses membres tremblaient toujours, il avait toujours mal, même s'il ne disait rien...

« Alyosha, tu es sûr que tu n'omets rien ? » Demanda le professeur de duel.

« Oui, pourquoi ? » Répondit-il.

Elle haussa encore un sourcil, avant de lancer un sort de diagnostic. Ses lèvres se pincèrent, tandis qu'elle fixait le parchemin.

« Alyosha, cesse de me mentir. Que s'est-il réellement passé ? » Gronda sa mère, sa douceur remplacée par de la froideur.

« Je t'ai tout dit ! »

Il ne comprenait pas. Il n'avait rien fait de mal. Il ne lui avait jamais menti. Bien sûr, il ne parlait pas souvent de l'orphelinat, même jamais, mais ce qu'il s'était passé dans la Chambre des Secrets ne concernait pas son passé, il n'avait aucune raison de cacher quoi que ce soit ! Pourquoi se montrait-elle aussi froide avec lui ? Il n'avait rien fait ! Il pouvait même le jurer !

« Pourquoi ne veux-tu pas m'en parler ? » Reprit sa mère.

« Je n'ai rien à cacher. Tu sais bien que lorsque je ne veux pas parler de quelque chose, je ne dis rien. Je t'ai parlé de la Chambre des Secrets, je t'ai même dit pour ma blessure. Pourquoi tu t'énerves maman ? » Souffla le jeune brun, jetant un regard noir à son corps si faible.

« Parce que tu omets des choses ! Élisabeth, va chercher ton père ! »

La blonde haussa un sourcil, avant d'obéir. Elle quitta rapidement les appartements, revenant rapidement avec le Maître des Potions. Elle allait entrer en même temps que lui, mais il la mit à la porte, en voyant la froideur de sa femme.

« Que se passe-t-il ma chérie ? » Demanda Severus, s'approchant lentement.

« Ton fils nous ment ! » Cracha son épouse.

« Eh ! Ce n'est pas vrai ! » Protesta Alyosha.

« Raconte-moi Oksana. » Reprit le professeur de Potions.

« Élisabeth a trouvé Alyosha dans le hall. Apparemment, il était blessé et elle l'aidait à marcher. Je lui ai demandé de m'expliquer ce qu'il s'était passé, mais il omet un détail important. » Expliqua Oksana, tendant le parchemin qui était sorti de sa baguette lorsqu'elle avait jeté le sort de diagnostic sur son fils.

Severus le prit lentement, le fixant avec attention, avant reporter son regard sur son cadet.

« Alyosha, raconte-moi ce qu'il s'est passé. Et je te préviens, tu n'as pas intérêt à me mentir ! » Cracha son père.

Quoi ? Lui aussi il devenait froid ? Mais il n'avait rien fait par Merlin !

Alyosha reprit son explication. Répétant mot pour mot ce qu'il avait dit à sa mère. Lorsqu'il eut terminé, il récolta un regard noir de la part de son paternel.

« Ok... J'ai oublié une petite chose... Mais vous devez le savoir avec ce parchemin... » Soupira le Serpentard. « J'ai mal partout... Mon corps tremble et je ne sais pas pourquoi. Je pensais que la blessure s'était infectée, mais maman l'a soignée. Alors, qu'est-ce que j'ai ? »

« Alyosha Rogue ! Cesse de mentir ! » Siffla Severus.

« Tu veux un serment ! » Cracha son fils en retour.

Le Maître des Potions haussa un sourcil.

« Que tu ne veuilles pas nous parler de l'orphelinat, je peux le comprendre. Nous ne t'avons jamais forcé. Mais tu dis que tu as tué quelqu'un et tu ne veux rien dire. Cesse d'enfermer tes secrets, Alyosha. Pourquoi ne parles-tu pas d'Alissa ? Pourquoi ne veux-tu pas nous dire pourquoi elle est morte ? Nous pourrions t'aider. » Reprit sa mère.

La surprise marqua le visage du dernier enfant de la famille Rogue.

« Qui ? » Souffla-t-il.

Qui était cette Alissa ? Il ne connaissait personne de ce nom. Pourquoi aurait-il dit qu'il avait tué ? Il n'avait jamais fait de mal à personne.

« Alissa, tu sais la fille que tu as apparemment tuée. » Répondit Severus.

« Quoi ? Mais qu'est-ce que vous racontez ? Je n'ai jamais tué personne ! Ce n'est pas parce qu'on me faisait du mal que j'en faisais aux autres ! »

Ses parents se jetèrent un regard inquiet.

« Alyosha... Que t'est-il arrivé ? Pourquoi nous mens-tu ? Tu nous as toi-même parlé d'Alissa. Tu nous as dit que tu l'avais tuée. Et là, tu nous dis le contraire. » Essaya doucement Severus.

« Mais je vous dis la vérité ! » Protesta l'enfant.

« Alors, pourquoi ne dis-tu pas qui t'a jeté des Doloris ?! Tu as été torturé ! » Cria Oksana, en colère.

La surprise apparut sur les traits du jeune garçon. Quoi ? Il avait reçu le sortilège Impardonnable ? Comment aurait-il pu oublier cela ? Il ne s'en souvenait pas. Il... Que se passait-il ? Ce n'était pas possible... Il n'y avait qu'une seule réponse pour lui. Ses parents mentaient. Mais alors... Pourquoi avait-il mal ? Les Doloris expliquaient sa souffrance. Mais il n'avait aucun souvenir. Pourquoi ne se rappellerait-il pas de ça ?

Alyosha se leva brusquement, vacillant violemment, mais il se força à tenir sur ses pieds.

« Pourquoi vous ne me croyez pas ?! Arrêtez de dire n'importe quoi ! Je n'ai jamais tué personne ! Je ne connais pas d'Alissa ! Et je n'ai pas été torturé ! Si je l'avais été j'en aurais parlé ! Vous croyez que j'aime souffrir ? Je n'ai jamais demandé la douleur ! J'ai toujours souffert ! Je croyais que vous, vous me croirez ! Mais non... De toute façon, je savais qu'un jour ça arriverait... Je ne suis pas vraiment de cette famille... Pas vrai... Vous faites ça parce que vous voulez vous débarrasser de moi ! Pas de problème, je ne serais plus un fardeau ! » Cria-t-il, avant de quitter la pièce.

Toujours tremblant, à cause de la douleur, mais aussi à cause de la colère qui entravait son cœur, il quitta le château, s'allongeant dans le parc. Il ignora les élèves qui l'entouraient, les vagues froides que sa magie dégageait les éloignait de lui. C'était tant mieux. Il ne voulait pas parler pour l'instant.

Il sentit ses yeux brûler et il les ferma fortement, effaçant les larmes qui voulaient sortir. Il ne pleurerait pas. Il en était hors de question. Pas devant autant de monde. Il était de nouveau seul. Il n'avait plus personne... Tant pis, il devait l'accepter.

« Alyosha ? »

Il ne répondit pas à Kévin. Il n'ouvrit même pas les yeux. Il ne voulait pas voir la haine dans son regard. Parce que le jeune brun n'était pas dupe. Son aîné n'était pas ici pour le réconforter. Il allait lui cracher son mépris, il allait enfin se dévoiler...

« Il s'est passé quelque chose avec les parents ? Papa et maman sont froids et ils n'ouvrent pas la bouche... » Reprit son frère.

Ils étaient froids ? Ils regrettaient sans doute ? Non... Ils ne le croyaient pas. Tant pis pour eux. Tout ce qu'ils voulaient, c'était qu'il parte. Alors, il allait partir. Sa décision était prise. Il préférait s'en aller avant qu'on ne se débarrasse de lui.

« Allez, petit frère, répond-moi. »

« Nous ne sommes pas frère. Tu peux partir maintenant. » Cracha Alyosha d'un ton glacial, lançant un regard vide au Serpentard de cinquième année.

Kévin se figea, reculant même d'un pas.

« Pourquoi dis-tu cela ? Que s'est-il passé ? » Essaya-t-il de savoir.

« Parce que c'est la vérité. Demande à tes parents. »

« Alyosha... »

« Je t'ai dit de partir ! »

Une vague de magie froide le repoussa, l'éloignant de lui. Kévin n'insista pas, il retourna au château, criant sur chaque élève qui osait le regarder.

Il le détestait... Tant mieux. Alyosha allait couper tous les liens pour ne plus souffrir... Il n'avait pas le choix.

Lorsque la nuit tomba, c'est Pearl qui vint le voir. Elle s'installa près de lui, mais il l'ignora. Il ne bougea pas, songeant que la douleur commençait enfin à s'atténuer.

« Alyo... » L'appela-t-elle, tout bas.

Il ne répondit pas.

« Tu ne nous aimes plus ? » Poursuivit-elle.

Si... Mais il n'avait pas le choix. Il avait eu trop de peines dans sa vie. Il ne voulait plus avoir mal, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Alors, il allait mentir pour les éloigner avant qu'ils ne le brisent... Avant qu'ils ne le détruisent... Parce que cela arriverait un jour, il le savait...

« Effectivement. » Lâcha-t-il d'un ton vide.

Des larmes coulèrent sur les joues de la jeune fille, mais il les ignora. Cela lui faisait mal de la faire souffrir, mais il étouffa ce sentiment.

« Je ne te crois pas ! » Cria-t-elle.

« Comme tes parents. Je sais. Personne ne me croit. Tant pis pour vous. » Répliqua-t-il sèchement.

« Nous sommes une famille ! Nous sommes ta famille ! » Insista Pearl.

« Non. Vous m'avez recueilli, parce que vous aviez pitié de mon état. Nous n'avons pas le même sang. Nous ne serons jamais une famille. »

« JE TE DETESTE ! »

Elle se releva rapidement et se précipita vers le château, sanglotant violemment.

Il se sentit très mal. Il voulait couper les liens, mais il faisait du mal autour de lui... Il eut envie de se lever, de s'excuser, de serrer sa sœur dans ses bras... Mais il ne fit rien. Il resta là, étouffa cette émotion et ferma les yeux...


Un nouveau chapitre fini.

Réponses aux Reviews :

Jazzy02Girl

Salut, merci pour ta Review. Alissa est une fille qui était avec Alyo à l'orphelinat. Biz.

Stormtrooper2

Coucou, merci pour ta Review. Biz.

Guest

Hey, merci pour ta Review. Et non, comme tu as pu le voir dans ce chapitre ! Biz.

Holybleu

Kikou, merci pour tes Reviews. Biz.

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Que pensez-vous de Dumbledore ?

À bientôt.

Biz