Bonjour tout le monde !
Me revoilà devant vous avec une nouvelle fic à proposer. Enfin, pas si nouvelle que ça puisqu'il s'agit de la refonte de ma toute toute première fanfiction "Correspondance", postée en 2018. Et oui, déjà ! ^^
Pour rappel, j'avais créé cette histoire à l'occasion d'un petit concours organisé par une librairie chez moi, lors d'une après-midi consacrée à Harry Potter. Etant également très fan du Japon, j'avais imaginé la rencontre épistolaire entre Hermione et une jeune sorcière japonaise, dans le cadre d'un échange scolaire. Les traditions japonaises étant parfois bien différentes des miennes, j'ai pensé que leur manière d'appréhender la magie l'était aussi. Et j'avais une la surprise et la joie d'être sélectionnée comme la gagnante ! ^^
Dans cette nouvelle version, j'essaie de raconter ce qu'il se passe dans le quotidien de nos deux jeunes sorcières entre deux lettres et surtout, de créer un cadre autour de cette histoire. Certains personnages de la saga auront également un autre destin et donc l'histoire glissera parfois vers le OC, tout en collant le plus possible à la trame originelle. Mais je ne vous en dis pas plus, vous le verrez en temps voulu. ;-)
Un grand merci à Ptitepointe, du groupe discord Papotage, écriture, lecture et bonne humeur, pour avoir fait ma bêta.
Voilà, j'espère que cette nouvelle histoire vous plaira. Je vous souhaite une bonne lecture ! ^^
Disclaim: La saga Harry Potter n'est pas ma propriété, mais celle de son autrice. Je ne perçois aucun revenu avec cette histoire.
Le monde magique japonais et l'Institut de Magie Élémentaire sont ma création, tout comme les persos OC. Il se peut que j'y incorpore des références, de pop culture japonaise ou autre, auquel cas je vous en informerai au début des chapitres concernés.
Lexique:
-Arigatô gosaimasu = Merci beaucoup
-sama = Suffixe utilisé pour marquer le respect lorsqu'on s'adresse à une personne importante (Supérieur hiérarchique/noble de haut rang/divinité)
-Oni-san = Grand-frère
-Itoshii imôto-san = Chère petite sœur
-Oba-chan = Grand-mère
-Orihime = Nom d'un des personnages de la légende "Le Bouvier et la Tisserande", qui est à l'origine de la fête de Tanabata, aussi appelée Fête des Étoiles
Au Japon, la présentation se fait de manière inverse de la nôtre, avec le nom de famille d'abord puis le prénom. Ce dernier n'est utilisé que par les personnes proches et intimes, les japonais s'appelant généralement par leurs noms de famille.
J'inscrirai la traduction des termes japonais utilisés, ainsi que certains explications culturelles, au début de chaque chapitre concerné, afin que vous compreniez de quoi il retourne. Cependant, n'étant pas moi-même japonaise, il se peut que des erreurs s'y glissent. N'hésitez pas à m'en informer pour que je puisse rectifier. :-)
La Princesse et la Lionne
Prologue
(7 Octobre 1979 – Hôtel particulier de la famille Le Prince, à Étretat)
La nuit était déjà bien entamée sur la Côte d'Albâtre en ce début d'automne et la ville d'Étretat se trouvait plongée dans un sommeil profond. Situé sur les hauteurs de la Porte d'Aval, l'hôtel particulier de la famille Le Prince n'échappait pas à la règle, enveloppé dans la douce torpeur de la nuit. Dans la chambre des maîtres en revanche, l'heure n'était pas encore au repos.
Accoudée au large balcon de pierre et de marbre de la chambre, Tsubaki attendait le retour de son mari retenu à Londres. Elle puisait dans ses derrières ressources pour tenter de calmer son angoisse, qui montait à mesure que le temps passe. Seth lui avait promis de ne pas revenir trop tard, mais cela faisait plusieurs heures qu'il était parti pour la capitale britannique et la jeune femme asiatique craignait qu'il ne lui soit arrivé quelque chose.
Un crac sonore au loin dans le parc du manoir lui fit relever la tête et elle aperçut un Patronus voleter doucement vers elle. La biche argentée vint frotter son museau contre le front de Tsubaki, qui comprit alors que son mari était enfin arrivé. Après quelques instants, le visage grave de Seth apparut, illuminé par les braséros perpétuels qui encadraient les escaliers de pierres reliant les jardins au manoir.
Comprenant que la réunion du jour avait dû être une nouvelle fois éprouvante, Tsubaki regagna la chambre puis s'en alla chercher les potions et onguents dont son mari aurait besoin, dans une chorégraphie usée par l'habitude. Ainsi quand Seth pénétra dans la pièce, la jeune femme l'attendait calmement assise sur le grand lit à baldaquins en ébène et tentures de soie d'Acromentule vertes et argentées. Elle le regarda un instant tenter de se délester de ses lourdes robes noires d'encre, à grand coup de gestes trop brusques marquant son énervement et son inquiétude, puis finit par le rejoindre dans le but de l'aider.
S'il la repoussa d'abord avec virulence, l'homme en noir finit par se laisser apaiser par les gestes doux et le visage avenant de son épouse. Débarrassé de son encombrante vêture, Seth se laissa guider par Tsubaki vers le lit où elle entreprit de soigner son corps meurtri.
«La soirée a encore été pénible…
-Comme d'habitude quand il est énervé, soupira l'homme qui se détendait peu à peu sous les bons soins de sa femme. Ce qui arrive souvent ces derniers temps, il faut le reconnaitre.
-Tout cela va mal finir, je le sens, déplora la belle japonaise en tremblant. S'il te plait, surtout fais attention.
-Je fais ce que je peux, ma douce fleur de camélia, promit Seth en portant les mains de sa douce à ses lèvres. Je me protège du mieux que je peux, en grande partie grâce à toi et tes sortilèges, mais je dois tout de même laisser une marge. J'ai fait un choix, il y a longtemps et je dois m'y tenir, tu comprends?
-Je le comprends même si tout cela ne me plait pas…, avoua à demi-mots Tsubaki en baissant la tête.»
Voyant son épouse sombrer dans la tristesse et la peur, l'homme en noir débarrassa le plateau de soins. Il alluma ensuite le vieux tourne-disque, entrainant la jeune femme dans une danse improvisée. Sa manœuvre porta ses fruits puisque Tsubaki retrouva doucement le sourire, se laissant aller dans les bras forts de son mari. Lorsque la musique s'arrêta, Seth et Tsubaki restèrent à se perdre dans les yeux de l'autre, avant d'unir leurs lèvres dans un ballet d'abord doux et tendre, qui devint rapidement passionné et langoureux. L'homme finit par soulever sa femme comme une princesse pour la déposer avec révérence sur le lit, avant de la rejoindre et de reprendre possession de ses lèvres roses, tout en laissant ses mains parcourir son corps. Alors qu'il entreprenait de déboutonner la robe de Tsubaki, cette dernière reprit la parole d'une voix tremblante de désir.
«Seth… j'ai quelque chose à te dire.
-Hum?
-L'avenir est en route.»
L'homme se figea un instant avant de remonter son visage vers celui de sa femme, un air incrédule sur le visage. La poitrine soulevée d'un léger rire, cette dernière prit l'une des larges mains de son époux entre les siennes, avant de la déposer tendrement sur son ventre. Comprenant enfin le message, Seth embrassa furieusement son épouse et passa le reste de la nuit à lui montrer tout l'amour que cette nouvelle lui inspirait.
Le petit matin trouva le jeune couple tendrement blotti l'un contre l'autre. Réveillé en premier par habitude, Seth enveloppait Tsubaki de ses bras protecteurs et faisait distraitement glisser ses doigts sur la peau douce de son dos, tout en humant le parfum délicatement rosé de ses cheveux. Tsubaki était aussi réveillée, Seth le sentait mais faisait comme si de rien n'était, savourant les derniers instants qu'il passait dans ses bras tendres. En effet, des obligations familiales la rappelaient sur sa terre natale japonaise, tandis que les siennes le retenaient dans le monde magique britannique, aussi profitaient-ils de ces derniers moments de tendresse.
«Je vais devoir y aller…»
Ces mots, pourtant juste murmurés par Tsubaki, résonnèrent dans la chambre endormie, comme s'ils avaient été criés. Le cœur gros, Seth resserra davantage ses bras autour de sa belle, voulant la garder le plus longtemps possible, tandis que le corps fin de son épouse se retrouva secoué de sanglots silencieux. Seth la berça doucement en embrassant son front.
«Je sais…
-Je ne veux pas partir, confessa Tsubaki dans un murmure. Je veux rester ici avec toi.
-Je sais, répéta Seth en la câlinant tendrement. Je souhaite la même chose, mon amour, mais nous ne pouvons pas. Tant qu'il sera en vie, il ne me laissera jamais partir. De ton côté, tu dois reprendre la tête de ton clan et il aura besoin de toi pour le guider.
-J'ai si peur de partir à l'autre bout du monde, sans savoir quand je te reverrai ni même si je te reverrai un jour.
-Tu me reverras, promit Seth d'un ton solennel en embrassant sa délicate main. Quoiqu'il puisse m'arriver, je serai une flamme dans ton cœur pour toujours.
-Fais-moi l'amour une dernière fois, implora Tsubaki cherchant à retarder le moment de son départ. Faisons comme si demain n'existait pas.»
Seth était d'autant plus heureux d'accéder à sa demande qu'il appréhendait également l'après, quand il se retrouverait seul pour de longues années. Le couple fit tendrement l'amour en prenant tout le temps de s'imprégner une dernière fois l'un de l'autre.
Quelques heures plus tard, Tsubaki était assise devant la coiffeuse et replaçait sa barrette à l'arrière de sa tête, dégageant ainsi son joli visage de porcelaine. Dans le miroir, son reflet montrait des traits fins et délicats ainsi deux beaux yeux noirs en amandes, trahissant ses origines japonaises, mais ces derniers étaient ternes et tristes. Elle ne voulait vraiment pas rentrer au Japon, du moins pas sans son mari, mais elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Sa grand-mère vivait ses derniers instants et souhaitait passer les rennes du clan de son vivant, pour profiter du temps qui lui restait. Traditionnellement matriarcal, le clan Yakuza sorcier du Dragon Écarlate, ou AkeRyû, se transmettait de mère en fille depuis des générations et sa mère ayant été emportée par une Dragoncelle fulgurante, c'était désormais à Tsubaki d'assurer la succession et la pérennité de sa lignée.
Perdue dans ses pensées, Tsubaki ne vit pas Seth sortir de la salle de bain et sursauta légèrement lorsqu'il posa ses chaudes mains sur ses épaules. S'y agrippant de toutes ses forces, Tsubaki croisa le regard de son mari à travers le miroir et y puisa le courage qui lui faisait si cruellement défaut. Elle finit tout de même par se lever et rangea sa valise miniaturisée dans son sac à main. Lissant sa robe verte, elle se tourna vers Seth qui l'aida à enfiler son blazer noir avant de la prendre dans ses bras.
«Comment rentres-tu au Japon? Quelqu'un vient te chercher?
-Oui, je dois retrouver Ezra à l'Ambassade du Japon au Ministère français de la Magie, confirma Tsubaki en hochant la tête. Normalement, j'avais prévu de rentrer en Portoloin mais la nouvelle de ma grossesse débutante a changé mes plans. On partira par la cheminée de l'ambassadeur et on arrivera directement dans le bureau de mon père à Tôkyô.
-Crois-tu qu'il soit possible que je t'accompagne? Cela me donnera l'occasion de revoir ton frère.
-Oui bien sûr. Ezra sera également ravi de te voir.»
Le couple se rendit donc au Ministère français par cheminée, après avoir verrouillé le manoir et donné les instructions aux elfes de maison. Il fallait savoir que le Ministère français de la Magie se situait en lieu et place de l'ancien Palais des Tuileries, détruit par le feu lors de la Commune de Paris. Ce que les Sans-Magie ignoraient cependant, c'était que le Palais vivait encore dans sa grande majesté du côté sorcier de la capitale française. Le gouvernement sorcier français avait depuis toujours habité les lieux et lorsque les communards s'étaient approchés trop près du bâtiment, le roi sorcier François X avait réuni une coalition de sorciers et de gobelins afin de mettre le Palais à l'abri. Ensemble, ils créèrent ainsi un leurre, tandis qu'ils subtilisaient le vrai Palais aux yeux des Sans-Magie à l'aide de runes et de puissants sortilèges.
Seth et Tsubaki arrivèrent directement à la Salle des Arcades du Ministère, long corridor situé au 3ème sous-sol où l'on trouvait de nombreuses cheminées de pierre. C'était le lieu d'arrivée de la plupart des employés et de certains visiteurs sur dérogation. Pour le reste de la population, une rune de passage était gravée à l'intérieur de l'arche du Carrousel. Le jeune couple se dirigea ensuite vers l'aile Jean-François de La Pérouse, située le long de la Seine, qui abritait les ambassades de tous les pays. Réparties sur cinq étages figurant les cinq continents, chaque ambassade reflétait l'habitation typique de son pays, bien évidemment plus grande à l'intérieur qu'elle ne le laissait paraitre à l'extérieur.
Seth et Tsubaki se retrouvèrent bien vite devant une haute porte en bois et papier de riz, surmontée d'un porche en ardoises. Légèrement en amont de la porte, un majestueux dragon de pierre gardait l'entrée en sentinelle. Ce dernier s'anima lorsque Tsubaki actionna la clochette située juste au-dessus.
«Vos noms et le motif de votre visite, demanda en japonais le dragon d'une voix rocailleuse.
-Je suis Miyazaki Prince Tsubaki et voici mon mari Prince Seth. Nous avons rendez-vous avec son Excellence, annonça la jeune femme dans la même langue en s'inclinant humblement devant lui.
-Son Excellence sera prévenu de votre arrivée, vous pouvez entrer.
-Arigatô gosaimasu.»
La porte en bois glissa sur le côté et le couple put pénétrer à l'intérieur de l'ambassade. Avec ses murs en papier de riz, ainsi que ses escaliers et parquets en bois, elle ressemblait aux vieilles maisons traditionnelles japonaises, mais dans des proportions bien plus importantes. Une petite kitsune en yukata pastel guida le couple jusqu'au jardin japonais intérieur. Ils y patientèrent quelques instants avant de voir un homme, proche de la cinquantaine et vêtu d'un lourd kimono richement décoré, s'avancer vers eux.
«Miyazaki-sama, Prince-sama, c'est un plaisir de vous revoir.
-Plaisir partagé Excellence, le salua Tsubaki en s'inclinant, tandis que Seth le gratifiait d'un simple signe de tête. Mon frère est-il déjà arrivé?
-Tout à fait, confirma l'ambassadeur Tokugawa Naotoshi. Il est arrivé quelques instants avant vous et vous attend dans mon bureau.
-Très bien, nous vous suivons Excellence.»
L'ambassadeur Tokugawa les entraina alors dans les étages de l'ambassade jusqu'au dernier, où se retrouvait son bureau. Celui-ci était très lumineux et pourvu de son propre jardin privatif. Au centre, on pouvait admirer un grand bureau en cerisier massif devant lequel était assis un jeune homme brun d'une trentaine d'années, qui se leva à l'entrée du couple. Miyazaki Ezra était réputé pour être quelqu'un de dur et de calculateur mais Tsubaki savait qu'à l'abri du clan, son grand-frère était aimant et tendre. Aussi n'hésita-t-elle pas une seconde à le rejoindre malgré son visage fermé.
«Oni-san, qu'il est bon de te voir, s'exclama Tsubaki en se glissant dans ses bras.
-Itoshii imôto-san, je suis content aussi de te voir et toi aussi Seth.
-Bonjour Ezra, comment vas-tu? demanda ce dernier en lui serrant la main.
-Je vais bien merci et vous? Félicitation pour la nouvelle.
-C'est gentil Ezra, le remercia sa cadette. Nous allons bien, du moins autant que nous le pouvons.
-Comment se présente la situation à Londres?
-Assez mal, avoua Seth à demi-mots. Le Seigneur des Ténèbres plonge de plus en plus dans la folie et même nous, ses Death Eaters, ne sommes plus à l'abri d'un coup de sang.
-Prend garde Seth, l'avertit Ezra d'un air sombre. Ne va pas faire de folies, ce n'est pas le moment.
-Je le sais Ezra et je fais très attention cependant, comme je l'ai dit à ta sœur, j'ai fait un choix et je dois m'y tenir.
-As-tu toujours ton Portoloin?
-Oui, il ne me quitte jamais, assura Seth en sortant la petite amulette du col de ses robes. J'ai également un jeu d'anti poisons sur moi.
-Bien mais fais tout de même attention, lui recommanda gravement Ezra. Ton enfant à naitre aura besoin de toi vivant et non d'un tableau parlant.
-Je sais et je ferais de mon mieux.
-Bien, es-tu prête Tsubaki? Nous allons bientôt y aller.
-Non, soupira cette dernière tristement. Je n'ai pourtant guère le choix.
-Je dois bien avouer que je suis à la fois terriblement triste, mais également vraiment soulagé de savoir Tsubaki hors d'atteinte, confessa Seth en tournant son regard vers sa belle. Certains de mes anciens condisciples de Slytherin pourraient se rappeler d'elle et du fait que nous étions proches.
-Je n'ai pas peur d'eux, déclara vivement Tsubaki en fixant fermement le regard de Seth.
-Je le sais ma douce guerrière mais je serai plus rassuré en te sachant loin d'eux.
-Tsubaki, je vais préparer notre départ avec son Excellence, les prévint Ezra laissant un peu d'intimité au couple.»
La jeune femme opina tristement du chef, le regard toujours figé dans celui de son mari. Celui-ci embrassa doucement son front et la serra contre lui, tandis qu'elle se fondit dans ses bras. Seth glissa ses doigts sous le menton de Tsubaki pour relever son visage et déposa un doux baiser sur ses lèvres. La jeune japonaise passa ses bras autour du cou de son époux pour prolonger l'instant mais il leur fallu bientôt se séparer, ne pouvant faire attendre plus longtemps l'ambassadeur. Seth accompagna sa femme jusqu'à la cheminée et les deux amoureux se séparèrent pour une durée indéterminée. Il quitta ensuite le Ministère et après s'être trouvé un coin à l'abri du regard des Sans-Magie, il transplana vers sa maison de Spinner's End.
(7 Juillet 1980 – Palais du clan AkeRyû à Kumamoto, au Japon)
«AAAAHHHHHH! Ah!»
Essayant de reprendre son souffle, Tsubaki retomba sur ses oreillers, tandis que ses deux belles-sœurs Namiya et Elena l'aidaient à mettre sa fille au monde. Neuf mois qu'elle attendait cet instant et malgré la douleur du moment, Tsubaki était en joie. Elle était impatiente de pouvoir tenir sa petite princesse dans ses bras. Soudain, une contraction plus violente que les autres lui plia le dos, mais cette dernière souffrance fut balayée lorsque la voix de sa fille retentit enfin dans la chambre. Épuisée mais heureuse, Tsubaki s'effondra sur le lit avec un immense sourire sur les lèvres, tout en savourant chaque son qu'elle entendait. Tandis que Namiya la soignait et lui redonnait une allure un peu plus décente, son autre belle-sœur s'occupait de l'enfant, mesurant et pesant la petite fille. Elena lui apporta ensuite sa fille bien emmitouflée dans une chaude couverture, qu'elle porta immédiatement à son sein, dans un geste aussi vieux que le monde.
«Hey, coucou toi, susurra Tsubaki en câlinant sa fille. Tu sais que ça fait longtemps que je t'attends. Que tu es belle ma princesse.»
Pendant ce temps, Namiya alla chercher le reste de la famille qui attendait fébrilement de l'autre côté de la porte. Miyazaki Sumire s'installa sur un fauteuil à côté du lit et posa un regard tendre sur le magnifique tableau qui s'offrait à elle. Mère du clan depuis plusieurs décennies, elle avait prévu depuis quelques mois de passer la main à sa petite-fille. Elle avait cependant accepté de rester encore quelques temps supplémentaires, afin de laisser Tsubaki accueillir son enfant le plus sereinement possible. Le fait que le bébé soit une fille la rassurait quant à la pérennité de leur famille puisqu'ainsi la succession était assurée.
«C'est une bien belle petite que les esprits t'ont envoyé.
-Merci Oba-chan. Où sont les enfants?
-Nous les avons envoyés se coucher tout à l'heure, expliqua Ezra, les mains sur les épaules de Namiya. Ils ont tenu autant qu'ils le pouvaient mais certains ont école demain.
-Vous avez eu raison, acquiesça Tsubaki en berçant sa fille après la tétée. Ils auront la surprise demain.
-Comment vas-tu l'appeler? demanda son deuxième frère Yama en enlaçant Elena.
-C'était Tanabata ce soir, la Fête des Étoiles, alors elle s'appellera Orihime. Miyazaki Prince Eileena Orihime.»
Merci d'être arrivés jusqu'ici ! N'hésitez pas à me laisser des reviews pour me faire part de vos remarques et me dire ce qui vous a plu ou pas. Cela ne pourra que me faire progresser. :-)
A+
Mimi
