Bonjour à tous, voilà de nombreuses années que je n'ai pas publié sur ce site, ma dernière fanfiction Clexa est d'ailleurs inachevée, mais voilà après un revisionnage de Once Upon A Time, j'ai retrouvé quelques écrits au fin fond de mon ordi et j'ai décidé de reprendre l'écriture d'une fanfiction SwanQueen (en espérant la finir cette fois). Je vous présente donc «Les yeux de sa mère» en espérant que cette fanfiction vous plaise et attendant impatiemment vos retours.

Prologue:

Il était près de vingt-trois heures trente lorsque Emma Swan termina enfin son service du soir. Le vendredi, la jeune serveuse était toujours la dernière à quitter le petit Diner's dans lequel elle travaillait depuis maintenant presque deux ans. Tous ses collègues quittaient habituellement les lieux après le coup de feu du soir, et son propre contrat indiquait clairement que son service se terminait à vingt-deux heures, mais Emma avait pris l'habitude de rester un peu plus longtemps le vendredi. Sans doute parce que contrairement aux autres employés de l'établissement, personne ne l'attendait à la maison pour le week-end.

Comme chaque semaine, après le départ des derniers clients, la jeune femme termina donc de nettoyer le comptoir du bar derrière lequel elle passait la plupart de ses journées, prit sa veste, et ferma enfin à clef les portes du petit restaurant. En plein mois d'octobre, à Boston, voilà bien longtemps que le soleil s'était couché, laissant ainsi place à une fraîche nuit d'automne qui obligea Emma à cacher son visage dans le col de sa veste lorsqu'elle sentit le froid lui mordre les joues.

Le sort ayant sans doute décidé de s'acharner contre elle, les basses températures furent bientôt accompagnées d'une pluie battante et bien que son appartement ne se trouvait qu'à quelques rues de là, c'est complètement trempée de la tête aux pieds que la jolie blonde rentra enfin chez elle.

- «Foutu temps.» Soupira-t-elle en se débarrassant rapidement de ses chaussures et de sa veste en cuir dégoulinante d'eau. Elle se dirigea ensuite vers les quelques minuscules mètres carrés lui servant de cuisine, et sortit de son frigidaire le petit cupcake garni de crème chantilly qu'elle avait acheté le matin même à la boulangerie du coin. Elle le posa sur la table, puis fouilla dans un tiroir à la recherche d'allumettes et d'une bougie qu'elle planta sur le sommet de la pâtisserie. «Joyeux anniversaire, Emma.» Lâcha-t-elle à voix haute avant d'allumer la petite bougie en forme d'étoile.

Durant de longues secondes, Emma contempla la petite flamme danser et crépiter en consumant lentement la mèche. Aujourd'hui, elle fêtait ses vingt-deux ans. Et comme chaque année depuis toujours, elle se retrouvait seule. Avec le temps, elle pensait pourtant s'être habituée à cette éternelle solitude, mais intérieurement elle continuait de ressentir cet immense vide. Il était toujours là. Ce trou béant dans sa poitrine que personne n'avait jamais réussie à combler. Alors, pour la première fois depuis des années, elle s'autorisa à faire un vœu: ne pas être seule pour son anniversaire.

Elle savait que ce souhait était aussi ridicule qu'irréalisable. Après tout, l'horloge murale du salon indiquait vingt-trois heures cinquante-cinq et il était impossible que qui que ce soit déboule dans son appartement à cette heure-ci. Pas même Mme Simon, sa vielle voisine d'en face. Pourtant, lorsqu'elle ferma les paupières en soufflant sur sa bougie, elle entendit quelqu'un frapper à sa porte. Elle crut d'abord avoir rêvé, mais lorsque les coups retentirent une nouvelle fois, plus fort, Emma comprit que faire un vœu d'anniversaire n'était peut-être pas si stupide que ça après-tout.

En ouvrant la porte, la surprise d'Emma redoubla. Une jeune femme, brune, dont l'allure stricte et le brushing impeccable lui donnaient l'air sans doute plus âgé qu'elle ne l'était réellement, était là, devant sa porte. Elle la dévisagea quelques instants, et une chose était sûre, elle ne l'a connaissait pas. Jamais elle n'aurait oublié un tel visage.

-«Excusez-moi, vous êtes bien mademoiselle Swan, Emma Swan?» Lui demanda finalement la brune, la sortant ainsi de sa contemplation.

-«Euh... Ouais, ouais c'est bien moi.» Acquiesça-t-elle avant de lui retourner la question. «Mais vous êtes qui?»

-«Je m'appelle Regina Mills. Je suis la mère adoptive de votre fils, et j'ai besoin de votre aide.»