Inspirant et expirant une dernière fois comme elle l'avait appris lors de ses séances de coaching en voiture, au moins un achat utile se dit-elle, Candice avançait d'un pas décidé dans le hall de l'hôpital. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle rentra en plein dans Canovas !
« Mais tu ne peux pas regarder où tu vas ! Ta mère ne t'as jamais appris qu'on ne rentrait pas dans les gens comme ça ! aboya Candice
- Ravi de te voir également Renoir. Mais tu n'es pas auprès de Dumas ? J'ai appris qu'il venait de se réveiller…
- Si si, j'y allais justement… avant que tu ne me rentres dedans, maugréa Candice
- C'est bon Renoir, redescends un peu, tout va bien : Dumas s'est réveillé, notre homme a été arrêté et je suis avec toi là, sourit Canovas avec son air le plus dragueur
- T'es sérieux là ? Antoine a failli y passer par ma faute et pour toi tout va bien ! On ne sait même pas s'il aura des séquelles…
- Renoir, Renoir, … Ca m'ennuie de te dire ça, car oui, vous avez pris des risques inconsidérés en n'écoutant pas mes ordres, mais tu n'y es pour rien. Si l'otage n'avait pas fait le malin en pensant qu'à sa peau, rien ne serait arrivé… »
En joignant le geste à la parole, Canovas s'avança vers Candice et lui caressa lentement la joue, juste au niveau du menton en remontant tranquillement vers sa pommette. Stupéfaite, Candice n'osait pas bouger. « Mais qu'est-ce qui lui prend à celui-ci ? Comme si cette journée n'avait déjà pas été assez étrange ! » pensa-t-elle. Et soudain, ce fut l'impact ! En une fraction de secondes, les lèvres de Canovas fondirent sur les siennes.
« Mais ça va pas oh ! cria Candice en repoussant Canovas de ses deux mains.
- Renoir, j'ai juste fait le premier pas. Ne nie pas que toi et moi nous avons une connexion depuis quelques temps. J'ai bien compris que derrière tous ces sarcasmes et remontrances, tu avais envie de moi.
- Hein ? Quoi ? Mais tu n'es pas bien ma parole ! Qui t'as donné le droit de m'embrasser ? Derrière mon attitude, il n'y a rien d'autre que du mépris pour tes méthodes et de l'embarras pour ton attitude de gros dragueur macho. RIEN D'AUTRE ! Alors maintenant, je vais aller voir Antoine et, toi et moi allons faire comme si ce baiser n'avait JAMAIS existé. OK ? asséna Candice.
- Ok … murmura Canovas désorienté et stupéfait ». Décidément, il n'avait rien compris à cette bonne femme qui lui en faisait voir de toutes les couleurs.
C'est un Canovas complètement ahuri que laissa Candice dans le hall lorsqu'elle monta dans l'ascenseur pour rejoindre la chambre d'Antoine
