Salut cher lecteur!
Si tu suis mon histoire depuis le début avec une certaine régularité je m'excuse mille fois pour ce retard ! ^^'
Bonne lecture quand même... X)
CHAP 6 : Meeting aux toilettes.
Halloween approche et mes nuits se sont largement améliorées grâce à mon nouveau gardien de rêves à crinière. Hogwarts s'est transformé en manoir hanté ; citrouilles, guirlandes monstrueuses, squelettes, toiles d'araignées -que je soupçonnes être de véritables toiles- bonbons, sucreries, bougies de différentes couleurs et les habituels fantômes! A l'approche de cette fête, l'école tout entière semble changer. Les élèves, l'ambiance et même les professeurs. Ron m'a apprit à jouer aux échecs version sorcier et, même si j'ai toujours était nul aux échecs, la version sorcier me captive énormément et Ron s'est avéré être un excellent professeur. Il n'abandonne jamais et nos parties peuvent durer des heures. Il nous est arrivé de passer une après-midi entière à élaborer des techniques et des coups spéciaux pour prendre nos adversaires par surprise. Nous inventâmes même un jeu tiré du premier, de plusieurs livres d'histoire et de notre imagination qui consistait en un jeu de rôle de guerre, incarnant un roi ou un grand sorcier. Lyo m'évita pendant quelques jours citant de nombreux arguments sur ce "jeu barbare, violent, immature, irrespectueux et qui donne une mauvaise image". Elle m'avait prévenue que si l'idée me prenait de vouloir apprendre à jouer à ce "fichu jeu" je ne devais pas compter sur elle, ce que je fis. Je fis aussi de nombreuses découvertes à la bibliothèque ; beaucoup de sorts et enchantements, tellement que je n'arrivais pas à tous les retenir, ce qui expliquait pourquoi je passais mes soirées cloitrée dans cette salle sombre et poussiéreuse, le nez collé à des livres de toutes tailles. Plusieurs fois je fis exploser les chaises, vases ou étagères et fis voler les livres dans tous les sens.
Le jour d'Halloween, Snape prit un malin plaisir à nous faire sortir à la dernière minute du cours (qui était le dernier de la journée avant le festin), il avait été particulièrement plus irritable qu'à l'ordinaire et même s'il malmenait d'avantage les élèves de Gryffindor que nous (la petite Slytherin qui est en moi est tout de même bien contente d'être du bon côté) il nous laissa sortir avec des tas de devoirs pour le week-end.
Lorsque la cloche sonna, il nous lança son habituel regard noir ; en partie dirigé sur Harry Potter ; et nous conseilla de ne pas être en retard pour le dîner sans quoi nous aurions eu l'air encore plus incapable que nous ne l'étions déjà. Après toutes ces politesses, je suivis Lyo jusqu'aux dortoirs et y déposai mon sac et ma cape.
Sur le chemin de la grande salle, je faillis me perdre ; Lyo ayant accéléré le pas pour parler à Malfoy ; dans les couloirs sombres, éclairés seulement de quelques bougies et des citrouilles vidées. J'entendis soudain des bruits et de reniflements venant des toilettes des filles. Quelqu'un pleurait-il ? J'hésitai un instant, si les toilettes étaient ici, je savais maintenant où était la grande salle. Mais, même si je pense que la fille voulait être seule, ma curiosité l'emporta. Peut-être que je la connaissais, peut-être que c'était Lyo! Dans ce cas, Malfoy allait m'entendre!
J'ouvris la porte des toilettes et les pleurs cessèrent laissant place à des étouffements, de grandes inspirations et des reniflements timides. De toute évidence, elle essayait vainement de dissimuler sa présence. Elle s'attendait surement à ne pas recevoir de visite avec le festin d'Halloween -que j'étais en train de louper soit dis en passant.
Je tentais une approche, de toute façon elle m'avait entendu arriver.
-Lyo ? C'est toi ?
Pas de réponse.
-C'est Arya. Puis après un long silence accompagné des reniflements incessant, je continuai
-Pourquoi tu pleurs ? Tu loupe le dîner. C'est Malfoy ?
Et à ma grande surprise une petite voix retentit, tremblante, de derrière la porte d'un cabinet.
-Même pas. Et pourtant, ..., je crois que ça ne m'aurait pas autant déçu si cela avait été de lui.
-Hermione !? Je n'en revenais pas. Hermione Granger, Miss-je-sais-tout, pleurait dans les toilettes. Et moi, belle idiote, l'avait confondu avec Lyo. Je ne sais pas comment elle le prendra quand je lui expliquerai. Bon, maintenant que j'y suis...
-Et ... qui t'as fait pleurer ?
Quelle question maladroite! Quand je pense que je suis en train de consoler celle qui m'énerve le plus en cours, après Pansy Parkinson bien sur.
-Ce n'est rien, me répondit-elle sèchement, bien que sa voix fut brisée, et elle laissa échapper une grande expiration de désespoir, comme pour calmer ses hoquets.
-Heu, ...tu as eu une mauvaise note ?
Je sais c'est complètement débile, mais pour Granger, c'est la première chose qui me passe par la tête.
-Fffff. Et une deuxième longue expiration me donna l'impression que je l'exaspérais et qu'elle me prenait de haut même dans une telle situation.
-Bon! M'énervai-je, si tu ne veux rien me dire, et je comprendrais parfaitement, moi je m'en vais. Il ne va plus rien y avoir à manger!
-Non, attend! (Je revins m'appuyer contre sa porte) c'est Ron et Harry.
Et elle me raconta toute l'histoire, de la plume et des cours. J'avais terriblement envie de rejoindre Lyo à la table des Slytherin mais je ne pouvais pas partir maintenant, alors qu'elle me révélait ses soucis et tout ce qui s'en suivait. Vraiment je ne suis pas patiente, mais là tout de même, donnez-moi une médaille! C'est quoi la suite ? Pansy-la-chipie qui m'invite à une soirée pyjama ?!
-Je n'arriverai jamais à me faire des amis ! Je sais bien que je suis une abominable Mademoiselle-Je-Sais-Tout mais je n'y peux rien ! C'est dans ma nature, je suis comme ça. Et ses cheveux qui me font ressembler à Hagrid!
Je l'imaginais s'énerver contre sa tignasse.
-Ecoute Hermione, (ne pas l'appeler par son surnom me paru étrange, mais je ne suis pas sur qu'il aurait été approprié sur le moment) ce sont des garçons voilà tout. Ils disent des choses complètement stupides pour faire leurs intéressants et se faire remarquer. Des choses qu'ils regretteront plus tard.
Elle ne répondit pas.
-Bon! (Je décidai de changer de tactique) Tu ne vas pas rester ici à pleurer toue la soirée!?
Bon peut-être était-ce un peu brutal, mais ma patience était à sa limite! Et je pouvais maintenant sentir les plats chauds qui m'attendaient dans la grande salle ; ou peut-être était-ce mon imagination.
-Mmh...
-Hermione si tu veux te faire respecter, il faut que tu donnes l'impression que tout ceci te passe au dessus! Lui conseillai-je, agacée. Ça marche tout le temps cette méthode et c'est la plus conseillée ; plutôt que de s'apitoyer sur son sort... tu t'en fiche de ce que peuvent dire les autres!
J'avais encore beaucoup de chose à dire, je m'étais un peu emportée, je l'avoue, mais l'envie de la réveiller avait explosée. Cependant, un bruit dans le couloir m'avait arrêtée je regardais la porte entrouverte, laissant échapper la lumière de la pièce sur la pierre noire du corridor, tandis que Hermione m'approuvait et partait dans un monologue incompréhensible qui semblait accompagner mon idée. J'avais dû mal entendre, on aurait dit un grognement, alors j'attendais, immobiles, à l'affut d'un autre bruit. Le seul bruit indiscret qui résonna dans toute la pièce fut le nez d'Hermione se mouchant avec force. Soudain, la grande porte tomba à la renverse, laissant place à un pied d'un gabarit impressionnant. La jambe qui suivit confirmait la taille extraordinaire du monstre qui tentait d'entrer dans nos toilettes. Les yeux écarquillés, paralysé par la surprise plus que par la peur, je fis deux pas jusqu'à la porte des toilettes d'Hermione et je lui dis calmement :
-Heu, ... Hermione, surtout ne panique pas. (Elle n'avait plus dit mots depuis que le troll était entré dans un tremblement de murs) Mais il y a un troll de cinq mètres au moins devant moi. Surtout ne panique pas! Répétai-je alors qu'un petit couinement s'échappait de cabinet. Il ne faut pas l'affoler. AU MON DIEU JE PANIQUE! Couinai-je aussi fort qu'Hermione à mon grand étonnement. Hermione sort vite de là!
Au moment de s'éjecter du petit compartiment pour me tomber dessus et que Harry Potter et Ron Weasley arrivaient dans le dos du troll, ce dernier abattit sa lourde massue sur l'ensemble des WC et d'énormes morceaux de bois volèrent vers nous dans un fracas monstrueux. Hermione me tira en arrière pour éviter les débris de bois qui volaient dans la pièce.
Le troll se retourna ; en grognant toujours ; et nous toisa de ses petits yeux noirs, presque indétectable sur sa grosse tête ronde et tordue. Puis il regarda les deux garçons restés plantés sur le pas de la porte. Je profitais de ce moment d'inattention pour tirer Hermione vers la sortie à petits pas discrets mais il dû s'en apercevoir et sa massue décrivit un arc de cercle pour retomber de toute ses forces sur les lavabos derrière nous. Nous eûmes tout juste le temps de nous pousser l'une l'autre alors que la massue brisait notre lien. J'entrevis Hermione se cacher sous les autres éviers encore intacts avant de reculer en rampant sur le sol inondé devant le visage du monstre qui s'approchait de moi.
¤Pas le temps de réfléchir! Fuir!¤
Hermione lança alors quelque chose afin de détourner l'attention du troll et qu'il m'oublie mais il s'aperçut vite d'où venait le projectile. J'entendis les garçons hurler à l'unisson le nom de leur amie avant de les voir débouler devant moi, me cachant des yeux vides du monstre. Ils sortirent leur baguette et les brandirent comme pour le menacer. Ma baguette! Ça c'était une bonne idée,... mais visiblement pas encore un reflex. Je fouillai frénétiquement les poches de ma robe tout en me relevant. Ma main tremblait alors que je les imitais et tendais mon bras droit. Le troll émit un terrible grognement en réponse à la provocation et se prépara à frapper. Et pendant que les garçons "se débrouillaient" avec le combat si on pouvait appeler cela comme ça j'usais quantité de signes pour gagner l'attention d'Hermione et l'inciter à courir vers moi et donc vers la sortie.
Elle me rejoignit à la hâte, arcboutée, pendant que ses amis révisaient le sort de lévitation tout en jouant au rodéo. La scène était plutôt comique ...bien que dangereuse! Je me pris à penser à la réaction que pourrait avoir mon directeur de maison en nous voyant, mon dieu faites que ce ne soit pas lui le premier à arriver.
Et pour arriver ils n'ont pas tardé! Bien sûr, je m'attendais à quoi ? Nos cris et les grognements de l'ogre combinés aux fracas de céramique des toilettes et évier avait résonnés dans tout le château. Bientôt tout le monde dans cette vieille bâtisse sera au courant de nos "exploits"... je ne sais pas si c'est un bon point.
Les professeurs Mcgonagall, Snape et Quirell avaient été plus ...compréhensifs que prévus. J'eus le droit à un regard noir de la part de mon responsable qui ne dit mot, à ma grande surprise.
Ils nous renvoyèrent dans nos chambres et bien que la fatigue me tiraillait, je n'avais pas mangé et je mourrais d'envie de tout raconter à mon amie. Mais bon dieu que j'avais faim!
-Ha te voilà!
Quelle accueil... Lyo me rejoignit en vitesse et me chuchota
-Où étais-tu ? Je commençais à m'inquiéter.
-Pourquoi tu chuchote ?
-Je ne sais pas, tu ne veux peut-être pas que les autres l'apprenne ?
-Non, je n'ai rien à cacher. Puis je me mis à rire. Figures-toi que je t'ai confondu avec Hermione Granger dans les toilettes tout à l'heure!
-Avec Hermione...? Comment tu t'y es prise ? attend attend! Elle me jaugea plus intensément. Dans les toilettes ?! Près des cachots ? Nom d'une gargouille! Arya, il y avait un troll dans les cachots!
-On dort pas dans des cachots ?
-Pas ceux-là, il y en a plusieurs. Ne me dis pas que tu n'as rien remarqué ?
-Je t'ai confondu avec Granger parce qu'elle pleurait dans les toilettes, lui avouai-je tout bas pour changer de sujet ce qui eu l'effet attendu.
-Quoi ? raconte !
Nous prîmes des bonbons du dîner d'Halloween et nous installâmes sur son lit, les rideaux fermés et je lui contai toute l'histoire en passant en coup de vent ma conversation avec la Gryffindor. Nos deux colocataires habituées à nos conversations à part n'insistèrent pas. Lyo fût étonnée par la réaction de Snape et garda ses paroles de peur de trop en dire ce qui finit de m'agacer. Je me murai dans le silence et notre conversation s'arrêta là.
