Chapitre 2: Mission Observation

On a effectivement passé le reste des « vacances » à faire des potions mais rien d'autre ne s'est passé. Nous sommes le premier jour de rentrée, je suis toujours un peu maussade les jours de rentrée. Je n'ai jamais fait de rentrée à l'école et j'aurai voulu. Je suis sur mon lit en train de lire une énième fois, un livre sur les oracles. J'essaye de trouver des réponses, comment les oracles sont choisis ? Pourquoi le sommeil est leur ennemi ? Pourquoi doit-on leur apposé des runes sur le corps ? Depuis quand existe-t-il ? Mais cet auteur, Babling, bien qu'oracle est comme les autres. Il ne sait rien. Ma marque s'active et je soupire. Je mets ma cape, je saisis mon sac fourre-tout qui est toujours prêt. Il contient des potions diverses, des habits de rechanges, des livres de cours. Je ferme un instant mes yeux pour vérifier que mes barrières sont en place. Quand je me sens maitre des mes émotions, je transplane. J'arrive devant un immense manoir, il faut remonter la longue allée bordée de jardins. J'entre par la grande porte et je vais directement dans la salle du trône du plus grand mage noir de ce siècle. C'est une grande pièce en marbre noir avec au fond, trois longues marches avec au-dessus des colonnes au reflet vert et un trône. Je m'agenouille devant les marches. Il se trouve sur son trône, il a une aura qui même sans le regarder m'étouffe.

- « Light, as-tu réussi tes examens ? » C'est un peu surréaliste d'avoir un mage noir qui me demande si j'ai réussi mes buses.

- « Oui Maitre. »

- « Il parait que tu as vu Potter ? »

- « Oui Maitre, il semblait perdu. » J'essaye toujours de sélectionner mes mots, restée humble mais jamais faible, j'ai appris du meilleur.

- « Ce n'est que le début. Est-ce qu'il y a des fantômes avec nous ? » Je regarde autour de nous et effectivement deux fantômes rodent près de lui. Ils ne sont pas net ce qui prouve qu'ils ne sont pas forts.

- « Oui Maitre, une femme et un homme. »

- « Sont-ils puissant ? »

- « Non de vagues souvenirs. »

- « Fait les quand même partir. »

Le Lord a peur des fantômes comme tout le monde même s'il ne veut pas l'admettre. Mais il n'a pas peur de leur présence mais de ce qu'il pourrait faire, livrer des secrets par exemple. Même s'il ne pourrait pas les livrer bien loin, les fantômes c'est comme s'il n'avait plus de mémoire à court terme. Ils entendent mais ils oublient vite l'information. J'obéis tout de même et nous sommes maintenant seul. Il y a plusieurs façon de faire partir des fantômes, les vagues souvenirs comme ici, un seul mouvement de main les fait partir. Pour les moyens, il faut invoquer mon baton et un rituel. Pour les plus forts, il faut les combattre, c'est épuisant.

- « C'est fait. »

- « Bien. Tu vas partir en mission avec Rabastan, il a déjà pris connaissance de votre but. Ne me décevez pas. »

- « Jamais Maitre. »

Je sors soulagée et je retrouve le dit Rabastan à l'extérieur de la pièce. C'est un homme à l'allure aristocratique, les cheveux châtains foncés coupés court, pour le moment. Il a deux yeux qui sont soit très foncés, soit rouges car sa particularité principale est que c'est un vampire.

- « Ma princesse, tu m'as manqué. »

- « Tais toi. » Je grogne face à sa drague de bas étage.

- « Tu veux la jouer comme ça ? On sait tous les deux où cela va finir. »

- « On a une mission. »

- « J'appellerai même pas ça une mission, c'est une futilité. »

- « Tu me briefes ou pas ? » Je commence à m'énerver, deux mangemorts passent devant nous. Il les salue d'un bref signe de tête.

- « Tu veux pas passer dans ma chambre avant ? » Il m'énerve et en même temps, il m'attire, je dois mettre toute mes forces pour ne pas sombrer.

- « Tu as peut-être les faveurs du Maitre mais pas moi. »

- « Très bien, le travail d'abord. Tu as quoi sous ta cape ? » Dit-il en faisant mine de vouloir soulever ma cape. Je le repousse.

- « Putain tu le fais exprès ! »

- « C'est pour la mission. » Vu que je ne sais pas de quoi il s'agit, je le laisse faire. Je porte un pantalon serré noir et un t-shirt blanc en v. « Mignonne, ça devrait le faire. » Il commence à marcher et sors du manoir, je le rattrape.

- « On va où ? »

- « Prend mon bras. »

Il me fait transplaner et nous arrivons dans une petite foret qui me rappelle un peu trop notre première mission ensemble. Il fait nuit noir.

- « Tu vas me dire ce qu'on fait ici ? »

- « Suis moi. »

Je m'exécute mais à l'intérieur je boue littéralement. Nous entrons dans un petit village calme, les rues sont désertes. Il me conduit jusqu'à une petit maison au centre du village, où nous entrons . Il place des sorts un peu partout, monte à l'étage, puis il regarde à l'extérieur par une fenêtre.

- « Parfait. »

- « Rab ! » Je m'énerve, il se retourne et me sourit.

- « Oui chérie ? »

- « La mission ? »

- « On va rester ici à scruter l'extérieur. »

- « Pour chercher quoi ? »

- « Qui ? Nous cherchons des membres de l'Ordre du Phénix. Tu sais ce que c'est ? » Je frissonne bien sûr vu que je suis un agent double pour eux. Seulement, j'ignore où se trouve le quartier général, c'est peut-être même ici.

- « Oui Severus m'en a parlé. »

- « Le brave. » Il retourne à sa contemplation de l'extérieur.

- « Mais comment vous savez qu'ils sont ici ? »

- « On ne le sait pas. Le Lord a mandaté plusieurs équipes a des endroits stratégiques. » Je respire un peu, il joue la sécurité c'est tout.

- « Et ici nous sommes où ? »

- « Godric Hollow plusieurs membres du premier ordre habitaient ici et la famille Dumbledore aussi. »

- « C'est pas trop évident comme endroit ? »

- « On suit les ordres. » Dit-il simplement en haussant les épaules

- « Et comment on est sensé les reconnaitre, ils n'ont pas une étiquette sur eux. »

- « Voici ceux qu'on présume l'être. » Dit-il en sortant quelque chose de sa poche qu'il agrandit. « Tu aurais tout le temps d'étudier les dossiers. »

- « Combien de temps ? »

- « Jusqu'à ce que le Seigneur décide que c'était assez et il a aussi demandé que tu scrutes s'il y avait des fantômes intéressants. Alors ? » Je regarde autour de nous mais il n'y a rien.

- « Pas l'air d'avoir grand monde. »

- « La journée tu pourras sortir de temps en temps mais sans te faire remarquer. »

- « Ok. » Je fais le tour de la pièce, c'est sommaire, il n'y qu'un lit, une salle d'eau j'ai vu en bas, une cuisine et un salon. Je me rapproche de la fenêtre où on ne voit rien à cause de la nuit.

- « En attendant, on peut passer le temps. » Je sens qu'il se colle à mon dos mais je le repousse du coude.

- « On a une mission. »

- « Il fait nuit noir, j'ai placé des alarmes on est tranquille. »

Je continue a fixé l'extérieur même si je ne vois rien. Tout plutôt que le regarder. Cependant, je sens ses mains sur mon corps et se traite réagit contre moi. Son corps est collé au mien et ses mains remonte mes habits pour toucher ma peau.

- « Regarde-moi. »

- « Je te déteste. » Je marmonne alors que je lutte intérieurement.

- « Regarde-moi. » Il l'a dit plus agressivement, il me retourne et me plaque contre le mur. Je tombe sur deux yeux rouges sang. Je gémis face à cette sensation que j'aime trop. Il m'attire comme une droguée face à sa dose. Je déteste l'emprise qu'il a sur moi et en même temps j'adore ça. Il m'embrasse dans le cou, doucement, langoureusement puis il s'arrête et s'écarte. Je gémis de frustration.

- « Tu fais quoi ? »

- « Plait-il ? » Joue-t-il dos à moi en s'avançant vers le lit. Il se jette dessus et se retourne.

- « Arrête de jouer. Rab. » Je gémis.

J'ai l'air pitoyable, je sais qu'il joue avec moi mais là, j'en ai besoin, c'est vital. Je laisse tombé ma cape, j'enlève mon haut et je vois son regard avide sur moi. Il est posé maintenant sur le lit, le main derrière la tête. J'approche timidement, il me saisit le bras et à vitesse vampirique reprend le dessus. Je sens ses dents dans mon cou, après un gémissement bref de douleur, le bonheur arrive vite. C'est jouissif, c'est ma délivrance. Je peux enfin dormir. Quand je me réveille, il est posté à la fenêtre avec un café à la main. Je mets une couverture autour de moi, je m'approche de lui. Il me tend une deuxième tasse.

- « Merci. »

- « Rien n'a signalé. Ça va être mortel. »

- « Il y a de quoi mangé ici ? »

- « J'ai rempli la cuisine pour toi. Je m'occupe de la première heure. Pour rester focus, on fera des roulements. »

Pour lui c'était peut-être mortel mais en soit, cette mission ressemble un peu à ma vie. Après un bon petit déjeuner, je m'assieds sur le lit et je prends les dossiers. C'est une mine d'information, ça va me permettre de savoir qui le Lord soupçonne. J'ouvre le premier et je tombe sur Dumbledore, celle-là c'est un peu obvious mais j'essaye d'emmagasiner toutes les informations. Je ne peux pas les inscrire se serait trop suspect. Les dossiers suivants traitent de Remus Lupin, Sirius Black, la famille Weasley, Maugrey Alastor, mes mains tremblent un peu quand j'ouvre celui de Nymphadora Tonks, son portait me sourit, je ne sais même pas si elle fait vraiment partie de l'Ordre. Des souvenirs fugaces me reviennent en tête et je préfère le mettre de côté. Quand j'ouvre le dossier suivant une colère gronde en moi, Augusta Londubat. Mon collègue semble ressentir ma haine car il me demande.

- « Tu ne m'as pas raconté pourquoi elle t'a renié. »

- « Parce que ça enfreint la règle. » Notre règle celle que j'ai fixé depuis notre première fois.

- « Aller on a du temps à tuer on peut discuter. »

- « La règle c'est rien de personnel. » Je lui rappelle.

- « Donc j'ai droit de savoir qu'elle est la couleur de ta culotte mais je peux pas savoir si tu as réussi tes Buses. » Se moque-t-il mais je reste sérieuse.

- « Tu as tout compris. »

- « Je peux te faire l'amour mais…. »

- « Arrête. »

- « Tu vas au moins récupéré ton titre. C'est pas ton nigaud de frère qui va t'en empêcher. » A l'évocation de mon frère, mes mains tremblent. Mon petit frère me manque et j'ai toujours tout fait pour ne pas y penser.

- « J'ai pas envie de récupéré ce titre. »

- « Les Londubat sont une ancienne lignée tu peux pas… »

- « Les Light aussi et je ne veux plus rien avoir affaire avec elle. » Je le coupe et il retourne à sa contemplation.

- « Peut-être que tu vas avoir le plaisir de la tuer. »

Je referme le dossier et je prends les suivants. Puis je prends mon tour de garde. Pendant les premiers jours, ça s'alterne de cette manière. Puis le quatrième jour, je décide de sortir. C'est un village sorcier et il fait brumeux, je peux donc mettre ma cape sans problème. Je marche dans les rues plutôt calme quand j'arrive devant une maison à moitié démolie, je m'approche et je vois que c'est la maison des Potter. Je me demande pourquoi on l'a pas faite détruire mais c'est surement à Potter de prendre la décision. Il doit pas vouloir détruire des souvenirs. Il n'y a pas de fantôme rattachée à cet endroit les Potter ont dû partir en paix. En même temps, ils se sont sacrifiés pour leurs fils, il n'y a pas d'acte plus héroïque, leur place n'est plus ici. Je m'approche du cimetière, il y a quelques âmes torturées mais rien d'intéressant. Je décide de rentrer.

- « Alors ? » Me demande-t-il.

- « Rien ni vivant, ni mort. »

- « Dommage. » Dit-il alors que j'enlève mes chaussures. « Tu avais quel âge quand tu les as vu pour la première fois. » J'avais trois ans, je ne me rappelle pas vraiment du premier. Au début, je pensais que c'était des gens normaux. Puis ma grand-mère à compris, elle a changé de comportement. Elle a tout fait pour que ça ne se sache pas, pour que ça disparaisse. Comme je n'ai pas réussi, elle a préféré me faire disparaitre. Les oracles sont rares, on ne nait pas oracle. On dit que c'est la mort qui nous choisit, des foutaises, c'est juste une malédiction. J'ai plus l'impression que c'est le diable qui s'amuse avec nous.

- « Tu es désespérant. » Je râle en lui laissant une de mes chaussures, il l'évite bien sûr.

- « On va passer encore des jours ici. Tu es plus barbante qu'une Serdaigle, à part au lit. On voit bien que c'est Severus qui t'a élevé. »

- « Tu dis ça pour la partie au lit. »

- « Attention que je lui rapporte. » »

- « Il faudra que tu lui dises tout alors. »

- « C'est pas faux. Retourne à tes livres alors. »

La chaleur arrive à la fin de la semaine, Rabastan prend une douche, j'enlève mon gilet et je me retrouve en top à fine bretelle et en mini-short. Je regarde par la fenêtre, je vois une famille qui rigolent en mangeant une glace. Je les envie, la grande sœur vient de pousser la tête de son petit frère sur la boule. Il râle puis ils rigolent tous devant sa tête. Peut-être dans une autre vie, j'aurai fait pareil à mon frère.

- « Tu veux une glace ? » Je ne l'ai pas entendu arriver, il regarde dans la même direction que moi. Je le repousse.

- « J'ai plus cinq ans. »

- « Je sais. » il s'assied à côté de moi sur l'appui de fenêtre.

Il commence à passer un doigt sur mes runes. J'en ai une qui fait tout mon dos, une sur ma nuque et plusieurs sur chacun de mes membres. Je le laisse faire, ces mains froides me font du bien.

- « Il parait que c'est une souffrance horrible de les poser ? » Je ferme les yeux rien que de me rappeler la douleur de cette nuit me donne la nausée. J'avais onze ans et pourtant c'est comme si c'était hier.

- « Il parait. » Je murmure.

- « Et chaque fois qu'on les utilise. » Rajoute-t-il, ça fait moins mal mais ça fait mal effectivement. « Tu sais pourquoi les Oracles utilisent encore cette forme de magie ? »

- « Parce que c'est la seule qui agit sur notre monde et l'autre. »

- « Tu as répondu à une de mes questions. » Dit-il joyeusement en m'embrassant l'épaule.

- « Ça n'avait rien de personnel. »

- « Ce que je sais c'est que les oracles ne peuvent pas dormir parce que c'est dangereux pour eux. Mais tu dors, c'est grâce à ma morsure ? » Dit-il en dépensant un chaste baiser sur mon cou.

- « Je ne sais pas. » Et c'est la vérité, la première fois qu'il m'a mordu, je suis tombée inconsciente et j'ai pu dormir. C'était surprenant et c'est une des raisons pour laquelle je m'accroche à lui. On ne peut pas dormir car le monde des rêves est une porte commune avec l'au-delà. Quand on dort un fantôme pourrait prendre possession de nous.

- « Tu as besoin de moi. »

- « Et tu as besoin de mon sang. »

- « Je peux avoir le sang de qui je veux. »

- « Je peux dormir grâce à la potion de sommeil sans rêve ou grâce à une rune ou… » Ou grâce un fantôme qui veut bien m'aider. Mais sa morsure, c'est la meilleure des façon mais ça je lui avouerait pas.

- « Ou ? »

- « J'ai pas besoin de toi non plus. » Je dis en le repoussant et en me levant. « C'est à ton tour. » Il m'attrape le bras et me ramène à lui.

- « J'adore quand tu t'énerves princesse. »

Il m'embrasse et je me débats sans trop d'insistance. Nous finissons la nuit ensemble et je peux dormir. La routine c'est installé, nous sommes resté en surveillance pendant un mois avant que le Lord nous rappelle à lui.

- « Comment c'est passé votre mission ? » Nous demande-t-il, je laisse Rabastan prendre la parole.

- « Bien Maitre mais nous n'avons rien vu. »

- « Light ? » M'interroge-t-il.

- « Rien Maitre. »

- « Vous pouvez disposer, je vous rappellerai plus tard. »

Nous sortons et je suis prête à partir quand il m'interpelle.

- « On va boire un verre ? »

- « On vient de passer un mois ensemble, j'ai besoin d'air. »

- « On peut enfin s'amuser. »

- « C'est pas ce que tu as fait depuis qu'on est parti et puis tu peux enfin avoir qui tu veux. »

Je transplane avant qu'il n'ait rien ajouté de peur qu'il m'attrape et que je retombe dans ses filets. J'arrive chez mon mentor, je me plaque contre la porte d'entrée pour respirer.

- « Où étais-tu ? » J'ouvre les yeux pour voir Severus Rogue de très mauvaise humeur.

- « En mission. »

- « Un mois ? »

- « Oui un mois pour surveiller Godric Hollow. » Il semble se détendre.

- « Pourquoi ? »

- « Il a fait surveiller tous les endroits où il pensait que l'Ordre se trouvait. »

- « Et ? » Est-ce que l'Ordre se trouvait là on qu'on a vraiment été nul ?

- « On a rien vu pourquoi l'Ordre est là-bas ? »

- « Non. » Dit-il simplement en tournant le dos, je le suis dans le salon.

- « J'ai eu accès à tous les noms que le Lord soupçonne d'en faire partie. »

- « Fais moi le rapport par écrit mais ne l'envoi pas c'est trop risqué. Je repasserai le prendre. » Dit-il en s'approchant de la cheminée.

- « Vous repartez ? »

- « Oui pourquoi tu as besoin de mon aide ? » Il a l'habitude de me soigner, mais là, je vais bien. Ou en tout cas, il n'y a rien dont je pourrais avoir envie de lui confier.

- « Non. »

- « Tu étais seule pour faire cette mission ? » Me demande-t-il soupçonneux, je ne le regarde pas dans les yeux.

- « Non j'étais avec Rabastan. »

- « Et il ne t'a rien fait ? » Des flashs du mois me reviennent, j'espère ne pas rougir.

- « Non. »

- « Donc tout va bien ? » Insiste-t-il mais que pourrais-je lui dire ? Que le vampire me manque ? Que j'ai pas envie d'être seule ? Que j'ai envie de parler à quelqu'un ?

- « Tout va bien. »

Il s'en va et j'ai cruellement envie de prendre une douche seule mais il faut que je mette toute les informations que j'ai. Tous les jours, j'ai relu les dossiers pour avoir le maximum d'information. Et je reporte tout sur le papier. Puis je me rends sous le jet brûlant de la douche. Je décharge, je pleure encore et encore. C'était effectivement une mission facile, j'ai dû tué personne, mais je me dégoute. L'emprise qu'à Rabastan sur moi est trop forte. Il faut que j'arrête ça. Il est mauvais. Je me regarde dans le miroir, j'ai moins l'air fatigué que d'habitude. Mes yeux bruns sont moins cernés, je suis un peu moins pâle. Mes cheveux châtains foncés ondulés me tombent jusque mi-dos. Je prends un temps fou à en prendre soin mais j'aime mes cheveux. Je sors de là et je suis entrain de les sécher quand je vois mon ami.

- « Tu es revenu ? » Je suis contente de le revoir, d'avoir quelqu'un avec qui parler, un ami.

- « J'ai pensé qu'il valait mieux que je ne sois pas là pendant ta mission. Est-ce que tout va bien ? »

- « Non mais ça va aller. Est-ce que tu peux m'aider à dormir ? »

- « Toujours. »

Je m'installe confortablement et je peux me laisser aller au sommeil.

Quand je me lève, je me sens bien même si j'ai un peu le manque de Rabastan. Je chasse vite cette image de ma tête avant de me diriger vers la cuisine où Severus est en train de lire mon rapport en buvant une tasse de café. Je prends une tasse et je m'assieds en face de lui.

- « Vous n'avez pas cours ? » Il hausse un sourcil.

- « On est samedi. »

- « Pardon, je suis un peu perdue dans les jours. »

- « Je vais transmettre ton rapport au professeur, ça va nous être utile. Il ne sait pas tout. Est-ce que tu as quand même travailler ? »

- « Oui j'ai eu le temps »

- « Voici les tests que tu aurais dû faire en ton absence. » Me dit-il en déposant des parchemins devant moi. « Tu vas reprendre tes exercices physique. Je vais donner ça et je reviens. »

- « Vous n'êtes pas obligé. » Je dis tout bas alors qu'il est déjà parti.

Je regarde la première page du test en haut de la pile. Les vampires et leurs calices. Je grimace. Rabastan et moi, nous ne le sommes pas. Nous n'avons jamais finalisé le lien. Il boit mon sang, ça me procure du plaisir mais on n'est pas dépendant l'un de l'autre. Je me frotte le bras par stress alors que le manque en moi est toujours présent. Il m'a beaucoup mordu pendant ce mois. Le lord est officiellement revenu le 24 juin. Le 26 juin, Severus me présentait à lui, le 1 juillet j'étais en mission avec Rabastan et il m'a mordu pour la première fois. Entre ce moment et la dernière mission on c'était vu 5 fois.

- « Encore là ? » M'interroge mon mentor alors que je n'ai pas bouger. Je prends les parchemins à la hâte et je me lève.

- « Je vais travailler. »

- « Tu peux venir dans mon bureau, je dois corriger des copies. »

- « D'accord. »

J'ai souvent travaillé dans son bureau, au début c'était plus pour me surveiller mais j'ai toujours aimé cet endroit qui sent les ingrédients de potion. Je me place à mon bureau qui n'a pas bougé au fil des années. Il s'installe lui aussi et nous commençons à travailler. J'ai bien travaillé même distraite par l'idée de Rabastan et c'est assez facilement que je complète les exercices. Quand j'ai fini, je vais les poser sur son bureau. Il barre toute une page d'un élève.

- « Il va en entendre parler. » Je me moque. C'est un sujet de conversation qu'on a, il se plaint souvent de ses élèves. Je me demande comment il aurait été si j'étais rentrée à Poudlard.

- « Un cas désespéré. »

- « Comment c'est passé la rentrée ? »

- « Fudge nous a mis sa secrétaire comme professeur de Défense. Une vraie plaie et essaye de faire taire Potter, comme si c'était possible. »

- « J'ai vu que même le journal s'en prenait à lui. »

- « Il n'a plus autant de fan, ça ne lui ferait pas de mal. Va faire tes exercices, si tu vas courir préviens moi. »

- « Comme toujours. »

Je vais dans la salle d'entrainement pour faire mes étirements, j'ai pris des cours de combats du côté moldu, Severus pensait que ça m'aiderait et c'est le cas. Je fais un mètre septante pour soixante kilos, si je n'ai pas la technique, j'aurai aucun moyen de défense à part la magie. Je décide d'aller courir, rien de tel pour me vider l'esprit. Je le préviens et je vais courir pendant une heure avant de revenir. Quand je rentre, je vois un mot comme quoi il a dû partir. Je vais prendre une douche et ma vie reprend son cours.