Bonjour,

Je ne postais plus car je n'ai pas eu de commentaires pour ma fic, du coup, j'ai pensé qu'elle n'intéressait pas. Après avoir reçu un message, j'ai décidé de continuer à poster. Ma fic a plusieurs chapitres d'avances mais si ce n'est pour que personne ne lise, autant la garder au chaud dans mon ordinateur. Donc si vous aimez ma fic, n'hésitez pas à le faire savoir et je continuerai à publier. Sinon, je ne perdrais pas mon temps à le faire.

Sur ce, bonne lecture.


Chapitre 4: Papa-maman-tuteur

Des semaines passèrent de nouveau sans nouvelle de personne. Mais alors que je suis entrain de faire une potion dans le laboratoire, ma marque se met à chauffer. Juste le temps de mettre la potion de soin en bouteille, de mettre ma cape que je transplanes. Quand j'entre dans la salle, le Maitre semble plus détendu. Je me mets à genoux et il me fait me relever. Il a les mains jointes et son serpent à la tête sur ses genoux, il semble dormir.

- « Light, j'ai une mission pour toi. Tu vas aller rendre visite à tes parents. » Je m'attendais à beaucoup de choses mais pas à ça. J'ai, je pense, laisser mon trouble se voir car un éclat rouge est passé dans ses yeux.

- « Maitre ? »

- « Te souviens-tu de Moroz ? »

- « Le Langue de Plomb présumé ? »

- « Oui il a eu un léger incident et j'ai besoin de savoir dans quel chambre il se trouve. Localise-le et reviens avec l'information. »

- « Oui Maitre. »

Je déteste déjà cette mission, depuis mes trois ans, je n'ai plus remis un pied dans l'hôpital. Je sais qu'il y a pire comme mission, pas de meurtre, pas de torture, ni de trahison mais je regrette presque. Je transplane et j'arrive dans le hall d'accueil. Le chemin n'a pas changé, l'odeur non plus malheureusement. Je fais abstraction des âmes errantes qui sont plus ou moins visible. Je regarde mes pieds, il ne faut surtout pas qu'elles me remarquent. J'ai l'impression d'être de nouveau une enfant la tête rentrée dans les épaules. Après un temps qui me parait infini, j'arrive à l'accueil de l'étage où se trouve mes parents.

- « Bonjour vous venez-voir quelqu'un ? » Me demande une sorcière boulotte à l'air joviale.

- « Franck et Alice Londubat. » Même leurs prénoms me font mal.

- « Vous devez signer le registre. » Me dit-elle me montrant un parchemin, je m'exécute alors qu'un cri retenti derrière moi. D'après la non réaction de la sorcière, je présume que c'est un mort.

- « Voilà. » Je dis en tendant le papier alors qu'un mort murmure maintenant à mon oreille.

- « C'est la quatrième chambre. »

- « Merci. »

J'avance dans le couloir, les fantômes sont encore plus présent. Je sais que j'ai une mission mais je décide de rentrer quand même dans la salle 49 où se trouve mes parents Mon père est assis sur son lit et semble regarder vers la fenêtre, ma mère fait les cent pas le regard dans le vide. Ils ont vieilli, ils ne devraient plus être ici. Il y a plusieurs lits dans la salle séparé par des rideaux, je trouve cela tellement impersonnel.

- « Bonjour, excusez-moi je ne savais pas qu'il y avait de la visite. » M'interpelle une femme aux cheveux gris. Je me retourne et les yeux de la femme s'écarquille « Mais c'est Callioppée ! »

- « Callie. » Je marmonne.

- « Tu as tellement grandi, je suppose que tu ne te rappelle pas de moi. Je suis Rosaline, je m'occupe de tes parents depuis qu'ils sont arrivés. » Effectivement, je n'ai aucune souvenir d'elle.

- « Comment vont-ils ? »

- « Bien enfin rien n'a évolué. » Me dit-elle avec un sourire désolé. A quoi je m'attendais ? ils ne sont plus là.

- « Je ne devrais pas être là. » Je dis en voulant partir mais une autre femme arrive poussant un rideau, elle est beaucoup plus jeune.

- « Rosaline monsieur Moroz se réveille.» Au nom de l'homme, je regarde le lit derrière le rideau qu'elle a poussé, je vois effectivement l'homme gémir doucement.

- « J'arrive tout de suite, tu devrais rester, ils aiment bien avoir de la compagnie. » Me dit-elle en posant un bras sur mon épaule.

Elle s'avance vers le lit et referme le rideau. Je regarde de nouveau mes parents. Ma maman s'approche de moi, un moment j'ai l'impression qu'elle me voit elle me tend un emballage de bonbon vide. Je le regarde, j'arrive pas à savoir ce que ça me fait. Quand je relève la tête, elle est déjà repartie. Je fais prestement demi-tour, de toute façon, j'ai l'information qu'il me faut. Je sors de la pièce et je tombe nez-à-nez avec Harry Potter.

- « Harry. »

- « Callie tu ne souviens de moi ? » Dit-il étonné.

- « Tu es Harry Potter quand même. » Je dis platement.

- « Mouais enfin voici Hermione, Ron, Ginny. » Me présente-t-il en me montrant une brune et deux rouquins.

- « Enchantée. »

- « Tu rendais visite à quelqu'un ? » Me demande—t-il, j'avale difficilement ma salive, il faut que je sorte vite d'ici. Les morts, l'odeur, mes parents, la mission, Potter, c'est trop, beaucoup trop.

- « Oui mais je partais. »

- « Harry nous a dit que tu avais passé tes buses en élève libre, j'ai lu que c'était très rare » S'extasie Hermione.

- « Avant c'était moins rare. »

- « Oh regardez c'est Neville. » Dit Ron en regardant au dessus de mon épaule. Je ne me retourne pas, un Neville qu'il connaisse, il ne doit pas y en avoir mille.

- « Je dois y aller. »

- « Callioppée ? » M'interpelle la voix de mon frère alors que je suis toujours de dos. Je ne retiens pas mon juron. Il a dû voir mon nom sur la liste. Harry me regarde puis le regarde.

- « Vous vous connaissez ? »

- « Il faut que j'y aille. Au revoir, j'ai été content de te revoir et te vous rencontrez. » Je ne regarde toujours pas mon frère, je bouscule Ron et Hermione en passant au milieu d'eux et je fonce.

Je fuis alors que j'entends les clopinement de la canne de ma grand-mère. Je cours presque parfois réprimander par des médicomages. J'arrive dans le hall et je transplane aussi vite. Je ne réfléchis pas vraiment et je retourne au manoir. Avant de rentrée dans la salle, je remets mes barrières psychiques je me rends devant le lord.

- « C'était rapide, as-tu l'information que je t'ai demandé ? »

- « Moroz est dans la salle commune 49. »

- « Merci nous lui enverrons un présent de bon rétablissement. Cependant tu m'as l'air contrarié. » Je me maudis, j'aurai dû faire une pause avant de revenir.

- « Absolument pas. Je suis là pour vous servir. »

- « Viens avec moi. »

J'ai été stupide, j'ai laissé transparaitre mes émotions, Severus m'avait pourtant prévenu. Je me lève, je n'ai pas vraiment le choix. Je le suis jusqu'à une pièce qui ressemble à un bureau avec beaucoup de bibliothèque. Un feu réchauffe la pièce, elle pourrait sembler agréable si elle n'appartenait pas au plus grand mage noir.

- « Assieds-toi. » Je regarde le canapé noir, je m'assieds mais je ne suis pas à l'aise. Il se sert un verre d'alcool, surement du whisky, j'en boirais bien un aussi. « A la prochaine fin d'année, je vais recruter des élèves dans mes rangs, ceux qui finissent Pourdlard. Mais sais-tu ce que tu as de plus qu'eux ? » Il s'adosse à son bureau et me regarde tout en buvant une gorgée.

- « Je suis une oracle. »

- « Oui mais au-delà de ce point. » Ces yeux me sondent, je déteste ça. Je n'arrive pas à réfléchir correctement mais il ne semble pas m'en tenir rigueur. « Tu n'as pas eu à entendre les sombres inepties de Dumbledore. Et pour cela, tu seras toujours différent d'eux. Dumbledore voit la colère comme quelque chose qu'on doit régler. La colère, la douleur, la vengeance est une arme, elle te rendra puissante. Ta famille bien que des traites étaient également des sang-purs. Tu es une sang-pur, sois en fière. Tu as également prouvé ton dévouement et tes capacités même si tu as encore beaucoup à apprendre. Aimes-tu tes parents ? » Je dégluti, la réponse est facile.

- « Je ne les ai jamais connu. »

- « Et ta grand-mère ? La hais-tu ? » Quand je pense à elle beaucoup de sentiment m'étreignent et peu sont positifs.

- « Je la déteste. »

- « Serais-tu prête à la tuer pour me servir ou serais-tu prête à affronter ton propre frère ? » Me demande-t-il doucement, je sais que je dois mentir mais ses yeux m'en empêchent.

- « Je… »

- « J'ai ma réponse. » Il lève sa baguette et je m'attends à me prendre un sort de torture. « Darksadness. »

Le sort me percute sans que je le reconnaisse. Je me retrouve dans une pièce noir, j'entends le claudinement de ma grand-mère. Je me retourne, elle est là, semblant aussi grande que quand j'avais trois ans.

- « Déception, monstre, tu es la honte de la famille Londubat. » Sa voix résonne comme si on était dans un tunnel.

- « Non. » Elle me donne un coup et c'est réel, la douleur est réelle. Je touche ma joue où un bleu va se former.

- « Grand-mère. »

- « Tu ne seras jamais à la hauteur quoique tu fasses ! » Elle me donne un coup dans le ventre d'une telle force que je me retrouve par terre. « Tu es répugnante. » Encore un coup dans les côtes. « Tu couches avec l'ennemi celui qui a détruit notre famille. »

- « Tu m'as renié. » Je gémis tout en essayant de me protéger avec mon bras.

- « J'aurai du faire bien plus. »

Alors que je suis toujours à terre, les coups pleuvent encore et encore. J'ai mal mais je n'arrive pas à répliquer. Finalement la canne tombe et elle a sa baguette en main. Le sang pulse dans mes oreilles, je n'entends pas le sort mais la douleur est vive.

- « Dis-le que tu es un monstre. » Je ne peux pas me résoudre à le dire.

- « Je suis une oracle. » Je dis doucement, pour elle c'est la même chose mais elle n'est pas satisfaite.

- « Tu es un monstre rien de plus. » Son visage est déformée par la haine.

- « Je suis une oracle. »

J'ai crié et ma magie est intervenue à ma place et à expulser ma grand-mère en arrière. Elle disparait et l'illusion s'évapore, je tombe à quatre pattes devant le lord qui sourit.

- « Tu en seras bientôt capable pour du vrai. Va ma petite Light et voici pour toi. » Dit-il en me tendant une clé noir.

Je la prends doucement, je me redresse mais la douleur de l'illusion est réelle, elle. Je mets toute ma force pour paraitre digne alors que je sors. Je monte doucement les escaliers, la clé de la chambre dans ma main. Je la trouve facilement, j'ouvre la porte, je ne sais pas vraiment pourquoi je ne repars pas. La chambre est sommaire mais belle on dirait qu'elle s'est adapté à moi. On dirait celle de Rabastan, sauf qu'ici tout est beige avec un grand lit à baldaquin. Une nausée monte en moi, je me dirige vers les toilettes et je vomis encore et encore. Quand j'ai fini je me pose contre le mur.

- « Tu as ta propre chambre au manoir, tu as vraiment prouvé ta place. » Fait la voix de mon ami.

- « Je suis un monstre. » je me lève pour me regarder dans le miroir. La sueur fait que mes cheveux colles à mon front, je suis pâle, un accès de rage revient en moi et je frappe le miroir en criant : « je suis un monstre »

Le miroir éclate et mon poing est en sang. La douleur est vive et des grosses gouttes de sang tombe dans l'évier. Je commence à pleurer, tête baissée.

- « Tu devrais prendre une douche et dormir. »

- « Va-t-en. » je murmure

- « Mais… »

- « Va-t-en ! » Je hurle en me tournant vers lui et il disparait. « Je veux être seule. » Mon vœu est exaucée et une angoisse me prend, j'espère ne pas l'avoir fait partir pour toujours. Je m'effondre en pleure. Quand les larmes se tarissent, je reste prostrée pendant un long moment, puis je décide de me lever. J'emballe ma main dans un bandage, je vais dormir en activant ma rune qui écarte les fantômes. Ça fait un mal de chien mais c'est ce qu'il faut à un monstre. Je comate plus que je ne dors et quand je me réveille, je suis loin de me sentir bien. Je m'assieds sur le bord du lit, j'ai une migraine atroce, je fais craquer mon cou. Je décide de rentrer, je mets ma cape et je descends lentement les marches. Je transplane et j'arrive dans le hall de chez mon mentor. Je veux aller vers ma chambre, je monte la première marche quand une main m'attrape.

- « Où étais-tu ? »

- « En mission. » Je réponds en me tournant vers lui.

- « Qu'est-ce qui s'est passé ? »

- « Rien. » Je vais pour continuer ma montée

- « Reste ici »

- « Non ! » Je lui crie dessus et il semble un moment surpris.

- « Callie. »

- « Je veux juste être seule. » il n'a toujours pas lâché ma main et il la tourne pour regarder le bandage couvert de sang.

- « Il faut soigner ta main. » Il fait disparaitre le bandage d'un sort.

- « Je vais le faire. »

- « Pas comme ça. » Me dit-il mais tout en soutenant son regard, j'active ma rune de soin. Une larme unique coule alors que la douleur m'électrocute mais ma main est guérie. « Parle-moi. »

- « Foutez-moi la paix. »

- « Callioppée. » Gronde-t-il.

- « Punissez moi ou laissez-moi mais décidez-vous. » Il semble peser le pour et le contre mais finalement il dit.

- « Très bien, on parlera plus tard. »

J'avance et je vois le journal poser sur la table à côté des escaliers, un article attire mon attention Moroz est mort, une plante l'a tué. Je dois être encore plus blanche car j'entends sa voix qui m'appelle.

- « Callie ? »

- « J'ai oublié. J'ai pas fait mon rapport. Il est mort par ma faute. »

- « Qui ? »

- « Moroz. »

Je m'effondre contre le mur, assise sur une marche il met un genoux à terre devant moi.

- « Raconte-moi. »

- « Il m'a convoqué, il m'a envoyé à l'hôpital voir mes parents. Il voulait que je trouve des informations sur la chambre de Moroz. J'ai croisé Potter et ses amis, je suis partie avant de tomber sur ma grand-mère. Quand je suis revenue avec l'information auprès du Lord, j'ai pas réussi à cacher le trouble que j'avais ressenti. Il l'a vu. » Je ferme les yeux.

- « Qu'a-t-il fait ? »

- « Il a dit que à la différence des enfants ayant fréquenté Poudlard, je n'étais pas corrompu par les idées du professeur Dumbledore. Il m'a demandé si j'étais prête à affronter mon frère ou a tué ma grand-mère. J'ai pas réussi à répondre et il m'a lancé un sort inconnu. Je me suis retrouvée devant ma grand-mère, un peu comme un épouvantard mais ses coups étaient réels. Je l'ai tué. » Je revois son visage plein de haine se transformer en visage sans vie.

- « C'était une illusion. »

- « Il m'a donné une chambre pour récompense. » Je lui dis en sortant la clé de ma poche. « Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas revenue ici. J'ai failli. »

- « Va prendre une douche. Est-ce que Regulus est là ? »

- « Je lui ai dit de partir. » Je hoquète ne sachant toujours pas s'il va revenir.

- « As-tu dormi ? »

- « Oui avec les runes. »

- « Tu vas prendre une potion et tu vas dormir. »

- « Vous ne me punissez pas ? » Je lui ai mal parlé, j'ai failli à ma mission, il aurait toute les raisons de le faire.

- « Tu t'es déjà assez punie. Monte. »

Je monte et je m'exécute, je prends la potion qui est apparue sur ma table de chevet et je sombre.

Quand je me lève, je me sens un peu mieux. Je descends les marches et je vois qu'il est à table en train de boire un café.

- « Bonjour. »

- « Bonjour je suis désolée pour mon comportement d'hier. »

- « Vas-tu mieux ? »

- « Oui. » Je m'assieds en face de lui et je me prépare une tranche de pain avec de la confiture.

- « Je vais devoir enseigné l'Occlumencie à Potter, il a apparemment une connexion avec le Seigneur des Ténèbres. »

- « Vous êtes un bon professeur, j'ai appris rapidement. »

- « Potter n'est pas toi. On sait déjà que le Lord veut quelque chose au Ministère mais on ne sait pas quoi. Je sais que tu as une chambre là-bas, mais j'aimerai que tu n'y restes pas plus que nécessaire.

- « D'accord. » La honte d'hier me revient, je repose ma tartine.

- « Il y a également autre chose. Je voulais que tu te sentes mieux avant de te le montrer. » il me tend le journal. Je regarde le gros titre : dix mangemorts se sont évadés d'Askaban, une photo en particulier attire mon attention, celle de Bellatrix Lestrange. « Tu vas peut-être la croisée mais il ne faudra rien tentée, c'est une cinglée mais elle est dans les favoris du Lord. »

- « D'accord. » Je n'ai vraiment plus faim.

- « Ça va aller. »

- « Je connais ma mission, je sais ce que j'ai à faire.. »

- « Bien. »

La discussion s'achève là mais je n'arrive pas à détacher mon regard de la photo. J'ai bien sûr occulté le fait que lors de cette soirée où mes parents ont été torturé, il y avait Barty Croupton Jr, Bellatrix, son mari et son beau-frère, Rabastan.

- « Tu vas revenir avec moi à Poudlard. » Je le regarde ne comprenant pas.

- « Quoi ? Pourquoi ? J'ai plus cinq ans. » Je m'emporte. « Vous ne me faites plus confiance ? »

- « Là n'est pas la question et si tu pouvais faire preuve de plus de contrôle que les têtards que j'ai en cours. »

- « Si ce n'est pas une question de confiance, c'est quoi ? »

- « Prend le comme tu veux. » Dit-il d'une voix sombre où je sens la colère pointée. « Je ne t'ai pas punie hier mais si tu continues tu vas y avoir droit »

- « Et s'il me rappelle ? »

- « La cheminée est reliée. Tu reviendras ici avant de transplaner. Va préparer tes affaires, nous partons bientôt. »

Je suis en colère, c'est clair qu'il n'ose pas me laisser seule. Je mets tout ce dont j'ai besoin dans mon sac puis je redescends dans le salon. Je l'attends pendant une heure avant qu'il arrive. Il me fusille du regard, il doit sentir ma colère, je ne fais rien pour la cacher. Nous passons par la cheminée et nous arrivons dans ses appartements. Ça fait longtemps que je ne suis pas revenue ici. De mes onze ans à mes quinze ans, j'y venais souvent. En soi, j'aimais bien venir, c'était comme venir vraiment à Poudlard. Mais là, je ne le vois que comme une punition. Je vais dans ma chambre et je ferme la porte derrière moi. Je sais que c'est puéril mais son attitude m'énerve. Ma chambre n'a pas bougé, c'est une petite chambre avec un lit, une garde robe, un bureau, un chaise. Je médite plus que je ne dors vu que Regulus n'est pas là. Le lendemain je sors de ma chambre mais la pièce est vide.

- « Content de vous revoir Miss Light. » Je regarde le portrait qui vient de parler. C'est un homme au visage fin et long avec une barbichette noir, il me faisait pensé à Jafar.

- « Bonjour Sir Hector vous savez où il est ? »

- « Sorti, il m'a juste dit que votre travail vous attendais sur la table. » Me dit-il en faisant un signe vers la table où se trouve une pile de parchemin.

- « Merci. »

L'appartement est convivial, une table ovale avec quatre chaises, un canapé devant l'âtre. Je m'assieds à table et je prends mon petit-déjeuner. J'ai pas vraiment la tête à travailler. Je regarde les parchemins, de la défense, des potions et de la botanique. Je soupire en les prenant et je les amène dans ma chambre

Je ne le revois pas de la journée, le soir, j'entends la porte s'ouvrir et se refermer. Les minutes passent puis j'entends ma porte s'ouvrir. Je fais mine de ne rien entendre, je continue à écrire.

- « Tu comptes bouder comme une enfant encore longtemps. » Je l'ignore toujours, je suis en colère et j'ai jamais pu être vraiment une enfant. Enfin, plus depuis mes onze ans. « Très bien, j'ai dix chaudrons qui ne demandent qu'à être récurer et à la main. » Je me retourne enfin vers lui.

- « Mais j'ai rien fait ! »

- « Tu préfères une autre méthode ? » Me demande-t-il en faisant apparaitre une brosse et un sceau et de l'autre une canne en bois.

- « Très bien. »

Je prends le sceau et la brosse qu'il me tend et je vais dans le laboratoire. Il repart et je me retrouve seule à récurer les restes de potions.

- « Tu as l'air en colère. » Me dit une voix féminine. LE deuxième tableau de l'appartement. Une femme aux cheveux noir, belle à l'allure asiatique.

- « Bonjour Serpentine. Il me fait pas confiance. »

- « Je ne pense pas. » Fait-elle, j'arrête de brosser et je me tourne vers elle. Sait-elle quelque chose que j'ignore.

- « Comment ça ? »

- « Severus cache beaucoup ses émotions sauf quand il est seul. Quand quelque chose le tracasse, il fait plus de potions difficiles. Depuis quelques temps, il fait beaucoup de potions. » ça ne veut pas dire grand-chose. Il adore faire des potions. Il a beaucoup de raisons d'être tracassé. Je recommence à récurer.

- « Je suis un poids pour lui. Un chien errant qu'on lui a mis dans les pattes. »

- « Peut-être… au début. Vois les choses autrement, il te veut peut-être ici car il a peur pour toi. »

Je ne réponds pas au tableau et je l'entends qui est parti parler à Sir Hector. Je frotte plus fort. Ces paroles font échos en moi, j'étais en colère mais finalement elle n'a peut-être pas tort. J'ai toujours pensé que personne ne s'inquiétait pour moi mais peut-être que lui au fond m'aime bien. Je continue à récurer les chaudrons jusqu'au dernier. Quand j'ai fini, il est déjà tard. Je sors du laboratoire et il est en train de lire un livre devant l'âtre de la cheminée.

- « J'ai fini. »

- « Bien. »

- « Je suis désolée pour mon comportement. » Je me rends compte que c'est la deuxième fois sur peu de temps que je dois le faire. Je me suis vraiment comportée comme une enfant.

- « Je viens de sortir d'une séance d'Occlumancie avec Potter, j'ai une migraine terrible. » Dit-il sans relever mes excuses.

- « Il n'est pas bon ? » Je demande en m'essayant dans le canapé.

- « Bon ? c'est une catastrophe, il ne fait aucun effort. »

- « C'est un peu compliqué comme discipline à apprendre. » Je me rappelle des premières fois, c'était horrible. C'était douloureux et gênant.

- « Toi tu as réussi. » Me dit-il en faisant apparaitre un chocolat chaud entre mes mains.

- « Potter n'est pas moi. » Je dis en reprenant les mêmes paroles qu'il avait utilisé.

- « Effectivement. » Répond-t-il en souriant légèrement.

- « Je ne comprenais pas au début, j'ai dû apprendre avec les livres. »

- « Dis que je suis un mauvais professeur. »

- « Pas le plus patient, ni pédagogue. Si vous lui expliquiez clairement ce que vous attendez de lui. » Il semble pesé mes paroles puis il dit simplement.

- « Je verrais. » Il reprend sa lecture et j'hésite sur la marche à suivre. J'ai envie de savoir enfin j'ai peur aussi.

- « Pourquoi vous avez accepté de me prendre ? »

- « C'était une mission comme une autre. » Il n'a pas relevé la tête. On ne parle pas de tuer des gens ou d'espionner. Il c'est retrouvé avec une gamine dans les pattes h24

- « Pas vraiment.»

- « Effectivement. » Il referme son livre et quelques minutes passent. « Je ne sais pas pourquoi je l'ai fait. »

- « Vous regrettez ? » Il prend son verre de whisky et bois une gorgée.

- « Non. »

- « Merci d'avoir pris soin de moi. »

On ne parle plus, on a l'habitude du silence entre nous. Je prends un livre de cours, il reprend son livre. Nous passons la soirée comme ça.