Bonjour, je suis ravie de vous poster la suite ! Que dire, à part bonne lecture.
Disclaimer : Un jour peut-être, tout l'univers et les personnages de Harry Potter appartient toujours à J.K. Rowling.
Le lendemain, Rose, assise à son bureau, écrivit quelques lignes avant de lâcher sa plume. Elle peinait à se concentrer sur ses notes. Ses pensées tournaient en boucle, incontrôlables. Ce fichu parfum s'imposait dans son esprit. Une multitude de questions tournaient dans sa tête. Devait-elle douter de Frank? La veille, la jeune fille était restée dans un mutisme, ayant du mal à suivre les conversations. Avant de partir, elle avait déposé un baiser rapide sur sa joue et s'était éclipsée sans qu'il puisse poser la moindre question. Pourtant, Rose n'avait pas manqué son air soucieux. La rouquine se frotta les yeux, espérant chasser la fatigue.
Frank avait toujours été attentionné, mais une part d'elle ne pouvait ignorer la distance qui s'était installée depuis son retour. Tout semblait différent. Rose sentit son estomac se nouer douloureusement. Il n'avait rien fait d'étrange. Rien, hormis ce parfum, ne justifiait de telles spéculations. Mais ce doute, aussi infime soit-il, commençait à ébranler tout ce qu'elle croyait. Ce n'est rien, tenta-t-elle de se convaincre, mais une autre part d'elle savait qu'elle se trompait. Elle ne trouverait de répit que lorsqu'elle découvrirait la vérité. Rose attrapa une pile de rapports à classer, ses doigts glissant distraitement sur le bord d'un parchemin. Une fine entaille, vive, brisa sa rêverie, un mince filet de sang perlant sur son index.
— Génial…
Rose porta machinalement son doigt à ses lèvres, tentant de soulager sa coupure avec un soupir de frustration. Elle tressaillit soudainement lorsqu'un léger coup résonna à la porte.
— Entrez.
La silhouette familière de Scorpius apparut à l'entrebâillement de la porte. Rose l'observa silencieuse tandis que sa présence ravivait les souvenirs de sa rencontre avec sa mère.
— Salut. Tu aurais du dictame ?
— Deuxième étagère à gauche indiqua-t-elle.
Alors qu'il attrapait le flacon, son attention se porta sur son doigt.
— Tu t'es coupée, remarqua-t-il.
— Ce n'est rien, rétorqua Rose.
Mais Scorpius ne bougea pas, lui lançant un coup d'œil en biais.
— Tu as besoin d'autre chose ?" demanda-t-elle, la voix plus brusque qu'elle ne l'aurait voulu.
Il reporta son attention sur la rouquine. Ses sourcils étaient froncés, son expression trahissait de l'inquiétude. Elle baissa la tête et fit mine de se replonger dans ses notes.
— Merci pour la fiole finit-il par dire.
Alors qu'il tournait les talons, Rose ne put s'empêcher de poser la question, presque sans réfléchir.
— Scorpius? Comment va ta mère ?
Il resta immobile un instant, puis se tourna vers elle. Leurs regards se croisèrent brièvement. Une pointe d'embarras s'empara de la jeune fille, qui détourna les yeux, regrettant déjà d'avoir posé la question. Rose releva la tête, prête à s'excuser ou à changer maladroitement de sujet. Il ne semblait pas contrarié ; au contraire, les traits de son visage avaient quelque chose de rassurant, comme s'il cherchait à apaiser ses inquiétudes et lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à se reprocher.
— Ma mère va beaucoup mieux et devrait sortir aujourd'hui.
— Albus est au courant? demanda-t-elle d'une voix hésitante.
— Il l'a su en 4 -ème année confi a-t-il. J'avais dû quitter Poudlard précipitamment. Peu avant le réveillon, ma mère avait été admise à St Mangouste.
Il y eut un moment de silence, seulement troublé par les bruits étouffés du couloir.
— Je suis désolée, ce n'est pas comme ça que je voulais que tu le saches finit-il par dire.
Rose, déstabilisée, chercha ses mots, ne sachant pas quoi dire.
— Tu n'as pas à t'excuser, déclara-t-elle, confuse.
Sans dire un mot, Scorpius s'approcha. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il tendit la main et saisit doucement la sienne. Prise au dépourvue par son geste, le laissa faire. Le blond effleura sa peau du bout de sa baguette et murmura une incantation. La coupure disparut instantanément, laissant une douce sensation de chaleur.
— Tu n'aurais pas fait mieux, je parie lança-t-il.
Rose esquissa un sourire en guise de réponse. I Il agita la main avant de sortir, la laissant seule dans le calme de la pièce. Ce court échange, aussi simple qu'il paraisse, avait pourtant suffi à alléger, l'espace d'un instant, le poids qui pesait sur ses épaules. Elle ferma les yeux, son front se plissant, tandis que le visage de Scorpius s'imposait dans son esprit. Qu'avait-il perçu? Il n'avait pas posé la moindre question. Une sensation étrange persistait, une gêne qu'elle n'arrivait pas à chasser et qui la laissait perdue. La rouquine rouvrit les paupières et redressa sa posture. Elle secoua la tête, essayant de remettre de l'ordre dans ses pensées, et se pencha, efforçant à se concentrer sur le parchemin devant elle. Les heures s'écoulaient lentement, tandis que la pile diminuait. Alors que Rose achevait les dernières lignes, une décision s'imposa à elle. Je ne peux pas continuer à éviter cette conversation. Le doute la rongeait, et seule une confrontation pourrait y mettre fin. La rouquine jeta un coup d'œil à l'horloge murale, il était presque l'heure. Elle rassembla ses affaires et quitta son bureau.
A dix-neuf-heure, Rose transplana chez Frank, juste à l'heure où il devait terminer. Elle inspira profondément devant la porte avant de frapper. Quelques secondes plus tard, Frank ouvrit, un sourire sur les lèvres.
— Salut, lança-t-il en l'embrassant. Je t'attendais.
— Salut.
— Tu es partie bien vite, hier soir, fit-il remarquer en se décalant pour la laisser entrer.
— Oui… je sais. Il faut qu'on parle, déclara-t-elle sans préambule, la gorge serrée.
La phrase fit l'effet d'un coup de tonnerre. Frank referma lentement la porte derrière elle et fronça les sourcils, perplexe.
— Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il. Tu étais déjà étrange hier soir…
"La rouquine ressentit une gêne soudaine, cherchant des mots qui semblaient coincés dans sa gorge. Une légère tension flottait dans l'air mais elle savait qu'il n'y avait plus de retour en arrière.
— Pourquoi j'ai senti le parfum d'Arianna sur toi quand tu es venu à la maison juste avant que j'intègre St Mangouste ?
Frank cligna des yeux, sa bouche s'ouvrant sous le choc de la question.
— De quoi tu parles? Je n'avais pas son parfum, c'est… c'est absurde, répondit-il, un rire nerveux échappant de ses lèvres.
— Arrête, Frank, hier j'ai senti son parfum. Tu l'avais sur toi interrompit-t-elle, son regard se plantant dans le sien.
— Je ne sais pas pourquoi tu as senti son parfum sur moi.
— J'ai beau y réfléchir, je n'ai pas d'explication logique, déclara-t-elle.
Les mots semblaient flotter entre eux. Le silence qui suivit sembla durer une éternité.
— Regarde-moi, insista-t-elle, la voix tremblante. Dis-moi que je me trompe.
Cette fois, en posant les yeux sur lui, une ombre chargée de culpabilité glissa sur ses pommettes. Rose retenu son souffle, sentant une boule se formait dans sa gorge. Frank s'approcha mais elle recula.
— Ce n'est pas… Ce n'est pas ce que tu crois.
Rose eut, un rire froid, presque cruel.
— Depuis combien de temps?
— C'était une erreur, finit-il par dire, sa voix brisée. Une stupide erreur.
— Ce n'est pas ce que je t'ai demandé, répéta-t-elle. Combien de temps, Frank?
Il resta un instant muet, fixant le sol. Enfin, d'une voix basse, il lâcha.
— Deux ans.
Rose sentit son esprit s'embrouiller, incapable de mettre de l'ordre dans ses pensées. Son cœur rata un battement, Les mots de Frank résonnait, lointains, comme s'ils venaient d'une autre réalité. Deux ans de mensonges, La douleur, d'abord vive, se mua en une pression sourde, étouffante sur sa poitrine.
— Deux ans? articula-t-elle, incrédule. Comment as-tu pu?
Frank releva la tête, ses yeux brillants d'une lueur de panique.
— Je n'ai jamais voulu te blesser.
Furieuse, un sentiment de dégoût déformait les traits de la jeune fille. Elle voulait crier, mais tout ce qu'elle parvenait à faire, c'était de fixer Frank.
— J'ai commencé à douter de nous, admit-il d'une voix rauque. Tu es tellement… toi, Rose. Toujours à avancer, à être meilleure, et je me suis senti… coincé. Comme si je ne serais jamais à la hauteur. Pas assez pour toi. Pas assez pour ce qu'on voulait construire.
Il passa une main tremblante dans ses cheveux, d'un air coupable.
— Mais ça n'a jamais été elle, répéta-t-il, la voix brisée. Je t'aime, Rose.
Tout semblait faux, comme une illusion qui s'effondrait sous ses yeux. Rose ressenti une sensation de vertige, comme si la pièce se refermait sur elle. Comment après tout ça pouvait-il prétendre encore l'aimer? Elle ne reconnaissait plus le garçon dont elle était tombée amoureuse. Celui qui l'avait embrassée pour la première fois, maladroitement, mais avec tant de sincérité? Celui qui l'avait regardée comme si rien d'autre ne comptait quand ils s'étaient remis ensemble en septième année,
— Tout ce que nous étions, tu l'as piétiné.
— Rose s'il te plait commença-t-il
— C'est fini, Frank, coupa Rose
Rose se tourna le dos à Frank, et quitta la pièce. Elle avança d'un pas lent le long du couloir, désorienté. Son esprit n'arrivait pas à se détacher de ce qu'il venait de lui avouer. Des larmes embuèrent ses yeux, brouillant sa vision. Rose réalisa qu'elle ne pouvait pas rentrer dans cet état. Sans réfléchir, elle transplana chez Roxanne.
Quand la rouquine frappa à la porte, l'attente s'étira pendant quelques secondes. Lorsque Roxanne ouvrit la porte, sa cousine comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas. Sans un mot, elle la fit entrer et lui prépara une tasse de thé. Roxanne attendit patiemment, son regard rivé sur sa cousine, avec compassion. La jeune fille laissa les larmes contenues couler. Roxanne posa une main réconfortante sur son épaule. Les mots lui 'échappèrent enfin, saccadés, entrecoupés de pause où elle cherchait son souffle. Rose parla de la soirée au Chaudron Baveur, de ce fichu parfum, puis vint sa conversation avec Frank. Chaque mot résonnait comme une plaie encore ouverte. Une fois qu'elle eut terminé, seul le tic-tac de l'horloge brisait le calme de la pièce.
La rouquine se recroquevilla, comme si elle espérait disparaître dans le canapé. Après un moment, Roxanne posa doucement sa tête contre son épaule, serrant sa main contre la sienne. Ce contact fit éclater une nouvelle vague de larmes. Lorsque ses sanglots s'apaisèrent, Rose finit par s'allonger, ses paupières alourdies par la fatigue. Roxanne resta à ses côtés, veillant sur elle. Même si Roxanne savait que cette nuit ne suffirait pas à guérir de ses blessures, elle était là, et pour l'instant, c'était tout ce dont Rose avait besoin.
Nous arrivons à la fin de ce chapitre avec une fin douce et amère je. L'infidélité est mal u_u xD. Le cheminement de Rose ne fait que commencer... la pauvre. J'espère que vous avez apprécié ce chapitre. N'hésitez pas à me laisser vos avis. Le prochain chapitre est (quasiment) prêt donc il devrait arriver dans la semaine.
Je vous dis à très bientôt pour le prochain chapitre !
Xx D
