Salut à tous ! Voici la suite, nous en sommes déjà au chapitre 10. Je suis désolée, je prends un peu plus de temps que prévu pour les publications. C'est parfois très difficile d'avoir le recul nécessaire sur mes écrits. Si je m'écoutais, je pense que je ne publierais jamais rien ! Bref, j'arrête de vous embêter. Bonne lecture !

Le Terrier vibrait de rires, de conversations joyeuses et du tintement des couverts. Un vendredi soir comme les autres, où la maison retrouvait son animation habituelle. Assise dans un coin du canapé, Rose observa le chaos organisé autour d'elle. À l'autre bout du salon, George Weasley montrait fièrement à Charlie l'un de ses nouveaux produits. Angelina, installée non loin, jetait des regards amusés à son mari tout en échangeant avec Audrey. Percy énumérait les derniers décrets du Ministère à Bill, qui semblait plus concentré sur la pomme avec laquelle il jonglait que sur la conversation. A proximité, Fred et Roxanne racontaient avec enthousiasme leurs dernières farces réussies à Poudlard. Lucy, partagée entre désapprobation et fascination, les écoutait avec attention, tandis que Fred éclatait de rire, fier de ses exploits. À côté d'eux, Molly lisait un livre. Elle relevait parfois la tête, faisant mine de s'intéresser à sa lecture, mais Rose la soupçonnait d'écouter discrètement leur conversation. Près de la cheminée, Teddy Lupin discutait de son travail avec son parrain, Harry. À quelques mètres d'eux, Albus et James débattaient de stratégies de Quidditch, tandis que leur sœur, Lily, les écoutait avec une pointe de malice. Tout en suivant la conversation de ses frères, celle-ci échangeait avec Hugo, absorbé par la description d'une nouvelle plante magique qu'il avait découverte dans un livre.

Sa mère, assise à la grande table, racontait une anecdote à sa tante Ginny. Rose les vit éclater de rire et s'amusa à imaginer ce qui pouvait provoquer une telle hilarité. À leur gauche, Victoire, Fleur et Molly Weasley discutaient de recettes de cuisine. Son père, installé sur le canapé en face, s'amusait avec les jumelles Andromeda et Nymphadora de Teddy, âgées de quatre ans. Rose sourit en l'entendant raconter pour la énième fois, l'histoire où il avait chevauché un dragon. Il mimait avec de grands gestes exagérés, secouant les bras et imitant les rugissements de la bête. Les jumelles riaient aux éclats, fascinées par son récit, leurs petits yeux brillants d'excitation.

Elle tourna la tête vers son grand-père. Ce dernier brandissait un yoyo, qu'il faisait osciller. Arthur Weasley expliquait à Scorpius son fonctionnement avec enthousiasme, comme s'il détenait un trésor inestimable. Le blond écoutait avec une attention polie. Il hocha la tête, intrigué par l'intérêt que le patriarche portait à cet objet. Rose suivait la scène, dissimulant un sourire derrière son verre de jus de citrouille. Sa présence l'avait surprise. Mais en y réfléchissant, cela n'avait rien d'étonnant. Depuis le mariage de Teddy et Victoire, ses grands-parents semblaient l'avoir adopté. Ils l'invitaient régulièrement à déjeuner ou à dîner avec Albus. Scorpius leva les yeux vers elle. Aussitôt, elle détourna le regard, honteuse d'avoir été prise sur le fait. C'était ridicule. Alors « Pourquoi se sentait-elle soudainement gênée ? La scène de la veille lui revint en mémoire. Elle s'était effondrée contre lui, incapable de retenir sa douleur. Le souvenir lui laissa une sensation étrange. Un mélange diffus de gêne et de reconnaissance. Il s'était contenté d'être présent, sans poser de questions. Rose ne savait pas si elle devait s'en sentir soulagée ou mal à l'aise. Roxanne s'installa sur le canapé, une part de tarte à la main. L'odeur sucrée flotta dans l'air. Elle coupa un morceau et tendit sa fourchette à Rose.

— Tu en veux un morceau ? questionna-t-elle.

La rouquine secoua la tête.

— Non, merci.

Roxanne arqua un sourcil, la fixa un instant, avant de prendre une bouchée.

— Tu ne sais pas ce que tu rates. Je te jure, tante Ginny fait les meilleures tartes au monde, dit-elle.

Elle avala un autre morceau avant de se pencher vers Rose une lueur inquiète.

— Tu es restée dans ton coin toute la soirée. Tout va bien ?

Le cœur de Rose se serra légèrement. Elle savait que Roxanne ne se laisserait pas berner. Elle hésita, avant de murmurer, presque réticente :

— J'ai revu Frank hier.

Roxanne la scruta, les sourcils froncés.

— Et comment ça s'est passé ?

Rose resta songeuse, quelques minutes avant d'avouer.

— Il m'a dit que je lui manquais... qu'il regrettait.

— Qu'est-ce que tu lui as répondu ?

— Je lui ai dit que je n'étais pas certaine de pouvoir lui pardonner.

Roxanne acquiesça d'un air compréhensif.

— C'était bizarre, reprit Rose. Il me manque, et en même temps… Je lui en veux tellement, je ne sais pas si je pourrai passer à autre chose.

Elle baissa la voix, et poursuivit.

— Après l'avoir revu, j'ai fondu en larmes dans mon bureau. Scorpius était là.

Roxanne suspendit son geste une seconde, puis avala son morceau de tarte.

— Il sait pour Frank ? Interrogea-t-elle.

Rose fit non d'un signe de la tête.

— Il n'a pas posé de question. Il… il m'a juste pris dans ses bras et a attendu que ça passe.

Roxanne l'observa, un éclat amusé dans les yeux. Rose, intriguée par son expression, fronça les sourcils.

— J'étais juste fatiguée, c'est tout.

— Si tu le dis, répliqua Roxanne, un sourire malicieux aux lèvres.

Rose croisa les bras, puis poussa un soupir.

— Je crois que tu as raison.

— Ah ouais ? s'exclama Roxanne, surprise.

— Tante Ginny fait vraiment les meilleures tartes du monde.

Elle attrapa la fourchette de Roxanne, piqua un morceau et le porta à sa bouche.

— C'est vraiment pas mal, marmonna-t-elle.

Roxanne la dévisagea une seconde, puis éclata de rire. Leur conversation dériva sur Dominique, qui venait de défiler pour un événement prestigieux en France.

— Elle a porté une robe absolument sublime, s'enthousiasma Roxanne. Une création sur-mesure d'un styliste sorcier hyper connu à Paris. C'était incroyable.

— Elle a toujours eu un don pour attirer l'attention, fit remarquer Rose.

— Oui. Elle était rayonnante, complètement dans son élément.

Roxanne continua à parler, détaillant les tenues, l'ambiance, les projecteurs, et même la manière dont Victoire avait captivé le public. Rose l'écoutait d'une oreille distraite lorsqu'elles furent interrompues par Albus qui prit place sur une des places libres.

— Vous parlez de quoi ? demanda-t-il

— Du défilé de Dominique, à Paris, expliqua Roxanne.

Albus fit une grimace.

— Où est Scorpius ? demanda Rose.

— Il est parti prendre l'air dans le jardin.

Albus lui jetait des regards en coin et elle crut y lire une pointe d'inquiétude. Mais non Scorpius ne semblait pas lui avoir parlé de la veille. Rose ne savait pas pourquoi, mais elle n'en avait jamais vraiment douté.

— C'est une bonne idée, déclara-t-elle. Je pense que j'ai besoin d'un peu d'air frais aussi.

Albus parut légèrement surpris, mais ne fit aucun commentaire. Sans un mot de plus, Rose se leva, lissa légèrement sa robe et se dirigea vers le jardin.

Les étoiles parsemaient le ciel noir d'éclats brillants, et la lumière argentée de la lune baignait les environs d'une lueur douce. L'air était frais, imprégné d'une odeur de terre humide et de feuillage. Rose avança d'un pas tranquille. "Assis sur l'herbe, il releva les yeux, surpris. Ils n'avaient échangé que quelques mots durant toute la soirée, et pourtant, elle se tenait face à lui. Après une brève hésitation, elle s'assit à ses côtés. Scorpius resta muet, mais il remarqua le plissement de son front, signe qu'elle était plongée dans ses pensées.

— Je pensais que tu comptais m'éviter toute la soirée, lança-t-il.

Rose pinça les lèvres.

— Je ne t'évitais pas, je voulais juste prendre l'air, précisa-t-elle.

Le blond ne fit aucun commentaire, mais elle surprit un sourire naissant au coin de ses lèvres.

— Et arrête de me regarder comme ça, Malefoy.

— Que veux-tu dire ?

Elle croisa les bras sur sa poitrine, manifestement contrariée.

— Tu m'observes comme si j'allais m'effondrer à tout moment.

— Tu ne sembles pas dans ton assiette rétorqua-t-il.

— Je vais bien.

— Tu es une très mauvaise menteuse.

Elle laissa échapper un soupir exaspéré.

— Tu es agaçant à ne pas lâcher l'affaire.

Il y eut un silence. Elle observa au loin, et crut apercevoir la silhouette d'un gnome de maison. Après un instant, elle souffla :

— Merci… de ne pas en avoir parlé à Albus.

Scorpius lança amuser :

— J'ai toujours dit à Albus que ses cousines étaient imprévisibles.

Rose eut un léger rire.

— Ah oui ?

Elle contempla un instant les lumières de la maison, alors que les bourdonnements des conversations résonnaient dans le calme du jardin. Les mots franchirent ses lèvres avant qu'elle ne puisse les stopper :

— Frank... Il m'a trompée avec une collègue de travail.

Scorpius resta immobile. Dans son esprit, tout semblait subitement prendre sens. Il comprit son comportement de ces derniers jours. Rose releva la tête, elle s'attendait presque à y lire de la pitié, ce qu'elle redoutait le plus. Mais il se contenta de l'observer, avec une attention qu'elle ne sut interpréter.

— Rose, je suis désolé, dit-il enfin.

Elle lâcha un rire amer.

— Désolé, ça ne changera rien.

D'un geste distrait, elle passa sa main sur l'herbe.

— Pourquoi tu sembles autant t'en soucier ? demanda-t-elle.

Il sembla hésiter. Ses yeux gris étaient rivés sur les siens.

— Parce que je tiens à toi, répondit-il simplement.

Ces mots flottèrent, imprégnant l'air d'une douceur désarmante. Rose ne savait pas pourquoi, mais entendre ces mots prononcés avec une telle sincérité la déstabilisa. Elle détourna le regard vers le jardin.

Ce lien entre eux ne datait pas d'hier. Elle pensa à la facilité avec laquelle elle s'était laissé aller avec lui. Dès Poudlard, il s'était imposé d'une manière qu'elle n'avait jamais anticipée. Rose revit leur première rencontre, ce jour où il s'était assis avec Albus dans le train. La rouquine ne l'avait pas compris à l'époque et n'avait pas cherché à le comprendre. Toute sa vie, elle avait veillé à garder le contrôle. C'était son rempart. Être Rose Weasley, c'était toujours avoir un plan, une direction, un filet de sécurité. Même lorsque tout s'effondrait, elle trouvait un moyen de recoller les morceaux. Mais avec Scorpius, rien ne fonctionnait comme prévu Elle songea à cette fameuse troisième année, à cet incident où Scorpius s'était retrouvé à l'infirmerie après une mauvaise blague d'un groupe de Gryffondor. Elle s'était sentie coupable parce qu'elle avait fermé les yeux. Trop orgueilleuse pour intervenir. Elle n'aurait su dire à quel moment il avait pris cette place dans sa vie. Sans réfléchir, elle posa sa main sur la sienne. Scorpius referma doucement ses doigts autour des siens. Une réponse silencieuse. Elle esquissa un sourire en croisant son regard. C'était la seule réponse qu'elle était capable de lui donner. Il était là. Et elle réalisa qu'à présent, elle n'imaginait plus les choses autrement.

Albus s'apprêtait à rejoindre Scorpius et Rose, mais il ralentit le pas. En arrivant près de la rambarde, il les observa avant de s'y adosser. Ils étaient l'un à côté de l'autre, ils ne parlaient pas. Rien de particulièrement suspect en apparence. Et pourtant, Albus sentait un changement. D'ordinaire, leurs échanges étaient teintés d'une légère rivalité, une complicité ponctuée de plaisanteries parfois piquantes. Mais ce soir, ils étaient enveloppés par un calme surprenant auquel il n'était pas habitué. Rose paraissait distraite, plus évasive. Chaque fois que Frank était mentionné, elle esquivait le sujet. Albus n'aurait pas su dire exactement ce qui était en train de se passer. Il n'avait jamais abordé la question avec elle. S'il ne lui posait pas de questions, ce n'était ni par maladresse, ni par pudeur. Il avait considéré que son silence était un choix. Peut-être n'était-elle pas prête, ou simplement qu'elle n'en ressentait pas le besoin. Il se retourna en entendant la voix de Roxanne derrière lui.

— Je pensais que tu allais les rejoindre ?

Roxanne se plaça à côté d'Albus et porta son regard sur Rose et Scorpius, installés un peu plus loin.

— Rose m'a l'air préoccupée ces derniers jours, lança Albus.

Elle haussa les épaules.

— Rose a toujours beaucoup de choses en tête. Tu devrais lui demander directement.

Albus laissa échapper un grognement. Il ressentit une pointe de frustration, avec cette impression que Roxanne avait toujours une longueur d'avance sur lui. Bien qu'elle n'ait rien dit de précis, son attitude en disait long. Mais il n'insista pas. Roxanne ne révélerait rien sans que Rose ne le fasse elle-même. Roxanne brisa ses réflexions en lançant :

— Tu ne peux pas protéger tout le monde, Albus.

Il garda les yeux rivés sur Rose.

— Je sais.

Il resta fixé sur elle un instant de plus, troublé par une impression qu'il n'arrivait pas à définir. Il y avait quelque chose de différent mais qu'il n'aurait su expliquer à voix haute.

Une heure plus tard, Scorpius et Albus transplanèrent devant leur appartement au Chemin de Traverse. Une fois à l'intérieur, Scorpius s'affala sur le canapé, perdu dans ses pensées. Il dénoua les boutons de sa veste lorsqu'il remarqua l'air soucieux de Albus qui se tenait près de la fenêtre, les mains dans les poches,

— Tu veux me dire ce qui t'occupe l'esprit ? demanda-t-il calmement.

Albus soupira, puis se laissa tomber à son tour dans un fauteuil, face à lui.

— Je suis inquiet pour Rose.

Scorpius redressa la tête.

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ? répondit-t-il prudemment.

Albus croisa les bras et le fixa.

— Tu as très bien compris.

Le blond ne répondit pas immédiatement.

— Sais-tu ce qui se passe avec Rose ? continua Albus

— Il ne se passe rien de spécial, répondit-il d'une voix détachée.

Albus plissa légèrement le front et l'observa avec insistance.

— Je ne te crois pas.

Scorpius jeta un coup d'œil vers la fenêtre, résolu à éviter le regard perçant de son ami, comme s'il espérait y trouver une échappatoire. Mais en revenant à Albus, il remarqua sur son visage une expression mêlant impatience et perplexité. Scorpius passa une main nerveuse dans ses cheveux.

— Ce n'est pas à moi de te le dire, Al.

— Elle t'a dit quelque chose ?

— Al… tu dois lui laisser le temps, lâcha Scorpius.

Albus soutint son regard un instant, cherchant une faille, finalement il acquiesça, au grand soulagement de Scorpius.

— Dis-moi une chose. Je sais que tu es avec Daisy déclara Albus.

Il marqua une pause.

—Est-ce que tu as toujours des sentiments pour Rose ?

Scorpius se figea. Il regarda Albus, légèrement incrédule.

— Pourquoi tu me demandes ça ?

Sa voix était plus rauque qu'il ne l'aurait voulu.

— Je croyais qu'on était d'accord pour ne pas en parler.

Albus ne cilla pas.

— Non, tu préfères juste éviter la question nota Albus.

Scorpius laissa échapper un grognement sourd.

— Daisy est vraiment génial.

— Tu n'as pas répondu à ma question fit remarquer Albus.

Scorpius serra brièvement la mâchoire. Il essaya de la chasser mais, l'image de Rose dans le jardin lui revint en mémoire. Il aurait voulu balayer cette scène, l'effacer comme un souvenir flou. Mais il n'y arrivait pas. Il ferma les yeux brièvement, espérant que le trouble en lui s'atténue.

Albus resta muet, il posa sa main sur son épaule.

— Ça n'a plus vraiment d'importance, Al finit-il par dire en réouvrant ses paupières. Elle ne m'a jamais vu de cette manière. Pourquoi j'aurais risqué notre amitié ?

— Ou peut-être que tu t'es convaincu que ça n'avait pas d'importance. Si jamais Rose venait à devoir rompre avec Frank, auras-tu des regrets qu'elle ne sache pas ce que tu éprouves pour elle.

Le nom de Frank eut l'effet d'un coup porté à l'estomac. Albus, lui, leva légèrement le menton, il semblait plus attentif et regarda son meilleur ami d'un air curieux. Cela n'échappa pas à Scorpius, qui ne savait pas pourquoi ce léger changement lui donna un léger inconfort.

— Ne sois pas ridicule. Tu n'envisages pas sérieusement leur rupture ? lança Scorpius

Albus ouvrit la bouche, comme s'il allait répondre, puis se ravisa. Le blond le dévisagea perplexe. Pour la première fois depuis le début de cette conversation, il comprenait qu'Albus semblait en savoir plus qu'il ne voulait l'admettre. Scorpius avait conscience qu'il ne pouvait pas lui poser la question directement. S'il venait à le faire, il serait obligé de tout lui avouer. Et il ne pouvait pas se le permettre. Mais quoi qu'Albus pensât, il semblait lui confirmer ses propres doutes. Il songea que, peu importe ce que son meilleur ami savait, cette information ne lui appartenait pas vraiment. Il aurait dû s'en moquer mais ce n'était pas le cas. Il sentit son propre malaise grandir dans un silence qu'il n'arrivait plus à combler. Frank et Rose n'étaient plus ensemble. Scorpius ne savait pas quoi faire de cette nouvelle. Il s'était raccroché à cette vérité confortable : Tant que Rose était avec Frank, il n'avait jamais eu à envisager autre chose.

Mais maintenant…

Ça lui laissait un goût inexplicable.

Le lundi matin, le réveil sonna dans un bruit assourdissant, Rose ouvrit les yeux en sursaut, les rayons du soleil déjà bien installés dans la pièce. Son cœur rata un battement lorsqu'elle comprit qu'elle était en retard. Un rapide coup d'œil à l'horloge confirma l'inévitable : elle avait à peine vingt minutes pour se préparer avant de devoir être à St Mangouste.

Elle se leva d'un bond, enfilant un pull dans la précipitation, ses mains cherchant fébrilement sa baguette pour arranger ses cheveux en un chignon rapide. Elle se dirigea d'un pas précipité vers sa commode pour attraper un pantalon, mais, dans la hâte, elle se cogna contre le coin du lit, laissant échapper un juron.

Quinze minutes plus tard, la rouquine vérifia rapidement son reflet dans le miroir, elle vit ses mèches rebelles et les cernes sous ses paupières mais il n'y avait ni le temps ni la patience pour corriger quoi que ce soit. Elle attrapa sa sacoche. Refermant la porte de la chambre d'un geste brusque, elle se dirigea vers les escaliers.

Rose posa le pied sur la première marche et glissa. Elle perdit l'équilibre. Instinctivement, elle tendit les bras pour se rattraper, mais son sac, accroché à son épaule, l'entraîna davantage vers l'avant. Son cœur rata un battement. L'air se coupa dans sa gorge. Tout sembla basculer au ralenti. Les bruits autour d'elle s'estompèrent, les couleurs se floutèrent. Un choc violent. Sa tête heurta quelque chose de dur. L'obscurité l'engloutit.

Devinez ce qui va arriver ensuite ? Moi, je le sais déjà, haha ! En tout cas, j'espère que ce chapitre vous a plu. À bientôt pour la suite !

Xx D