Salut !
Alors ça fait un moment que je n'avais rien posté ! Je suis vraiment désolée pour ça!
Encore plus navrée pour les personnes qui attendent pour Haikyuu, mais le chapitre est presque fini, je vais faire celui version Yaku dès que c'est le cas.
Quoiqu'il en soit, pour le Yaoi Day, voilà le premier OS que je poste en vu d'un challenge du Discord le petit Sancho de l'écriture.
Ce sera mon premier écrit sur Blue Lock avec un RinBachi (mais le RyuSae et le Kiis sont les 1ers dans mon cœur).
Le reste sera dit en bas.
Bonne lecture !
La crainte du passé
Barcelone, fin septembre, année 20xx
"Nous sommes arrivés à destination, monsieur ! Ça fera 50 euros !"
Rin passa sa carte sans contact puis sortit du véhicule, ignorant le regard outré du chauffeur Bêta lorsqu'il ferma avec force la porte du taxi, pour récupérer ses affaires dans le coffre. Il se tourna du côté de l'immeuble dès qu'il eut ses bagages, grimaça en sentant son avant-bras droit le tirailler.
Il sortit fébrilement de l'ascenseur lorsqu'il fut au troisième étage, lieu ou se situait leur appartement, pris d'un mauvais pressentiment. Quand il fut parvenu devant la porte, il essaya de nouveau de le joindre, espérant avoir une réponse, cette fois ci.
Son cœur rata un battement lorsqu'il entendit la sonnerie du portable, celle choisi par Meguru pour identifier son numéro, dans l'appartement clos. Il réitéra son appel, certain que son compagnon n'avait pas entendu en dépit du son que faisait l'appareil, lui qui avait le sommeil lourd – encore plus que d'habitude - depuis quelques mois.
Il remit son portable dans la poche, le faisant presque tomber au passage, au bout de la troisième tentative, son inquiétude grimpant en flèche.
"Meguru! s'écria-t-il en frappant plusieurs fois à la porte. Meguru, tu es là !?"
Il n'eut guère plus de chance, qu'importe à quel point il s'acharnait sur la porte (pour le plus grand déplaisir de leurs voisins). Il se décida à la déverrouiller, au prix de quelques efforts de par son état de stress, se précipita à l'intérieur dès que ce fut fait.
Il parcourut toutes les pièces de l'appartement sans cesser de crier de nom de son mari, à la recherche du moindre signe. L'odeur aigre des phéromones de l'Omega, bien qu'à peine perceptible, ne l'aidait pas à se calmer.
Il fini par se diriger du côté de leur chambre, dans laquelle les odeurs d'agrumes et de lait étaient la plus forte, se figea à l'entrée de la pièce, restée grande ouverte.
Il alluma d'une main tremblante la lumière, recula presque en y voyant le chambardement. Après tout, même si Meguru adorait nicher dans leur lit, jamais il n'avait laissé toutes leurs affaires éparpillées ainsi. Il aperçu sur le lit, dépourvu de tout linge, le téléphone de son partenaire. Il s'avança dans la chambre pour le récupérer, s'arrêta à un pas du lit en sentant un craquement, sous son pied.
Il baissa la tête pour voir sur quoi il avait marché, les yeux écarquillés de surprise en voyant qu'il s'agissait de l'iPad qu'il avait offert à son mari, deux années plus tôt. Il s'agenouilla pour l'examiner plus attentivement, interdit, sachant à quel point Meguru en prenait soin, à la vue de l'écran en très mauvais état.
Il alla s'asseoir sur le lit d'un pas lourd, le cerveau bouillonnant à mille à l'heure, incertain de ce qui aurait pu causer un tel manque d'inattention de la part de l'Omega.
Il n'avait pas pu apprendre ce qu'il s'était passé après son dernier match, n'est-ce pas ?
Il fut sortit de ses sombres inquiétudes par la vibration du téléphone de Meguru, sur le lit, signalant la réception d'un message. Il prit sans plus attendre l'appareil dans ses mains, irrité en constatant que le dit message provenait de Isagi (maintenant Kaiser).
Cet idiot l'avait déjà harcelé de messages, principalement des insultes, il fallait maintenant qu'il passe par Meguru ?
Il tapota le code pour débloquer le téléphone coloré - date de leur mariage - priant intérieurement d'avoir le temps de trouver ne serait-ce qu'une explication, au vue du peu de batterie de l'appareil.
Rin fronça les sourcils en voyant la page affichée où il apparaissait avec lui, une photo prise probablement après le dernier match qu'il avait joué, ainsi que le titre racoleur.
« L'amour de nouveau au rendez-vous, pour Rin Itoshi et Nijiro Nanase.»
Eh bien, lui qui pensait que cette affaire serait restée hors des griffes de « journalistes », il avait eut tort. Mais maintenant, il avait la réponse à sa question.
Quelques heures plus tard, maison des Shidou, Madrid
«C'est si dur que ça, pour un type comme toi, de prendre l'avion quand on fait une connerie ? »
Rin se mordit les lèvres à la remarque sèche de son frère – pourquoi portait il encore un t-shirt de ce sale cafard ? - en guise d'accueil, ravala sa propre réplique.
Comme si il pouvait prévoir qu'il y aurait une putain de grève dans l'aéroport où il avait pris son billet, après sa sortie d'hôpital. Même si il s'agissait d'une chose courante, en France, le timing n'était absolument pas en sa faveur.
«Il est là, n'est-ce pas ? devina-t-il. Isagi m'a dit qu'il n'était pas venu en Allemagne. »
Le roux hocha affirmativement la tête, l'invita à rentrer sans mot dire à l'intérieur de sa demeure.
«Il nous a appelé dès qu'il a vu… ça. Et qu'il avait tenté de te joindre à plusieurs reprises, sans succès. »
Une chape de plomb alourdit l'estomac du jeune Alpha, se souvenant avoir vu une tonne d'appels manqués – et tout autant de messages - sur son portable.
« Je… j'ai eu… »
Il eut l'impression d'étouffer, au parfum lourd de grenade mélangé à du lait caillé que dégageait son frère, de par son agacement.
« Ce n'est pas à moi que tu dois une explication, Rin. Il se repose dans la chambre, tu restes là, je vais voir si il veut te recevoir. »
Le regard de Sae, si similaire à celui de leur père Omega quand il s'énervait, empêcha Rin d'émettre la moindre protestation. Il le vit lui tourner le dos et avancer en direction de l'étage, lieu où les chambres se situaient, dans un silence pesant.
Il s'affala contre le mur, près de la porte d'entrée, peu après le départ de son frère, le regard rivé vers le sol en se rappelant pourquoi la situation avait dégénéré. Il tira nerveusement sur ses cheveux, la gorge nouée à l'idée d'avoir fait souffrir son mari et leur enfant à naître.
Il ne savait pas ce qu'il ferait si il les perdait tous les deux, à cause des erreurs qu'il avait faites des années plus tôt.
« Tío Rinrin ? »
Il leva la tête au surnom familier, ne s'étant pas aperçu de la présence des deux bambins à la chevelure auburn, devant lui. Aki et Kouki, bientôt six ans, étaient postés à quelques mètres de lui, une balle de football à leurs pieds, et le dévisageaient avec défiance.
« Tío 'Guru, il est à la maison… déclara Aki (ou Kouki, il ne savait pas vraiment les différencier). Maman a dit qu'il faut pas l'embêter, il est triste. »
«Et papa, il a dit que c'est ta faute… » renchérit son frère, la mine ennuyé.
« Faut dire pardon à tío 'Guru ! » conclurent les jumeaux.
Ils croisèrent simultanément les bras sur leurs vêtements tâchés de traces d'herbes et de terre, leurs pupilles roses brillants d'impatience, attendant une réponse de leur oncle.
Si il était clair aux yeux de Rin que ses neveux adoraient bien plus Meguru que lui, leur attitude si protectrice envers son mari renforça cette conviction. Ça le rassurait légèrement, de savoir qu'il y avait des personnes sur laquelle il pouvait compter, même dans un pays étranger.
« Ki-Chan ! Kou-Chan ! »
Un frisson désagréable parcourut le corps de Rin en entendant la voix du stupide cafard qui lui servait de beau-frère. Mais il ne bougea pas, lui qui d'ordinaire se serait levé pour ne pas montrer une faiblesse quelconque, en entendant les pas de l'autre homme.
Il fronça les sourcils en voyant qu'il n'était pas descendu seul, un nourrisson tenu sur chaque hanche, via une écharpe de portage. Le blond ne devait pas s'être rendu compte de sa présence, trop concentré à tenir Hikaru et Hikari les petits derniers de la famille, ses fils plus âgés cachant en partie leur oncle.
«Maman a déjà dit d'enlever les chaussures quand on rentre à l'intérieur, l'entendit il dire sur un ton amusé. Et pas de foot à la maison, le ballon doit être dehors. » ajouta-t-il, avant de poser les yeux sur Rin.
Il ne semblait guère surpris de voir son beau-frère assis par terre, faisant comprendre à Rin qu'il avait été averti de sa présence par son mari.
«Bref... conclut il, de nouveau concentré sur ses fils. Allez vite les ranger, et nettoyer vos dégâts ok, les gars? »
Aki et Kouki obtempérèrent rapidement, non sans roucouler vers leur petit frère et sœur, puis filèrent avec leur enthousiasme habituel.
Rin se leva lentement au départ de ses neveux, évitant le regard empli d'hostilité de l'Alpha plus âgé, fourra les mains dans ses poches pour cacher sa nervosité. Il observa les petits qui babillaient joyeusement, non sans tirer sur le vêtement de leur père, pensif.
«T'en auras mis du temps, Rinrin. Trop occupé avec le p'tit campagnard ?»
Le sous entendu était très clair, laissant Rin abasourdi par de telles insinuations, même de la part de ce stupide monstre. Il se mordit l'intérieur de la joue, ne voulant pas effrayer les petits d'une quelconque manière, respira un bon coup pour ne pas trop s'emporter.
« Il ne s'est rien passé, sale bête ! De toute façon, je dois parler à mon mari pour…»
Il fut coupé par un éclat de rire, dépourvu d'humour, de son beau-frère.
«Ah, c'est ton mari, maintenant !? N'empêche, ça fait une putain de semaine que ce «rien» a mit MeguBee dans tous ses états, crétin de sous cils ! On a dû l'emmener voir le doc quand on l'a récupéré ! Encore un peu et il allait rester à l'hosto !»
Le visage de Rin devint translucide à la dernière phrase du blond, avait même l'air d'être sur le point de vomir. Il se doutait que les conséquences seraient désastreuses, surtout connaissant Meguru, mais à ce point là …
«Il est d'accord pour que tu montes le voir. »
Les deux Alphas se tournèrent simultanément vers Sae, qu'ils n'avaient pas entendu arriver.
«En revanche… ajouta l'Omega, sur un ton clairement menaçant. Si il y a le moindre problème, tu sors de chez moi. C'est clair ? »
Rin acquiesça vivement à l'avertissement fraternel, son Alpha intérieur hurlant d'impatience de retrouver leur vrai compagnon.
« Sae-Chan, ce n'est pas possible ! protesta immédiatement Ryūsei. MeguBee n'est pas vraiment obligé de lui parler, non ? »
Rin se mit à pousser un grognement sourd en direction de son beau-frère, piqué au vif par son intervention. Il reçu une gifle sur le crâne de la part de son frère, à son geste, puis l'observa s'avancer vers le blond, la mine ennuyé.
Sae sortit Hikaru de l'écharpe de portage en dépit des protestations de la fillette – elle détestait être loin de son frère - et de son père, garda les yeux rivés sur ce dernier.
« Ce n'est pas à nous de décider pour eux, Ryūsei. Ils sont adultes, ils peuvent très bien régler leurs problèmes comme des grands. Maintenant, Rin, monte vite, il t'attend. »
Le plus jeune des Itoshi ne se le fit pas dire deux fois, bien au contraire. Il monta quatre à quatre les escaliers, s'avança dans le long couloir. Il ne prêta pas attention aux rires de ses neveux qu'il entendait de la salle de bains, alors qu'il parvint à la porte d'où lui parvenait son odeur.
Il attendit quelques secondes, de nouveau nerveux, puis toqua doucement à la porte pour faire connaître sa présence.
« Meguru ? C'est moi, Nii Chan m'a dit que tu voulais bien que je vienne te voir. Je peux entrer, ou tu as changé d'avis ? »
Il y eut un moment de flottement, puis il entendit son compagnon lui donner son accord, de la chambre close.
Son souffle se coupa lorsqu'il ouvrit la porte, tant les phéromones de son compagnon avaient envahi la pièce. Il huma un court instant le parfum d'agrumes et celui de lait, devenu bien plus fort depuis la dernière fois qu'il était resté avec Meguru.
Il eut des petits chatouillis dans son ventre, en réalisant que c'était l'un des signes de l'avancée de la grossesse, qui serait présent jusqu'à la naissance, voire la fin de l'allaitement.
«Rin Chan, bienvenue à la maison. »
La voix de Meguru, bien moins énergique que d'habitude, le sortit de sa torpeur. Il avança lentement jusqu'au lit, dans lequel son mari était confortablement installé via son nid de fortune. Rin put y apercevoir certains de ses propres vêtements, ceux que Meguru affectionnait le plus, mêlés à des couvertures et des coussins. Il y avait également des petites peluches de dauphins et de hiboux, déposés pêle-mêle dans divers coins du lit.
«Je suis de retour, Meguru. » répondit il machinalement, le regard baissée sur le nid.
Il n'osa pas bouger ou déranger plus que nécessaire les affaires si soigneusement mises par son Omega, de crainte de le troubler plus qu'il ne l'avait déjà fait.
« Tu ne viens pas avec moi ? s'étonna Meguru, son odeur devenant plus amer tandis qu'il ajoutait. Alors c'est vrai… ces rumeurs sur Nanase et toi… »
Rin, pris au dépourvu, leva immédiatement les yeux vers son Omega, eut un coup au cœur en voyant les larmes qui brillaient dans les pupilles dorées.
« Non ! Ce n'est pas ça du tout, Meguru ! »
Il grimpa prestement sur le lit, non sans faire attention à ne pas trop perturber le nid, s'installa face à son compagnon.
La culpabilité lui broyait les entrailles, quand il vit les cernes profondes – presque autant que le bigleux de Blue Lock – sous les yeux de Meguru, sachant qu'il en était la cause. Il leva la main pour effleurer doucement la joue à présent humide de larmes, baissa les yeux sur le corps de l'Omega.
Le t-shirt qu'il portait, un autre des préférés de Rin, commençait à être plus resserré au niveau de son abdomen, devenu plus arrondi en l'espace de plusieurs semaines.
« J'ai bien croisé l'autre plouc, dans le couloir quand je suis sorti des vestiaires… avoua l'Alpha, en posant timidement une main sur le ventre rond de son compagnon. Il sortait des toilettes et attendait son mari. Mais c'était juste un stupide hasard, ok ? »
« Alors cette photo ou tu le tiens dans tes bras, c'est du hasard, aussi ? » répliqua sèchement Meguru, sa main serrant avec force l'avant-bras de Rin qui siffla de douleur.
Surpris par la réaction de son Alpha, Meguru enleva immédiatement sa main et tira sur la manche du haut. Ses yeux s'écarquillèrent en voyant le bandage, plus tout à fait blanc, qui recouvrait une partie du bras de Rin.
« Qu'est-ce que… »
« Il a eu ses chaleurs, ou quelque chose qui s'en approche, quand il était avec moi… expliqua Rin, l'air dégoûté. On sait à quel point lui et moi on est… compatible. La photo a dû être prise juste avant, quand son odeur est devenu trop forte. Le seul moyen qui me semblait le plus sûr de ne pas faire pire, cette fois, c'était de me mordre. »
Il pouvait presque entendre toutes les réflexions que l'Omega se faisait dans la tête, mélangé à une profonde angoisse. Il laissa échapper des phéromones apaisantes, lui embrassa doucement le front, humant les phéromones fruitées et laiteux, puis continua son récit.
« Le bigleux mannequin – 'fin, son mari - est venu le chercher pas longtemps après ça. Il a dit que ça arrivait parfois que c'était une sorte de symptôme que le plouc a depuis quelques temps, à cause de leur bébé et de... Pour la suite, c'est flou on m'a donné de quoi me calmer quand ils se sont barrés. »
Il ne dit rien de plus, signe qu'il avait terminé son récit, les yeux rivés sur le ventre rond, qu'il caressait avec une inquiétude non dissimulée.
« L'autre cafa… commença-t-il, avant de rectifier au regard que lui jeta Meguru, maudissant intérieurement l'amitié qui les liait, le blondinet et lui. Bon, Shidou m'a dit que t'as failli être admis à l'hôpital… »
Il sentit plus qu'il ne vit Meguru hocher faiblement la tête, se mordit les lèvres en voyant la main de l'Omega renforcer son emprise sur la couette, à ce fait.
« Tu sais que je te fais confiance, Rin Chan.. murmura doucement Meguru. Je le fais vraiment ! Mais… »
Il déglutit, ses phéromones se chargeant d'une lourde amertume, tandis qu'il ajoutait, la voix tremblante.
« Je… quand j'ai vu cette article et les autres, j'ai pas pu m'empêcher de douter. Entre mes hormones qui me jouent des tours, le fait de ne pas te voir pendant des semaines, et ça ! J'ai vu que tu répondais pas à mes appels et mes messages, alors j'ai cru que… »
Il soupira longuement, laissa les larmes rouler de nouveau sur ses joues, sans rien faire pour les essuyer.
«C'est… c'est comme si il y avait le monstre qui me soufflait que ça aurait dû être Nanase, à ma place. Après tout, il est le premier que tu as mordu, et il te correspond bien mieux que moi. J'ai peur que tu… »
Son souffle se coupa lorsque l'Alpha l'enlaça – autant que possible – tout contre lui, enivré par le doux parfum de menthe qu'il n'avait pu réellement sentir depuis bien trop longtemps.
« Tu ne seras jamais comme lui, 'Guru… l'entendit il lui chuchoter à l'oreille, frissonnant au surnom dit avec tant d'affection. Il a enlevé la marque y'a des années, tu le sais bien. De toute façon, on s'en tape des conneries sur les âmes sœurs ou la compatibilité de merde. »
L'Alpha s'était légèrement reculé pour le regarder droit dans les yeux, enleva une mèche de cheveux pour la placer derrière l'oreille de l'Omega. Il frotta son nez contre celui plus petit de son compagnon, une expression débordant d'amour sur son visage habituellement neutre.
«Je suis complètement fou de toi, Meguru Itoshi. Toi, si débordant de vie, que ce soit sur ou hors du terrain de foot. Toi, qui a bien voulu me pardonner et me reprendre malgré tout ce qu'il s'est passé. Tu m'as fait le plus grand honneur en me choisissant pour être ton mari et ton compagnon, avec mes qualités et mes défauts. »
Il remit une main sur le ventre rond de Meguru, ajouta avec un sourire empli de tendresse.
« Et maintenant, tu m'offres le plus beau des cadeaux avec notre bébé. Il va être gâté, avec une maman aussi génial que toi. Tu prends déjà tellement soin de lui. »
« Je dirais plutôt « elle », Rin Chan. »
Les yeux écarquillés de surprise, Rin regarda tour à tour Meguru et son ventre, l'air incertain.
« Une fille… bredouilla-t-il. M… mais je croyais qu'à l'échographie tu n'avais pas pu… »
Meguru acquiesça d'un petit signe de tête, caressant son ventre, un petit sourire amer aux lèvres.
« Quand Sae San et Ryuu m'ont emmené voir le doc, on m'a proposé une écho pour être sûr que tout allait bien. On m'a proposé de vérifier en même temps pour savoir. »
La culpabilité rongea de nouveau le cœur de Rin, au rappel bien réel d'avoir failli les perdre.
« Je n'aurais pas dû te laisser tout gérer seul… grommela-t-il, en posant sa tête sur l'épaule de son compagnon. Je suis vraiment désolé, Meguru… »
Il sentit la petite main de l'Omega ébouriffer affectueusement ses cheveux, se détendit quand il l'entendit ronronner doucement.
«Tu es revenu, Rin Chan c'est le principal… murmura Meguru. Tu fais de ton mieux, toi aussi, je le sens ! Et notre petite fille le ressens également. »
Il rit, ému de sentir Rin sursauter lorsque leur progéniture avait connaître sa présence, via des coups de pieds pile là où la main de l'Alpha se situait.
« Oh, par contre… conclut distraitement Meguru. Tu n'es pas exactement le premier à savoir, pour notre fille. Ton frère et Ryuu savaient dès que je suis sortie du médecin, et je l'ai dit à ma mère par message. Je suis sûr qu'elle aura prévenu tes parents. » ajouta-t-il, l'air contrit.
Rin grimaça, peu enjoué de savoir que ses parents savaient, que ce soit pour le bébé ou le reste. Il ne les avait pas encore appelé, préférant prioriser son compagnon et leur famille.
Puis, si c'est pour que sa mère lui rabâche encore sur la manière dont un Alpha devait se comporter, non merci.
« J'ai hâte de le dire à Yocchan! s'exclama Meguru, sortant son mari de ses réflexions sombres. Maria Chan sera ravie, elle aura une autre amie, en plus de Shi Chan ! »
Rin fit la moue, peu ravi à l'idée que sa fille puisse être amie avec les filles de Isagi et du caméléon. Surtout avec la fille de Isagi. Chose dont s'était rapidement aperçut son compagnon, au vu du regard qu'il lui lança.
« Rin Chan, ne soit pas comme ça avec… »
Toc ! Toc ! Toc !
« Tío Rinrin ! Tío 'Guru ! »
Les amoureux se tournèrent vers l'entrée de la chambre à l'intervention – bruyante - des jumeaux, qui avaient ouvert la porte en grand sans attendre leur réponse.
«Maman et papa, ils disent que c'est l'heure de manger ! » s'écria Kouki (ou) Aki.
« Et que il faut descendre, sinon ça va être froid ! » renchérit le second jumeau.
Ils refermèrent la porte aussi vite qu'ils l'avaient ouvert, devant un Rin désabusé. Ses neveux, en dépit de leur forte ressemblance avec Sae - hormis la couleur de leurs yeux - avaient un caractère bien trop similaire à celui de leur père.
« Manquerait plus que ce soit pareil pour les deux autres… »
Il effaça immédiatement cette horrible éventualité de son esprit, sortit du lit et tendit la main vers Meguru.
« Tu as besoin que je t'aide à te lever ? suggéra-t-il. Ça doit pas être évident, maintenant… »
« Je me débrouille, pour le moment… répliqua l'Omega, acceptant tout de même la main tendue. Mais je veux bien, merci Rin Chan ! »
Il le laissa l'assister pour se dégager du lit, un immense sourire aux lèvres en le voyant remettre les affaires du nid en place. Il hocha la tête en guise d'approbation au regard interrogatif de Rin, quand il eut fini de tout réarranger dans la literie.
Les pupilles turquoises de l'Alpha brillèrent, en réalisant à quel point le ventre de Meguru était plus visible, quand il fut debout face à lui.
Il était également rassuré de voir le bonheur de nouveau sur le visage - et dans l'odeur - de son mari. Le rendre malheureux, comme des années plus tôt, était absolument pas dans ses projets, bien qu'il l'eut fait via cette rencontre fortuite avec le plouc.
Il ferait preuve de plus de prudence pour ne plus réitérer une telle erreur de si tôt !
« Rin Chan ? Est-ce que ça va ? »
Rin leva les yeux vers Meguru, acquiesça d'un signe de tête, laissa échapper des phéromones apaisantes, déposa un baiser sur le front de son compagnon.
« Je suis heureux d'être enfin de nouveau avec toi, Meguru. Tu… vous m'avez beaucoup manqué, tous les deux.»
La réponse débordante de sincérité fit rougir légèrement le plus petit homme, toujours aussi peu habitué à autant de franchise – et d'affection – de la part de son mari.
«Tu nous a beaucoup manqué aussi, Rin Chan. »
Et voilà pour ce 1er os, plus long que je le pensais de base, des "nuits de l'écriture"!
Je parlerai de tout ce qui est RinNana ailleurs. Et quand j'aurais le temps de tout ce qui est avant cette histoire pour le Rinbachi.
Pourquoi YukkiNana? Je sais pas, ça a juste fait tilt dans ma tête. Eux aussi auront leur petit moment de gloire ;)!
Alors les jumeaux mélangent l'Espagnol et le Japonais quand ils parlent. D'où le Tio (aka oncle/tonton) pour évoquer Rin et Meguru.
Je mettrais la trad des prénoms des enfants Kiis Et NagiReo (oui Maria a une version avec Kanji) dans leurs fics respectifs ^^
Alors pour les enfants RyuSae, voilà la signification de leurs prénoms. J'ai tenté de faire en sorte que ça match avec le nom de famille, comme pour la serie.
Kouki (h)/Aki (h) (13/10/20xx)
Kouki 煌 scintillant 海 mer
Donc pour Shidou Kouki ça ferait :
"Code samouraï de la mer scintillante (je sais pas si ya possibilité d'inverser les kanjis dans la trad mais bon)
Aki 空 ciel 貴 honorable
Ici Shidou Aki "Code Samuraï du ciel honorable"
Hikaru (f)/Hikari (h) (10/03/20xx)
Hikaru 妃 Princesse 星 étoile
Shidou Hikaru "Code Samuraï de la princesse des étoiles)
Hikari 光 Lumière 星étoile
Et pour Shidou Hikari "Code Samuraï de la lumière étoilée"
Est-ce que ça a du sens? Je ne suis pas sûre. Mais je voulais tenter le coup.
Et oui pour la paire 2 il y a le kanji de l'étoile pour les 2 pour la double ref. Le "Sei" de Ryusei peut se lire etoile. Et la chanson préféré de Sae (Suisei de Tofubeats feat Kariya Seira, un vrai coup de cœur ❤) en parle vite fait également.
Quand a Kouki et Aki, la mer est un des endroits préférés de Sae. Le ciel est une ref pour la chanson préféré de Ryusei (Pink spider de Hide with Spread Beaver, que j'aime beaucoup aussi).
Je vais essayer de poster toutes les 2 semaines une histoire (ou un chapitre) pour être plus régulière.
Bref, pour les personnes intéressé(e)s par la suite de O&P, je devrais pouvoir poster le chapitre de Lev dans 2 semaines.
J'espère que cette histoire vous aura plu.
À la prochaine !
