Voici le chapitre 11. Merci à tous les lecteurs qui ont mis la fanfiction en favoris. Ça me fait plaisir de voir que quelques personnes lisent mon histoire.
J'aimerais beaucoup avoir vos retours. Que pensez-vous de Mio ?
Attention, ce chapitre est assez dur à lire (mention d'une tentative de viol).
Bonne lecture !
Chapitre 11
Boum! Une grosse détonation venait de retentir. Le bruit venait du hall et avait résonné jusque dans la grande salle, où quelques élèves terminaient de lire ou faire leurs devoirs, en cette fin de soirée. Mio, surprise, lâcha sa plume et se tourna vers la table des gryffondors. C'est un réflexe qu'elle avait obtenu après ces derniers mois à Poudlard. Si quelque chose était anormal, les gryffondors et leurs amis étaient surement impliqués. Ces derniers avaient l'air aussi surpris que tout le monde. Tous, sauf quelques élèves qu'elle savait appartenir à l'AD. Il y avait donc deux choix: premier choix, les rebelles de l'AD avait préparé un coup qui venait juste de se produire. Deuxième choix, Peeves, l'esprit frappeur de Poudlard, venait encore de frapper, au grand désespoir de Mio et de Rusard qui allaient devoir gérer la situation. Elle se leva prestement, traversa d'un pas rapide l'allée centrale de la grande salle, passa les porte pour arriver dans le hall. Arrivée devant l'origine du bruit, elle ne put que pousser un soupir: Peeves, venait d'étaler des dizaines d'affaires, des vêtements, des livres, des artéfacts en tout genre. Il avait éclaté des bombes de peinture qui se répandait sur les objets étalés. Soudain, un objet attira l'attention de Mio. Elle s'approcha et ramassa l'objet couvert de peinture: c'était un masque de Mangemort. Elle le reconnut: c'était celui d'Amycus Carrow. Toutes ces affaires appartenaient aux Carrow. «Merde» pensa Mio « Ils vont être furieux!»
- Peeves! Descend voir ici! ordonna-t-elle.
- Hi hi hi hiii! rigolait-il Elle est énervée! Elle est énervée!
- Peeves, ne m'oblige pas encore une fois à aller cherche le Baron sanglant!
Cette dernière menace eut presque l'effet escompté: Peeves s'était enfuit. Bon, au moins, il ne lançait plus de peinture.
- Poussez-vous!
Mio vit arriver Alecto et Amycus Carrow, bousculant au passage les quelques élèves encore présents en cette heure tardive. Elle ne s'empêcher de remarquer parmi eux, un trio de gryffondors de septième année, reculé dans un coin du Hall, un immense sourire triomphant sur le visage.
- Qui a fait ça? hurla Amycus. Il n'eut pour seule réponse qu'un bref silence. Vous ne voulez pas répondre? Je vais vous interroger moi!
A ces mots, il sorti sa baguette, et la brandit vers les élèves. Tous eurent un mouvement de recul.
- Stop, baissez cette baguette, lui demanda Mio. C'est Peeves qui a fait tous ces dégâts. Aucun élève n'est à blâmer!
- Ne me faites pas croire que cet idiot aurait tout comploté seul, rétorqua alors Alecto. Il n'est bon qu'à cassé ou voler des choses. Où aurait-il trouvé cette peinture?
Mio le savait bien, la femme mangemort avait totalement raison. Peeves avait été utilisé pour se venger sur les mangemorts et Mio savait bien que les membres de l'AD étaient derrière tout ça. La sonnerie du couvre-feu retenti alors et les quelques élèves restant se dispersèrent vers leurs dortoirs respectifs. Dans le hall, il ne restait plus que les Carrow, passablement énervé ainsi que Mio.
- Les caves de Poudlard sont remplies d'objets en tout genre, il lui est facile d'en trouver un avec un peu de ressource.
- Pff, un peu ressource? Ou un peu d'élèves! ricana Alecto.
- Vous ne pouvez pas accuser sans arrêt les élèves! Peeves est le coupable, prenez-vous en à lui! Essayez de vous attaquer aux vrais coupables plutôt qu'aux innocents pour une fois.
Cette dernière parole ne plut clairement pas aux Carrow. Amycus empoigna Mio par le cou:
- De quoi tu nous accuse au juste?
- De… de vous en prendre aux mauvaises personnes! Mio toussota.
Amycus la repoussa violement. Elle atterrit par terre et vit l'homme brandir sa baguette contre elle et lancer un sort informulé. Elle eut tout juste le temps de riposter.
- Protego!
Voyant le regard assassin des deux Carrow, elle décida de s'enfuir. Elle avait beau être une sorcière talentueuse, elle n'était clairement pas à la hauteur face aux deux mangemorts en colère. Mio se mit à courir et arriva dans le long couloir sombre d'une tour du château. Le souffle court et le cœur battant à tout rompre, elle cherchait à échapper à son poursuivant.
- Tu ne pourras pas m'échapper sale trainée! criait la voix de l'homme derrière elle.
Au détour d'un couloir, qu'elle voulait emprunter, elle aperçue la silhouette d'Alecto. Mio devait à tout prix l'éviter. Elle pivota à droite à l'embranchement d'un autre couloir. Mais dans sa course, elle ne vit pas le tapis, elle se prit les pieds dedans et s'écroula de tout son long. Elle n'eut pas le temps de se relever que l'homme était déjà là. Il s'installa à califourchon sur elle. Des larmes commençaient à mouiller ses yeux. La femme mangemort les avait rejoints. Voyant la scène, cette dernière ricana.
- Tu fais moins la maline maintenant. Personne pour t'aider, aucun moyen de te défiler! Aucun de ces élèves que tu cherches tant à protéger! Personne! lui chuchotait l'homme à l'oreille.
Mio, cherchait à se défaire de la poigne de l'homme et à le repousser. Mais celui-ci était bien trop fort et la serrait de plus en plus.
- Hummm, que pourrais-je bien te faire? Par où commencer? Tu veux goûter aux délicieuses tortures que tu espionnes tant chez les rafleurs?
Mio ne voulait plus l'écouter. Elle se répétait intérieurement sans cesse: «Pitié, aidez-moi! Pitié, laissez-moi!» Tous ces mois, cette dernière année à lutter seule dans son coin pour défendre le monde sorcier, ce même monde qui lui tournait le dos, tous ce temps avait épuisé l'envie de se battre de la jeune femme.
Amycus se pencha vers elle et chercha à l'embrasser. Par reflexe, elle tourna la tête. Alecto se précipita vers elle, lui empoigna le visage et le tourna vers son frère.
- Non, non, arrêtez! gémissait Mio.
- Ah ah ah, c'est encore meilleur quand elles supplient!
A ces mots, il se pencha et cette fois-ci, l'embrassa. Une envie de vomir monta subitement à la gorge de Mio. Prise d'un dernier élan de révolte, elle remonta son genou violement dans les parties génitales de l'homme qui se recula dans un cri de douleur. Elle se défit des mains d'Alecto et chercha à se remettre debout mais l'envie de vomir se manifesta réellement sans qu'elle ne puisse l'empêcher. Occupée à résister puis à vomir dans le couloir, Mio n'avait pas entendu les pas s'approcher.
- Que se passe-t-il ici? questionna la voix du directeur.
Mio releva la tête, s'essuyant la bouche et vit Snape se tenir droit à l'entrée du couloir et Draco, cherchant à se cacher le plus possible derrière lui.
En effet, ce dernier cherchant à discuter avec sa cousine après le temps d'étude du soir, avait croisé Peeves puis était tombé sur la dispute de la jeune femme avec le professeur de défense contre les forces du mal et sa sœur. Il avait assisté impuissant à la montée en colère de l'homme. Jusqu'à la fuite de sa cousine poursuivit par les Carrow. Ne sachant que faire, et n'ayant pas le courage de chercher à s'interposer, il avait couru chercher son parrain et directeur d'école: Severus Snape.
Severus s'approcha prestement de Mio, lui empoigna le bras, et l'a tira pour qu'elle se retrouve derrière lui, à côté de Draco.
- Je ne crois pas que tu vises la bonne personne Carrow!
- Ah, ricana ce dernier, la bonne personne? Justement, j'ai tout à fait la bonne personne! Cette petite salope n'a rien à faire parmi nous! Elle ne cherche qu'à nous nuire, qu'à nuire au maître!
- Ça suffit!
Tout le monde sursauta, Draco, Mio et même les frères et sœurs Carrow. Snape se rapprocha d'Amycus et empoigna son col.
- Tu ne peux pas lui parler comme ça! Tu n'as aucun droit de la toucher! Le maître la choisit lui-même! Il ne lui donnerait aucune mission, il ne la laisserait pas assister aux rencontres s'il ne lui faisait pas confiance!
- Elle le trompe, elle trompe tout le monde, mais pas moi! rétorqua Amycus.
- Tu doutes du maître? le coupa-t-il. Tu doutes du seigneur des ténèbres? Bien, il sera ravi de l'apprendre!
- Voyons Severus, tu n'as pas besoin de l'ennuyer avec des petites querelles, s'interposa Alecto Carrow.
- Des petites querelles? Je n'appellerai pas une tentative de viol, des «petites querelles»! Hurla presque Severus.
- Du viol? On s'amusait … enfin on la taquinait, on l'avertissait juste!
- Et bien, je vais vous avertir également, poursuivi Severus d'une voix lente et menaçante: je ne veux plus voir aucun de vous deux autour d'elle, je ne veux même plus que vous ne pensiez à elle. Vous l'oubliez sinon ce n'est plus seulement de moi que vous aurez à avoir peur, mais du Seigneur lui-même!
Sur ces paroles, Severus sorti sa baguette et lança un incarcerem aux deux suivit d'un endoloris.
Snape se retourna. Mio, le regard terrifié, tremblante, tenait et serrait la main de Draco.
- Tu as bien fait Draco, tu peux retourner à tes occupations, je m'en charge.
Le ton de Snape ne laissait aucune place à la négociation. Hésitant tout de même à laisser sa cousine dans un tel état avec l'homme qu'il savait être parfois dur envers elle, il resta une ou deux secondes à regarder le professeur. Celui-ci s'été rapproché de la jeune femme, avait posé une main sur son épaule et la regardait. Sans jeter un œil au blond, il ajouta:
- Je te dis d'y aller, je m'en occupe
A contre cœur, il s'éloigna d'eux.
- Suivez-moi! ordonna Severus.
Mio, comme pétrifiée, ne bougea pas. Rassemblant toute sa patience, Severus, ajouta:
- Allez, ne restons pas là!
Mais la jeune femme ne bougea pas, le visage baissé, tout son corps tremblant. Le directeur détacha sa main de son épaule et lui prit alors doucement la main. A ce nouveau contact, la jeune femme leva les yeux. Les deux se regardèrent alors quelques secondes et Mio répondit un timide:
- D'accord.
Sans rompre le contact de leurs mains, Severus l'emmena dans le seul endroit qu'il savait tranquille et sure: ses appartements. Même dans le bureau du directeur, il ne se sentait pas en sécurité. Avec tous les portraits, il se sentait espionné sans cesse.
La soirée était déjà bien entamée et le couvre-feu déjà en place, ils ne croisèrent donc personne. Arrivés devant les appartements, il ouvrit la porte et fit entrer la jeune femme. Celle-ci, toujours tremblante et apeurée, ne prêta même pas attention autour d'elle. Il la fit s'asseoir sur le canapé, ouvrit un petit meuble, en sorti deux verres et une carafe de whisky pure-feu. Il servit les deux verres, en posa un sur la table devant Mio et alla s'asseoir dans un fauteuil en face d' un silence, il patientait en buvant de petites gorgées de son whisky, en l'observant. Au bout de quelques minutes à observer la jeune femme tremblante, il rompit le silence:
- Ce n'est que du whisky, ça ne vous fera pas de mal. Au contraire, tout de suite, ça vous fera même du bien.
Sans réponse de la jeune femme, il se leva, prit le verre et lui tendit. N'ayant plus vraiment le choix, elle le prit. Mais contre toute attente, l'homme ne retourna pas s'assoir dans le fauteuil, mais s'installa à ses côtés dans le canapé.
Mio prit une gorgée du liquide qui lui brula la gorge. Elle toussota au contact de l'alcool brulant, reposa le verre et reprit sa position initiale: recroquevillé sur elle-même, tremblante. Soudain, elle senti une main lui remettre une mèche de cheveux derrière l'oreille. Elle était surprise du geste de l'homme et surprise de le voir assis aussi prêt d'elle, elle le croyait plus loin. Au bout d'un instant, Severus prit une respiration et murmura:
- Je suis désolé.
A ces mots inattendus, Mio se redressa et fixa Snape. Elle avala difficilement sa salive et attendait la suite.
- J'aurai du … non, je n'aurai pas du… Ah … soupira-t-il.
Mio, suivant son instinct, choisi ce moment pour venir se loger dans les bras du professeur. Celui-ci, un brin surpris, posa son verre et resserra tout de même son étreinte autour de la jeune femme. Il sentait le cœur de la jeune blonde battre rapidement. Mio, de son côté, sentait les battements lents du cœur de l'homme. Aucun des deux ne voulait rompre cet instant. Si bien qu'ils restèrent ainsi jusqu'à ce que Severus sente leurs cœurs battre presque à l'unissons et qu'il entende la respiration lente de Mio: elle venait de s'endormir dans ses bras.
