Aux petits boulets les grands remèdes
Harry Potter, vingt-et-un ans, était penché sur son bureau, prenant de nombreuses notes sur ce qu'il lisait dans son grimoire sur l'application des lois.
Après la bataille finale, le brun avait refusé de retourner à Poudlard pour une huitième année et avait préféré partir en catimini pour se faire soigner correctement hors de la Grande Bretagne sorcière. Pour cela, il avait eu l'aide de Bill et de Fleur Weasley qui avaient fait les démarches pour le faire admettre dans la clinique où la jeune femme avait accouché d'une jolie Victoire. Sa convalescence lui avait permis de se réapproprier sa magie et il en avait profité pour passer ses ASPICS en France.
Conscient qu'il ne pouvait pas rester oisif, Harry avait décidé d'entrer dans le programme des aurors, autant pour comprendre ce métier auquel tout le monde le destinait que pour être sûr qu'il ne le resterait pas toute sa vie. Il avait déposé son dossier de candidature comme les autres et heureusement, les instructeurs n'étaient pas atteints de la même folie fanatique de la population envers le Sauveur. Même s'il s'était fait chahuter les premières semaines, ils avaient très vite compris qu'il était là pour apprendre et qu'il était très loin du tableau que peignaient les médias sur lui.
Sur place, Harry n'avait pas été étonné d'y trouver Ronald Weasley qui ne lui avait pas laissé le choix comme colocataire. Cela faisait donc deux longues années qu'ils partageaient la même chambre …
La porte s'ouvrit violemment et le grand dadais de Ronald Weasley entra dans la chambre.
-HARRY! beugla Ron. Tu viens, on va sortir en ville!
-Non merci, répondit Harry. J'ai besoin de réviser.
-Fais attention, mon pote! tonna Ron en lui donnant une violente tape dans le dos. Tu vas finir comme Hermione!
-Je sais, répondit Harry en évitant de grimacer sous la douleur. Vas-y, on t'attend.
-On NOUS attend, corrigea Ron. Alors range tes livres et viens avec nous!
Sans même bouger, Harry fit un geste de la maison, lançant sans parler et sans baguette un sort de confusion. Aussitôt, le regard du roux devint vide.
-OK, tu nous rejoins sur place, ânonna Ron en tournant des talons et en s'en allant.
D'un autre geste de la main, Harry ferma la porte et soupira de soulagement. Ronald s'était montré être un boulet dans toute sa splendeur. Persuadé d'obtenir son diplôme d'auror uniquement parce qu'il était le meilleur ami du Sauveur, le roux prenait ses études par-dessus la jambe et passait toutes ses soirées en dehors de l'école à raconter les histoires fantastiques du Sauveur et de son meilleur ami. Bien entendu, il essayait d'entraîner le brun avec lui mais ce dernier refusait car il ne voulait pas de passe-droit parce qu'il était le Sauveur et réussir le programme par ses propres mérites. Très vite, il avait trouvé la parade du sort de confusion savamment dosé – il avait demandé conseil à Neville qui avait décidé de vouer ses études supérieures à trouver une solution pour ses parents – et le lançait tous les soirs. Le matin, quand on lui demandait des explications concernant son absence, il répondait simplement qu'il s'était endormi sur ses cours, ce qu'on lui pardonnait puisqu'il était en tête du classement.
Heureusement, le calvaire d'Harry allait bientôt prendre fin. Le mois suivant, les examens finaux allaient avoir lieu et la semaine suivante, lors de la cérémonie de remise des diplômes, l'école allait annoncer qu'il était admis au département des Mystères, poste qu'il venait d'accepter quelques jours plus tôt et dont Ronald n'avait bien évidemment pas entendu parler. Ainsi, le roux allait pouvoir se débrouiller sans l'appui de son «meilleur ami», encore plus pour régler les problèmes qu'il s'était créé ces dernières années …
Fin
