Bonjour, bonsoir!

Après une longue absence, je reviens avec la suite!

Je suis désolée du retard, j'ai eu pas mal de truc à gérer et pas le temps de poster...

pour me rattraper je vous poste 5 chapitres d'un coup.

Je vous remercie pour vos petits mots et j'ai bien compris que vous désiriez la suite! (encore une fois désolée du retard... ça me fait plaisir de savoir que vous vouliez la suite!)

Trêve de bavardage voici le chapitre 21!

bonne Lecture.

21.

Elle était complètement nue, attachée sur la table, les bras écartés et tendus au-dessus de sa tête, ses poignets maintenus par des sangles en cuire. Ses jambes étaient également écartées et ses chevilles étaient attachées par les mêmes sangles en cuire que ses poignets. Les liens étaient si serrés qu'ils lui sciaient la peau. Elle essaya de crier mais elle ne parvint à ne produire aucun son, sa mâchoire était tenue pas une muselière. Les yeux grands ouverts, la seule chose qu'elle pouvait voir, c'était son reflet dans le miroir au-dessus d'elle. Elle entendit des bruits de pas et en essayant de tourner la tête pour voir la personne à l'origine de ces bruits, elle se rendit compte qu'elle était maintenue également par une sangle autour de son cou. Cela lui bloquait presque le souffle. Non, cela lui bloquait littéralement le souffle. Elle avait l'impression que des mains étaient en train de l'étrangler. Elle ferma les yeux en essayant de bouger pour échapper à cette sensation, mais en sentant quelque chose lui couler sur le visage elle rouvrit les yeux et poussa un hurlement de terreur en voyant qu'au-dessus d'elle se tenait Peters. L'homme se tenait à quatre pattes au-dessus de son corps, ses mains étaient en train de doucement l'étrangler. Son visage fou abordait un sourire de dément qui provoquait des frissons de terreur à Pénélope. Elle essayait de se débattre, de bouger afin de le faire tomber, mais rien n'y faisait, elle allait mourir, assassinée par ce psychopathe.

« Ne pense qu'à moi Pénélope... »

La voix de Luke résonna près de ses oreilles et instantanément elle calma ses mouvements. Elle essaya de tourner la tête à droite, puis à gauche, mais les mains de Peters l'empêchaient toujours de bouger. Elle recommença à se débattre, cherchant toujours d'où provenait la voix de Luke qu'elle avait entendue plus tôt. Peut-être qu'il était arrivé à temps pour la sauver. Elle avait presque réussi à tourner la tête à gauche quand elle sentit les mains de son bourreau se resserrer encore plus autour de son cou, la faisant pousser un cri de douleur étranglé.

« Ne pense qu'à moi Chica… mes mains sur toi... »

Encore une fois la voix de Luke résonna dans ses oreilles et cette fois elle cessa tout mouvement, tout comme Peters au-dessus d'elle. Son visage passa de euphorique à l'idée de lui faire du mal, à fou de fureur. Pénélope regarda l'homme qui avait toujours ses mains enroulées autour de son cou, se redresser et regarder droit devant lui.

« Pense à mes mains sur toi Chica... uniquement mes mains... »

Peters poussa un hurlement de fureur et se jeta en avant pour sauter sur ce qu'il fixait et que Pénélope ne pouvait pas voir.

« Je vais te montrer, Pénélope, qu'on peut faire ça sans blesser. Je vais te montrer à quel point ça peut être agréable... »

Peters avait disparu et Garcia sentit les liens qui entouraient ses poignets et ses chevilles se desserrer. Elle était toujours nue, étendue sur une table mais le décor dans lequel elle se trouvait venait de changer. La lumière était moins forte et éblouissante, la pièce toujours blanche n'avait plus l'allure de la vieille cave de Peters, mais d'une chambre clean et propre. Le miroir au plafond renvoyait toujours son portrait à Pénélope, mais quelque chose avait changé. Elle n'était plus terrorisée, elle n'avait plus de muselière et son corps n'était plus recouvert de blessures ni de sang comme ça avait été le cas. Au-dessus d'elle, elle entendit des bruits de pas, sûrs et déterminés, puis elle aperçut Luke. L'homme était maintenant juste à côté d'elle et grimpa à quatre pattes au-dessus de son corps. Il se rapprocha d'elle, son visage touchait presque le sien, ses yeux ne la lâchaient pas. Puis Pénélope sentit une des ses mains s'enrouler autour de son cou. Sa main était chaude et douce sur sa peau et malgré la légère pression que l'homme exerçait, elle ne ressentait aucune douleur. Des frissons parcouraient son corps alors qu'elle vit la main de Luke descendre entre ses seins dans le reflet du miroir. Sa main descendait toujours plus bas, se dirigeant lentement mais sûrement vers son sexe humide. Alvez ne la lâchait pas des yeux, il fixait son visage, la regardant devenir de plus en plus rouge alors que sa main était maintenant sur son mont de vénus.

« Ne pense qu'à mes mains, qu'à moi Pénélope. Mes mains sur toi... »

Luke ne parlait pas, cependant elle pouvait l'entendre parler, et ses mots résonnaient dans son corps jusqu'à dans son intimité. Ses doigts touchèrent ses lèvres, puis doucement entrèrent en contact avec son clitoris humide et gonflé de plaisir. Garcia poussa un gémissement bruyant et incontrôlé.

« Putain Pénélope, j'ai tellement envie de toi... Ne sens que moi sur toi, ne sens que moi... excité, rien que pour toi.. »

Luke fit glisser ses doigts et sa main un peu plus bas, appuyant et caressant le clitoris de Pénélope qui poussa un nouveau gémissement de plaisir. La blonde cria de plaisir alors que la paume de la main chaude de l'homme se posa sur son clitoris et que ses doigts entrèrent lentement en elle.

Pénélope se réveilla en sursaut alors que la sonnerie de son réveil sonnait bruyamment à côté de ses oreilles. Son corps tremblait, elle ressentait encore le plaisir onirique que lui avait procuré Luke. Elle était tendue, tout en elle appelait son collègue, elle respirait vite, ses yeux étaient encore fermés et malgré le bruit strident de son réveil, elle aurait voulu se rendormir et avoir la suite de son rêve. En repensant aux doigts de Luke sur elle et au regard qu'il lui avait jeté, elle sentit l'humidité entre ses cuisses s'intensifier et la tension de son bas ventre grandir encore. Elle voulait se toucher, vraiment, elle voulait essayer de faire diminuer la tension de son corps, ne serait-ce qu'un petit peu pour pouvoir respirer. Elle ne pouvait pas se présenter excitée de cette façon devant ses collègues, ni devant Luke parce qu'elle était pratiquement certaine qu'il allait deviner qu'il était à l'origine de son excitation.

Cependant la sonnerie de son réveil lui rappela qu'elle n'avait pas le temps et c'est donc en poussant un juron étouffé dans sa couette que Pénélope se décida à se lever. Sans perdre de temps, elle se dirigea vers sa salle de bain et enleva le t-shirt de Luke ainsi que sa culotte avant de se glisser dans la douche et de faire couler l'eau chaude sur son corps. Elle apprécia un instant les bienfaits de la chaleur de sa douche et ferma les yeux, mais elle les rouvrit bien rapidement afin d'échapper aux images de son rêve et au regard de son collègue sur elle. Si Luke ne se décidait pas rapidement à la toucher, elle aller imploser c'était certain. Elle n'avait jamais été aussi excitée et tendue de sa vie. Luke avait sur elle un pouvoir incroyable et un effet destructeur sur son corps. S'il ne la touchait pas, c'était elle qui allait lui sauter dessus et ça la surprenait beaucoup. Elle n'était absolument pas comme ça normalement, elle attendait, ne faisait jamais le premier pas et ne parlait jamais de ce qu'elle désirait sexuellement parlant, mais là Luke faisait ressortir une partie d'elle qu'elle ne connaissait pas et ça lui plaisait.

Garcia prit son gel douche à la framboise et frotta son corps afin de faire partir l'odeur de transpiration et quand elle passa sur son sexe elle fit en sorte d'ignorer le plus possible la petite voix en elle qui la suppliait de se toucher, elle passa rapidement ses mains sur le reste de son corps et se rinça avant de finalement sortir de la douche. Elle s'enroula dans sa serviette éponge et sortit de la salle de bain, elle alla se préparer un café et en attendant que celui-ci soit prêt elle retourna choisir ses vêtements en passant devant Sergio et le chaton qui jouait avec un bout de ficelle trouvé elle ne savait où. Une fois devant son dressing, Pénélope se remémora la demande de Luke. La blonde prit donc un long débardeur noir et une jupe danseuse noir avec des chatons blancs, des sous-vêtements noirs très sexy en dentelle. Une fois sa tenue choisie, Pénélope commença à s'habiller. Elle passa son tanga noir en dentelle et son soutien-gorge noir en dentelle puis son débardeur et sa jupe. Sa jupe était légèrement plus courte que celle qu'elle avait pu mettre pour aller en Floride, elle lui arrivait mis cuisse et elle se demanda si ce n'était pas un peu trop, puis elle se dit que non, elle était venue travailler avec des tenues bien pires.

Une fois complètement habillée, Pénélope se regarda dans le miroir pour vérifier que rien ne clochait. Le débardeur lui faisait un décolleté plus que convenable et elle se demanda si Luke allait apprécier la voir ainsi. Elle secoua cependant rapidement la tête, ce n'était pas le moment de se prendre la tête avec ça, sa tenue était très similaire à ce qu'elle avait mis quelque jour plus tôt. Avant de changer d'avis elle se rendit dans sa salle de bain et se maquilla légèrement, un trait d'eyeliner noir, du mascara, et du gloss brillant. Elle voulut également s'attacher les cheveux mais la bosse qu'elle avait encore derrière la tête ne lui permettait pas de faire ce qu'elle voulait. Elle se contenta de se faire simplement deux couettes basses et de placer deux barrettes licornes au niveau de ses élastiques. Elle retourna dans sa chambre et regarda l'heure sur son téléphone, presque huit heures, elle se dépêcha donc d'aller récupérer son ordinateur portable, de mettre des croquettes pour ses deux chats et fourra son téléphone, son ordinateur et ses chargeurs dans son sac. Elle mis ses chaussures à talon noir comme lui avait demandé Alvez. Puis, après avoir fait une dernière caresse aux deux félins, Pénélope sortit de son appartement. Elle ferma la porte à clé et se dirigea vers la sortie puis vers sa voiture. Elle voulait arriver plus tôt pour commencer à se mettre à la recherche des derniers vendeurs, mais elle voulait également passer à la boutique pour s'acheter de quoi prendre un petit déjeuner avec tout le monde et des cafés également.

Sans perdre plus de temps, Garcia entra dans son véhicule et s'engagea sur la route. À cette heure de la matinée il n'y avait pas beaucoup de monde sur les routes et ce fut donc en une vingtaine de minutes qu'elle arriva devant la boutique de beignet et qu'elle en prit assez pour tout le monde, elle prit également des cafés et retourna rapidement dans sa voiture. Elle arriva une dizaine de minutes plus tard dans le parking souterrain de Quantico. Pénélope se gara à sa place et sortit de la voiture en prenant son sac à main. Elle essaya tant bien que mal de prendre les beignets et les cafés sans faire tomber quoi que ce soit, perchée sur des talons de douze centimètres cela se révéla être particulièrement compliqué. C'est donc avec beaucoup de mal qu'elle arriva jusqu'à l'ascenseur et qu'elle s'insulta intérieurement, elle n'avait pas réfléchit sur le coup, mais avec ses mains prises, elle ne pouvait pas appuyer sur les boutons de l'ascenseur et elle avait l'air particulièrement idiote maintenant, avec ses boîtes dans les mains à attendre que l'ascenseur s'ouvre tout seul.

Penny ?

Elle crut faire un arrêt cardiaque en entendant la voix de JJ à côté d'elle. Elle avait eu si peur qu'une des boîtes avait failli lui échapper des mains.

JJ ! Tu m'as fait peur !

Excuse-moi… Est-ce-que ça va ? Tu as peut-être besoin d'aide ?

Oui je veux bien, tiens.

Pénélope tendit une des boîtes à JJ et elle put enfin appuyer sur le bouton de l'ascenseur afin que les portes s'ouvrent. Garcia n'osait plus regarder JJ en face. Elle avait été particulièrement désagréable avec elle alors qu'elle cherchait uniquement à l'aider, et à la pousser vers Luke en sachant parfaitement qu'elle n'aurait aucun refus. Et Garcia l'avait envoyé balader en étant odieuse. Elle se sentait honteuse d'avoir parlé de cette façon à sa meilleure amie, surtout que cette dernière avait eu raison. Elle se demandait ce qu'elle devait faire, devait-elle parler à JJ de Luke ? Devait-elle lui expliquer ce qu'il s'était passé entre eux ? Non. Elle voulait garder ça pour eux pour le moment, elle ne savait même pas où ils en étaient et elle préférait donc attendre pour le moment. Cependant elle devait tout de même dire quelque chose, surtout qu'elle sentait JJ gênée et triste à côté d'elle et tout ça par sa faute, elle était une vraie idiote. Les deux agents du FBI entrèrent dans l'ascenseur et Pénélope appuya sur le bouton pour les mener à leur étage. Les portes se refermèrent sur elles et pendant un instant le silence s'installa, gênant.

JJ… Je… Je suis désolée pour hier et avant hier… Je ne voulais pas être méchante…

Je sais Pénélope… Je suis triste que tu ne te vois pas comme nous on te voit… Tu es belle et forte Penny, tu devrais vraiment parler à Luke tu sais…

Pénélope se contenta d'hausser les épaules et de ne rien dire par rapport à son collègue. Elle ne voulait pas dévoiler que quelque chose était en train de se passer entre eux et qu'ils s'étaient avoués se plaire. Elle devait détourner l'attention de JJ sur autre chose.

Je n'y arrive pas JJ, me voir comme vous me voyez je veux dire… Je n'y arrive pas… Je ne suis pas comme toi, ni comme Emilie ou Tara et je le sais très bien… Vous êtes magnifiques et moi je suis derrière parce que je suis comme ça, ça ne changera pas, vous êtes faites pour être à la lumière et pas moi… S'il te plaît, tu veux bien me pardonner pour avoir été une si mauvaise amie durant ces derniers jours et qu'on passe à autre chose ?

Tu n'as rien à te faire pardonner Pen… Tu es triste et je n'ai rien fait pour t'aider à aller mieux…

Ne t'en fais pas pour moi JJ… Je vais bien, la fatigue et tout ce qu'on a vécu dans cette maison de l'horreur m'a fait un peu péter un plomb, mais je vais bien, s'il te plaît il faut que tu me crois.

Pénélope regarda JJ dans les yeux, essayant de lui montrer toute la sincérité dont elle faisait preuve. Elle ne voulait pas lui parler de Luke parce qu'elle même elle ne savait où ils en étaient, elle savait qu'elle plaisait à Luke, il lui avait suffisamment dit, elle savait qu'il voulait passer à l'étape supérieur, mais elle ne savait pas à quel point. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait, qu'elle était amoureuse de lui mais il lui avait simplement dit qu'elle lui plaisait depuis qu'il l'avait vu, mais elle ne savait ce qu'il voulait et ce qu'il attendait d'elle. Elle était à la fois heureuse, impatiente et anxieuse.

Je te crois Pénélope. Je te crois, mais s'il te plaît, promets-moi que tu vas te laisser aller… Je ne te dis pas d'aller parler à Luke parce que je me doute bien que ce n'est pas facile pour toi, mais au moins ne le repousse pas quand il vient vers toi…

Maintenant qu'ils avaient pu discuter et que les langues s'étaient déliées entre eux, Pénélope comprenait beaucoup mieux pourquoi JJ lui disait ça. Parce que Luke avait essayé de nombreuses fois de venir lui parler et qu'à chaque fois elle l'avait envoyée balader. Elle se sentait stupide parce qu'à cause d'elle ils avaient perdu du temps. Garcia comprenait également que JJ lui disait cela en pensant qu'elle n'avait aucune idée de ce que pensait réellement Luke et elle eut envie de rire. De rire parce qu'elle se sentait encore plus stupide maintenant en sachant qu'Alvez avait toujours été intéressé par elle.

D'accord…

Super !

Au même instant, l'ascenseur arriva à leur étage et les deux femmes sortirent en même temps, souriantes et heureuses de ne plus être fâchées. JJ poussa les portes vitrées des bureaux en entrant les deux femmes purent voir qu'elles n'étaient pas les premières arrivées puisque Luke était là, en tenue de sport, dos à elles, en train de prendre son sac de sport. L'homme se retourna et Pénélope crut défaillir. Il était encore plus beau que la veille, alors qu'il était parti de son appartement. Il avait un short de sport noir et un t-shirt de sport noir et moulant. De la sueur coulait entre ses clavicules et s'échouait dans son t-shirt. Il semblait encore essoufflé et tenait une bouteille d'eau dans sa main droite. Ses sourcils étaient froncés à cause de l'effort et Pénélope le revit contre elle dans sa cuisine alors qu'il avait une main autour de son cou et son autre main sur son sexe, elle le revit très proche d'elle alors qu'elle sentait son sexe dur sous ses doigts, les sourcils froncés, la bouche légèrement ouverte laissant échapper des gémissements de plaisir, son regard rivé dans le sien. Elle se demanda presque si elle n'avait pas rêvé tout ça.

Bonjour mesdames !

Salut Luke ! Tu as oublié de te changer ?

Oh non ! J'ai eu besoin d'aller boxer ce matin JJ…

Pénélope tiqua à ce que venait de dire Luke. Elle n'eut cependant pas le temps de penser plus que cela à ses paroles car JJ lui répondit.

Une mauvaise nuit ?

Non… Disons plus tôt que j'avais besoin d'évacuer la pression. Je suis remonté parce que j'avais oublié mon sac avec mes affaires de rechange ici.

L'homme avait fait passé son regard de JJ à Pénélope, la fixait dans les yeux. Ses mots avaient réveillé en elle la faim de lui qu'elle avait réussi à calmer depuis le rêve qu'elle avait fait. Elle essaya tant bien que mal de contrôler les rougeurs de son visage mais elle crut comprendre qu'elle n'avait pas réussi en voyant le regard de Luke devenir taquin. Il se moquait d'elle cet abruti.

C'est du café que tu as dans les mains Chica ? Je peux ?

Non ! D'abord tu vas te laver ! Tu pues Alvez !

Luke éclata de rire avant de hocher la tête.

C'est dit si gentiment Pénélope…

Toujours.

Sur ce elle tourna les talons et se rendit dans la salle de briefing. Elle ne pouvait pas rester en présence de Luke plus longtemps, surtout quand il était comme ça, transpirant, le corps chaud, sexy à souhait. Elle se souvenait que trop bien de l'intensité dont il avait fait preuve en lui parlant la veille et en le voyant comme ça dès le matin alors qu'elle n'avait pas mangé depuis deux jours, qu'elle l'avait eu contre elle, qu'elle l'avait touché et qu'il avait eu ses mains sur elle, et qu'il y avait cela quelques heures elle avait rêvé de lui de la plus délicieuse et frustrante des façons, elle n'aurait pas pu lui résister. Et il le savait parfaitement bien.

Essayant le plus possible de détourner ses réflexions de Luke qui devait certainement être nu sous la douche là tout de suite, Pénélope posa sur la table la boîte qu'elle tenait avec les cafés et déposa son sac sur sa chaise. JJ venait de rentrer également dans la pièce et déposa la boîte qui contenait les beignets sur la table et déposa également ses dossiers avant de s'installer et de commencer à écrire. Pénélope soupira de soulagement intérieurement, elle ne voulait pas avoir à répondre aux questions de JJ sur son comportement. Elle devait probablement être encore toute rouge à cause d'Alvez et du regard qu'il lui avait jeté, peut-être que son ami devait mettre ça sur le fait de son tout petit béguin pour lui. Essayant donc d'oublier qu'elle venait de voir Luke sexy en diable, Pénélope sortit son ordinateur portable de son sac et le posa sur la table avant d'y brancher le chargeur. Elle s'installa à sa place et commença à taper sur le clavier.

Garcia ouvrit le mail d'Adam qui l'avait informé que trois nouvelles victimes avaient été découvertes la veille. Elle cliqua sur le dossier que l'agent d'Interpol lui avait envoyé et regarda ce qu'il contenait. Les femme étaient brunes, trente et un an, trente deux et trente ans. Mila Arkadi, Natasha Fiodor, et Valentina Dmitri. Elles avaient disparu deux ans avant le retour de Peters en Floride. Pénélope alluma la télé qui se trouvait derrière elle et afficha les visages des victimes retrouvées la veille par l'équipe d'Interpol. JJ regarda l'écran avec interrogation et regarda ensuite Garcia afin d'avoir plus d'explications, cependant avant de pouvoir répondre à son amie et collègue, Luke Alvez fit son entrée dans la pièce et Pénélope dut se retenir de baver. Il avait fait ce qu'elle lui avait demandé. Il avait mis une de ses chemises noires, légèrement moulante, les manches étaient retroussées sur ses avant bras et les deux premiers boutons étaient ouverts, laissant ainsi voir ses clavicules et son cou, son torse était parfaitement mis en valeur, c'était comme si la chemise avait été peinte sur lui. Le vêtement était rentré dans son pantalon noir laissant ainsi apparaît ses hanches étroites et une paire de baskets noires à semelles blanches complétait le tout. Il était divin, et parfaitement similaire au Luke Alvez du rêve qu'elle lui avait raconté. Ses cheveux étaient encore humides de sa douche et Pénélope en aurait presque gémis.

L'homme la regarda un instant et lui fit un micro sourire accompagné d'un clin d'œil. Puis sans la lâcher des yeux il se pencha sur la table et prit un gobelet en carton qui contenait un café.

J'ai pris ma douche, je sens bon maintenant ? Je peux prendre un café Chica ?

Pénélope déglutit discrètement. Oui il sentait bon, son odeur l'entourait et la caressait presque intimement. Elle sentait de nouveau ses doigts sur elle et au vu du regard qu'il lui lançait, il était parfaitement conscient de ce à quoi elle pensait. Il posa ses mains à plat sur la table et la regarda droit dans les yeux et pendant un instant elle eut devant elle le Luke Alvez intense et autoritaire qui avait débarqué chez elle la veille. Son corps réagit immédiatement et elle jura intérieurement contre lui, et contre elle. Contre elle, incapable de contrôler les réactions de son corps et parce qu'elle avait réellement pensée que mettre une culotte en dentelle aussi fine en présence de Luke était une bonne idée. Elle le regarda de nouveau comme si elle le voyait vraiment, le corps penché en avant, le gobelet de café posé entre ses deux belles et grandes mains qui étaient toujours à plat sur la table. L'homme ne la lâchait pas des yeux. Il attendait une réponse autant qu'il jouait avec elle.

C'est bon Alvez tu peux.

Tu as pas répondu au fait que je sente bon ou non…

Tu peux toujours courir Alvez, tu peux toujours courir…

L'homme ricana et s'installa à sa place, c'est-à-dire à ses côtés et bu une gorgée de café en poussant un soupir de plaisir. Ce crétin le faisait exprès, elle le savait maintenant et juste pour cette raison elle prit un des dossiers qui se trouvait devant elle et lui mit un coup sur la tête.

Hey ! Mais qu'est-ce que j'ai fait encore ?!

Oh rien. J'avais juste envie.

Pénélope fit alors abstraction de son imbécile et beaucoup trop sexy collègue et reprit la télécommande dans ses mains. Elle ne fit pas attention au sourire en coin de JJ qui avait assisté à leur petit manège. Dans son autre main, elle prit un café et bu également une gorgée pour se donner une contenance. Il n'était même pas neuf heures et Luke jouait déjà avec ses nerfs. Le café lui fit du bien et après une deuxième gorgée elle reposa son gobelet.

Bon avant d'être interrompue une nouvelle fois par Alvez, je vous présente les trois dernières victimes Russes de Peters. Mila Akardi, Natasha Fiodor, et Valentina Dmitri. Trente et un ans, trente deux ans et trente ans elles ont disparu deux ans avant le retour de Peters en Floride.

Elles sont brunes, toutes les victimes Russes sont brunes… Chica, est-ce que tu peux mettre une photo de sa mère à l'écran ?

Pénélope hocha la tête et appuya le sur le bouton de la télécommande et afficha la photo de la mère de Peters. En effet, avant de passer aux blondes très similaires à Pénélope, Georges Peters avait donc pris des substituts de sa mère. Pénélope tourna la tête vers son écran et commença à taper un mail. Elle n'était pas profiler, elle ne savait donc pas si ça pouvait être une bonne idée et c'est pour cette raison qu'elle en parla calmement à ses deux collègues.

Je viens de penser à quelque chose… Dites moi si je me trompe mais si j'envoie la photo de la mère de Peters à Adam Rives peut-être qu'il pourra s'en servir pour faire des recherches sur les femmes disparues avec cette description en Russie…

C'est une bonne idée Pen…

Pénélope hocha une nouvelle fois la tête et termina donc de rédiger son mail et de l'envoyer à Rives avec la photo de la mère de Peters. Une fois cela fait, elle fouilla dans la deuxième boîte et prit un beignet avant de débrancher son ordinateur et de prendre son café, son sac, son téléphone et son ordinateur.

Je vous laisse, je retourne dans mon bureau, je dois encore chercher trois vendeurs et vu ce que je vais devoir faire pour y arriver, il me faut toute ma concentration.

Je te déconcentre Chica ?

Pénélope ne releva pas la énième provocation de Luke, elle ne rougit pas cette fois. Elle le regarda et lui adressa un grand sourire avant de lui répondre.

Oui. Te voir essayer de réfléchir me fait rire Alvez, tu te fatigues en faisant ça...

Elle se retourna, prit toutes ses affaires et sortit de la salle de briefing sous les rires de JJ et le regard outré et en colère de Luke. En descendant les marches qui la conduisaient dans l'open space du BAU Pénélope se fit la réflexion que peut-être elle y était allée un peu fort. Puis non, après réflexion, elle se dit que non, elle n'avait rien dit de méchant et en plus de ça Luke savait qu'elle le taquinait, elle savait qu'il allait avoir envie de se venger et même de la… Punir ? Oh elle ne savait pas si elle était à l'aise avec ça pour le moment, mais ça lui plaisait beaucoup. Elle pouvait le chercher pour le moment, le frustrer peut-être… Là il devait être frustré autant qu'il l'avait frustré la veille et elle gloussa à cette idée.

Alors qu'elle prenait le couloir qui la menait en direction de son bureau, Garcia sentit son téléphone vibrer deux fois dans son sac. Elle pressa le pas, il s'agissait peut-être d'Adam, ou d'une alerte d'un de ses logiciels qui l'avertissait avoir trouver quelque chose sur les vendeurs. Elle arriva devant son bureau et ouvrit maladroitement la porte avant d'entrer en trombe à l'intérieur. Elle posa son café devant son écran, son beignet à moitié entamé, puis retourna vers son sac qu'elle avait posé sur la table et se dépêcha de prendre son téléphone et son ordinateur portable qu'elle rebrancha immédiatement. En allumant l'écran de son téléphone elle vit qu'il ne s'agissait ni de quelque chose d'important de la part d'un de ses logiciels ni de Rives qui lui répondait. Luke lui avait envoyé un message et l'une de ses amies de la pole dance également. Elle soupira de soulagement et d'agacement. Elle s'était fait un sang d'encre pour rien. Elle regarda tout d'abord le message de son amie qui lui disait qu'elle pouvait venir déposer les clés de la salle de danse au bureau pour lui éviter le déplacement. Pénélope lui répondit de simplement lui envoyer un message quand elle sera arrivée afin qu'elle descende récupérer les clés.

Puis, toujours debout au milieu de son bureau elle regarda le message de Luke avec un peu d'appréhension, elle voulait voir ce qu'il allait lui dire suite à sa réponse mais en même temps elle avait peur d'avoir fait une bêtise. Elle ne savait plus comment réagir en face de lui, elle voulait continuer d'être qui elle était mais elle aimait Luke, elle savait qu'elle lui plaisait et maintenant elle ne savait plus sur quel pied danser.

« Tu vas mieux on dirait Chica… Tu me cherches aussi je crois… Mais est-ce que tu es prête à me trouver ? »

Elle sourit devant le message et serra les cuisses, elle ne savait pas s'il l'avait fait exprès mais son message sous-entendait quelque chose qu'elle imagina affreusement sexy. Elle sentit sa culotte s'humidifier et elle repensa encore une fois aux doigts de Luke sur elle. Elle repensa à son rêve et au regard que lui avait jeté son collègue, comment il avait glissé ses doigts en elle. Pénélope haleta et serra les cuisses encore un peu plus, elle devait lui répondre.

« Je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler... »

Pénélope envoya ce message et s'installa à sa place. Elle savait très bien qu'elle aurait pu dire quelque chose de plus intelligent et de plus loquace mais elle n'avait aucune idée et en plus de ça elle préférait rester sur ses gardes, pour le moment elle ne savait pas encore comment réagir ni comment allait réagir Luke vis à vis d'elle.

Garcia secoua la tête, ce n'était pas le moment de penser à Luke ni à ce qu'elle devait faire par rapport à lui. Elle avait des choses importantes à mettre en place et à chercher. Elle devait se concentrer sur les vendeurs, elle devait les retrouver pour rendre justice à toutes les femmes mortes entre les mains de Peters. Sans perdre une minute de plus Pénélope se mit à taper sur son clavier. Durant la nuit ses logiciels avaient continué à tourner et à chercher des informations, ils avaient déjà écartés quelques lignes de codes et quelques adresses IP inutiles mais par rapport à la dose de travail qui lui restait encore à faire, cela n'était vraiment que minime. Alors le travail recommença. Pénélope afficha une nouvelle fenêtre CMD sur l'un des écrans et elle copia l'URL de la page sur laquelle elle était et commença à coder ce qu'elle avait sous les yeux. Elle avait l'impression que le vendeur essayait de la faire tourner en rond, à chaque fois qu'elle arrivait sur une adresse IP elle se retrouvait au point de départ.

Elle comprit qu'elle n'avait pas la bonne façon de procéder. Ses logiciels n'avaient peut-être pas analysé les bonnes lignes de code. Elle souffla donc et tout en terminant son beignet elle recommença du début. Elle analysa les lignes de code qu'elle avait réussi à déterminer comme importantes et les regarda une par une. Elle devait être certaine de rien louper et de rien laisser passer. Si elle pouvait trouver un moyen d'aller plus vite, elle n'allait pas se priver. Pour cette raison, elle se déplaça vers un autre de ses ordinateurs et entra les données qu'elle avait trouvé sur le deuxième vendeur. Le troisième elle le gardait pour plus tard, il allait être beaucoup plus compliqué à trouver.

Pendant quelques secondes elle tapa encore sur le second clavier et répéta les gestes qu'elle avait pour le premier vendeur. Elle laissa son logiciel analyser la structure de l'URL qu'elle avait réussi à isoler et retourna sur son premier ordinateur afin de se concentrer sur le premier vendeur et de continuer à avancer. Pour le moment elle avait réussi à contourner le problème auquel elle avait été confronté au début et pour cela Pénélope se félicita. Elle voulut prendre une nouvelle gorgée de café mais son gobelet était maintenant vide. Elle termina de copier rapidement l'adresse IP sur laquelle elle était tombée dans une nouvelle fenêtre CMD et une fois cela fait elle se redressa afin de prendre sa tasse licorne pour aller prendre un nouveau café.

Pénélope saisit son téléphone et pu voir que Luke ne lui avait pas répondu et que son amie de la pole dance lui avait dit qu'elle serait en bas dans une dizaine de minutes, juste le temps pour elle de prendre son café. Elle se dirigea alors rapidement vers la petite salle de vie du BAU et se servit une grande tasse de café. En se retournant elle pu voir que Tara, Matt et JJ étaient penchés sur leurs rapports. Ils devaient certainement être en train de comparer leurs notes et ce qu'ils avaient fait jusque là. Elle ne vit ni Luke, ni Rossi et Emily, elle ignorait complètement où ils étaient et ce qu'ils faisaient, mais elle n'avait pas le temps de chercher, elle devait descendre, son amie, Cindy, arrivait. Pénélope regarda l'écran de télévision que diffusait comme toujours depuis une semaine maintenant les images d'un jeune garçon de huit ans qui avait disparu dans un magasin de Washington. Garcia savait qu'une équipe du BAU était en train d'enquêter sur la disparition du petit garçon, mais depuis une semaine l'équipe déployée n'arrivait à rien. Elle savait également qu'il était prévu que l'équipe leur vienne en aide après leur enquête du tueur qui avait arnaqué ses clients, mais ils avaient été appelés d'urgence en Floride. Peut-être qu'une fois qu'elle aurait fini de retrouver les vendeurs ils allaient enfin pouvoir les aider. Pour cette raison Pénélope se fit la réflexion qu'elle devait se dépêcher de faire ce qu'il fallait. La vie d'un enfant était en jeu. Elle espérait seulement que ce ne soit pas trop tard.

Après avoir rapidement salué ses collègues, la blonde se dirigea vers l'ascenseur afin de descendre rejoindre Cindy. Cependant en arrivant à l'ascenseur elle put voir que Luke était là, et qu'il attendait l'ascenseur. Prenant son courage à deux mains Pénélope s'avança vers son collègue. Elle était nerveuse de se retrouver seule avec lui. Nerveuse parce qu'elle ne savait pas comment elle devait réagir ni même si elle devait parler de ce qu'il s'était passé entre eux la veille. Ils avaient parlé jusqu'à tard mais ce n'était pas pareil au téléphone et en face et elle ne savait pas si elle pouvait être elle-même maintenant qu'ils s'étaient avoués tout ça. Elle n'aimait vraiment pas se sentir comme ça, ce n'était pas elle. Elle devait se laisser aller, ne pas se prendre la tête, voir comment allaient se passer les choses avant de les anticiper. Mais Pénélope était également impatiente de se retrouver seule avec Luke parce que maintenant qu'elle savait qu'elle lui plaisait elle ne voulait plus qu'une chose, qu'il la touche. Qu'il la touche comme il l'avait touché la veille, qu'il la touche comme il l'avait touché dans son rêve. Bien vite elle arriva à la hauteur de l'homme et ce dernier se tourna vers elle, se rendant compte qu'elle était là, il lui adressa un grand sourire.

Chica…

Alvez.

Luke sourit à la blonde et cette dernière le regarda, impassible. Elle savait qu'il voulait qu'elle l'appelle par son prénom mais elle ne voulait pas lui donner satisfaction. Peut-être qu'après tout, rester elle-même n'allait pas être bien compliqué. L'homme passa devant elle et l'effleura intentionnellement. Elle n'aurait normalement pas réagi pour si peu, mais avec ce qu'il lui avait fait la veille son visage chauffa rapidement et son corps réagit immédiatement. Luke était entré dans l'ascenseur et lui adressa un sourire moqueur, parfaitement conscient de ce qu'il venait de faire. Pénélope voulut le frapper. Elle n'était pas violente, mais ce crétin beaucoup trop sexy d'Alvez se moquait d'elle. Sans attendre plus longtemps au risque qu'il se fiche encore d'elle, Garcia entra dans l'ascenseur et appuya sur le bouton du rez-de-chaussée. Alors que les portes allaient se refermer, les laissant seuls, une main intercepta les deux portes et un homme en costume entra avec eux. Pénélope vit Luke froncer les sourcils et cela la fit sourire.

L'ascenseur s'arrêta au deuxième étage pour laisser l'homme sortir et enfin les deux agents du FBI se retrouvèrent seuls pour la première fois depuis la veille. La tension grimpa entre eux et Pénélope en eut presque le souffle coupé. Encore une fois, elle eut la désagréable sensation de ne pas savoir comment se comporter avec son collègue. Elle regarda nerveusement l'écran de son téléphone qui venait de vibrer, Cindy l'attendait à l'accueil.

Tu as réussi à dormir ?

Pénélope releva la tête et regarda Luke. Elle était soulagée qu'il ne l'embête pas, elle n'était pas encore certaine de savoir ce qu'elle devait faire le concernant et une conversation simple était la meilleure chose à faire pour le moment.

Oui, mieux que la nuit d'avant en tout cas… Et toi ?

Oh Pénélope… si tu savais… Plus de cauchemars ?

Pénélope tourna la tête et rougit légèrement, elle ne devait pas le montrer à Luke mais cet homme arrivait à lire en elle comme dans un livre ouvert puisqu'il lui souriait presque dangereusement, il savait parfaitement ce que les rougeurs sur ses joues voulaient dire. Devant le sourire de l'homme, elle fit la moue.

Plus autant Alvez.

Chica… Je veux que tu m'appelles par mon prénom.

L'homme s'était retourné vers elle et une nouvelle fois l'impression qu'il devenait plus grand, plus intense et plus autoritaire la saisit. Elle retrouvait en face d'elle le Luke qu'elle avait vu la veille dans son appartement et ça lui plaisait. Garcia avait l'impression qu'il était partout sur elle, sur son corps, elle le sentait presque la toucher alors qu'il se tenait à une distance plus que correcte d'elle.

Raconte moi.

Te raconter quoi ?

Si tu n'as pas fait de cauchemars tu as dû rêver non ?

Euh… oui…

Alors raconte moi. Surtout que tu m'as dit que tu allais penser à moi hier soir.

Le « ding » signifiant que l'ascenseur était arrivé au rez-de-chaussée fit sursauter et soulagea Pénélope. Elle n'allait pas lui raconter ça. Certainement pas.

Sauvez par le gong… ou plutôt le ding.

Pénélope…

Elle pouvait presque l'entendre gronder et cela la fit glousser. Elle se comportait comme une gamine à cause de lui mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, ce qu'elle lui avait dit la veille était la vérité. Il faisait d'elle une adolescente. Elle sortit rapidement de l'appareil et adressa un grand sourire à son collègue.

Tu ne descends pas Alvez ?

Chica… tu joues avec moi là… Non je ne descends pas ici, j'ai oublié quelque chose dans ma voiture.

D'accord, à tout à l'heure Luke.

L'homme lui fit un grand sourire alors que les portes de l'ascenseur se refermèrent sur lui. Le cœur de Pénélope battait irrégulièrement dans sa poitrine. Luke était beaucoup trop beau pour son propre bien. Secouant la tête, la blonde se rendit à l'accueil et vit Cindy, une femme brune et grande et très fine, attendre proche du bureau de la standardiste. Pénélope se dépêcha d'aller la rejoindre, elle n'avait pas de temps à perdre, elle devait encore trouver trois vendeurs de femmes et probablement aider l'une des équipes du BAU à trouver un petit garçon de six ans disparu depuis déjà une semaine.

Salut Cindy ! Je ne peux pas rester bien longtemps, j'ai beaucoup de travail qui m'attends.

Salut Pen ! Pas de problème je ne peux pas rester bien longtemps non plus, ma cousine vient d'accoucher et je dois partir pour la Californie, c'est pour ça que je ne peux pas donner de cours ce soir.

D'accord, pas de problème, le programme de ce soir c'est quoi ?

Normalement j'avais prévu de leur faire faire une choré sur Rihanna, celle qu'on avait faite toutes les deux. En plus vu que tu as trouvé presque tous les mouvements c'est plus légitime si c'est toi qui fait le cours.

Pénélope adressa un sourire à son amie et acquiesça.

Pas de problème, je ferai une vidéo pour te montrer le résultat !

Super ! Bon je ne vais pas te retenir plus longtemps, je vais y aller, j'ai de la route à faire.

Une dernière question, est-ce que je peux inviter quelqu'un ? Je veux dire, une personne qui ne fait pas partie du club ? Juste pour regarder…

Il faut simplement que les filles soient d'accord mais tu peux oui.

D'accord merci, je demanderais avant alors.

Pénélope embrassa son amie sur les deux joues et la salua avant de retourner vers l'ascenseur avec les clés de la salle de danse. Elle appuya sur le bouton pour appeler l'appareil et attendit une dizaine de secondes avant de voir les portes s'ouvrir devant elle. Luke était de nouveau là, seul. À croire que c'était fait exprès. Elle entra donc devant le sourire de son collègue et regarda devant elle. Les portes se refermèrent une nouvelle fois sur eux et de nouveau ils se retrouvèrent seuls.

Alors Pénélope ?

Pénélope tourna la tête vers son collègue et le regarda, faisant semblant de ne pas comprendre ce qu'il voulait.

Alors quoi Luke ?

Ton rêve.

Pénélope tourna la tête vers la porte afin d'éviter de regarder Luke alors qu'elle rougissait de nouveau. Elle lui avait dit pourtant, elle n'était pas à l'aise avec le fait de parler de sexualité, plus particulièrement de sa sexualité et lui il était là et perturbait son corps et son esprit depuis des années et encore plus depuis la veille. Maintenant qu'il l'avait touché, elle n'arrivait plus à penser à autre chose et c'était compliqué pour elle.

Rien de bien intéressant Alvez… J'étais attachée sur la table de torture de Peters, il était en train de m'étrangler et de m'insulter, de se frotter contre moi. Puis je t'ai entendu parler, il est parti et je me suis réveillée.

Pénélope entendit et vit du coin de l'œil Luke bouger et la regarder de toute sa hauteur, et encore une fois, cette aura d'intensité et de dominance se dégagea de lui.

Je te l'ai dit non ? Je sais quand tu mens, et là tu ne me racontes pas tout… Tu n'as pas à avoir peur ou honte de quoi que ce soit avec moi Chica.

Ce fut autour de Pénélope de se tourner et de faire face à son collègue. Sans vraiment le vouloir elle fit un pas en arrière faisant froncer les sourcils de Luke. Elle n'arrivait pas à rester proche de lui, le regarder dans les yeux et faire comme si rien ne se passait était affreusement dur pour elle. Parce que tout son corps l'appelait, parce que son esprit l'appelait, parce que dès qu'elle ne le voyait pas il lui manquait et qu'elle avait l'impression de devenir folle. Elle ne pouvait pas lui dire tout ça, elle ne pouvait lui dire à quel point elle avait envie de lui physiquement et mentalement parce qu'elle allait très certainement le faire fuir. Et comme elle lui avait dit la veille, elle n'était pas à l'aise avec le sexe, avec son corps et son intimité. Elle refusait catégoriquement de se toucher en pensant à lui parce qu'elle ne se sentait absolument pas légitime de le faire, ni même autorisée à le faire. Elle avait l'impression de le salir en faisant ça et c'était hors de question. Elle ne savait donc pas comment réagir maintenant qu'il lui demandait des détails sur ses fantasmes ou sur autre chose le concernant.

Je… C'est tout…

Oh non ce n'est pas tout. Je veux savoir ce à quoi tu as rêvé.

Pourquoi ?

Parce que c'est toi, parce que j'ai envie d'apprendre à te connaître toujours plus Chica. Je te l'ai dit non… tu ne te dévoiles pas à moi et j'ai vraiment envie d'en apprendre plus sur toi. Parce que tu me plais Chica.

Pénélope devint aussi rouge qu'une tomate faisant ainsi sourire tendrement son collègue. Elle ne savait pas quoi dire. Elle était bouche bée et ses joues la chauffaient. Son cœur s'était mis à battre anormalement vite, c'était la première fois qu'il lui disait ça alors qu'ils étaient dans un endroit aussi exigu qu'un ascenseur. Elle posa ses mains sur ses joues pour essayer de cacher ses rougeurs mais cela ne servit qu'à faire un peu plus rire Luke.

Arrête de te moquer de moi…

Non Chica… J'aime te voir rougir… Surtout comme ça…

Qu'est ce que tu veux dire ?

Au regard qu'il lui lança, Pénélope se fit la réflexion qu'elle n'aurait peut-être pas dû poser la question.

Tu es divine dans cette tenue… Tu as des jambes interminables… un décolleté qui laisse rêveur… Mon dieu Pénélope… depuis que tu m'as raconté ton rêve j'ai des images en tête qui sont vraiment destinées à un public averti… Je croyais devoir me contenter de me retenir de te sauter dessus à cause de cette tenue, mais là… avec tes couettes et tes joues rouges on croirait presque que tu fais exprès de me rappeler les images que j'ai eu en tête de toi penchée sur ton bureau et moi derrière toi en train de te baiser…

Pénélope ouvrit la bouche et haleta aux paroles de Luke. Sans se contrôler elle resserra les cuisses et posa une de ses mains sur la bouche d'Alvez. Il ricana derrière sa main et lui mordilla doucement les doigts, si bien qu'elle retira sa main et couinant. Elle se comportait vraiment comme si elle avait vingt ans. Elle devait trouver quelque chose à dire, quelque chose d'intelligent et vite.

Je n'ai pas fait de couettes exprès Luke ! Je voulais m'attacher les cheveux et avec la bosse que j'ai derrière la tête je ne peux pas !

Peut-être bien… Mais tu aurais pu les laisser détachés et là je dois en plus faire avec le fait que j'ai envie de venir te voir dans ton bureau pour réaliser ton fantasme. J'ai vraiment envie que tu me raconte de quoi tu as rêvé cette nuit Chica… si ça peut te mettre plus à l'aise… Je peux te raconter ce à quoi moi j'ai rêvé…

Une nouvelle fois le « ding » significatif de l'ascenseur fit sursauter Pénélope et Luke quant à lui se contenta de se retourner calmement et de sortir. Garcia, encore complètement chamboulée et excitée par ce que venait de lui dire Luke, le suivit la tête basse. Elle ne devait pas montrer qu'elle était rouge comme une tomate à quelqu'un d'autre qu'à lui. En lui disant qu'il avait envie de la rejoindre dans son bureau et réaliser son fantasme, il l'avait renvoyée devant la scène et elle avait retenu de justesse un gémissement. Alors qu'elle reprenait le chemin de son bureau dans un état second, Luke lui attrapa le bras et la retourna vers lui. L'homme s'assura que personne ne les voyait et il se pencha proche de Pénélope qui fut obligée de lever la tête pour le regarder dans les yeux.

Pour te donner de quoi réfléchir… Je ne plaisantais pas ce matin quand j'ai dit que j'avais besoin d'évacuer ma frustration… la douche froide que j'ai prise avant de venir ici n'a pas suffit à me… détendre… Alors ne va pas penser que tu es là seule à avoir du mal avec la proximité de l'autre. Je veux que tu le saches, tu me perturbes tout autant que je te perturbe d'accord ?

Toujours bouche bée, Pénélope se contenta d'hocher la tête. Elle ne savait pas quoi dire, pas quoi répondre à ça. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il lui dise ça, qu'il lui dise qu'il ressentait la même chose qu'elle. Elle ne boxait pas, mais elle avait hâte d'aller faire de la danse pour penser à autre chose qu'au corps de son collègue et à tout ce qu'il lui avait révélé. L'homme lâcha son bras et partit en direction de l'open space la laissant seule, en plan dans le couloir vide de l'étage.

Fin de chapitre!

J'espère qu'il vous à plu!

Je ne tarde pas trop et vous poste tout de suite le chapitre 22!

des bisous.

AndZero