Chapitre 15 : Holy island

Ce fut quelques heures plus tard qu'elle fut réveillée par de douces caresses dans ses cheveux :

-Hermione… on arrive dans un quart d'heure, tu vas devoir te changer.

-Hum…

Severus continuait de passer ses doigts dans ses cheveux, donnant encore moins envie à la jeune femme de se redresser. Elle le devait pourtant, elle le savait.

-Allez ma belle endormie, tu dois te préparer pour nos vacances !

S'asseyant à temps pour voir son petit ami sourire avec moquerie, elle s'étira sans répondre et regarda dehors. Il faisait presque nuit et le paysage était devenu plus moderne, les bâtiments de la civilisation remplaçant les Highlands verdoyants. Une fois debout, elle attrapa son sac bandoulière dans lequel elle avait mis sa tenue moldue en prévision.

-Tu vas où ?

-Je vais me changer aux toilettes, répondit-elle.

-Pourquoi tu ne te changes pas ici ? Ferme les rideaux, tu auras plus de place là que dans les toilettes.

Se changer là, à côté de lui. Hermione rougit à cette idée. C'était ridicule, il avait déjà vu et même touché la quasi-totalité de son corps, pourtant elle n'avait pas envisagé de se déshabiller devant lui tout de suite.

-Je ne regarderai pas si tu veux, dit-il en plaquant une main sur ses yeux.

Hermione le regarda, il ne trichait même pas, c'était adorable à voir. Elle ferma les rideaux de la porte et des fenêtres avant de déboutonner sa chemise d'étudiante :

-Tu as fini ?

-Je commence à peine, ne sois pas si pressé !

-Et maintenant ?

-Tu es pire qu'un gosse…

-Et maintenant ?

La main devant ses yeux, Hermione le voyait avec le plus beau des sourires alors qu'il continuait de se moquer. Elle se hâta et une fois rhabillée, elle alla vers lui et l'embrassa tendrement :

-Voilà, j'ai fini.

-J'adore la vue, dit-il en rouvrant les yeux. Même si je suis certain que j'aurais encore plus aimé te voir en sous-vêtements !

-On a le temps pour ça.

-Toute une vie s'il le faut.

-Il n'en faudra pas tant.

-J'espère, renchérit-il en la tirant contre lui.

-Mais ça ne se fera pas dans un train.

-Dommage, je pense que ça aurait été intéressant…

Hermione leva les yeux au ciel face au ton entendu que venait d'employer son partenaire. Elle n'eut pas le loisir de dire le fond de sa pensée que le train commença son freinage. Ils étaient arrivés à Londres, et une fois hors du poudlard Express, ils n'eurent plus qu'à se rendre dans une zone magique sécurisée et transplaner, direction Holy Island !

Severus prit la jeune femme dans ses bras et le paysage autour d'eux changea alors, laissant déjà le brouhaha de la ville pour un nouveau calme naturel. Il était tard mais les quelques lumières et la lune bien ronde permirent aux deux sorciers de profiter de ce paysage à la magie particulière sur cette presqu'île. Leur zone d'atterrissage était excentrée du village principal, et protégée par un champ trompe-l'œil pour les mordus, comme Poudlard.

-Nous voici dans l'un des plus beaux hameaux sorciers d'Angleterre !

-C'est plus grand que certains de ceux autour de l'école, constata Hermione en regardant autour d'elle. C'est presque l'équivalent d'un petit village.

-Tu aurais du mal à t'y perdre, se moqua-t-il. Allez, viens, c'est par là.

Elle aurait pu le suivre n'importe où, surtout en lui tenant la main comme ils le faisaient, mais pour l'heure, elle était ravie d'être simplement ici, à parcourir les petites rues pavées du lieu. Tout y était si paisible, en même temps, c'était un coin sorcier coupé du monde moldu, lui-même coupé du monde, aux fils des marrées qui bloquaient ou non la route d'accès à l'île. Là, dans ce coin reculé d'Angleterre, ils se dirigèrent vers une petite maison blanchie à la chaux, tout au bout du hameau qu'ils traversèrent côte-à-côte, passant devant les autres habitations aux formes et aux tailles toutes différentes, si ce n'étaient saugrenues. Certaines lui donnaient une sensation de déjà-vu, lui rappelant vaguement ses amis d'avant.

-Ah, vous voilà enfin ! les interpella un jeune homme qui apparut depuis une fenêtre du deuxième étage de la maison blanche.

-Vous en avez mis du temps, se plaignit une femme qui arriva derrière lui.

-Si tu n'es pas contente, tu n'as qu'à te plaindre à Poudlard et les horaires du train. Nous ne pouvons pas faire plus vite.

-Ces deux-là sont aussi sociables l'un que l'autre, ils auraient pu s'entendre dans une autre vie ! s'amusa le blondinet en regardant Hermione depuis son poste d'observation. J'espère que nous ne nous chamaillerons pas comme eux.

Il semblait surtout improbable que Severus puisse être ami avec un type aussi différent de lui de prime abord. Néanmoins, l'adage ne disait-il pas que les opposés s'attiraient ? Cela devait fonctionner en amitié aussi.

-Entrez, la porte est ouverte.

Faisant fi du caractère de celle qui devait être sa compagne, Hermione suivit Severus à l'intérieur. La maison était charmante, avec un salon cosi disposant d'une grande cheminée et de bibliothèque de part et d'autre de celle-ci. Plus loin, une porte était ouverte sur une cuisine et probablement une salle à manger. La décoration était sobre, mais chaque élément était disposé avec goût, des cadres de natures mortes aux photos, en passant par les objets souvenirs divers.

-Oh, salut toi !

Hermione se baissa pour caresser une boule de poils blancs et noirs qui se frottait à ses jambes en ronronnant. Le chat avait des poils longs et doux, propres et coiffés, loin de ce qu'elle se souvint avoir eu l'habitude de toucher à une époque. Elle avait eu un chat plus aventurier que mannequin.

« Pattenrond… » se souvient-elle avec nostalgie.

-Eh bien, Bones n'est pas aussi câlin d'ordinaire, tu as dû lui taper dans l'œil ! s'exclama le blond qui venait de descendre les escaliers.

-En même temps si elle a réussi à apprivoiser Severus, elle ne peut que s'entendre avec Bobo, il est plus sociable.

-Et c'est toi qui dis ça ? demanda Severus avec condescendance à la brune qui était arrivée à la suite.

Ne les écoutant pas, comme si tout était normal, leur hôte s'approcha d'Hermione et lui tendit sa main :

-Je m'appelle Christian, ravi de rencontrer enfin celle qui a fait chavirer le cœur de mon ami.

-Enchantée, dit-elle en se sentant rougir quand il lui fit un baise main.

-Severus est bien trop discret et je ne sais pas suffisamment de choses sur vous. Lors de notre prochaine rencontre, j'espère que nous aurons le temps de parler plus longuement !

Il se pencha vers elle et murmura sans pour autant chercher à être discret :

-Je pourrais vous donner plein de dossiers sur Severus, pour que vous puissiez le faire chanter au besoin. Comme par exemple son obsession bizarre pour les ornithorynques !

-J'ai toujours su que tu étais un détraqué, se moqua la brune alors que Severus fit taire Christian par un coup de coude.

Hermione ricana de bon cœur. C'était surréaliste de rencontrer un tel ami de son sombre sorcier. Hélas, le fameux Christian ne put rien révéler d'autre. Il se contenta de leur faire visiter rapidement la maison tout en expliquant ce qui pourrait leur être utile, comme où se trouvaient les croquettes, l'arrosoir et bien sûr comment utiliser la douche et où se trouvait leur chambre pour le séjour. Là, leur hôte regarda Severus et parla en français avec un air taquin :

-Si tu dois faire des trucs pas très catholiques, tu le fais dans votre chambre hein !

-Tu ne seras pas là pour vérifier, répondit Severus avec malice, dans un français correct mais avec un accent très anglais.

-Vous êtes des dépravés en fait, s'amusa Christian.

Hermione se surprit à comprendre parfaitement la conversation des garçons et croisa les bras devant elle, avant de dire, dans un français plus correct qu'elle ne l'avait imaginé et sur un ton faussement outré :

-Ce qui est dépravé, c'est de parler de ce genre de choses en espérant que les autres ne comprennent pas ce qui est dit.

Christian tourna la tête vers elle, surpris, là où Severus semblait choqué et plus encore gêné.

-Oh, ton français est excellent dit donc, s'amusa la brune en regardant rapidement Severus avec un rictus narquois. Tu as appris ça où ?

-Je suis allée plusieurs fois en France avec mes parents…

Elle se souvenait vaguement, d'un coup, des voyages annuels en France et même d'autres voyages plus lointains. Ses parents étaient férus de dépaysement et ils avaient eu à cœur de transmettre le goût de la diversité culturelle à leur fille. C'étaient des gens vraiment bons et aimants…

-Eh bien, il va falloir trouver une autre langue pour nos messes basses, compléta finalement Christian en tapotant l'épaule de Severus.

-T'es con ! soupira ce dernier qui semblait toujours vouloir disparaître.

-Docteur Con !

-Tu n'as pas encore ton doctorat que je sache, grogna-t-il.

-Bientôt, argua le blond en souriant tout en bombant le torse. J'ai déglingué la pré-clinique et je compte en faire autant avec la clinique.

Il semblait avoir autant d'ambitions que Severus, c'était probablement ce qui les avait rapprochés. Rien ne plaisait plus à son Serpentard que les érudits, elle l'avait bien compris.

-Oui, bravo, il ne te restera plus qu'une décennie pour devenir un semblant de spécialiste.

-Je te parie ce que tu veux que je deviendrai spécialiste en moins de six ans !

-Mouais, tu parles. Je serai maître en potion avant que tu ne sois un vrai docteur.

-J'en doute fort mon ami. J'ai bon espoir de faire fureur avec ma thèse révolutionnaire sur la médecine moldue au service de la sorcière, ajouta-t-il sur le ton de la confidence en regardant Hermione.

-C'est très intéressant, admit-elle avec admiration.

-Hum, enfin avant de penser à une thèse, faudrait déjà que passe ton diplôme de base.

-Si je ne te connaissais pas, je pourrais croire que tu es jaloux. Tu as peur que ta chérie tombe amoureuse de mon Christian ?

Bien qu'il chercha à se défendre face à la remarque de la petite amie du futur guérisseur, Hermione avait la sensation qu'elle n'avait pas eu totalement faux. Cela la fit sourire. C'était agréable que quelqu'un puisse être jaloux pour elle, même s'il ne risquait rien. Finalement, la chamaillerie prit fin quand sonna dix coups de l'horloge du salon, rappelant ainsi aux deux autres vacanciers qu'ils allaient louper leur calèche volante s'ils ne se pressaient pas. Après des recommandations de dernière minute, ils partirent pour la France, laissant les plus jeunes à leur propre séjour en amoureux.

-Ton ami à l'air d'être quelqu'un de sympa, finit-elle par dire alors que Bones réclamait de nouveau des câlins. Tu l'as rencontré à Poudlard ?

-Non, je l'ai rencontré dans une salle d'arcades, on a sympathisé en jouant à Pong et Space Race.

-Vous vous connaissez depuis longtemps ?

-Bientôt un an, c'était au début des dernières vacances d'été.

-Et il nous laisse déjà les clés de chez lui ? s'étonna-t-elle.

-Disons qu'on a pas mal de points communs, pas seulement dans nos centres d'intérêts, expliqua Severus en restant évasif.

Hermione le regarda, toujours accroupie aux côtés du chat de la maison. Severus s'assit dans un fauteuil non loin et continua après un court silence :

-En tout cas, il a compris que j'étais un peu dans la merde et il m'a permis de trouver mon job actuel.

-Ha oui, tu m'en avais parlé vaguement, se souvint-elle. C'est donc lui qui t'a fait connaître la tenancière de bar.

-Ouais, c'est ça.

-Et sa copine, elle bosse là-bas ?

-Elle est costumière oui, c'est elle qui s'occupe des tenues des danseuses et des serveurs.

C'était donc probablement elle qui lui avait conçu son costume. Hermione en fut impressionnée :

-Oh, elle est jeune pour avoir un tel poste !

-Elle a 21 ans, comme Christian. C'est une vraie dragonne, elle a un sale caractère… oui, c'est moi qui dis ça, ne me regarde pas comme ça. En tout cas, il faut savoir que Madame Line ne se fit pas aux CV, elle laisse une chance, une seule et unique, mais si tu l'épates, elle fait en sorte de t'aider à exceller encore plus dans ton domaine.

-Et que demande-t-elle en échange ?

-Je te vois venir, dit-il en levant les yeux au ciel. Ce n'est pas une mage noire Hermione, elle ne veut de ses employés qu'un travail bien fait. Regarde Christian, tu trouves qu'il a la tête d'un mafieux ? Pourtant elle lui paie ses études et elle lui donne un salaire en échange de ses soins pour ses autres employés. Elle sait s'entourer, c'est tout.

S'il s'était montré jaloux tout à l'heure, c'était à elle de l'être maintenant. Il semblait vraiment apprécier cette femme, mais pour Hermione, une personne qui donnait autant ne pouvait pas le faire uniquement par philanthropie. Néanmoins, elle préféra changer de sujet pour quelque chose de plus agréable :

-Alors sinon, tu as dit à Christian que tu serais maître des potions avant qu'il ne soit docteur. Tu t'es donc décidé pour de bon ?

-Eh bien, je suppose que c'est ce qui me va le mieux.

-Je te confirme, l'art des potions te colle à la peau.

-Alors, tu vois, je ne peux pas décevoir ma plus grande fan, dit-il avec un sourire malicieux tout en lui tendant la main.

Hermione se redressa, prit cette main tendue et se laissa tirer sur les genoux de son petit ami. Il la serra contre lui alors qu'elle se blottissait déjà dans ses bras pour une session câlin entre humains, au grand damne de la boule de poils qui miaulait son mécontentement.

-Ça sert vraiment à rien un chat…

-On en aura un quand-même, argua Hermione en souriant.

-Hum… je suppose que je n'ai pas mon mot à dire ?

-Tu as tout compris.

-Soit… mais il ne dormira pas avec nous !

-Le pauvre, tu l'éjectes déjà de notre future chambre, minauda-t-elle en se redressant pour le regarder dans les yeux.

-Il aura un panier, ce sera suffisant. Et puis, je sens que s'il dort avec nous, il aura plus de câlins que moi, alors il y aura conflit d'intérêt.

Avec son air taquin qui lui allait si bien, il l'embrassa. C'était un sentiment indescriptible que de parler de leur future vie à deux, cela sonnait affreusement bien. Pourtant, elle avait un peu de mal à se projeter et il était clair que le discours du directeur n'y était pas pour rien. Heureusement, Severus ne sembla rien remarquer et se contenta de reprendre une discussion normale, avant de vaquer à des occupations simples, d'une vie ordinaire, et ce jusqu'au moment fatidique d'aller se coucher.

Avec une certaine pression, Hermione se doucha et se mit en chemise de nuit, non sans stresser en se demandant comment les choses allaient se dérouler pour leur première nuit. Prenant une profonde inspiration, elle rejoignit la chambre où Severus attendait en lisant, assit à un bureau d'appoint, avec la radio allumée en fond qui passait « dancing queen » de Abba. Quand il la regarda, ce fut avec ravissement et des étoiles dans les yeux… pourtant, il se contenta de refermer son livre et de se lever pour prendre son pyjama sur le meuble devant lui :

-Je vais me doucher, tu peux te coucher si tu veux, il est tard. À tout de suite.

Ce n'était pas vraiment ce qu'elle avait prévu…

Seule dans le lit, elle s'y allongea, sceptique tandis qu'elle observait le plafond. Pourquoi la fuyait-il encore ? Enfin, non pas qu'il n'était pas tactile, il l'avait déjà touché régulièrement de façon indécente, mais agréable. Néanmoins il n'avait de son côté jamais voulu être touché. Qu'est-ce qui clochait chez elle ? Ou chez lui, cela ne venait pas forcément d'elle après tout ! Pourtant, n'avait-il pas déjà couché avec une autre, d'après ses insinuations ?

C'était rageant de ne pas savoir… et elle comptait bien ne pas rester dans l'incertitude plus longtemps. Il allait devoir s'expliquer un minimum !

Une quinzaine de minutes plus tard, Severus revint, vêtu d'un pyjama de type jogging. C'était d'ailleurs ni plus ni moins qu'une tenue de sport de Serpentard. Le vert et argent, fier de l'être, remarqua bien vite qu'il était attendu de pied ferme. Sans même qu'elle ne dise le moindre mot, il soupira :

-Ne me regarde pas comme ça s'il te plaît, je t'assure que tout va bien.

-Si tout allait bien, tu n'essaierais pas de me convaincre que c'est le cas. Alors dis-moi plutôt ce qui ne va pas !

-Mais tout va bien, souffla-t-il.

-Vraiment ?

-Oui !

-Très bien, alors rejoins-moi et… et embrasse-moi !

Severus sembla hésiter une fois encore. Non, plus que ça, il était inquiet. Hermione se redressa et se mit à genou sur le lit tout en le regardant :

-Je ne te plais pas assez ?

-Ne dis pas d'imbécilités, ça ne te va pas du tout, soupira-t-il avant d'ajouter avec désarroi. Le problème ne vient absolument pas de toi Hermione.

Donc, il y avait bien un problème, mais qui le concernait lui et faisait en sorte qu'il ne voulait pas être touché.

-Oh…

-Quoi, « oh » ?

-Tu sais, j'ai souvent entendu dire que les hommes complexaient, mais même si tu as un souci de… et bien… de taille, sache que ce n'est pas important !

Severus releva un sourcil circonspect. Si elle l'avait insulté, il aurait eu le même faciès.

-Je n'ai pas de un problème de taille ! s'offusqua-t-il. Ce n'est certes pas aussi gros que d'autres dans les vestiaires, mais je reste dans la moyenne nationale…

-Bon alors c'est quoi le problème bon sang, s'impatienta Hermione qui leva les yeux au ciel. Tu as déjà fait… ça… je l'ai bien compris…

-Oui je l'ai déjà fait, accorda-t-il sans honte, mais c'était différent.

-En quoi au juste ?

Severus se pinça l'arête du nez et ferma les yeux, se donnant contenance avant d'expliquer :

-Je n'étais pas amoureux d'elles, voilà la différence ! J'ai eu des occasions, j'ai sauté le pas. Je me fichais de savoir ce qu'elles allaient penser de moi, je voulais juste me soulager.

-Mais tu sais déjà ce que je pense de toi. Et tu sais aussi que j'aime quand tu me touches, alors pourquoi tu paniques à ce point ?

-Parce que… je… je ne suis pas en capacité de faire plus que ce que je te fais déjà depuis quelques temps.

Tout en regardant le sol, il continua.

-J'ai trop envie de toi… et dès que je commence à te toucher… eh bien… je… je viens presque tout de suite… alors si tu me touchais…

Hermione comprit enfin. Elle s'en voulut de lui avoir forcé la main à ce point, mais elle était en même temps contente de savoir enfin la vérité. Elle se leva alors et se dirigea vers lui pour le prendre dans ses bras :

-Severus, ce n'est pas si grave que ça tu sais !

-Oui, c'est vrai qu'être un éjaculateur précoce c'est super sexy…

-Non, toi tu es sexy à mes yeux, corrigea-t-elle. Et puis, je ne suis pas certaine que beaucoup de garçons puissent se vanter de faire jouir leur partenaire comme tu l'as déjà fait avec moi… alors… je crois sincèrement que je n'ai pas à me plaindre de la situation. Surtout que ce n'est pas comme si tu étais malade. Tu as une large marge de progression, non ?

Severus la serra contre lui à son tour :

-Je… je veux que tu sois comblée c'est tout…

Hermione attrapa comme elle put le visage de son compagnon, l'embrassa tendrement, puis prit ensuite son courage à deux mains :

-Je le suis déjà Severus, alors arrête de te mettre la pression et touche-moi comme tu sais déjà le faire.

Vaincu, il se contenta de l'embrasser à son tour avant de la soulever de terre comme il le pouvait. Elle passa machinalement ses jambes autour de son bassin, tandis qu'il la transporta jusqu'au lit, où il la déposa sans un mot. Il n'y avait de toute façon rien à dire de plus. Elle le désirait, lui, tout entier, avec ses qualités comme ses défauts, et dieu savait qu'il avait autant de qualités que de défauts.

L'avantage d'une simple chemise de nuit, c'était la rapidité d'accession à la peau dessous. Severus se contenta de la remonter, aidé par les dandinements de sa partenaire. Elle ne se sentait plus du tout stressée, maintenant qu'elle savait ne pas être la seule à avoir des doutes, et ce fut finalement assez simple et naturel pour elle de se retrouver en petite culotte sous son partenaire.

Severus prit un temps pour l'observer ainsi et se pencha assez vite sur la poitrine face à lui, pour jouer avec sa langue. Hermione ferma les yeux, écouta les paroles de « everyday » qui résonnaient maintenant, puis elle se cambra légèrement, profitant de la délicieuse attaque de Severus, tout en espérant recevoir rapidement le second assaut : celui de sa main. Il ne l'a fit pas attendre longtemps et les doigts curieux et maintenant presque experts de son amant vinrent titiller son mont, directement sous le rempart de tissu qui lui restait. Qu'est-ce que c'était bon !

Il savait où et comment la toucher pour lui faire perdre pied. L'excitation grimpait en elle comme la chaleur se rependant progressivement sur toute la paroi d'un chaudron sur le feu. Elle avait l'impression d'être la potion la plus complexe que son sorcier devait concocter, et il s'appliquait à la tâche comme toujours. Comment pouvait-il croire qu'elle le jugerait ?

-Severus… c'est bon…

Elle rouvrit les yeux en le sentant se tendre l'espace d'un instant. Il arrêta ses gestes et la regarda dans les yeux, hésitant :

-Touche… touche-moi…

Surprise, elle tendit la main mais ne savait pas vraiment quoi en faire. Severus la lui prit doucement et vint la placer entre ses jambes, par-dessus son jogging. Hermione sentit la forme durcie qui prenait place sous ce tissu et la palpa pendant qu'il bougeait légèrement le bassin. Il ferma les yeux et sembla lutter contre une force invisible :

-Jouis si tu veux… vas-y !

A peine eut-elle dit ça que Severus grimaça, sans un bruit. Elle l'avait déjà vu comme ça et comprit enfin qu'il avait, à chaque fois, prit un plaisir immense à la toucher.

-On dirait que ça fait mal… fit-elle remarquer tout de même alors qu'elle avait toujours sa main contre lui.

Son jogging était légèrement humide sous sa paume et c'était probablement pour camoufler cela qu'il n'avait jamais voulu être touché en retour.

-Non… c'est le contraire… comme pour toi, répondit-il après avoir retrouvé l'usage de la parole.

-Tu es plus discret que moi en tout cas.

-Ça ne veut pas dire que j'aime moins.

Il se pencha et l'embrassa tendrement. Il se sentait clairement toujours aussi honteux, mais il passa outre, comme il put, en reprenant ses attentions entre les jambes de son amante. Hermione ressentit à nouveau, bien vite, la chaleur et cette sorte d'ébullition en elle, la maintenant presque en silence. Seul ses soupirs et autres bruits de satisfaction sortirent de sa bouche, comme en partie bloqués dans sa gorge, et ce jusqu'à ressentir une sorte de besoin viscéral :

-Severus… tes doigts… mets-les en moi…

Oui, elle voulait qu'il entre en elle. Elle ne pouvait peut-être pas avoir tout ce qui faisait de lui un homme, mais elle pouvait en avoir une part. Severus s'exécuta, commençant par introduire en partie son index :

-Comme ça ?

Ce n'était pas suffisant, Hermione sentait toujours un tiraillement étrange en elle :

-Non… plus que ça…

Severus introduit entièrement son index et Hermione soupira :

-Encore…

Il le ressortit délicatement et recommença. Oui, c'était ça que son corps réclamait : des frottements. Elle l'encouragea donc à continuer ses allers-retours en elle, se sentant bien, mais rouvrit les yeux tandis qu'il grogna :

-Bordel…

-Quoi ?

-Je… je crois que je… je suis de nouveau… excité…

Étonnée, elle le sentit retirer sa main et toucher son propre sexe avec un air perplexe :

-Ce n'est pas normal ? demanda-t-elle.

-Eh bien… je suppose que si !

-Je peux voir, s'il te plaît.

Elle ne connaissait que les bases et regretta de ne pas avoir plus étudié la chose. Ce n'était néanmoins pas à Poudlard qu'elle aurait pu trouver des livres sur ce sujet. Severus semblait, en tout cas, agréablement surpris de sentir une nouvelle vague d'excitation et se redressa légèrement pour baisser son pantalon et son sous-vêtement, constatant de cette manière l'apparition d'une nouvelle érection. Hermione, elle, eut tout loisir de voir pour la première fois un sexe masculin. Ce n'était pas ce qu'elle avait si souvent entendu de la part des garçons. C'était bien moins impressionnant, mais amplement suffisant en sachant où cela devait normalement aller.

-Tu… tu crois que tu peux… enfin… au moins essayer, bafouillât-elle.

-Je crois que oui…

Severus retira son bas de pyjama et son sous-vêtement comme il put, toujours stressé, mais l'air un peu plus fier qu'au début. Il se remit ensuite au-dessus d'elle, mais la regarda tout de même dans les yeux avant d'aller plus loin. Elle acquiesça en comprenant la question muette. Oui, elle avait commencé à prendre une potion contraceptive, elle en avait gardé.

-Tu sais… je risque de te faire mal…

-Je sais.

-Je ne vais surement pas être à la hauteur…

-Si, tu es déjà parfait.

Pour qu'il se taise, elle redressa sa tête et l'embrassa tout en bougeant son bassin pour l'inciter à essayer d'entrer. Il se tut et plaça son membre nouvellement tendu entre ses lèvres inférieures. Quand il commença son entrée, malgré son excitation toujours bien présente, elle comprit qu'elle allait avoir bien plus de mal qu'avec ses doigts.

Hermione cessa le baiser et posa sa tête contre le matelas alors qu'elle sentait son antre s'ouvrir. C'était douloureux et pourtant… elle sentait qu'elle avait besoin de lui. C'était si surprenant et illogique.

-Hermione...

-Ça va aller, tenta-t-elle de dire sans grimacer.

-Ne bloque pas ta respiration…

Elle l'écouta et prit une profonde inspiration puis, alors qu'elle recracha l'air dans ses poumons, Severus termina son entrée. Elle poussa un cri avec le peu d'air qui lui restait, tandis qu'il se figea en elle. Il la serra contre lui comme il put, paniqué :

-Désolé… désolé je ne voulais pas te faire mal, je…

Hermione poussa un léger ricanement malgré une larme de douleur qui perlait sur sa joue.

-Ça va Severus, je n'ai déjà plus mal.

-Vraiment ?

-Oui… mais j'avoue que j'aurais aimé que tu aies un micropénis pour le coup.

Il retrouva finalement le sourire et l'embrassa tendrement. Il put ensuite faire quelques mouvements, et cela dura suffisamment longtemps pour qu'Hermione puisse s'habituer aux sensations et y retrouver un certain plaisir. Elle n'atteignit pas le nirvana cette fois-ci, mais elle ne douta pas une seule seconde qu'elle finirait par aimer ça.

Ce qu'elle aimait en revanche, et ce depuis le premier matin des vacances, ce fut de se réveiller à côté de Severus. C'était agréable d'ouvrir les yeux et de le voir simplement en tournant la tête. Elle adorait le voir dormir, ou en train de la regarder, avec une tendresse infinie, s'il se réveillait avant elle.

Il lui fallut en revanche une bonne semaine et de nombreuses tentatives à deux pour se détendre totalement lors de leurs ébats. Dès lors, l'appréhension avait totalement disparue, de son côté comme du sien, et même s'il n'était pas aussi endurant que ce dont se vantait ventait apparemment ses collègues de Serpentard, Hermione se sentait parfaitement bien. Elle préférait de toute manière, et de loin, les préliminaires que Severus s'appliquait toujours à mener de main de maître, bien que de ne faire qu'un avec son compagnon était une sensation tout aussi extraordinaire.

Alors que la seconde et dernière semaine de vacances avait déjà bien commencé, Hermione observait la mer du nord, assise dans l'herbe, un peu avant le château de Lindisfarne. Il faisait bon et les embruns étaient agréables contre son visage alors que le soleil, discret, lui réchauffait la peau. Elle se sentait si bien et sereine qu'elle aurait aimé que ce moment dure à jamais.

-Voilà pour vous Madame !

Hermione sourit en relavant la tête vers Severus, qui lui tendait une barre de Crunchie, comme elle l'aimait. Il s'assit à côté d'elle et ouvrit pour sa part son paquet de Minstrels habituel. Elle adorait l'entendre utiliser des mots français avec son accent, et il aimait quand elle faisait de même.

-Merci Monsieur ! répondit-elle en souriant avant de poser sa tête contre son épaule.

Ils avaient vite pris des petites habitudes de couple. Ce qu'elle préférait, c'étaient ces moments-là où, au bord de l'eau, ils refaisaient le monde tout en envisageant la vie à deux.

-Tu crois qu'ils ont beau temps là-bas ?

-Je suppose que oui, mais même s'il pleut, ça reste romantique d'être à Paris, non ? s'amusa-t-il entre deux bonbons de chocolat.

-Tu m'y amèneras un jour ?

-Bien sûr, mais je vais devoir améliorer mon niveau de français avant.

-Tu es déjà doué, tu arrives à discuter avec Christian.

-Oui, mais il me manque du vocabulaire.

-C'est déjà mieux que la plupart des gens de notre âge tu sais ?

-Certes, mais tant que tu restes meilleure que moi, ça prouve que j'ai une « marge d'amélioration ».

-Tu sais que ce n'est pas une compétition ? s'amusa-t-elle.

-Si c'en était une, tu gagnerais.

-Indubitablement !

Severus souffla son amusement par le nez, mais renchérit quand-même :

-Ouais enfin, moi, je parle le langage des signes, et pas toi.

-C'est moche de se vanter, répliqua-t-elle en lui tirant la langue. Comment ça se fait que tu as appris ça ?

-Quand j'étais petit, j'avais un souci d'élocution à cause de ma mâchoire. Ma mère m'a donc appris le langage des signes pour que je puisse communiquer, même quand j'avais encore du mal à me faire comprendre…

-Je ne savais pas que tu avais eu des soucis comme ça ! On ne dirait pas quand on t'entend parler.

-Maintenant, tu sais pourquoi je ne suis pas du genre bavard.

-Pourtant ta voix est juste parfaite et j'adore t'entendre parler.

Il eut un air satisfait avant de l'embrasser. Elle aimait apprendre à le connaître comme ça et espérait pouvoir, un jour, tout savoir de lui.

-On est bien là, soupira-t-il finalement en s'allongeant dans l'herbe et en invitant Hermione à en faire de même.

-Je confirme, dit-elle en se blottissant contre lui. Je crois que ça me plairait bien de vivre ici.

-Tu ne préfères pas Londres ?

-C'est trop peuplé, je préfère les endroits calmes, et regarde comme c'est paisible ici.

-Alors nous pourrons nous installer ici, après nos études !

-Hum, ça sonne bien…

-J'avoue, j'aime bien cette idée. Je virerais Christian et je reprendrais sa maison, rien que pour nous.

-Tu n'es pas sympa, tu peux la lui laisser quand-même.

-Et l'avoir comme voisin ? Il passerait son temps chez nous.

-Ce serait sympa.

-Oui, s'il change de femme alors.

-Tu n'es pas gentil avec cette pauvre Jennifer, s'amusa Hermione. Elle te ressemble pourtant beaucoup je trouve.

-Arrête de m'insulter je te prie… bon, après, je te l'accorde, j'ai aussi un sale caractère. Mais justement, imagine un peu si nos enfants finissent par trainer ensemble.

Hermione se tourna sur le ventre et releva la tête vers son petit ami :

-Oh, ainsi donc tu nous vois déjà parents !

-Tu ne veux pas d'enfants ?

-Hum… si, peut-être bien !

-Tu seras une maman qui déchire, dit-il en souriant.

-Et toi un père extra, qui apprendra le sarcasme à un petit Severus.

-Ou à une petite Hermione, corrigea-t-il.

-Ou les deux, renchérit-elle.

-Oula, tu vas un peu vite en besogne là. Il va falloir qu'on en parle !

-J'aurai le dernier mot de toute façon.

Elle se rapprocha de lui et l'embrassa pour qu'il n'ait pas l'occasion de répondre. C'était mieux ainsi. Il la tira alors contre lui et se contenta de la serrer contre lui, simplement heureux.

-Tu passes le permis à quelle heure déjà ?

-A 14h, ça nous laissera le temps de manger et de faire quelques parties de « gun fight ».

-Il va falloir qu'on parte dans pas longtemps alors…

-Techniquement il faudrait déjà qu'on y aille, fit-il remarquer.

-Surtout que j'ai faim…

-Comme toujours du coup.

Il se prit un coup dans l'épaule et ricana tout en se levant, à la suite de sa petite amie. Il avait de la chance qu'elle l'aimait, si ce n'était pas l'inverse. Enfin, tous deux inséparables, ils se dirigèrent en zone de transplanage, direction Newcastle.

Là-bas, ils trouvèrent bien vite une salle d'arcade avant d'aller manger. Puis, après une nouvelle session de jeu, il partit à son examen moldu, laissant la jeune femme à son livre, dans un bar non loin.

-Excusez-moi, je peux m'assoir ici ?

Hermione redressa la tête et observa un instant la femme qui venait de l'interpeller. Elle était belle, même classe, fine et avec des cheveux blonds clairement peroxydés mais qui lui allaient à merveille. Elle devait avoir une trentaine d'années et souriait avec joie.

-Heu, oui, bien sûr.

Alors qu'elle s'installa sur la même banquette qu'Hermione, elle posa son sac sur la table juste à côté.

-Vous aussi vous attendez quelqu'un ? demanda-t-elle.

Étonnée que quelqu'un lui adresse la parole avec autant de facilité, elle reporta de nouveau son regard sur cette dame si sociable :

-Oui… mon petit ami passe son permis 125…

-Ah, le mien aussi, s'amusa-t-elle.

-Vraiment ? s'étonna Hermione.

-Oui, il aurait préféré passer directement le permis moto, mais c'est moins abordable. Enfin, croisons les doigts ensemble pour qu'ils réussissent.

Une serveuse arriva et la femme commanda un thé avant de regarder le livre que tenait Hermione, intriguée.

-C'est rare de voir une personne de votre âge lire un tel bouquin, fit-elle remarquer.

-J'adore la mythologie Grecque… en même temps, je m'appelle Hermione, je suis presque obligée d'aimer ça, plaisanta-t-elle.

-Oh, la fille de Ménélas et d'Helene, c'est un prénom magnifique ! Mais, vous auriez tout aussi pu vous passionner pour la marine pour le coup, ajouta la femme avec humour.

Il était clair qu'Hermione était tombée sur une personne cultivée, si ce n'était avide de connaissances, comme elle et Severus. Contente d'une telle opportunité de pouvoir parler à quelqu'un d'autres choses que de banalités, elle se détendit :

-Pour ce qui est de la navigation, je m'en suis arrêtée à l'Histoire de Lafayette, j'en ai peur. Les navires de guerres m'intéressent moins que les que les mythes grecques.

-Je vous comprends, je suis moi-même férue de mythologie. J'ai terminé il y a peu un livre sur Hercule et ses travaux, c'était si intéressant que je n'en ai fait qu'une bouchée.

S'en suivit alors une longue conversation sur la Grèce antique et les représentations de leurs divinités. Ce fut si intéressant que, sans crier gare, Severus réapparut comme si le temps avait avancé beaucoup trop vite. Avec lui, un homme brun, de belle stature et souriant arriva.

-Ah bin regarde, je crois que nos charmantes damoiselles ont sympathisé aussi.

-Je suppose que je dois te féliciter, vu ton air satisfait, dit alors la femme en souriant à son conjoint.

-Tu peux en effet ma chérie, nous avons tout déchiré ! répondit l'homme en tapotant l'épaule de Severus. Nous n'avons plus qu'à faire attention sur la route.

-Ce serait mieux, en effet ! dit-elle en se levant.

Elle regarda ensuite Severus et ajouta en passant à côté de lui :

-Vous savez que vous vous êtes trouvé une fille géniale ? Gardez-la précieusement hein !

-J'y compte bien, répondit-il en se redressant.

Si elle ne le connaissait pas, Hermione aurait pu jurer qu'il cherchait à se vanter. Il avait un air de maraudeur comme ça, mais elle ne risquait pas de le lui dire.

-Ouh, tu as vu l'heure Jean, il faudrait qu'on y aille, on va rater notre train à ce rythme.

-Vivement que tu achètes ta moto du coup. Bon eh bien, j'étais ravie de faire votre connaissance Hermione. J'espère vous revoir un jour ! Bonne continuation à vous.

Hermione se figea un instant à l'entente du prénom de la femme face à elle… Jean… c'était son deuxième prénom… ce n'était pas courant.

-Au revoir Severus, dit l'homme. Peut-être à un de ces quatre, en convention de moto hein ?

-Au revoir monsieur Granger… heu, John je veux dire, se corrigea-t-il en voyant le regard de son interlocuteur.

Hermione fut persuadée qu'ils parlèrent encore quelques secondes avant de partir en leur faisant un signe de main, mais elle n'avait pas écouté écouter. Son cœur venait de rater un battement alors qu'elle voulut se lever pour prendre ses parents dans ses bras… sans pouvoir le faire. Elle n'existait pas encore vraiment après tout…